Management et cognition
339 pages
Français

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Description

Les sciences cognitives sont en marketing, en gestion des ressources humaines, en management, les conditions d'un savoir réaliste et efficace. Mais elles ne sont pas seulement instrumentales dans le cadre finalisé des sciences de gestion. Elles sont aussi probablement récipiendaires des connaissances que les contextes de gestion leur permettent de mettre au jour dans leur champ spécifique. Les sciences cognitives peuvent utiliser le terrain managérial comme terrain d'investigation.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2010
Nombre de lectures 264
EAN13 9782336256481
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Cognition et Formation
Collection dirigée par Georges Lerbet et Jean-Claude Sallaberry
Les situations de formation sont complexes. Elles s’appuient sur des processus cognitifs eux aussi complexes.
Appréhender ces situations et ces processus signifie que les sujets (chercheurs, formateurs, “apprenants”...), leurs milieux et leurs relations sont considérés comme des systèmes autonomes en interactions. Cela conduit à mettre l’accent sur une nouvelle pragmatique éducative développée au fil des volumes de la collection.
Déjà parus
Guy BOY et Jean PINET, L’être technologique. Une discussion entre un chercheur et un pilote d’essais, 2008.
Max PAGÈS, L’implication dans les sciences humaines. Une clinique de la complexité, 2006.
Mylène ANQUETIL-CALLAC, L’accueil de l’expérience, 2006.
Bernard CLAVERIE, Cognitique, 2005.
Franck VIALLE, La construction paradoxale de l’autonomie en formations alternées, 2005.
F. MORANDI et J.C. SALLABERRY (Coord.) Théorisation des pratiques, 2005.
Jean-Claude SALLABERRY, Dynamique des représentations et construction des concepts scientifiques, 2004.
Yvette VAVASSEUR, Relation pédagogique et médiation de la voix, 2003.
Martine BEAUVAIS, « Savoirs-enseignés » - Question(s) de légitimité(s), 2003.
Christian GERARD, Jean-Philippe GILLIER (coord.), Se former par la recherche en atlernance, 2001.
Pierre PEYRÉ, Compétences sociales et relations à autrui, 2000.
André de PERETTI, Energétique personnelle et sociale, 1999.
Edgard MORIN et Jean-Louis LE MOIGNE, L’intelligence de la complexité, 1999.
Christian GÉRARD, Au bonheur des maths, 1999.
Georges LERBET, L’autonomie masquée. Histoire d’une modélisation, 1998.
Jean-Claude SALLABERRY, Groupe, création et alternance, 1998.
Management et cognition

Bernard Claverie
© L’HARMATTAN, 2009 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296110526
EAN : 9782296110526
Sommaire
Cognition et Formation - Collection dirigée par Georges Lerbet et Jean-Claude Sallaberry Page de titre Page de Copyright Avant propos - Management ET cognition: Une question de conjonction et de coordination Partie I - REPRÉSENTATION ET MODÉLISATIONS : LA PART DES OUTILS
L’APPORT DU CONCEPT DE REPRÉSENTATION DANS LES QUESTIONS DE L’IDENTITÉ ET DE L’APPARTENANCE. NATURALISATION ET ENRICHISSEMENT DES CONCEPTS EN RECHERCHE EN NEUROSCIENCE DU CONSOMMATEUR SYSTÈMES EXPERTS, GESTION DES CONNAISSANCES, ET USAGES DES BASES DE CONNAISSANCES OUTILS DE SIMULATION EN ENVIRONNEMENT EXTRÊME LA RELATION COMPLEXE ENTRE REPRÉSENTATION ET OBJET REPRESENTÉ - L’exemple de la cartographie cognitive : construction ou « reconstruction » de la représentation mentale modélisée CARTE COGNITIVE COLLECTIVE ET DÉCISION DE GROUPE
Partie II - MANAGEMENT DES REPRÉSENTATIONS ET DÉCISIONS
LA STRATÉGIE COMME VOLONTÉ ET COMME REPRÉSENTATION QUAND MANAGER C’EST MANAGER DES REPRÉSENTATIONS INDIVIDU ET COLLECTIF : UNE « DIALOGIE » AU FONDEMENT DU CHANGEMENT DE L’ORGANISATION. LE MANAGEMENT EN GROUPE D’UNE FINALITÉ COMMUNE REPRÉSENTATIONS SPATIALES ET AMÉNAGEMENT D’UN POINT DE VENTE : UN PREMIER ESSAI D’OPÉRATIONNALISATION DE CARTES COGNITIVES POUR UN MANAGEMENT DU RISQUE DANS LEQUEL L’INDIVIDU EST « ACTEUR » : L’ENJEU DE L’ACCOMPAGNEMENT FACTEURS COGNITIFS ET DÉCISION STRATÉGIQUE DU CRÉATEUR D’ENTREPRISE : CONTRIBUTION ET ILLUSTRATION
Avant propos
Management ET cognition: Une question de conjonction et de coordination
Bernard Claverie, Jean-Claude Sallaberry, Jean-François Trinquecoste 1

Lacan aurait écrit : « il y a les livres qui sont faits pour être là et les livres qui sont faits pour être lus ». Nous souhaitons évidemment que ce livre dont nous avons dirigé la rédaction, relève de la seconde catégorie. Nous le souhaitons et l’espérons aussi car les sciences cognitives ont beaucoup à communiquer et à apporter aux sciences de gestion. Et il n’est pas sûr que cette conviction soit si unanimement partagée. Considérer que les faits sont les seuls ingrédients objectifs des prises de décision et qu’ils les déterminent rationnellement sur la base des lois mises au jour par les sciences de gestion est une position bien peu raisonnable. Elle fait l’impasse bien excessivement sur les individus — les managers - qui sont les auteurs de ces décisions. Parce que le management est une affaire d’individus, une affaire « d’art » fondé sur les connaissances mises au jour selon des modalités scientifiques, les décisions sont fondées sur des représentations qui sont les médiations des faits « objectifs ». Les sciences cognitives sont, dès lors, en marketing, en gestion des ressources humaines, en management en général, les conditions d’un savoir praxéologique réaliste et efficace. Mais les sciences cognitives ne sont pas seulement « instrumentales » dans le cadre finalisé des sciences de gestion. Elles sont aussi probablement récipiendaires des connaissances que les contextes de gestion leur permettent de mettre au jour dans leur champ spécifique. S’il est vrai que « l’homme est intelligent parce qu’il a une main », les sciences cognitives peuvent également utiliser le terrain managérial comme terrain d’investigation.

Si la conjonction du management et de la cognition peut paraître « naturelle » par bien des aspects, elle n’est pas moins « processuelle », c’est-à-dire, une affaire de processus. Processus et non pas mécanisme, car la notion de mécanisme renvoie à la mécanique (à la mécanique classique, si on ne précise pas) et, partant, à un déterminisme classique 2 — à une causalité linéaire cause-conséquence. Cette dernière a fait ses preuves dans le domaine des objets compliqués. En revanche, dans le domaine du complexe, elle ne permet plus, en général, de modéliser les phénomènes. Utilisée par la théorie des systèmes, notamment pour des « objets » qui relèvent du vivant, la notion de processus est plus souple. Elle peut désigner des fonctionnements à causalité finale (en utilisant par exemple la notion de fonction ou celle de programme) ou à causalité en boucle.

Qu’il soit question de management ou de cognition, les processus repérables engagent l’articulation individuel-collectif. L’enjeu du management consistant à « coudre », à chaque instant, points de vue et intérêts individuels d’une part, point de vue et intérêt collectif d’autre part, le manager travaille en permanence sur l’articulation individuel-collectif 3 . Quant à la cognition, l’un de nos objectifs est de montrer qu’on ne peut opposer cognition «sociale» et cognition «individuelle», qu’il est nécessaire de les penser ensemble. Il sera beaucoup question de représentations : si la description de la cognition et de la pensée semble envisageable à partir d’autres notions, l’entrée par les représentations comporte un certain nombre d’avantages, dont celui de modéliser l’articulation entre le niveau logique individuel et le niveau logique collectif.

L’une des figures de la représentation est évidemment celle du geste. L’une des idées-forces d’Edelman est de soutenir que le support neural du geste est pratiquement le même que celui de sa représentation. Cela redonne un “coup de jeune” aux travaux de Piaget, pour qui agir c’est déjà penser (intelligence concrète ou sensori-motrice) et pour qui on peut agir en pensée (travail sur les représentations, ou intelligence abstraite). Ainsi, tout geste, toute action se double de sa représentation, engageant ipso facto l’activité neurale et psychique. La science de la cognition est ainsi en situation d’amener des outils de modélisation.

Réciproquement, en quelque sorte, puisque les situations de management fournissent un matériau d’étude, elles constituent un questionnement pour la science de la cognition. Questionnement caractérisé par la variété des situations, leur complexité, ainsi que par l’articulation qu’elles engagent entre le niveau individuel et le niveau collectif. D’où l’importance d’un tel contexte.

Puisque la « destination » de cet ouvrage vient d’être rapidement évoquée, il reste à mentionner son contenu.

Le rapprochement de problématiques relatives à la cognition d’une part et au management d’autre part fait apparaître — au moins - une zone de recoupement centrale : la représentation. Comme souvent lorsque des termes « savants » sont aussi des mots du vocabulaire courant et comme toujours, lorsque plusieurs disciplines scientifiques utilisent un mot identique, la signification de celui-ci mérite d’être posée et explicitée car le risque est grand d’évoquer des «concepts » très différents di

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