Le management selon les philosophes

Pierre Vinot, Florian Mantione

Description

Vous connaissez les noms de Socrate, d’Aristote, de Nietzsche, de Sartre... ?

Vous savez ce que sont le management, la délégation, la communication, les objectifs, le potentiel... ?

Vous connaissez peut-être aussi le stress, voire le burn-out.

Mais savez-vous quels conseils vous donneraient les philosophes pour améliorer, développer, enrichir votre management et mieux gérer votre stress ou celui de vos collaborateurs ?

Dans ce livre, Florian Mantione et Pierre Vinot, praticiens reconnus du management et de la formation, vous proposent, de manière très concrète et pratique, de partager les « leçons » et les conseils qu’ils sont allés recueillir auprès des principaux philosophes de notre histoire.

Sujets

• Santé et bien-être
• Développement personnel
• développement personnel
• Philosophie
• Santé
• Management
• Pratique
• Bien-être
• Formation
• Éducation et formation

Informations

• Publié par: Nombre7 Editions
• Date de parution: 22 décembre 2022
• Nombre de lectures: 3
• EAN13: 9782383512622
• Langue: Français

Extrait

Le management selon les philosophes
 
La SAS 2C4L— NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.

Florian Mantione Pierre Vinot
Le management selon les philosophes

 
 
Sommaire
Au gré des philosophes
Le parcours initiatique du manager au pays de la philosophie
La rencontre initiale
Prolégomènes
Avertissement au lecteur
Dossier confidentiel
Nos improbables rencontres
Nos premiers pas sur l’agora
SOCRATE
PLATON
ARISTOTE
ÉPICURE
ÉPICTÈTE
SAINT-AUGUSTIN, SAINT THOMAS d’AQUIN
AVICENNE , AVERROÈS, MAÏMONIDE
ÉRASME
MACHIAVEL
MONTAIGNE        DESCARTES        129
SPINOZA
LEIBNIZ
PASCAL
MONTESQUIEU
VOLTAIRE
ROUSSEAU
KANT       
HEGEL
SCHOPENHAUER
COMTE
KIERKEGAARD
MARX
NIETZSCHE
FREUD
HEIDEGGER
ARENDT
WEIL
CAMUS
FOUCAULT
Les 7 piliers de management des philosophes
 
 
Au gré des philosophes
Manager . Ce terme a fait des va-et-vient entre le latin, l’italien, le français, l’anglais, perdant du sens ici, en acquérant là. Il peut, tour à tour, signifier tenir en main, parce qu’on y trouve le manus latin, guider un cheval qui, en dérive, ou plus largement, guider ce que l’on veut, puis gérer – même si en grec on parlerait plutôt d’«   économie   » pour la gestion – pas gérer n’importe quoi cependant, à l’origine il s’agit de gérer la carrière d’un sportif ou d’un artiste, avant de gérer des affaires, et finalement de gérer des équipes dans une entreprise, ce qui va donner lieu à un intitulé de poste.
Tant de directions pour la réflexion en cette polysémie, d’images, de métaphores ! Tant et tant que l’on a pu voir se multiplier les philosophies du management.
Mais ce n’est pas cela que Florian Mantione et Pierre Vinot nous proposent. Ils appellent les philosophes à entrer en dialogue, à répondre à des questions touchant l’homme et à travers lui la pratique du management.
Car le management est une pratique avant tout. Ce n’est pas une théorie. Il importe d’y insister. D’y insister dans les deux sens. En effet, si manager n’est pas théoriser, ce n’est pas non plus agir sans cadre, sans repère, comme ça vient. Manager est une pratique que l’on peut et que l’on doit encadrer
Les philosophes ne sont pas des managers. Les managers ne sont pas des philosophes. Mais les philosophes peuvent être de bon conseil et fournir au manager des règles pour sa pratique.
On peut en douter, il est vrai. Dans le Théétète , Platon ne raconte-t-il pas que : «   Comme Thalès, occupé à mesurer le cours des astres, marchait en regardant en l’air il tomba dans un puits   ; une servante de Thrace de passage le railla en lui disant que, dans son ardeur à savoir ce qu’il y avait dans le ciel, il ignorait ce qu’il y avait devant lui, même à ses pieds.   » ? Dans ces conditions quel usage pouvons-nous avoir de ces idéalistes qui considèrent l’homme dans les étoiles en négligeant celui qui œuvre sur son lieu de travail ?
Mais l’on raconte une autre histoire à propos de ce même Thalès. Cette fois c’est Aristote qui la rapporte dans ses Politiques  : «   Thalès, ses connaissances en astronomie lui ayant fait supposer, dès l’hiver, que la récolte des olives serait abondante, employa le peu d’argent qu’il possédait à louer tous les pressoirs de Milet et de Chios   ; il les eut à bon prix, en l’absence d’enchérisseur. Quand le temps fut venu, les pressoirs étant recherchés tout à coup par une foule de cultivateurs, il les sous-loua au prix qu’il voulut. Le profit fut considérable et Thalès prouva, par cette spéculation habile, que les philosophes, quand ils le veulent, savent aisément s’enrichir, bien que ce ne soit pas là l’objet de leurs soins.   » Oui, les philosophes, parce qu’ils considèrent l’homme dans les étoiles, voient plus clairement que n’importe qui ce qu’il est et comment on peut l’aider à s’accomplir, qui est peut-être, finalement, tout le sens du management.
Les philosophes peuvent être pratiques s’ils le désirent, et se montrer plus perspicaces que les autres. Certes, manager n’est pas leur objet comme s’enrichir ne l’est pas. Mais habillement sollicités, ils peuvent nous fournir d’utiles recommandations, des orientations, voire des préceptes, des idées forces, et ensemble, les uns à la suite des autres, dessiner non une philosophie du management, mais un cadre efficient et concret à l’usage du manager.
Mohed ALTRAD
Président du groupe Altrad
 
 
Le parcours initiatique du manager au pays de la philosophie
Pensez-vous que le management soit comme une loi de physique quantique, ou comme l’équation d’Einstein : E=MC2…, indépendant d’une culture, d’une époque ou d’un système de valeurs ?
Les règles du management dans une entreprise japonaise de fabrication automobile dans les années 80, les règles du management dans une entreprise américaine de software à Palo Alto aujourd’hui, n’ont guère de points communs, et pourtant toutes deux vont influencer dans le futur les règles du management dans une entreprise pharmaceutique du centre de la France, et ces trois ensembles de règles passées, présentes et futures influencent dès aujourd’hui votre management.
C’est cette mouvance environnementale et culturelle des lois du management qui en fait un Art tout autant et peut-être même plus qu’une Science.
Ce livre vise à confronter deux univers que tout semble opposer : la finalité, l’éthique, les connaissances, la réalité du monde, l’environnement financier…
Ce livre vise à rapprocher quatre concepts paradoxalement assez proches : la philosophie, le management, la discipline et le disciple…
La Philosophie : la philosophie signifie littéralement en grec «   amour de la sagesse   ». C’est une démarche de réflexion critique et de questionnement sur le monde, la connaissance et l’existence humaine.
Le Management : le management est le pilotage des Ressources Humaines, dans le cadre d’objectifs et de règles du jeu clairement identifiés, en prenant équitablement en compte la satisfaction des salariés et la performance de l’entreprise.
La Discipline : une discipline est une branche de la connaissance pouvant donner matière à un enseignement.
Le Disciple : le disciple (du latin discipulus, «   l’élève   ») est celui qui suit l’enseignement d’un maître.
Ce livre relate le parcours initiatique de deux managers à la rencontre des philosophes. Leur quête du savoir est plus animée par la volonté de confronter des idées que d’acquérir, de découvrir de nouvelles vérités. Leur recherche est plus guidée par la beauté du geste que par l’objectif à atteindre.
Nos deux apprentis ne se considèrent pas comme des disciples cherchant auprès de leurs maîtres les bases de la philosophie.
Nos deux apprentis souhaitent trouver dans l’enseignement philosophique, l’origine du management et les fondements des idées-forces managériales.
Nos deux apprentis espèrent devenir, à leur tour, maîtres dans une discipline qu’ils ont largement pratiquée et qu’ils pratiqueront toujours : le management. Et comme le dit si bien le sage : «   Lorsque l’élève est prêt, arrive le maître   »…
 
 
La rencontre initiale
Au café de Flore avec JP. Sartre (1905-1980) et S. de Beauvoir (1908-1986)
Rencontrer en 2022 Jean-Paul et «   le Castor   » au Café de Flore a représenté un moment exceptionnel pour Florian et Pierre. Ils sortaient d’une conférence sur «   Management et crise sanitaire   » lorsqu’ils décidèrent d’aller boire un verre à Saint-Germain. En arrivant devant la terrasse du célèbre café quel ne fut pas leur étonnement de voir Jean-Paul assis avec Simone à une table.
Jean-Paul Sartre était plutôt petit, avec son 1,53 mètre, son strabisme divergent qui accentuait la belle laideur de son visage, et sa pipe qui lui donnait un mouvement improbable… alors que la beauté de Simone de Beauvoir, à peine maquillée, irradiait le plus remarquable des couples de philosophes.
Florian s’approcha d’eux :
— Bonjour Simone et Jean-Paul, Florian Mantione, c’est extraordinaire de vous voir ici aujourd’hui tous les deux ! Accepteriez-vous qu’avec mon ami Pierre Vinot, nous vous posions quelques questions ?
— Sartre et Beauvoir : Bonjour Florian, bonjour Pierre.
— Sartre : prenons la liberté de concevoir l’inconcevable et de donner du réel à l’irréalisable
— Florian. Formidable, nous aurions envie de parler avec vous du management, alors que cette thématique n’est pas forcément au centre de vos préoccupations philosophiques. Nous sommes donc très intéressés par votre vision. Merci encore.
— Sartre. Je vous en prie. Mais intéressez-nous par vos questions, et nous vous intéresserons par nos propos.
— Florian. Jean-Paul, si quelqu’un doit citer une seule phrase de vous, il y a de fortes chances pour que ce soit une citation extraite de votre pièce de théâtre «   Huis clos   » : «   L’enfer, c’est les autres   ». Or, manager, c’est s’occuper des autres, c’est être en interaction avec les autres, c’est choisir, former, développer les autres qui sont vos collaborateurs, qui sont les membres de vos équipes. En conséquence, si les autres, c’est l’enfer, manager c’est l’enfer, et diriger l’enfer c’est être, sinon le diable, du moins un diable !
— Sartre. Florian, ne soyez pas trivial ! Vous n’oubliez quand même pas que je suis athée, et donc que pour moi Enfer ou Paradis ne sont que des mots – vous diriez, aujourd’hui, des fantasmes. J’ai écrit aussi, bien plus tard : «   Ma chute originelle, c’est l’existence de l’autre   » et pour cela, vous voulez faire de moi un simple misanthrope, un asocial ? Si v