40 questions et réponses sur les rêves
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Description

Pourquoi rêve-t-on de ce dont on rêve ? Pourquoi prenons-nous nos rêves pour la réalité ? Comment expliquer les bizarreries ou les émotions qui les accompagnent ? Pourquoi nous donnent-ils l’impression d’être construits comme des histoires ? Faut-il faire quelque chose de ses rêves, ou juste les oublier ? Sur ces questions et sur bien d’autres encore, Jacques Montangero nous répond de façon claire et argumentée. Il fait le point sur l’état de la recherche, insistant sur la fécondité du point de vue cognitif qui a profondément modifié notre connaissance du rêve. Jacques Montangero est professeur honoraire en psychologie à l’Université de Genève. Avec son équipe, il a recueilli et analysé de nombreux récits de rêves dans son laboratoire d’étude du rêve. Il est notamment l’auteur de Comprendre ses rêves pour mieux se connaître. 

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 juin 2013
Nombre de lectures 5
EAN13 9782738176035
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© O DILE J ACOB, JUIN 2013
15, R UE S OUFFLOT , 75005 P ARIS
www.odilejacob.fr
ISBN 978-2-7381-7603-5
Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5 et 3 a, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou réproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo
Sommaire
Couverture
Titre
Copyright
Introduction - L’étude des rêves : une démarche nécessaire et passionnante
Rêver : de quoi s’agit-il ?
1. Qu’est-ce qu’un rêve ?
2. Pourquoi rêvons-nous ?
3. À quelle fréquence rêvons-nous ?
4. Comment expliquer notre tendance à oublier les rêves ?
5. Que faire pour mieux se souvenir de ses rêves ?
6. Pourquoi prenons-nous nos rêves pour la réalité ?
7. Quelle est la fonction des rêves ?
8. Le rêve évolue-t-il au cours de l’enfance et l’adolescence ?
9. Les aveugles rêvent-ils ?
10. Comment un rêve s’élabore-t-il ?
11. Les émotions jouent-elles un rôle dans l’élaboration des rêves ?
Peut-on étudier les rêves dans un esprit scientifique ?
12. Peut-on étudier de manière scientifique ce qui ne s’observe pas directement ?
13. Une description de rêve peut-elle être fiable ?
14. Existe-t-il différentes méthodes d’étude des rêves ?
Les contenus de rêves
15. Les contenus de rêves sont-ils influencés par nos perceptions pendant le sommeil ?
16. Quels sont les contenus oniriques les plus fréquents ?
17. Quelles sont les grandes catégories de thèmes à la source des rêves ?
18. Rêve-t-on de ce qui nous a beaucoup occupés pendant la journée ou de ce qui a été insuffisamment traité ?
19. Sur quoi les recherches concernant la mémoire et les rêves ont-elles porté ?
20. Quelles sont la nature et la fréquence des contenus irréalistes des rêves ?
21. Un rêve fantaisiste est-il totalement incohérent ?
22. Quelles sont les causes des aspects surprenants des contenus de rêves ?
23. Les émotions ressenties en rêve sont-elles variées et fréquentes ?
24. Quelle différence y a-t-il entre terreurs nocturnes et cauchemars ?
Rêve et narration
25. Les rêves ont-ils des aspects narratifs ?
26. Pourquoi a-t-on affirmé que les rêves sont structurés comme des histoires ?
27. Les rêves sont-ils des narrations plutôt que des récits bien articulés ?
28. Que donne la comparaison de récits de rêves avec des récits de souvenirs ?
Pourquoi adopter une conception du rêve plutôt qu’une autre ?
29. Comment se définit et se justifie la perspective cognitive sur le rêve ?
30. Qu’est-ce que la conception magique du rêve ?
31. Sur quels principes fondamentaux la conception du rêve de Freud repose-t-elle ?
32. Quelles critiques peut-on faire à la conception freudienne du rêve ?
33. Quelles sont les idées fondamentales de la plus connue des explications neurobiologiques du rêve : la théorie de l’activation-synthèse ?
34. Quelles sont les critiques émises contre la théorie de l’activation-synthèse ?
Rêve et cerveau
35. Qu’est-ce qu’un stade de sommeil, et combien y en a-t-il ?
36. Quelles autres données sur le cerveau ont été mises en relation avec les rêves ?
37. Quel est le rapport entre le sommeil paradoxal et la présence de rêves ?
38. Quels sont les liens établis entre d’autres données neurobiologiques – mouvements oculaires rapides, activation régionale – et rêves ?
39. Au total, quels sont les apports des découvertes neurobiologiques à l’explication du rêve ?
Le sens des rêves
40. Les rêves ont-ils un sens ?
41. Y a-t-il des exemples de relations évidentes entre contenu onirique et vécu de la personne ?
42. Trouve-t-on des exemples indiscutables de métaphores dans les rêves ?
43. Par quelle méthode peut-on trouver l’éventuel sens métaphorique d’un contenu onirique ?
Conclusions
Testez-vous - Que vous apprennent vos rêves ?
Références bibliographiques
Remerciements
Du même auteur chez Odile Jacob
Introduction

L’étude des rêves : une démarche nécessaire et passionnante

Rêver, c’est entrer dans un espace où la liberté, la fantaisie et la créativité s’engendrent l’une l’autre. Liberté, parce que notre esprit a carte blanche pour représenter ce qui s’impose à lui, sans se soucier de nos intentions ni des attentes du milieu social ou physique. Liberté aussi dans la manière de traiter ces thèmes. Certes, le mode d’expression est toujours concret et imagé, mais les métaphores sont souvent inédites, les narrations peuvent être ébauchées, puis abandonnées, et le choix existe entre tous les degrés, allant du strict réalisme à l’originalité la plus débridée. La liberté permet donc la fantaisie, si rarement présente dans nos activités quotidiennes. Des entités – personnes, lieux, objets – sont forgées en amalgamant des sources hétérogènes : un personnage qui a l’identité de mon père, mais se présente avec un autre physique, ou une voiture de sport avec un volant de poids lourd. La fantaisie peut imprégner les scénarios avec des situations incongrues ou surprenantes. En d’autres mots, nous sommes beaucoup plus créatifs en dormant qu’à l’éveil. Pourrions-nous, pendant le jour, inventer en quelques heures tant de bribes de scénarios et de contenus inédits ?
Étant donné ces caractéristiques, rêver est distrayant et c’est apparemment une activité de l’esprit reposante, puisqu’elle n’empêche pas le sommeil d’être restaurateur. Mais vaut-il la peine d’étudier cette activité si difficile à saisir, si prête à sombrer dans l’oubli ? Oui, cela vaut la peine, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, parce que les rêves posent plus de questions intrigantes que d’autres productions mentales. Par exemple, comment se fait-il que nous prenions nos rêves pour la réalité ? Pourquoi rêvons-nous de tel ou tel contenu ? Peut-on expliquer les particularités de nos représentations pendant le sommeil ? Et cette question fondamentale : pourquoi rêvons-nous ? Ce sont là quelques interrogations, parmi d’autres questions importantes, qui trouveront des réponses dans ce livre.
L’aspect intrigant des rêves n’est certes pas l’unique argument en faveur de leur étude. Pour tous ceux qui s’intéressent au fonctionnement mental, cette étude fournit l’occasion unique d’observer les démarches et contenus spontanés de notre esprit. Puisque, pendant le sommeil, la pensée n’a ni à obéir aux intentions du dormeur ni à correspondre aux attentes d’interlocuteurs ou aux propriétés du monde physique, elle pourrait produire un chaos d’images et d’idées, du simple « bruit » du point de vue de l’analyse de l’information. Or il n’en est rien. Notre esprit construit de petites scènes qui paraissent réelles – et sont souvent moins désordonnées et bizarres que les représentations littéraires ou picturales de rêves. Il subsiste donc une certaine organisation dans le choix des contenus, leur assemblage et leur succession. Cette organisation révèle les tendances spontanées et fondamentales de l’esprit qui travaille sans contrainte.
À côté de cet intérêt théorique, l’analyse de rêves a une portée pratique dans les psychothérapies. D’abord outil exclusif des psychanalystes, l’interprétation et la réflexion sur les rêves peuvent aussi enrichir d’autres formes de thérapie, comme la thérapie cognitive et comportementale ainsi que les démarches de développement personnel. Un argument d’un intérêt plus large doit aussi être invoqué. En étudiant les rêves, nous nous renseignons sur les processus qui créent de l’originalité. Les écrivains, scénaristes, réalisateurs de cinéma et de clips ainsi que les publicitaires peuvent trouver de l’inspiration dans leurs rêves. La psychologie de la créativité – une discipline qui n’est au reste pas des plus développées – doit se pencher sur les rêves pour comprendre les processus en jeu dans la création de nouveautés. Plus généralement, chacun pourrait gagner à s’intéresser de temps à autre à ses productions oniriques pour compenser les visières, contraintes et routines qui brident nos représentations diurnes.

Les gens sérieux s’intéressent-ils aux rêves ?
Notre esprit passe de longs moments chaque nuit à produire des rêves. Il s’agit là d’un cinéma intérieur dont la productivité et la variété sont étonnantes. Si l’on recueille par exemple une fois par semaine un échantillon des rêves d’une personne, qu’obtient-on après quelques mois ? Une variété énorme de scénarios, rarement répétés, une multitude de personnages connus et inconnus, des lieux intérieurs et extérieurs, tantôt familiers tantôt purement imaginaires, une coloration émotionnelle parfois plaisante, parfois terrifiante et quelquefois neutre. Au réveil, en repensant à ces rêves, la question qui se pose est presque toujours la même : « Pourquoi diable ai-je rêvé de cela ? »
Il semblerait que toute personne intéressée par le fonctionnement de l’esprit humain – et donc a fortiori tout psychologue – devrait chercher des renseignements sur ces productions, aussi surprenantes que riches, du vagabondage de notre esprit pendant le sommeil. Mais demandez ce qu’il en est à des psy chologues qui ont fait cinq à six années d’études universitaires. Ils n’ont pas reçu le moindre enseignement sur la psychologie expérimentale du rêve et sont donc bien en peine de vous résumer les résultats des recherches sur ce sujet au cours des dernières décennies. Ouvrez un manuel de psychologie cognitive ; vous y trouverez des chapitres sur la mémoire, la production d’images mentales, l’apprentissage du langage, la perception et j’en passe. Sur le rêve, rien.
Pourtant aux États-Unis, des années 1960

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