Ma carrière de soignante, de la seringue en verre à celle en plastique
70 pages
Français

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Ma carrière de soignante, de la seringue en verre à celle en plastique , livre ebook

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Description

Après un parcours professionnel diversifié et des expériences humaines d’une grande richesse, l’auteure achèvera sa carrière de soignante dans le milieu hospitalier en évoluant plus de vingt années dans le même service. Elle nous relate ses expériences de 1962 à 2000 et son récit foisonne d’anecdotes. Époque où la médecine était moins élaborée, mais la qualité des soins déjà exceptionnelle. Nous découvrons un lieu humanisé où le rire et l’humour sont omniprésents. Elle y a connu l’évolution rapide du matériel et les premiers pas hésitants de l’informatique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 octobre 2022
Nombre de lectures 26
EAN13 9782414586929
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-58692-9

© Edilivre, 2022
Je me souviendrai toujours
De ce métier, qui un jour…
M’emporta sans détour
Sur un très riche parcours…
Où s’oublie le « moi »
Pour un dépassement de « soi » !
À ma fille, Myriam
Ma petite-fille, Marion
Toutes deux soignantes.
Soigner est une extraordinaire école de la vie…
Préface
Par ses écrits, Jacqueline, ma grand-mère, nous a fait découvrir des pans de sa vie, parfois romancés, parfois récités. Après : « Pourquoi une ombre à mon soleil », « Vacances lorraine et bêtises enfantines » et « Mon incroyable odyssée en stop », ce quatrième livre nous plonge au cœur de son métier, infirmière, qu’elle a exercé pendant des dizaines d’années, en nous racontant ses souvenirs marquants et les avancées dans l’univers de la santé.
Moi-même infirmière depuis six ans, fierté de la continuité familiale dans ce métier autant passionnant, que fatiguant, 55 ans séparent chacun de nos premiers pas en milieu hospitalier. Par le récit de ma grand-mère et de certaines de mes collègues, bientôt retraitées, qui ont également connu les seringues en verre, j’ai su la chance que nous avions de travailler dans des conditions où asepsie, ergonomie et sécurité restent le maître-mot de notre métier.
De nos jours, rien que d’imaginer réutiliser des aiguilles en les stérilisant ou préparer nous-mêmes des chimiothérapies, un peu de manière artisanale, je dois dire, nous parait l’impossible. Ce récit nous permet de réaliser à quel point il y a eu une évolution dans ce milieu.
Le changement en quelques décennies est tel qu’il nous a permis d’améliorer nos conditions de travail, malgré la cadence qui reste élevée, d’autant plus avec un manque de personnel omniprésent depuis un bon nombre d’années, comme le souligne le livre et qui ne cesse pourtant d’accroître.
L’ouvrage parle beaucoup de l’humour, la dérision nécessaire à notre métier qui nous aide malgré tout à prendre du recul. Une personne extérieure pourrait trouver ça désolant de voir les soignants rire d’une situation, d’un problème, mais c’est ce qui nous permet de couper. Il est difficile de quitter le service et de se libérer l’esprit. Dans ces pages remplies d’anecdotes, vous remarquerez que beaucoup de patients nous marquent et restent dans nos souvenirs.
Ce récit permet, aux soignants et non soignants de découvrir les similitudes qui ne changent pas malgré les années dans le milieu hospitalier où s’entrechoquent l’humilité, la patience, l’écoute et le rire avec l’injustice, la mort, les pleurs et les angoisses.
On retrouve la personnalité de ma grand-mère telle qu’elle était déjà dans son 3 ème ouvrage Mon incroyable odyssée en stop, où se lient détermination et humour. C’est en ayant fini de lire qu’on se demande où va se porter le prochain ouvrage, nous avons déjà hâte ! »
Marion Lahsen Ruhlmann
Avant-propos
À travers ce récit, j’évoque mon quotidien de soignante dans différentes structures des années 1962 à 2000. D’abord non diplômée puis infirmière. La plus grande partie de ma carrière s’est déroulée en milieu hospitalier, service pédiatrique et gynécologique. Ces expériences m’ont appris énormément de choses. Soigner est une formidable école de la vie. Les rapports humains et l’importante implication au quotidien du soignant, quelle que soit la structure où sont prodigués les soins…
C’est aussi une profession qui, contrairement à ce que l’on pourrait penser, donne une place importante à l’humour et la dérision. L’hôpital n’est pas un lieu sinistre. Le rire reste l’invité permanent. Même dans les situations les plus difficiles, garder le sourire est un accessoire indispensable dans la profession…
Entre la seringue en verre et celle en plastique, des décennies d’histoires se sont glissées dans le soin… De la tenue rigoureuse en coton : blouse, tablier aux bretelles croisées et voile… Si lointain me paraît le temps où le soignant arpentait les couloirs dans cet uniforme et sans la moindre parure pour l’égayer, car les bijoux et le maquillage étaient prohibés et le sont logiquement, toujours. J’ai encore porté ce genre de tenue dans les années 1962. Époque, où le soignant était engoncé dans une tenue rigide et inconfortable… Petit à petit, voile et tablier seront abandonnés pour laisser place à des blouses plus élégantes, plus confortables, avant que n’apparaissent les « pyjamas », si pratiques pour se mouvoir. Si j’évoque la tenue, c’est pour rappeler son importance et le voile qui se portait encore pouvait être relié à ces congrégations de religieuses qui à une certaine époque, étaient les piliers de la majorité des structures de soins.
Terminé aussi les blouses à pression dans le dos, qui s’ouvraient lorsque l’on se baissait ou lorsque quelques indésirables grammes supplémentaires venaient s’installer sur nos hanches ou plus imprévisible, lorsqu’une collègue venait glisser sa main entre deux pressions et la laisser coulisser, résultat : vous vous trouviez presque en sous-vêtements dans le couloir du service…
Depuis ma prise de contact avec ce milieu, au-delà de la tenue vestimentaire, que de changements, l’avancée dans la médecine, les progrès dans les soins… Ce grand bond de la technicité, qui a permis des soins plus performants et a chamboulé profondément les conditions de travail des soignants, tout comme la qualité des soins aux malades. J’ai travaillé avec la seringue en verre et des aiguilles que nous stérilisions. Mais qui pourrait, de nos jours, comprendre que nous affûtions sur le rebord de la fenêtre le bout des aiguilles lorsqu’elles étaient émoussées ? Cela peut surprendre et pourtant, c’était un moyen efficace. Je précise que cet affûtage était effectué avant la stérilisation…
Quant à la seringue en verre, elle coulissait facilement et la casse était fréquente. Une grande dextérité était nécessaire pour l’éviter. Les injections s’effectuaient encore en deux temps. Dans un premier temps, nous piquions l’aiguille dans le muscle, ce qui permettait de s’assurer qu’elle n’était pas dans une veine, puis nous adaptions la seringue à l’aiguille et nous injections le produit… Même si nous maîtrisions bien la manipulation de tout ce matériel, le soin était plus long.
Pour la désinfection du matériel et la stérilisation nous utilisions encore beaucoup la chaleur sèche (Poupinel.) et nous préparions les compresses et tampons de gaze pour pansements dans des boîtes métalliques. Ces fameux tampons étaient encore réalisés par le personnel dans les années 90…
Le travail était très manuel. Ni pousse seringue, ni pompe pour compter à notre place le débit de la perfusion et nous réalisions des calculs de doses pour les médicaments que nous rajoutions dans les solutés. En pédiatrie, nous avions des langes et des alèses molletonnées, lessivables pour les enfants…
Soigner de nos jours, est-ce plus facile qu’il y a quelques décennies ? Pouvons-nous seulement nous permettre d’envisager la comparaison ? Lors de mes premiers pas dans ce domaine si particulier, je ne songeais nullement à ce bond magique que permettrait l’avancée scientifique, mais aussi l’évolution du soin, dans sa globalité. Par contre, une pratique fondamentale est toujours d’actualité, celle du contact avec le malade, ce lien qui se crée dès son admission et la confiance qui s’installe… De nos jours, cette approche persiste avec difficulté, car le manque de personnel distend de plus en plus le lien soignant-patient. Or, cette relation est primordiale pour une meilleure qualité de soin.
***
Mon parcours professionnel fut diversifié, des expériences exceptionnelles d’une grande richesse et quel que soit le milieu de soins, la souffrance était omniprésente. J’ai découvert la vraie vie près d’un lit d’hôpital, que cela soit celui d’un adulte ou d’un enfant. C’est un peu le berceau de la souffrance, cette dernière y suinte en permanence et la peur s’infiltre dans les moindres recoins attendant patiemment sa proie pour la torturer. C’est sur un lit d’hôpital que le malade se sent le plus vulnérable et le soignant y ressent avec force sa responsabilité, mais aussi, la limite de ses compétences… Tenir une seringue ou tout autre matériel de soins, ne donne pas la puissance. Nous ne possédons pas le pouvoir d’une baguette magique. Nos mains ne sont que des outils auxquels nous voudrions parfois transmettre une force de guérison…
Tout au long de ma carrière, mon regard sur la vie s’est transformé, j’ai appris à relativiser. Et j’ai pris conscience que la personne la plus importante était celle que je soignais et qui me faisait confiance. J’ai vécu de multiples expériences, des événements imprévisibles où j’ai appris à me contrôler, à prendre des décisions rapides, à garder mon sang-froid et à communiquer…
J’étais jeune et je voulais tout savoir et rapidement. Je n’avais pas encore compris que la patience est mère de toutes les vertus . J’allais sans tarder découvrir que soigner, c’est aussi, vider des bassins, faire des lavements et autres tâches que je trouvais à l’époque quelque peu ingrates, comparé au remplissage d’une seringue…
Ce n’est que le temps qui permet d’assimiler que le soin est un tout et qu’il est parfois plus enrichissant de tenir une main ou d’effectuer une aide à la toilette plutôt qu’un soin technique, bien que celui-ci soit majeur. Les deux sont d’ailleurs un acte de soignant et se complètent.
Ce récit ne se veut pas technique, mais une narration simple d’un vécu avec ses anecdotes où il y a quelques décennies le contact humain s’accordait aux soins quotidiens. Tout comme les expériences qui s’acquièrent dans ce milieu si particulier, ainsi que le côté chaleureux que l’on retrouv

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