Ceux qui ont fait l’histoire du LAL - 2ème édition complétée et enrichie
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Ceux qui ont fait l’histoire du LAL - 2ème édition complétée et enrichie , livre ebook

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Description

L’université de Paris-Sud, la plus grande sur le territoire français, ne compte pas moins de 260 000 m2 consacrés à la recherche. Cet essai revient sur l’historique du Laboratoire de l’accélérateur linéaire situé sur ce campus, en détaillant le parcours de tous les grands hommes qui l’ont dirigé et dans lequel chacun y a apporté sa patte personnelle, sous forme de contribution particulière, ou en insufflant une impulsion nouvelle. Le fondateur est Yves Rocard (le père de Michel, futur Premier ministre), brillant scientifique et résistant durant la Seconde Guerre mondiale. Il va encourager en 1955 la construction de ce Laboratoire à Orsay. Puis, à sa demande, c’est Hans Halban qui va lui succéder, ayant lui-même travaillé avec l’équipe de Frédéric Joliot-Curie avant la guerre. En 1961, un nouveau directeur est nommé : André Blanc Lapierre. Celui-ci a fondé l’Institut de physique nucléaire à Alger qu’il dirigera durant cinq ans. C’est lui notamment qui est à l’origine d’une collaboration particulièrement fructueuse avec l’Italie puis qui rapprochera son équipe de celle d’André Lagarrigue, lequel le remplacera en 1964.



Les photos de couverture montrent Ada : anneau d’accumulation et ACO : anneau de collisions d’Orsay.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 janvier 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414174614
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-17459-1

© Edilivre, 2018
Du même auteur
Du même auteur :
– Pierre Curie, Frédéric Joliot-Curie : La Compagnie Littéraire, 2006
– Léopold Eberhard – 2009 – Edilivre Edition
– La Russie de mars 1917 à mars 1918, – 2014 – Société des écrivains
– Ceux qui ont fait l’Histoire du LAL – juillet 2017 – Edilivre 1 ère Ed.
– Participation à l’ouvrage collectif « Du village à la ville de Bures-sur-Yvette » Atelier d’histoire locale de Bures-sur-Yvette – 2012
Le laboratoire de l’Accélérateur Linéaire Au sein de la Faculté d’Orsay

L’Université Paris-Sud est le plus grand campus de France avec 270 hectares, présent dans trois départements (Essonne, Hauts-de-Seine et Val-de-Marne) et sur treize communes situées au sud de Paris. 500.000 mètres carrés de locaux dont 260.000 consacrés à la Recherche.
Ce sont 120 laboratoires reconnus internationalement, en partenariat avec le CNRS, l’INSERM, l’INRA et le CEA, pour plus de la moitié d’entre eux.
Ce sont aussi 27.000 étudiants environ, 2300 enseignants-chercheurs et chercheurs, 3000 ingénieurs, personnels techniques, administratifs et de service.
Une bibliothèque universitaire est animée par 80 personnes.
Les débuts de l’Université .
Pour venir de Paris à l’Université, dans les années 1950 – 1960, il fallait emprunter la ligne de Sceaux depuis la gare du Luxembourg dans le V ème  arrondissement. (Le prolongement de la ligne vers le nord n’existait pas encore).
A Orsay le visiteur pouvait alors s’arrêter d’abord au bar-tabac « chez Robinet », puis descendre la rue bordée d’arbres, qui, en aval de la voie ferrée, conduit au domaine de Launay, siège de l’Université.
De la gare de Bures, on longeait la Mairie et empruntait la rue Descartes.
A la suite des événements de Mai 1968, un conseil d’administration provisoire sous la Présidence du Professeur Picinbono, assisté du Professeur André Lagarrigue, Directeur du LaL, élabora la Constitution de ladite Université. Elle comprenait les laboratoires de recherche et les enseignements du campus d’Orsay associés à la composante pharmacie de Châtenay-Malabry et aux enseignements et services associés de la médecine du Kremlin-Bicêtre, ainsi que l’enseignement du droit à Sceaux. Sans oublier les IUT de Cachan de Sceaux et d’Orsay.
Elle fut proposée au ministre de l’Education nationale, Edgar Faure.
En 1971, un décret consacrait cette organisation.
Le domaine de Launay sur lequel se trouve la faculté dite d’Orsay alors qu’il faudrait dire Bures-Orsay-Gif, fut d’abord propriété monastique au Moyen-Âge : le prieuré bénédictin de Sainte Catherine en fit l’achat en 1284. Aux environs de 1400, un seigneur vint s’y établir et fit construire un château à tourelles à la place du monastère.
Les débuts du campus d’Orsay-Bures
La chronologie de l’histoire du campus, et le choix du domaine de Launay pour la faculté des sciences imposent de revenir à la fin de la guerre 1939-1945.
Après l’occupation, le domaine de Launay, propriété de Maurice Bunau-Varilla, collaborateur notoire de l’occupant et propriétaire du journal pétainiste Le Matin, est confisqué et mis sous séquestre.
Irène Joliot-Curie recherche depuis longtemps des terrains permettant l’extension de l’Institut du Radium et d’autres laboratoires de la faculté des sciences de Paris. Les locaux parisiens sont trop petits et ne permettent pas de surcroît d’y installer des accélérateurs modernes.
Elle repère le domaine de Launay, alors entièrement à l’abandon, lors d’une visite dans la vallée de Chevreuse en 1954. C’est l’époque où une relance de la recherche, notamment de la physique est amorcée, dans la perspective du lancement du troisième cycle.
A la même époque, Yves Rocard projette la construction d’un accélérateur linéaire après avoir envisagé celle d’une machine circulaire. Lui aussi choisit le domaine de Launay.
Irène Joliot-Curie et Yves Rocard conjuguent leurs efforts pour faire émerger Bures-Orsay.
En mars 1955, Edgard Faure, président du Conseil, signe un décret qui autorise l’acquisition par l’Université de Paris à Orsay et à Bures d’une partie du domaine de Launay à Orsay, d’une partie du domaine Fould à Bures-sur-Yvette et de la ferme du Moulon.
Des crédits sont débloqués pour la construction d’un synchro-cyclotron pour l’Institut de Physique Nucléaire (IPN), qui regroupera l’Institut du radium et le laboratoire de physique nucléaire du Collège-de-France dirigé par Frédéric Joliot-Curie, et la construction d’un accélérateur linéaire destiné au nouveau laboratoire de l’Ecole Normale Supérieure.
Le terrain Fould en vallée est le premier disponible. Les constructions des deux laboratoires de physique nucléaire sur Orsay et de la physique des particules sur Bures-sur-Yvette commencent de concert. L’implantation en fond de vallée a un coût élevé dû à la nécessité de stabiliser les bâtiments par la plantation de centaines de pieux.

B. Radel au début de la construction du LAL
Yves Rocard ,

C’est à lui que l’on doit le choix et la décision de construire l’accélérateur linéaire.
Né le 22 mai 1903 à Vannes (France) il est décédé le 16 mars 1992 à Paris.
Il fut le responsable scientifique des programmes qui conduisirent à la mise au point de la bombe atomique française. Il était le père de Michel, Rocard Homme politique et ancien premier ministre.
Yves Rocard fait de 1922 à 1925 des études supérieures scientifiques à l’École normale supérieure, où il suit les conférences de physique de Henri Abraham et Eugène Bloch, et à la faculté des sciences de l’université de Paris, où il suit les cours de physique de Charles Fabry, Aimé Cotton, Anatole Leduc et Amédée Guillet et obtient les licences ès sciences physiques et ès sciences mathématiques. Lauréat du concours d’agrégation des sciences physiques en 1925, il obtient une bourse Blumenthal de 9000 FF pour réaliser des travaux de recherche qui le mènent à l’obtention en 1927 du doctorat ès sciences mathématiques ( L’hydrodynamique et la théorie cinétique des gaz ), puis, l’année suivante, du doctorat ès sciences physiques ( Théorie moléculaire de la diffusion de la lumière par les fluides , thèse préparée au laboratoire d’enseignement de la physique dirigé par Charles Fabry).
À partir de 1928, sa carrière se partage entre le domaine académique et l’industrie pendant dix ans.
Du côté académique, il obtient la charge de cours de la Fondation Claude-Antoine Peccot au Collège de France (charge de cours annuelle au bénéfice de mathématiciens âgés de moins de trente ans et s’étant signalés dans l’ordre des mathématiques théoriques ou appliquées) puis nommé maître de recherches de la Caisse nationale des sciences en 1932. Il devient ensuite maître de conférences de physique à la faculté des sciences de Clermont-Ferrand en 1939, maître de conférences de mécanique expérimentale des fluides à la faculté des sciences de l’université de Paris (le 1 er  octobre 1939), puis maître de conférences de physique (1 er  octobre 1941, chaire de physique-enseignement) en remplacement de Jean Cabannes nommé professeur titulaire de la chaire de physique-recherche.
Du côté de l’industrie, il est recruté en 1928 à la Radiotechnique, filiale de la Compagnie générale de la télégraphie sans fil (CSF) pour s’occuper des lampes des récepteurs radio. Il collabore avec Maurice Ponte au sein du Laboratoire de recherches générales où il est crédité de contributions au développement de la pentode et des radiophares.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il fait partie du réseau de Résistance Cohors créé par Christian Pineau et...

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