La lecture à portée de main
123
pages
Français
Ebooks
2014
Écrit par
Valois Robichaud
Publié par
Les Éditions du CRAM
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Ebook
2014
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Publié par
Date de parution
31 octobre 2014
Nombre de lectures
21
EAN13
9782897210854
Langue
Français
Publié par
Date de parution
31 octobre 2014
Nombre de lectures
21
EAN13
9782897210854
Langue
Français
M O N T R É A L
VALOIS ROBICHAUD
AUTRES OUVRAGES DE VALOIS ROBICHAUD AUX ÉDITIONS DU CRAM
Accueillir les besoins psychiques de l’adulte vieillissant
Cueillir mes petits bonheurs au quotidien
Et si on enseignait l’espoir ?
La peur de vieillir, un pas vers l’euthanasie
Vivre la retraite avec sérénité, un temps pour la rencontre de soi
Les Éditions du CRAM
1030, rue Cherrier, bureau 205
Montréal (Québec) Canada H2L 1H9
Téléphone : 514 598-8547
Télécopie : 514 598-8788
www.editionscram.com
Conception graphique
Alain Cournoyer
II est illégal de reproduire une partie quelconque de ce livre sans l’autorisation de la maison d’édition. La reproduction de cette publication, par quelque procédé que ce soit, sera considérée comme une violation du droit d’auteur.
Dépôt légal – 3 e trimestre 2014 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque nationale du Canada
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Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Robichaud, Valois
Soigner, c’est aimer l’autre et l’accompagner
(Psychologie)
Comprend des références bibliographiques.
ISBN Imprimé 978-2-89721-083-0 PDF 978-2-89721-084-7 EPUB 978-2-89721-085-4
1. Personnes âgées - Soins à domicile - Québec (Province) - Aspect psychologique. 2. Aidantes naturelles - Québec (Province) - Attitudes. I. Titre. II. Collection : Collection Psychologie (Éditions du CRAM).
HV1475.Q8R62 2014 362.6’309714 C2014-942094-3
Imprimé au Canada
Remerciements
Je remercie Anne Doucet et Mara Robichaud, infirmières, pour leur sensibilité et leur âme au travail. J’exprime ma profonde reconnaissance pour la générosité et l’investissement personnel de Sylvie Power Paulin, infirmière et professeure.
J’exprime aussi ma reconnaissance à Jacques Fortier, de Thetford Mines, Québec, pour le travail de relecture et de révision et à Olivier Sylvain Tine, informaticien de Montréal.
En page couverture, photo de Thérèse Lacourse, atteinte de SLA (sclérose latérale amyotrophique) et du bébé Pénélope. Elles ont toute ma gratitude.
Préface
L’accompagnement des personnes vieillissantes et vieillies est délicat et complexe. L’auteur, à juste titre, mentionne en premier la nécessité d’une relation d’amour, celle qui se vit de personne à personne, chaque fois différente. Mais cela ne suffit pas ! Valois Léon Robichaud, grâce à une expérience au long cours, couronnée d’une réflexion toujours renouvelée, apporte dans cet ouvrage les éléments nécessaires et indispensables au profit des personnes âgées et de leurs accompagnants. Il contribue à fournir des éléments qui habituellement sont communiqués au moment des formations initiales ou en cours d’emploi ! Or, les membres de la famille, ou de très jeunes soignants n’ayant pu bénéficier de formations adéquates trouveront dans cet ouvrage les connaissances utiles pour la tâche qu’elles ont à accomplir.
Personnellement, je n’ai jamais vu un écrit tel que celui qu’il nous est donné à lire. D’abord, il convient d’indiquer globalement que le maximum de situations vécues a été recensé. Puis, pour chacune d’elles, l’auteur donne les explications permettant de les comprendre, soit grâce à une description détaillée, soit avec les connaissances nécessaires ; ainsi pour l’abord d’une pathologie telle que celle de la maladie d’Alzheimer avec son historique. Une fois cette connaissance acquise, elle se trouve éclairée par des mises en situation variées agrémentées de témoignages. Ces derniers fournissent des exemples qui concourent à donner une chaleur humaine et qui, en outre, induisent des questionnements que chacun peut exprimer. Et, pour compléter ces divers apports, une bibliographie restreinte est fournie, dont la publication se situe, en majorité dans les trente dernières années et dont les auteurs représentent le ou les spécialistes du sujet traité.
Ainsi, la lecture de toutes ces données, s’articulant entre elles, rend plus aisées à la fois l’abord des situations et la manière possible de les résoudre. Pour chacune d’entre elles est retenu le vécu de la personne soignée et celui de l’accompagnant. En effet, la relation réalisée met en évidence les différentes façons du ressenti, voire de l’émotion suscitée.
Pour moi, cet ouvrage, ainsi rédigé, peut amplement contribuer à développer le savoir de chacun avec la satisfaction d’avoir donné le meilleur de soi-même ! On aura compris que j’incite les familles et l’accompagnant professionnel à avoir recours à un tel ouvrage qui ne nécessite pas une lecture suivie et accaparant, puisqu’il est possible ou loisible d’aller directement à ce qui pose problème.
Cet ouvrage devrait recueillir l’assentiment général, augurant d’un succès important dans le domaine de la gérontologie.
Hélène Reboul , professeure émérite à l’Université Lumière Lyon 2, spécialiste de la psychosociologie gérontologique en France.
Introduction
L’entrée dans le XXI e siècle voit apparaître une société où, ici comme ailleurs, les gens vivent plus longtemps et en meilleure santé.
Or, tôt ou tard, viennent avec l’âge ces difficultés à se mouvoir, ces ralentissements pour agir, bouger, avancer, voir, entendre, parler et réfléchir, comme si le temps avait fait son œuvre et que rien ne se remplacera, que nous allons vers notre propre fin, que notre voyage terrestre est arrivé à la dernière escale, la mort. Dans ces « derniers » temps, l’être humain a besoin d’être accompagné par une présence attentive et aimante. Cet accompagnement se passe à domicile ou en maison de soins de longue durée.
Pour une majorité de la population, le vieillissement est synonyme d’appréhensions, de peurs ; ces dernières génèrent des attitudes qui, à mon avis, sont des reculs aux plans humain et civilisationnel.
J’ai entendu cette expression tout dernièrement : « Il vaudrait mieux, à leur demande, euthanasier les personnes dont la dignité est déjà perdue d’avance ! »
La dignité, dans ce cas, est mesurée selon les critères suivants : la beauté, la forme, la mobilité, la liberté de faire et de dire, de se mouvoir, de se laver et de manger seul. Le concept de dignité découle de critères hérités de nos modèles post-modernes et néo-libéraux : ne pas « perdre l’idée ou la tête », ne pas être atteint par la maladie d’Alzheimer – ou d’autres maladies dégénératives –, ne pas subir d’accidents cardio-vasculaires.
La dignité est ramenée au rang de l’utilitarisme et au sens de la vie : être alité n’a pas de sens pour l’homme debout et civilisé. Elle est rabaissée au niveau de l’apparence, des fonctions du corps où la décrépitude, la faiblesse, l’absence de la parole, de la vue et de l’ouïe n’ont pas leur place. Nous avons peur de la mort, peur de ne pas savoir comment parler à quelqu’un qui approche de la fin de sa vie ; nous ne pouvons pas tolérer la déchéance physique ou psychique, n’ayant pas appris à voir au-delà de l’apparence, de l’enveloppe corporelle. En effet, l’école, la culture occidentale et la science n’ayant pu nous montrer comment vivre les situations de vulnérabilité, notre cerveau droit et notre monde intérieur demeurent encore sous-développés.
La première dignité d’un être humain se vit dans sa relation avec un autre être humain, quelle que soit sa condition. Celui-ci a une valeur inestimable. Nous pouvons affirmer sans l’ombre d’un doute que soigner, c’est accompagner l’autre dans la dignité, par le geste, le regard, le silence, la parole donnée, même si cela nous semble parfois à sens unique. Soigner, ce n’est pas dispenser des soins, mesurer leur impact, leur résultat mais plutôt s’occuper de l’autre avec attention et gratuit