Greffe d Amour : Le cadeau de Léo
76 pages
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Greffe d'Amour : Le cadeau de Léo , livre ebook

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Description

Récit inspirant du don d'organes Flora, femme québécoise de quarante ans, souffre d'une déficience rénale et s'achemine vers la dialyse, la dépendance à une machine. Découvrant qu'il est « compatible », Léo, son compagnon depuis quinze ans, décide de lui donner un rein. Avec leur fillette Lily, âgée de onze ans, ils vont co-écrire une histoire d'amour bouleversante, pour se souvenir du meilleur et oublier le pire. C'est au coeur de cette extraordinaire aventure que Catherine, coach et ethnothérapeute, accompagne le couple. ** Cet ouvrage, qui traite du don d'organes entre vivants, est l'un des rares livres sur le sujet à être destiné à un large public. Il permet de lever plusieurs tabous sur cette pratique méconnue. Si ce récit, véritable hymne à la vie, fait l'éloge du don d'organes, car la pénurie sévit toujours, il n'en reste pas moins que l'auteure souhaite avant tout inviter à la réflexion. Cette décision personnelle doit être mûrie. Dans ce sens, cet ouvrage s'avère un précieux guide permettant de faire un choix éclairé.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 janvier 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782897932862
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Greffe d’Amour
Le cadeau de Léo
Catherine Agostini-Salembier
Postface du D r Matthieu Duprey
Greffe d’Amour
Le cadeau de Léo
Récit inspirant du don d’organes
Conception de la couverture et mise en pages :
Christian Campana — www.christiancampana.com
Illustration de la couverture : Depositphotos
Tous droits réservés
© 2023, BÉLIVEAU Éditeur
Dépôt légal : 1 er trimestre 2023
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
ISBN : 978-2-89793- 285-5
ISBN Epub : 978-2-89793-286-2

567, rue de Bienville
Boucherville (Québec) Canada J4B 2Z5
450 679-1933

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Reproduire une partie quelconque de ce livre sans l’autorisation de la maison d’édition est illégal. Toute reproduction, utilisation d’un extrait du Epub ou du PDF, par quelque procédé que ce soit autre qu’autorisé par l’éditeur sera considérée illégale et une violation du copyright passible de poursuites pénales ou civiles. Tous droits de traduction et d’adaptation réservés.
Un « OUI » pour une vie Vous pouvez donner à tout âge !
Le donneur de foie le plus âgé avait… 92 ans Le plus jeune donneur avait… 48 heures
Hommage aux donneurs, aux greffés et aux couturiers de la vie, ces héros.
Note aux lecteurs et lectrices
En tant que témoin n’appartenant pas au milieu médical et malgré les sérieuses recherches que j’ai effectuées, je vous invite à vous référer aux liens recensés à la fin du livre afin d’avoir tous les renseignements exacts et à jour. Vous y trouverez une liste de certaines sources officielles dans les sections :
Bibliographie Quelques sites concernant les greffes d’organes
* Notez également que l’information contenue dans ce récit ne remplace en aucun cas l’avis d’une ressource professionnelle de la santé.
Je vous souhaite une bonne lecture… et une heureuse réflexion !
Le temps est très lent pour ceux qui attendent, très rapide pour ceux qui ont peur, très long pour ceux qui se lamentent, très court pour ceux qui festoient.
Mais pour ceux qui aiment, le temps est éternité.
Shakespeare
Qui doit vivre et qui doit mourir ?
« On se trouve un jour devant un mur ; ce mur, c’est la mort, et après chacun trouve par la suite le chemin qu’il doit suivre. »
Un patient greffé, dans Vivre avec une greffe Pr Jean Benjamin Stora
Prologue
I l y a quelques années de cela, avant cette Aventure avec un grand A, je me souviens d’avoir été réticente devant l’élan naturel et altruiste de mes filles voulant signer leur carte de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ), affirmant le vœu de faire don de leurs organes. Elles avaient quatorze et douze ans. « Mais nous serons mortes, maman ! », rétorqua Marine, mon aînée, lorsque j’avançais le fait que la mort encéphalique n’est peut-être pas la fin d’une vie. En effet, où se trouvent les ultimes frontières de la vie ? Non seulement l’idée de perdre ces êtres dont j’ai porté le cœur et l’âme m’était insupportable, mais le morcellement de leur petit corps sacré ne me semblait alors que profanation.
Et nous verrions cela le moment venu, en souhaitant de tout mon être que jamais le moment ne viendrait et que je n’aurai pas à faire face à une telle situation.
Puis, l’odyssée de la transplantation d’organes que je m’apprête à partager avec vous m’a « invitée » à m’informer à ce sujet tant au niveau médical qu’au niveau législatif. En tant qu’ethnothérapeute et écrivaine, j’ai éprouvé le besoin de me renseigner afin de me préparer au mieux à baliser la voie de l’accompagnement et de l’écriture, mais j’ai principalement plongé au cœur des quêtes fondamentales sur le sens du don, le droit d’être soi-même, l’image du corps et l’angoisse du morcellement, telle une profonde méditation universelle.
En accompagnant Flora et Léo, au cœur de cet instant de grâce entre humains, j’ai découvert les coulisses de la transplantation. Elles se sont révélées comme des lieux vibrants d’humanité où se côtoient joies, désillusions et espérances. En chercheuse, j’ai exploré les diverses facettes de cette extraordinaire transmission de destin.
Parce que, comme le mentionne Marlyse Tschui dans son ouvrage Le don d’organes , « la greffe brouille toutes les frontières et est le fruit d’un étrange mariage entre la vie et la mort, nous sommes souvent frileux face au don d’organes, mais nous sommes tous donneurs potentiels. »
À travers l’histoire de cette greffe d’Amour, véritable éloge de l’inestimable don d’organes, je souhaite offrir un message d’espoir à tous ceux et celles qui sont en attente d’une greffe.
Au cœur d’un « OUI » pour une vie, je souhaite inciter à bâtir une culture du don en mettant en lumière le fait que, si donner la vie semble l’apanage des femmes, cette prérogative est accessible à tous, grâce au don d’organes.
Un récit romancé basé sur des faits réels invitant à la réflexion, et qui est avant tout une grande histoire d’amour et un hymne à la vie.
Chapitre 1
Jeu d’enfant et mystère de la médecine
L orsque j’étais enfant, je faisais semblant de soigner mes poupées. J’en prenais soin, je suturais et j’opérais déjà mes peluches malades. J’avais un ours bleu layette, d’assez grande taille, qui était mon patient de prédilection. La salle d’opération se situait au rez-de-chaussée, dans la salle de jeu.
J’avais une mallette blanche en plastique marquée du sigle de La Croix rouge . Dans cette boîte aux trésors étaient posés, religieusement, un scalpel, des seringues, un stéthoscope, le tout en plastique, à laquelle s’ajoutaient des boîtes vides en carton savamment décorées avec des pansements, des petits flacons aux étiquettes minutieusement collées, des bâtons de glace en bois précieusement collectionnés pour ausculter la gorge et permettant de faire « ahhhh », un petit marteau emprunté dans la boîte à outils de mon frère afin de voir si les réflexes étaient bons, puis deux longues bandes. Par la suite, j’ajoutais un petit carnet pour les ordonnances et des aiguilles de couture pour faire plus vrai.
Mon ourson souffrait principalement de fractures. Et l’opération consistant à réduire la fracture du tibia péroné était mon acte chirurgical favori. Il faut dire que mon frère a été renversé à l’âge de cinq ans, par une voiture, en face du temple familial et que j’avais suivi de près toutes les étapes de son impressionnante convalescence. Sa balafre de vingt centimètres avec les traces des terribles sept vis en fait foi. Mon ourson a la même cicatrice en miniature.
Sur ma lancée, adolescente, j’adorais suivre la série télévisée Médecin de nuit , mettant en scène le quotidien à Paris de plusieurs médecins d’une association répondant aux appels au secours des gens en détresse , puis Urgences me fascinait tout autant, cette fois-ci on y découvrait la vie du service des urgences de l’hôpital universitaire de Chicago avec George Clooney campant le docteur Doug Ross.
En fin de mes études secondaires, une anecdote a particulièrement marqué mon esprit. Mon cours de littérature m’invitait à faire une dissertation sur le don d’organes. Je me souviens vivement du sujet proposé qui me valut un outrageux zéro.
Il s’agissait d’explorer la question suivante : « À qui doit-on donner l’organe d’un donneur ? Quel procédé de mesure doit-on utiliser afin de choisir qui bénéficiera du don, doit-on prioriser le plus jeune, le plus riche, le plus savant ? » Aux yeux du professeur, mon texte fut si éblouissant qu’il ne pouvait être le fruit de mon labeur. Mes parents avaient forcément enrichi largement mes travaux, ce qui rendaient mes textes inacceptables. Malgré l’intervention bienveillante de ma mère, aucun argument n’eut raison de la punition.


De nouvelles expériences
Par la suite, à dix-sept ans, propulsée vivement en stage dans le « service médecine » à l’hôpital de Thonon-les-Bains, service rebaptisé de nos jours « Unité de soins palliatifs », j’étais animée par le mystère de la vie et de la mort qui enlace la médecine. Mais jamais je n’aurais cru être témoin, un jour, d’une des transmissions les plus folles entre humains.
Au cœur du récit romancé inspiré de faits réels que je vous présente ici, j’ai essayé, en tant que témoin, de retranscrire au plus juste, au moment où j’ai écrit ces lignes, les données scientifiques et législatives. J’ai toutefois modifié certaines informations concernant les personnes impliquées dans cette Aventure afin de préserver leur identité et la confidentialité des données. Il s’agit donc de Flora, de Léo et de leur petite Lily.
Dans la mythologie romaine, Flora est la déesse de la végétation et la femme du dieu du vent d’ouest Zéphyr. Flora signifie également racine de Flore et Fleur, et ce prénom fictif va à ravir à la femme si inspirante que je rencontre régulièrement. Puis, Flora est au cœur du trio composé de Dame Flora, Dame Pâquerette et Dame Pimprenelle dans La Belle au bois dormant , conviées au baptême de la princesse Aurore pour lui faire trois dons, après qu’elle a été maudite par Maléfique et destinée à mourir le jour de son seizième anniversaire.
Tandis que Pimprenelle modifie le sortilège pour permettre un moyen de le rompre, Flora, quant à elle, a l’idée d’héberger la princesse dans les bois jusqu’à ce que la malédiction passe. Flora, déesse de la renaissance végétale et offrant l’hospitalité, il n’en fallait pas plus pour m’inspirer.
Quant à Léo, ce prénom d’origine latine signifie « lion ». Parmi les célébrités portant le prénom Léo, on connaît le célèbre poète et musicien français Léo Ferré qui inspira également toute mon adolescence. Un prénom qui colle à la peau de cet homme motivé.
Et Lily n’est rien de moins que le symbole de pureté lié au « lys ». Ce nom me rappelle celui de l’héroïne du film Je vais bien, ne t’en fais pas , et sa bande originale Lili d’AaRON qui lui est associée. U

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