Théorie des pré-déterminants tendanciels de la décision
566 pages
Français

Théorie des pré-déterminants tendanciels de la décision , livre ebook

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Description

L'économie orthodoxe analyse les phénomènes macroéconomiques et microéconomiques par de multiples théories. Depuis quelques années, l'économie hétérodoxe émerge. Elle intègre la dimension psychologique, dans la prise de décision économique. Comment quantifier mathématiquement des notions comme le désir d'acheter ? Comment numériser l'envie de protéger l'environnement ? Alors, comment concilier ces deux approches de la compréhension des décisions économiques ? La présente théorie des pré-déterminants tendanciels de la décision se propose d'y répondre par une méthode qui attribue des valeurs mathématiques à ces aspirations psycho-économiques.

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Informations

Publié par
Date de parution 15 octobre 2016
Nombre de lectures 21
EAN13 9782140020353
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

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Extrait

ou les infirme, mais la connaissance des phénomènes progresse toujours. La théorie des jeux, par les mathématiques, contribue également à cette connaissance. Mais depuis quelques années, l’économie hétérodoxe émerge. Elle intègre la dimension psychologique, les esprits animaux, dans la
Dès lors, comment concilier ces deux approches de la compréhension des décisions économiques ? Comment quantifier mathématiquement des notions comme le désir d’acheter, la prise en compte de l’épanouissement de ses collaborateurs et leur satisfaction au travail ? Comment numériser l’envie de protéger l’environnement
se propose d’y répondre par une méthode qui attribue des valeurs mathématiques à ces aspirations psycho-économiques. Les résultats obtenus peuvent alors être analysés par la théorie des jeux.
est officier de la gendarmerie nationale. Ses différents postes, tant en commandement opérationnel qu’en état-major, l’ont amené à s’interroger sur les mécanismes de prise de décision. Après quatre années de recherche sur ce sujet, il a obtenu un doctorat en sciences de l’information et de la communication auprès de l’université de Poitiers. À l’issue de sa soutenance, deux autres années lui auront été nécessaires pour affiner sa théorie en s’appuyant sur les remarques du jury et en explorant de nouvelles voies. L’ouvrage présenté ici constitue la synthèse de ces travaux.
Olivier Chardavoine
THÉORIE DES PRÉ-DÉTERMINANTS
TENDANCIELS DE LA DÉCISION
Mathématisation des esprits animaux pour la théorie des jeux
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Théorie des pré-déterminants tendanciels de la décision
Entreprises et Management Collection dirigée par Ludovic François
La collection « Entreprises et Management » est destinée à accueillir des travaux traitant des questions liées aux sciences de gestion et à l’entreprise. Les ouvrages publiés ont pour la plupart une vocation pratique. Certains d’entre eux sont issus de thèses professionnelles soutenues à HEC.
Dernières parutions
Marie DA FONSECA,Les stratégies de coopération, 2015 Olivier MAMAVI,Les coulisses des marchés publiques. Manœuvres d’alliances et influence des réseaux, 2015. Olivier CHARDAVOINE,La politique publique d’intelligence économique, 2015. Annick LAINÉ,Coopération et management .L’exemple des Sociétés coopératives et participatives (SCOP), 2015. René SANTENAC,La taille critique des banques françaises, 2014. Nicolas MUNDSCHAU,Recruter les jeunes talents. Attirer, Sélectionner, Fidéliser, 2013. Noah GAOUA,La déductibilité des charges financières en droit fiscal français des entreprises, 2013. Nada KHACHLOUF,Apprendre dans les réseaux de PME, Le rôle des contacts personnels, 2013. Florent PESTRE,La Responsabilité sociale des entreprises multinationales. Stratégies et mise en œuvre, 2013. Gérard REYRE,Huit questions sur l’aventure humaine dans l’entreprise, 2013. Françoise DUPUICH (dir.),Regards croisés sur la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE), 2012. Philippe HERMEL et Pascal CORBEL,Le management des évolutions organisationnelles et stratégiques, 2012.
Olivier Chardavoine
Théorie des pré-déterminants tendanciels de la décision
Mathématisation des esprits animaux pour la théorie des jeux
© L’Harmattan, 2016 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
www.harmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr
ISBN :978-2-343-09476-2 EAN : 9782343094762
Remerciements Le travail présenté ici est basé sur lecœur de ma thèse de doctorat, puis développé pendant deux années supplémentairesà l’issue de ma soutenance en tenant compte des remarques faîtes par le jury. J'adresse ma plus sincère reconnaissance à toutes les personnes qui m'ont guidé dans ces travaux de recherche. D'une rencontre de quelques heures à un suivi de quatre années, chacun m'a apporté matière à réflexion, conseils et orientations. J'ai pu ainsi mesurer ô combien la recherche est une école d'humilité. Bien évidemment, le résultat présenté ici est largement divergent de l'optique envisagée initialement. Lorsquaprès plusieurs semaines de travail, le résultat ne s'inscrit plus dans la démarche engagée alors que cet écart n'est pas nécessairement perceptible immédiatement, il est appréciable d'être soutenu par des directeurs de recherche qui savent vous remettre dans le « droit chemin », vous rassurer en trouvant les mots pour ne pas céder au découragement ou à la tentation d'abandonner. À ce titre, et pour leurs efforts déployés généreusement à mon égard, je tiens tout particulièrement à remercier mes deux directeurs de thèse, les professeurs Nicolas Moinet et Ludovic François. La complémenta-rité de leurs disciplines respectives, sciences de l'information et de la communicationpour l’unsciences de gestion pour le second, n'est et sans doute pas étrangère à la conception du modèle proposé ici où cette bipolarité est le fondement même de la théorie des pré-déterminants tendanciels de la décision. Mes remerciements s'adres-sent également aux rapporteurs et membres du jury qui ont bien voulu prendre de leur temps pour examiner et évaluer mon travail. J'ai également une pensée particulière pour le professeur Jean-Maurice Bruneau, enseignant-chercheur à Télécomde management à école Evry. Ses conseils, tant méthodologiques que sur le fond, m'ont été particulièrement précieux pour guider mes premiers pas. Je suis heureux de pouvoir participer à mon tour maintenant à ses recherches au sein des ateliers qu’il anime.
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Mes remerciements s'adressent également à l'université de Pau, en particulier au professeur Jacques Jaussaud, directeur du centre de recherche et d'études en gestion (CREG) de l'école doctorale « sciences sociales et humanités », pour m'avoir permis de suivre ses cours méthodologiques etde m’avoir préparé à la soutenance de thèse.Je tiens également à remercier celles et ceux qui ont croisé ma route au cours de cette recherche, tant dans ma vie personnelle que profes-sionnelle. Ils m'ont souvent offert un terrain d'étude, un angle d'obser-vation et d'expérimentation sans nécessairement avoir conscience de la valeur des éléments apportés. La lumière est souvent apparue au détour d'un chemin tortueux. Je ne peux oublier de remercier également les personnes des différents services qui m'ont accompagné pendant ces travaux, qu'elles soient de l'I.A.E Poitiers et en particulier madame Laurence Chevalier, du laboratoire CE.RE.GE ou encore les documentalistes de l'université de Poitiers et de H.E.C à Jouy-en-Josas. Je pense à cet instant à deux remarques formulées par mes directeurs de thèse au commencement de ma recherche. Le professeur Ludovic François m'indiquait que mener une thèse était une aventure. Si je n'ai pas bien perçu sur l'instant la portée de cette réflexion, je mesure aujourd'hui la véracité de cette remarque. C'est à la fois une aventure intellectuelle et humaine, avec son lot d'imprévus, de surprises, de déconvenues et d'espoir. Enfin, le professeur Nicolas Moinet m'avait indiqué que cette aventure était également exigeante sur le plan personnel, notamment lorsque le chercheur partage sa vie avec une autre moitié. Un grand merci à mon épouse Cécile qui a fait face aux soucis du quotidien pendant ces années, en contenant la lassitude de sa solitude. Plus qu'un remerciement, c'est une forme de reconnaissance que je souhaite enfin exprimer envers nos deux enfants qui ont compris et accepté, malgré leur jeune âge, les contraintes que je leur ai imposées.
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Introduction Chacun a pu faire le constat dans sa vie personnelle ou professionnelle que certaines décisions prises sonta prioriAlors incompréhensibles. que le sujet est parfaitement identifié, que l’objet l’est tout autant, il apparaît évident que le décideur « devait » prendre telle ou telle décision. À paramètres de situations identiques, chacun a pu se faire la remarque qu’à la place du décideur, il aurait agi différemment. Ce ne sont pas tant les données objectives de la situation qui permettent de différencier les choix d’untel ou d’untel. Si ces mêmesparamètres sont effectivement identiques et connus de chacun, que chacun pos-sède les mêmes informations pour prendre sa décision, la logique commanderait que la décision prise soit identique pour tous. Or, il n’en est rien.Une expérience de ce type, vécue par l’auteur à l’occasion d’une réunion de travail, a été involontairement le point de départ de la présente recherche visant à comprendre les ressorts de la décision. En effet, la prise de décision est certainement un des actes les plus com-plexes de la pensée humaine. Il semblerait que les données objectives d’une situation ne suffisent pas à déterminer totalement la décision. Indéniablement, d’autres facteurs, beaucoup plus personnels, sont à prendre en compte dans le processus décisionnel. Là encore, les expériences individuelles appor-tent un début d’explication. L’éducation, le milieu familial et social, la référence aux valeurs sont quelques-uns des éléments qui façonnent la personnalité. De fait, chaque individu est plus ou moins sensible à certains thèmes, ce qui permet de les différencier les uns des autres. Les ressorts psychologiques interviennent également dans le processus décisionnel. Ils sont les facteurs subjectifs qui orientent le choix du décideur. C’estpar ces éléments que des personnes, dans des situa-tions identiques et alors qu’elles possèdent les mêmes informations, vont prendre des décisions différentes.
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De récentes recherches mettent en exergue ce phénomène (Moinet [2009] ; Marcon [2010]), notamment pour établir le lien entre la donnée objective et la psychologie du décideur. Il s'agit de l'intelli-gence informationnelle (Bulinge, 2013) qui constitue pourtant le chaînon intermédiaire entre ces deux versants. En effet, les données objectives peuvent déjà subir certaines distorsions et être comprises différemment selon les individus. Ce n'est pas tant la perception des signaux que le sens que leur donne l'individu qui commence à créer ces différenciations. En effet, «au plan individuel, l’analyse permet d’appréhender l’information d’une manière autonome en s’affranchissant des limites de la pensée unique et de la désinforma-tion. » (Bulinge, 2012). La compétence d'interprétation devient alors un élément clé dans ce processus car pour prendre la « bonne » déci-sion, encore est-il nécessaire de posséder au préalable la « bonne » information, c'est-à-dire dépasser l'information apparente en la débar-rassant de toutes ses pollutions pour n'en saisir que sens réel. L'intelligence informationnelle devient alors le « moteur » du proces-sus décisionnel pour transformer le « carburant» (l’information) en énergie capable de faire évoluer l’entité vers la décision.À défaut, l'information reste une donnée ou une accumulation de données que l'analyste est incapable de convertir en information exploitable, c'est-à-dire en lui donnant un sens spécifique qui va rencontrer un écho, éveiller une sensibilité particulière chez le décideur. Le travail de l'information est donc la première étape du processus décisionnel, et certainement la plus importante car elle va orienter par la suite le cheminement intellectuel aboutissant à la décision. En effet,
«l’intelligence informationnelle peut être définie comme une capacité individuelle et collective à comprendre et ré-soudre les problématiques d’acquisition de données et de transformation de l’information en connaissance opéra-tionnelle, c’est-à-dire orientée vers la décision et l’action. Cette définition s'appuie sur les notions d'autonomie in-formationnelle et d'écologie de l'information. Elle peut être envisagée comme un champ théorique et expérimental commun au renseignement, à l’intelligence économique, mais également à toutes les approches centrées sur
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l’information comme soutien à la décision» (Bulinge et 1 Agostinelli, 2005, p. 1) . L'intelligence informationnelle est donc un processus intervenant à toutes les étapes du cycle de la décision. Elle est mise en œuvre, bien évidemment, lors de l'interprétation de l'information en premier lieu pour en saisir le sens réel au-delà des apparences, mais également lors des étapes successives consistant à analyser la posture de l'organisa-tion et,in fine,celle du décideur. La présente recherche sera donc orientée vers l'analyse des signaux à toutes les étapes du processus et l'évaluation des différents critères agissant dans une prise de décision. En effet, les recherches ont permis à ce jour de mettre en lumière les critères intervenant dans la prise de décision. De même, la cotation numérique de la posture des agents permet leur analyse par la théorie des jeux. Pourtant, une difficulté subsiste : comment convertir les postures, les valeurs et inclinaisons d'un agent en donnée numérique ? * * * Pour ce faire, il convient d'entrevoir une nouvelle approche de l'ana-lyse décisionnelle. Il est donc proposé un nouveau mode de compré-hension et de déduction des phénomènes à travers la présente « théorie des pré-déterminants tendanciels de la décision ». En effet, il sera démontré que la décision n'est pas totalement libre, que celle-ci est conditionnée en partie par un certain nombre de critères préexistants. Les valeurs de l'organisation, tout comme la psychologie du décideur, offrent déjà un cadre de référence préalable auquel la nouvelle infor-mation, ou la nouvelle situation va plus ou moins correspondre. De fait, bien involontairement ou inconsciemment, la décision à prendre est déjà conditionnée par le cadre de référence du décideur et de l'organisation à laquelle il appartient. L'application du processus d'intelligence informationnelle à ces différentes étapes permet alors de définir l'orientation que suivra la décision à prendre. 1 Cité par DUMAS, P. « La démocratie participative au service du projet d'Union Méditerranéenne », p. 10. Source : http://hal.inria.fr/docs/00/26/03/41/PDF/Porto_democrat_part_union_070915.pdf, consulté le 01/06/2013.
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