Arrêter de fumer ?
171 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Arrêter de fumer ? , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
171 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Pourquoi fume-t-on ? Comment agit la nicotine, ce psychotrope puissant, responsable de toutes les sensations produites par l’inhalation de la fumée ? Pourquoi est-il si difficile de s’arrêter, alors que la santé et parfois même la vie sont en jeu ? Ces dernières années, des progrès importants ont été réalisés dans la prise en charge de l’arrêt du tabac et une aide efficace peut maintenant être apportée même aux fumeurs « résistants ». - Les résultats du traitement nicotinique, utilisé plus rationnellement, sont bien meilleurs. - De nouvelles médications, les psychotropes, sont apparues. - On sait mieux comment lutter contre la dépendance psychologique. Toutes ces données sont décrites dans cette nouvelle édition d’Arrêter de fumer ? qui va ainsi permettre à de nombreux fumeurs de trouver les conseils nécessaires pour se motiver et se libérer de leur drogue. Le professeur Gilbert Lagrue, spécialiste des maladies vasculaires, se consacre depuis plus de quinze ans aux problèmes de la dépendance physique et psychologique. Il a créé l’un des premiers centres d’aide à l’arrêt du tabac.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 mai 2006
Nombre de lectures 3
EAN13 9782738190055
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© O DILE J ACOB, 1998, 2000, MAI  2006
15, RUE S OUFFLOT , 75005 P ARIS
www.odilejacob.fr
EAN 978-2-7381-9005-5
Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5 et 3 a, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou réproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo
Préface

Une préface a-t-elle pour but de mieux faire connaître l’auteur du livre ou le sujet du livre ? Ou veut-elle expliquer pourquoi, sachant qui est l’auteur, on peut mieux apprécier le livre en le plaçant dans un certain contexte psychologique, social ou historique ? Une préface ne risque-t-elle pas d’être un obstacle au plaisir de la rencontre, toujours très personnelle, d’un lecteur et d’un auteur ? Par chance, il est facile d’éviter ce risque : une préface en lecture différée peut procurer le plaisir de redécouvrir, a posteriori , un livre sur lequel on s’est jeté, mais dont on a pu laisser passer une partie des messages. Préface ou postface : c’est le choix du lecteur.
 
Je ne sais pas pourquoi, dès que Gilbert Lagrue m’a dit qu’il serait heureux que j’écrive quelques lignes pour la deuxième édition de son livre, j’ai pensé au Petit Prince. Certes, ceux qui font le commerce du tabac font partie de ces nombreux « vilains » que l’on rencontre dans notre monde et qui, pour de l’argent, font commerce de drogues, en faisant croire qu’ils ne voient pas les désastres qu’ils induisent à grande échelle. Face à eux, le médecin est gentil, bien sûr ! Le Petit Prince était bien différent des rois, des vaniteux, des ivrognes et des businessmen de la planète Terre. Mais je ne peux sans doute pas me contenter de livrer des associations d’idées aussi simples, telles que « pourquoi faire de la médecine militaire, et ne pas d’abord éviter les guerres ? », « pourquoi soigner le tabagisme et ne pas d’abord interdire le tabac ? » J’ai donc relu Le Petit Prince avant d’écrire la préface. Là, j’ai trouvé pourquoi j’avais envie de parler du Petit Prince dans une préface sur le tabac ou dans une préface sur Gilbert Lagrue. Parce que le secret du renard explique comment est né ce livre. « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. » Quand un médecin réussit à voir les autres avec son cœur, il devient le médecin que l’on voudrait avoir. Et quand il écrit avec sensibilité et didactisme ce qu’il a vu avec son cœur, il fait mieux comprendre.
Le sportif aux cheveux blancs, auteur de ce livre, est tout à fait surprenant, comme l’était le Petit Prince sur Terre ! Être médecin, soigner, écrire et apprendre aux autres, à quatre-vingts ans, n’est-ce pas exceptionnel ?
À la fin des années 1950, Gilbert Lagrue voyait souffrir, et mourir, des enfants atteints de « syndrome néphrotique » : beaucoup d’albumine dans les urines, de gros œdèmes, une résistance aux miraculeux corticoïdes. À cette époque, déjà, il possédait les deux qualités qui sont les clés de l’exercice médical : l’écoute des personnes malades et la connaissance des sciences. Imprégné des débuts de l’immunologie, dans le laboratoire de Bernard Halpern, il a l’idée de proposer une nouvelle classe d’immunosuppresseurs à ces jeunes patients qui résistaient à tout ce que l’on prescrivait à l’époque, ou qui allaient de rechute en rechute. La découverte fut amplifiée et exploitée par d’autres, mais à propos des maladies rénales il fut le pionnier du transfert des connaissances du laboratoire à la pratique clinique.
Dans les dix à vingt années qui suivent, moment où je bénéficie de sa rencontre, il apporte la même écoute aux personnes hypertendues, étudie le rôle du sel et des diurétiques dans l’hypertension artérielle expérimentale et, par sa curiosité d’esprit, s’intéresse à la détection des atteintes vasculaires précoces.
En 2000, il formalise dans ce livre une troisième spécialité, que les médecins regardaient avec distance ou ignoraient dans les années 1970-1980 : l’aide au sevrage tabagique. Pour professionnaliser, comme il contribue à le faire, l’appui aux fumeurs, il lui a fallu savoir écouter des milliers de personnes, comprendre leurs comportements, tout en s’instruisant sur la dépendance à la nicotine, phénomène biologique, pharmacologique, indépendant de la seule volonté. La connaissance des faits de laboratoire alliée à l’écoute des personnes a créé, comme pour l’hypertension artérielle, cette pratique médicale dont on rêve : la technologie n’y est pas dominante, mais simplement présente, et le respect de la personne permet des choix raisonnables, accompagne des efforts, sans jamais porter de jugement de valeur sur les comportements.
 
Gilbert Lagrue est unique parce que, en cinquante ans, il a exercé trois métiers différents. À chaque épisode de son intense travail quotidien de médecin, proche des gens, sont nées des observations de portée générale. D’autres confrères peuvent aujourd’hui écouter Gilbert Lagrue ou le lire. Les plus jeunes peuvent s’instruire grâce à ses observations ou à son expérience, qu’ils s’approprieront, amplifieront et feront progresser. La standardisation de l’approche médicale de la personne dépendante du tabac, sur un fond de rigueur scientifique, permet un nouveau mode d’écoute. Elle incite à mieux comprendre, par la recherche biologique et comportementale, les conséquences de l’usage de nicotine par la cigarette ou le cigare : influences génétiques sur les actions pharmacologiques de la drogue ou sur son métabolisme par les organismes, mécanismes des multiples effets délétères des poisons de la fumée de tabac que l’on inhale soi-même, ou que l’on vous fait inhaler bien malgré vous.
 
Parce qu’il y a aujourd’hui quinze millions de fumeurs en France, parce que parmi eux cinq millions sont dépendants, c’est-à-dire ont perdu, pour faire gagner de l’argent à d’autres, la possibilité de s’arrêter de fumer quand ils le veulent, ce livre ne s’adresse pas spécifiquement aux fumeurs ou aux non-fumeurs. Il souhaite faire comprendre à ceux qui fument comment, un jour, le plus tôt possible, ils pourront trouver l’appui médicamenteux et l’aide psychologique qui leur seront également indispensables pour recouvrer leur liberté, et cesser de s’exposer à des risques mortels à long terme. En même temps ce livre donne à ceux qui ne fument pas les arguments indispensables pour aider leur famille, leurs enfants, leurs amis, leurs collègues de travail à trouver soit un rythme, soit un chemin, pour échapper à l’emprise de la nicotine et aux risques des goudrons.
 
Quand le Petit Prince est venu sur Terre, il ne savait sans doute pas que les hommes se tueraient bientôt dans une grande guerre mondiale. Il aurait sans doute rougi en fuyant une conversation sur la violence des hommes. Gilbert Lagrue utilise des mots simples pour décrire ceux qu’il a écoutés.
Il ne parle que de ceux qu’il a aimés. Il ne parle pas des autres, tous ceux qui, après avoir disséminé les cancers dans les sociétés européennes et américaines, les propagent maintenant en Asie et en Afrique, en sachant parfaitement bien qu’ils vendent une drogue et qu’elle est mortelle. Il ne parle pas des politiciens qui intègrent dans leurs calculs les revenus des taxes, tout en s’en défendant, ni des commerciaux qui rôdent autour des députés, lors du vote de la loi de financement de la Sécurité sociale, pour faciliter l’offre de tabac ou d’alcool. Il ne parle ni des médecins, ni des enseignants qui fument devant leurs malades ou leurs élèves, ni de tous ceux qui détournent les lois sur le tabac, comme celles sur l’alcool.
Ce n’est pas le sujet de son livre, – et puis le Petit Prince n’a pas tout vu sur Terre, ou n’a pas voulu tout voir. Et pourtant, ce ne serait pas hors sujet car comprendre et aider les fumeurs risque d’être sans fin si la société ne se mobilise pas plus pour se protéger, et en particulier pour protéger ceux qui, en son sein, sont les plus vulnérables : les jeunes et les malheureux.
Professeur Joël Ménard professeur de santé publique, ancien directeur général de la Santé
À propos  de la troisième édition

Depuis cinq ans, des éléments nouveaux et importants ont fait progressé nos connaissances et nos possibilités d’action dans le domaine du tabagisme.
• Dans le monde entier, les recherches se sont considérablement développées avec des acquisitions de données fondamentales concernant les mécanismes de la dépendance tabagique, et l’espoir de nouveaux traitements dans un avenir proche.
• À Paris a eu lieu en octobre 1998 une conférence de consensus, où a été rappelée l’importance des problèmes de Santé publique liés au tabagisme et où les stratégies les plus efficaces ont été analysées, confirmant d’ailleurs tout ce qui avait été écrit dans mon livre Arrêter de fumer ? .
• En 2003, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSPS) a publié Les Recommandations de bonne pratique (comité scientifique sous la présidence du Professeur G. Lagrue). Ces recommandations décrivent toutes les stratégies médicamenteuses dont l’efficacité a été scientifiquement démontrée pour l’aide à l’arrêt du tabac. Enfin, une nouvelle politique d’action contre le tabagisme a été mise en place :
 
– Tabac et alcool ont été rangés officiellement parmi les drogues et les responsabilités des actions politiques ont été confiées à la Mission interministérielle de Lutte contre les Toxicomanies (MILT).
– L’aide à l’arrêt du tabac a été encouragée par le « plan Kouchner » en 2000, avec, pour la première fois, l’attribution d’un budget pour le dé

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents