La Méthode positive en science économique
86 pages
Français

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La Méthode positive en science économique , livre ebook

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Description

En principe les économistes accordent volontiers qu’une base psychologique est nécessaire à établir leur science. Et en effet, si l’économique a pour problème essentiel l’appropriation des choses à la satisfaction des besoins humains par l’activité des hommes en société, elle met en jeu forcément dans ses propositions, de manière plus ou moins directe, la nature de ces besoins et les mobiles de cette activité, éléments psychologiques de la matière étudiée.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 8
EAN13 9782346085590
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
François Simiand
La Méthode positive en science économique
AVANT-PROPOS
Ce petit livre rassemble un certain nombre d’études ou parties d’études (dont une seule entièrement inédite) diverses de date, d’objet, de circonstance. A travers leurs différences et leurs particularités, l’ensemble un peu composite qu’elles forment a cependant, je crois, une unité, l’unité d’une idée centrale qui les pénètre toutes dans leur essence, et qui se résume dans le titre de la plus synthétique d’entre elles, adopté pour le livre lui-même : La méthode positive en science économique. Mais de cette idée, qui de beaucoup le déborde, ce livre ne se donne pas pour présenter une suffisante expression.
Il répond pour une part, mais pour une part seulement, à une demande qui m’a été faite. (Je m’excuse de prendre ce tour personnel ; mais c’est encore le plus simple pour expliquer, la composition et le sens de ce volume.) On m’a plusieurs fois demandé pourquoi je ne réunissais, pas les exposés, indications, critiques de méthode que j’ai présentés à diverses occasions et publiés en divers périodiques ou recueils, — notamment, sous la forme d’observations plus ou moins étendues, à propos des ouvrages recensés, dans la section économique de l’ Année sociologique dirigée par M. Durkheim 1 .
J’y avais plusieurs objections. — D’abord une considération me paraissait primordiale, c’était d’éviter qu’à son début même, l’effort en faveur d’une science économique différente de l’économie traditionnelle donnât l’impression d’être surtout critique et négatif. On a, en science sociale, un peu trop discuté de méthode avant de faire, ou plutôt que de faire. Mais aujourd’hui il nous sera bien permis de dire que, rien que par la voie indirecte d’études sur des ouvrages parus, le travail dépensé dans les onze volumes publiés à ce jour de l’Année sociologique et ailleurs encore 2 doit avoir montré, à ceux qui l’ont suivi, combien d’éléments positifs, combien même de résultats positifs aussi, domaine d’une science économique possible, pouvaient dès maintenant s’indiquer ou s’entrevoir, et ne tarderaient pas à se dégager mieux par un emploi conscient de la méthode appropriée. Et il nous sera bien permis de dire aussi qu’aujourd’hui peuvent se citer plusieurs travaux directs, inspirés de cette méthode, et qu’il s’en annonce d’autres encore 3 . Aujourd’hui donc, une reprise de considérations de méthode semble, dans ce champ, ne plus risquer de paraître pure spéculation à vide, et elle peut avoir cette raison d’assurer les positions acquises, et plus encore de les dépasser.
Mais, à tenter de constituer une sorte de compendium méthodologique avec des morceaux pris ici et là, de date, de cadre et de caractère assez différents, j’ai reconnu beaucoup de difficultés et peu d’avantages. Ce n’est pas seulement en raison du défaut auquel n’échappent guère des volumes ainsi composés, qui est de présenter à la fois des redites, sur les points qui se trouvent avoir été traités à diverses reprises, et des lacunes, sur ceux qui, pour quelque raison occasionnelle, se trouvent n’avoir point été touchés. Ce n’est pas seulement non plus que la pensée évolue et que les points de vue changent, et que, même si la direction générale reste bien identique, les expressions d’hier peuvent ne plus satisfaire pleinement aujourd’hui, et tel détail d’ici ne pas se raccorder exactement avec tel détail de là. Le lecteur comprend cela et peut l’excuser, et même y trouver quelque intérêt. Il est apparu, comme un obstacle plus grave, que les indications important à reprendre étaient, en bien des cas, tantôt trop fragmentées et tantôt trop complexes, parfois de développement, à proportion, trop inégal, et parfois surtout trop étroitement. liées à l’objet qui en était l’occasion, pour pouvoir toujours être utilement détachées, retenues pour elles-mêmes, et réunies en un tout intelligible à lui seul et vraiment présentable. Matériellement, du reste, en reprendre la totalité aurait dépassé de beaucoup les limites convenant à la présente publication 4 . C’est donc d’une refonte entière qu’il devait s’agir, et c’est un projet que je suis loin d’écarter ; mais, d’autres travaux m’empêchant pour le moment d’en, aborder la réalisation 5 , ce qui a paru aujourd’hui possible, et qui, pour être beaucoup plus modeste, n’est peut-être pas inutile, ç’a été de choisir, dans cet ensemble, quelques parties seulement qui pussent assez s’isoler de leur cadre originel et, bien que limitées, donner, au moins en une direction essentielle et ne fût-ce que par différence, une idée assez représentative de la méthode préconisée  ; et, pour le surplus, de faciliter simplement, à qui en serait curieux, par des renvois multiples, le recours aux volumes divers où ces éléments ont été présentés.
Que choisir donc ? Telle que nous la concevons, la science économique positive s’oppose, d’une part, et tout autant, à l’économie politique traditionnelle, dite abstraite ou pure, que, d’autre part, à l’historisme économique ou à la description pure et simple des faits. A la distinction d’avec l’une comme à la distinction d’avec l’autre ont donc été appliquées plus d’une étude. J’ai laissé complètement de côté ici les secondes, celles qui portent sur les rapports avec l’histoire 6 , me réservant de les reprendre ultérieurement en tenant compte des travaux récents qui apportent des éléments nouveaux à la discussion. Mais le gros du présent volume est formé de plusieurs études ou parties d’études que, — depuis un travail de débutant jusqu’à des essais récents plus avancés, — j’ai consacrées à discuter les positions, les caractères véritables, les formes diverses de l’économie traditionnelle, jusqu’à la plus savante et la plus rigoureuse au moins en apparence, celle de l’économie dite mathématique : ces études indiquent, par opposition, les principes, les caractères, les tendances d’une économie positive (Études I, III, IV, V, VII). — Comme l’économie politique a, dans les diverses écoles, toujours été étroitement liée à l’action, et à l’application pratique, et que, du reste, comme on le verra, un des reproches faits à l’économie traditionnelle est justement d’être, au fond, une discipline appliquée et finaliste, avant et au lieu d’être une discipline de science proprement dite, il a paru indiqué de reprendre aussi des considérations sur les rapports entre théorie de science et doctrine d’action (Etude II). — Et enfin, pour obvier à cette impression purement négative qui nous paraîtrait très fâcheuse, sans vouloir tenter une constitution de science qui, même en esquisse, déborderait le cadre et les possibilités de ce volume, il a paru opportun d’utiliser une occasion de reprendre ici, sous une forme synthétique et critique sommaire, la classification nouvelle des matières que nous avons progressivement élaborée, et au fur et à mesure mise en pratique : c’est une occasion aussi, tout en remerciant pour l’attention qui y a été donnée de divers côtés, d’en délimiter pour nous la véritable importance (Étude VI ; cette étude, dans son développement présent, est inédite). — Ensemble, ces diverses études ont été rangées simplement à peu près par ordre de da

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