Comment accompagner la souffrance psychique
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Description

« Trente ans de pédopsychiatrie entre théorie, pratique et formation au sein de l’hôpital de jour Les Oyats de Marmande m’ont motivée à la réalisation de ce livre. Je propose au lecteur des réponses aux questions de maternage thérapeutique des enfants en souffrance, à savoir des techniques de dynamique de groupe, ateliers, repas thérapeutiques, pataugeoire. La stratégie du groupe favorise l’expression des émotions et le soignant accueille et aide à la symbolisation des pulsions, avec le plaisir de la rencontre, mais aussi les contraintes et la frustration. Le soignant soutient l’enfant dans l’élaboration du sentiment dépressif qui stimule sa pensée. En parallèle, le lecteur trouvera un soutien du comment prendre soin du soignant en passant par le travail de supervision et de formation. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 mars 2016
Nombre de lectures 2
EAN13 9782334101158
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
194 avenue du président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-10113-4

© Edilivre, 2020
Avant-propos
L’histoire de ce recueil théorique a commencé en 1987, au sein de l’hôpital de jour « Les Oyats », situé au centre-ville de Marmande, avec la fréquence des stagiaires d’horizons variés (Universités, I.F.S.I., I.R.T.S., et autres…).
Depuis 30 ans, ils m’ont déposé leurs questions et mes réponses étaient au départ spontanées, verbales et improvisées. Au fur et à mesure du temps, la réitération de leurs interrogations m’a amenée à rassembler des documents, au retour des formations et colloques, avec l’aide de nombreux collègues de l’équipe pluri-professionnelle, qui comprend des psychologues, infirmiers, éducateurs, et aide médico-psychologique,…
Ces documents m’ont servi à créer un pôle documentaire accessible à tous, et réaliser ce livre qui représente un support pédagogique pour la formation des futurs professionnels de pédo-psychiatrie, dans le cadre du tutorat.
A travers ce témoignage expérientiel, j’ai eu besoin de partager et de transmettre ma passion pour l’œuvre de reconstruction psychique de ces enfants blessés cruellement par une histoire et une rencontre flouées. La conséquence de cette souffrance, c’est que l’enfant a été privé du désir et du rêve, du plaisir à être et à partager avec d’autres,…
Sur le chemin et l’accompagnement de la découverte de leurs émotions, solutions existentielles et capacités à échanger, j’ai rencontré des collègues-professionnels qui ont en commun les valeurs d’empathie, de positivité et de créativité. La fédération de l’équipe est portée depuis 1998 par le responsable médical pédo-psychiatre du service, qui partage au quotidien les progrès ou régressions des enfants et des parents, et les espoirs récompensés des soignants…
Khédidja SABEG-HAMSSI
Préface
Madame Khédidja SABEG-HAMSSI a voulu, à travers ce recueil, apporter un témoignage et partager son vécu de 30 ans auprès d’enfants souffrant de troubles graves de la personnalité. Ce chemin parcouru éclaire sur les stratégies thérapeutiques mises en place qui trouvent leur intérêt dans le génie créatif du soignant, les sources théoriques qui lui permettent de s’adapter aussi. Car rappelons que le soin en pédo-psychiatrie est en perpétuel mouvement, à l’image de l’enfant qui évolue. Et comme le disait l’auteur : « il n’y a pas de chemin à emprunter, le chemin se crée en avançant ».
Ce recueil est donc, une source de données précieuses et repères théoriques, et je pense qu’il constituera une aide à celui qui veut aller plus loin dans la compréhension de cet univers. Mon maître à penser, Monsieur le Docteur BARTHELEMY, résume et dit : « la douleur de l’enfant est une parole muette adressée à un adulte sourd ». Celui-ci a guidé mes pas sur le chemin de la pédo-psychiatrie. Je lui rends hommage en parodiant cette métaphore de ce jeune astro-physicien qui fait l’éloge de son maître : « si j’ai pu observer au loin les étoiles, je l’ai fait par-dessus ton épaule ».
Exposé bref et succinct des différentes expériences vécues au service du soin et de sa famille, l’auteure tient à remercier ses collègues qui ont partagé cette aventure de 30 années et sans lesquels ce travail n’aurait pas pu voir le jour. Il illustre bien les différentes approches, tel un puzzle en perpétuelle construction, et surtout le souci de trouver la réponse adaptée aux besoins repérés chez l’enfant, partagée aussi par la famille.
Humble et modeste, elle a su gagner la confiance de sa hiérarchie et la sympathie de ses collègues, par son sérieux et son abnégation. Elle a répondu à sa mission avec enthousiasme et justesse. Elle demeure un des élément moteur de la dynamique institutionnelle.
Sa contribution aux soins et à l’encadrement des étudiants, est certes modeste, mais au moins sincère.
Qu’elle trouve en ces quelques lignes le témoignage de ma sympathie.
Docteur Akli FELLAH
Remerciements
Je remercie tous mes nombreux collègues qui, depuis 1987, ont sillonné mon parcours quotidien dans cette aventure humaine, fabuleuse, imprévisible et singulière, de leurs talents techniques irremplaçables, à contourner le destin de ces enfants en difficulté du lien, compromis à l’avance.
Je remercie plus particulièrement ma collègue, A.M.P, Mme Monique HENRI-METAYER qui m’a généreusement offert ses compétences de secrétariat et le responsable médical du service Dr Akli FELLAH pour son engagement pour le tutorat et la formation de l’équipe et des stagiaires.
I Présentation de l’établissement
L’Hôpital de Jour « Les Oyats » à Marmande, dépend du Centre Hospitalier Départemental de la Candélie. Le C.H.D. est un établissement public de santé doté d’une personne morale et de droit public, ainsi qu’une autonomie administrative et financière. Il est soumis au contrôle de l’état (A.R.S. – Agence Régionale de la Santé). Il est administré par un conseil d’administration et dirigé par un directeur nommé par le ministre chargé de la santé et publié au J.O. (Journal Officiel). Le directeur est entouré d’une équipe de direction. L’hôpital est situé sur la commune de Pont du Casse à huit kilomètres d’Agen, préfecture du Lot et Garonne. Il reçoit des adultes, des adolescents et des enfants ayant des problèmes de santé mentale et qui sont admis dans différentes unités de soins en fonction de leur domicile ou de leur libre-choix. Le C.H.D. assure des missions à l’intérieur de l’établissement mais aussi en dehors, dans le cadre de la sectorisation (voir loi de 1960). Il est composé de trois pôles de psychiatrie adultes, d’un secteur de gérontologie, d’un secteur d’addictologie ainsi que d’un pôle de psychiatrie infanto-juvénile sans omettre de citer le Réséda pour les adolescents et le secteur de la Vie Sociale.
Le pôle de psychiatrie infanto-juvénile est placé sous l’autorité d’un médecin, chef de service du pôle situé à AGEN sur le site « Les Trois Rosiers ». Le pôle est divisé en quatre structures : Agen, Villeneuve-sur-Lot, Fumel et le marmandais.
A Marmande, les prises en charge sont diverses et les missions clairement définies par le pédopsychiatre. Cohabitent dans le même bâtiment, le Centre Médico-Psychologique Infantile (C.M.P.I.), le Centre d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel (C.A.T.T.P.) et l’hôpital de jour (H.J.).
Le C.M.P.I. accueille et organise les actions de prévention, de diagnostic, de soins ambulatoires et d’intervention à domicile. Le C.A.T.T.P. vise à maintenir ou à favoriser une existence autonome par des actions de soutien et de thérapie de groupe. L’hôpital de jour assure des soins polyvalents, individualisés et intensifs, prodigués dans la journée. Il propose aussi une équipe-mobile à temps partiel qui intervient en crèches, en pédiatrie et en maternité dans le cadre de la mission de prévention. Elle propose un dépistage de la distorsion de la relation précoce mère/enfant.
1 – Le C.M.P.I. Centre Médico-Psychologique Infantile :
Est un espace d’élaboration de la demande. La consultation y occupe une place centrale et est assurée par le médecin psychiatre et les psychologues. Le psychiatre est dans la fonction principale de consultant et le psychologue dans celle de thérapeute. Il s’agit d’une rencontre thérapeutique fondée sur des éléments objectifs, constitués d’une série d’évènements qui à travers le dire à l’autre vont pouvoir se subjectiver. Au terme des premiers entretiens, le psychiatre transmet à l’équipe l’élaboration de son travail de consultation.
La réunion de synthèse : c’est le lieu duquel émerge l’acte thérapeutique qui va être proposé à l’enfant et aux parents. Les bilans et prises en charge se décident en synthèse. Cette dernière permet de donner du sens au symptôme et de poser des hypothèses diagnostiques.
La synthèse de parcours : chaque professionnel qui est en lien avec l’enfant, apporte ses éléments de connaissance, objectifs et subjectifs. C’est à partir des échanges qu’un nouveau sens va jaillir et faire lien. Et c’est l’écoute de ce lien qui fait la synthèse. Un professionnel extérieur à la prise en charge, écoute, recueille et inscrit les paroles. Il vérifie aussi le consensus des évaluations et des observations qui ont été amenées avant la rédaction définitive.
Les orientations thérapeutiques :
La référence à la bio-psychiatrie génétique, permet une approche globale de l’individu.
La référence à la psychanalyse, nous amène à prendre en compte l’inconscient et l’histoire du sujet. Il s’agit de percevoir les processus psychiques mis en jeu dans la relation au patient. Dans toute relation à deux, il y a un champ transférentiel. Le psychothérapeute, à travers le transfert analyse le fantasme, c’est-à-dire qu’il étudie les projections.
La réunion institutionnelle, fait fonction de tiers ; c’est le temps d’élaboration et d’échanges qui fait institution autour de questions variées comme le secret professionnel et le secret partagé, avec les partenaires extérieurs, par exemple.
2 – Le C.A.T.T.P. (Centre d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel) :
Il est reconnu par l’A.R.H. (Agence Régionale Hospitalière) en 2006 pour vingt places. C’est un lieu d’accueil thérapeutique institutionnel qui fonctionne à temps partiel, soit trois demi-journées, le mardi toute la journée et le vendredi matin et c’est le C.M.P.I. qui adresse les demandes. Et j’y rejoins l’équipe en septembre 2001.
L’indication de soin : on rencontre des enfants avec des personnalités de type psychotique ou pré-psychotique (états limites) ou des retards invalidants graves qui risquent d’évoluer vers une déstructuration de la personnalité.
L’accueil thérapeutique : concerne les soignants, les parents, l’enfant, et le psychologue. Ce temps

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