Révélations à la maison de Réchy
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Révélations à la maison de Réchy , livre ebook

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Description

« Allons à la rencontre de souvenirs heureux et douloureux avec des brins de vie ne formant qu’un clan, au-delà des terres et des mers, inscrits dans ce destin humain qui nous est de plus en plus difficilement supportable. Heureusement, Aristote, le sage du Vallon de Réchy, nous lance une clef du haut de son rocher : chaque animal est un éclat du miroir divin qu’il faut vénérer. Par amour, le miroir divin, brisé par la folie des hommes, est reconstitué. Dans la foisonnante diversité et la profonde unité, laissez-vous embarquer dans les aventures de ce clan. Vous y trouverez sans doute la vérité du vôtre. »


Jean-Noël Cuénod


Inspirée par les Alpes valaisannes, captivée par la créativité et le potentiel altruiste de l’être humain, fascinée par l’intelligence et la confiance des animaux, subjuguée par la beauté du règne végétal, l’auteure nous entraîne dans le miracle de la vie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 novembre 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414590407
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-59040-7

© Edilivre, 2022
Préface
La vie est d’une simplicité complexe. Chacune, chacun est tissé de mémoires, de sensations premières et de réflexions secondes, d’ancêtres, de lieux aussi réels qu’imaginés, de faux hasards et de vraie providence, de voyages improbables et de rencontres décisives.
Nous sommes cette corde tressée de mille brins. Mille brins qui ne forment qu’un seul être. Dans son nouveau roman, Gita Devanthéry les détaille et leur donne une couleur particulière. Elle en restitue à la fois la foisonnante diversité et la profonde unité.
Tout part de la grande maison blanche qui dominait un petit village du Valais central, Réchy. Et tout revient vers elle, Alpha et Oméga du clan familial, comme le flux et reflux de l’océan qui en a séparé et réuni les membres, du Valais jusqu’au Paraguay en passant par Genève et la Nouvelle-Calédonie.
Ne pas se laisser asphyxier par le maelström vital. Tenir la tête hors de l’eau. Pas seulement pour emplir d’air ses poumons, surtout pour aspirer ce principe de vie que la tradition hindoue appelle prana. La force qui pousse chaque élément de la nature à persévérer dans son être.
À persévérer dans son être au-delà même de ce qu’il est convenu d’appeler la mort, étape parmi d’autres dans le processus vital, à la fois éternel et impermanent.
Les destins individuels ne sauraient échapper aux dérèglements collectifs, à commencer par celui du climat dont nous avons mis tant de temps à prendre conscience. Pour remonter le courant, la tâche paraît immense, insensée même. Mais rien n’est impossible tant que l’étincelle de l’esprit vibre encore en chacune et chacun de nous. L’espérance, c’est le lieu de résurrection qui nous reste lorsque l’espoir s’est évadé.
Aristote, le sage du vallon de Réchy, nous lance cette clef du haut de son rocher qui domine la cascade du Pichiou : chaque homme, chaque animal est un éclat du miroir divin qu’il faut vénérer.
Et c’est par l’amour que le miroir divin, brisé par la folie des hommes, est reconstitué.
Laissez-vous embarquer dans les aventures de ce clan. Vous y trouverez sans doute la vérité du vôtre.
Jean-Noël Cuénod
Chapitre I L’incarnation d’Athéa
Une étincelle de lumière
— Allez, vas-y ! Courage ! Tu peux y arriver !
Le papillon s’agrippe à la bouée improvisée d’une feuille de plantain. Athéa le voit se hisser de toutes ses forces. Le voilà enfin sur la feuille salvatrice. Alors, délicatement, elle l’invite à se poser sur le rebord de la fontaine.
Du haut de ses quatre ans, elle attend avec impatience son envol. Le papillon se sèche, faisant jaillir des milliers de minuscules gouttelettes d’eau, nettoie ses pattes, sa tête, il affine ses ailes ; bientôt, le voilà prêt à prendre son élan. Dans un ciel sans nuages, il s’envole.
Nous sommes en juillet, l’air est chaud, la vie trépidante. Le passe-temps favori d’Athéa est de se poster auprès de la fontaine en pierre, où elle accomplit de manière très habile de nombreux sauvetages !
— Athéa ! C’est l’heure du goûter !
Au loin, elle entend l’appel de sa mère. Vite, sauver encore une abeille.
— Athéa ! Tu viens ?
L’abeille est tirée hors de l’eau. Athéa regardera tout à l’heure si elle a pu s’envoler. Elle a l’espoir que la vie aura triomphé.
Après s’être régalée d’une tarte aux abricots du verger, elle a hâte de retourner voir son insecte vers la fontaine. L’abeille n’a pas survécu.
Pourquoi le silence de la mort s’invite-t-il dans la danse de la vie ? Athéa est perplexe devant ce mystère. Elle ressent une pointe de tristesse pour cette abeille qui volait librement de fleur en fleur, butinant sans relâche afin d’assurer la subsistance de son clan avant la venue de l’hiver !
La grande question est : pourquoi certains insectes peuvent repartir vivants et d’autres pas ?
— Dis-moi, jolie abeille, où est passée la vie qui t’animait ?
L’abeille ne lui répondra plus. Alors Athéa contemple l’insecte, ses petits poils safranés sur la tête, ses délicates antennes striées qui ne serviront plus. Le pollen, retenu sur ses pattes veloutées, comme des bottes d’or, a fondu dans l’eau. Le regard d’Athéa s’attarde mélancoliquement sur cet être encore vivant il y a quelques instants.
L’abeille est indissociable de la fleur. Sans fleur, pas d’abeille, sans abeille, pas de fleur ! Qui en a décidé ainsi ? Pourquoi la mort ? Pourquoi la vie ?
Elle sait qu’il y a une vie avant et après notre passage sur terre. Elle le sent, car elle en garde une trace floue dans sa mémoire. Maintenant, elle s’allonge et regarde le ciel. Des images lui reviennent. Elle se revoit avant sa venue sur terre. Les yeux fermés, avec légèreté, elle se laisse emporter dans la beauté du mouvement infini des cieux.
SAGESSE
« La beauté est dans les yeux de celui qui la regarde. »
Oscar Wilde
Me voilà étincelle de lumière dans l’univers. Tel un plancton, je dérive au gré des courants. J’aimerais savoir où je vais. En guise de réponse, l’horizon s’assombrit et je suis entraînée dans une grande turbulence. Je suis emportée comme un fétu de paille dans une tempête. Tout semble subitement ralentir. Je n’ai pas le temps de comprendre. Je suis prise dans un autre courant. Le feu embrase tout sur son passage. Où suis-je ?
Tel un raz de marée, une vague cosmique déferle, ne me laissant aucune chance de lui échapper.
C’est le noir. Me voilà hors de cette tourmente, attirée par l’apparition d’une planète. Qu’elle est belle ! Soudain, ma contemplation est interrompue par un fort courant cosmique qui m’entraîne à nouveau dans un tourbillon. Avec des milliers d’étincelles, je suis propulsée vers cette planète, alors que d’autres en sont éjectées. Le va-et-vient est constant, comme une respiration ininterrompue. Je me débats désespérément pour résister, mais ma résistance se perd dans le tumulte de l’univers. Même si la planète est belle vue de si loin, je ne veux pas y aller. J’aimerais retourner dans cet endroit paradisiaque où tout n’était que beauté, vérité et justice.
J’entends un doux Souffle cosmique. Il exprime une pure émanation d’amour.
— Toute étincelle de lumière, lorsque son temps est venu, a la possibilité de séjourner sur la planète Terre afin d’apprendre à transcender la matière.
Je sens mes peurs m’abandonner peu à peu. Je m’entends demander :
— Transcender la matière ?
— Oui, apprendre à aimer, semble murmurer l’émanation cosmique.
Au plus profond de moi, une aspiration s’éveille, mêlée de curiosité. C’est flou, mais les basses fréquences de la planète Terre ne me sont pas totalement inconnues. La présence du Souffle cosmique me rassure. Il fait parvenir à mon esprit des révélations.
— On y découvre un monde à plusieurs dimensions. Les êtres y sont enlisés dans la matière du pouvoir, de l’orgueil, de la cupidité. Mais ce monde recèle également des êtres de cœur et de sagesse. Siècle après siècle, pas à pas, les règnes avancent vers la lumière. Un jour, ils triompheront de l’obscurité.
Alors que je suis ballottée dans des courants inconnus, le Souffle cosmique me précise ma destination.
— L’étincelle de vie immortelle s’anime dans la matière minérale, végétale, animale et humaine. Ça ne dure qu’un temps, variable selon l’espèce et les destins.
Je ne comprends pas vraiment, mais je sais que ce voyage est une opportunité pour évoluer. Alors que je me demande quel endroit choisir et comment faire pour y arriver, le murmure répond :
— Le choix est vibratoire. Pour s’incarner, il faut faire confiance et se laisser guider par les germes de vies antérieures.
La sérénité du Souffle cosmique me rappelle que tout est lumière. C’est sans doute le sens à donner à ce voyage incroyable. L’émanation se perd en écho dans l’Univers : « Ne pas oublier d’ouvrir l’écrin magique de l’Amour… magique de l’Amour… de l’Amour ! »
Apaisée, je m’éloigne de quelques millions d’étincelles de lumière autour de moi. Nous ne sommes plus que quelques milliers à nous rapprocher de la planète bleue, croisant d’autres lumières qui s’en éloignent. Alors que nous sommes au-dessus d’une zone obscure, chaotique, discordante, un grand nombre d’étincelles se détache de notre groupe. Elles rejoindront un pays de désolation ! Je les regarde se perdre dans la noirceur de ce lieu. Ont-elles eu le choix ? J’ai la chance de continuer avec la vague des étincelles qui se dirige vers des espaces plus lumineux. Nous survolons maintenant des régions aux couleurs chatoyantes. Un paysage extraordinaire s’offre à moi dans une harmonie de vert, de bleu et de blanc.
Alors que je suis fascinée et distraite par la beauté de ce pays, surgit un grand oiseau d’une puissance impressionnante. Il plane, joue avec le vent, sans aucun battement d’ailes. Il tournoie, porté par les courants ascendants. Son vol en spirales l’approche de moi. J’oublie tout et me glisse dans les plumes de l’aigle royal planant tel un seigneur au-dessus de son royaume.
Tout va lentement, très lentement. Étrange notion du temps ! Dans ce pays aux dégradés de couleurs lumineuses, le silence est réconfortant. Emportée par l’aigle au-dessus des sommets enneigés, j’aperçois, en contrebas, des lacs, des torrents dévalant la montagne. L’aigle descend dans la plaine. Je me laisse emmener confiante à la découverte de ma vie future. Le pays donne une impression de paix. Posé au fond d’une vallée, à la lisière de la forêt, un petit village. L’aigle poursuit son vol dans le vallon. Moi, petite étincelle de vie, je m’approche des maisons. Pourquoi ce village m’attire-t-il irrésistiblement ?
— Tu as déjà vécu de nombreuses vies sur Terre, me murmure une voix. Il te faudra poursuivre un travail inachevé.
Pour la pre

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