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Renaître après l'inceste , livre ebook

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Description

Six millions de Français ont subi ou pâtissent d’abus sexuels incestueux. L’inceste est non seulement un fléau, mais aussi un tabou qui commence à être levé. Des succès littéraires en attestent. Une femme ordinaire, violée par son grand-père entre cinq à treize ans, ose prendre la parole pour révéler les mécanismes de l’emprise, de la solitude et de l’apathie de l’entourage. Maeva n’a pas écrit un énième ouvrage sur le sujet. Elle décortique les conséquences de l’inceste et livre des solutions pour survivre ausx sévices. Elle délivre des conseils d’éducation pour prévenir les enfants, les parents et les personnels exerçant une autorité. Alors qu’à la fin du XXIe siècle, un milliard d’enfants auront été ou seront souillés par des actes pédophiles intrafamiliaux, une mère, comme il en existe des millions, pose des mots précis sur les maux, refuse cette fatalité et appelle chacun à se mobiliser pour que cette honte cesse !



Trouver les clefs pour surmonter le traumatisme et recouvrer la confiance en soi.



Pr
é
venir les comportements d
é
viants.



Permettre aux enfants de s

en pr
é
munir ou de les d
é
noncer tr
è
s t
ô
t.



Savoir en parler
à
ses proches.



Agir pour que les abus cessent et obtenir condamnation des incestieux.


Cet ouvrage est vendu pour partie au profit de la fondation BNI Fond'Actions d'aide à l'enfance.



"Le témoignage admirable d’une victime de l’inceste. Une rage de vivre époustouflante pour abattre le mur du silence et ériger ce combat en Grande Cause nationale."



(Annaïck Demars, journaliste France 3).

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 octobre 2022
Nombre de lectures 6
EAN13 9782491770952
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Maeva BIGOURIE
 
  Marc Gervais
 
 
 
 
Renaître après l’inceste
 
Survivre à l’enfance violée
 
 
 
 
Témoignage
 
 
IGB EDITION
 
 
 
© 2022 IGB Édition / Bigourie-Gervais
Photographie de l’auteur : Sylvain Bigourie
Maquette intérieure : © 2022 IGB ÉDITION.
ISBN 978-2-491770-95-2
 
Cet ouvrage révèle des aspects autobiographiques. Néanmoins, par soucis de protection de la vie privée, des noms, des lieux et des actions ont été modifiés. Ainsi, toute ressemblance avec des personnes inconnues, vivantes ou décédées, des évènements ou des situations serait pure coïncidence.
 
 
 
 
 
À nos enfants,
 
 
 
 
DU MEME CO-AUTEUR :
 
L’île Maurice. Minerva, 1993.
Jean-Paul II, l’homme et l’Histoire du XX e siècle .
Havas, 1997.
 
La Fiancée du 11 septembre. IGB Édition. 2020.
L’Éditrice. IGB Édition. 2020.
Folle de Nuit. IGB Édition. 2021.
La Fiancée du 11 septembre. Poche. IGB Édition. 2021.
EV-77, la revanche des femmes. IGB Édition. 2022.
L’Éditrice. Poche. IGB Édition. 2022.
 
En collaboration :
Métacités. Aude Hage. IGB Édition. 2021.
Une ombre dans la tour. Alain Dubat. IGB Édition. 2021.
Nuit brune. Jean-Pier Delaume-Myard. IGB Édition. 2021.
 
TABLE DES MATIERES
 
 
Note de l’éditrice
Avant-propos
Préambule
I
La décision
1
Des fantômes dans la nuit
2
L’attente
 
II
Le jour le plus long
1
L’ordre de passage
2
La revanche de Juliette
 
III
Mon histoire
1
La première fois
2
Les autres fois
3
Merci ! Mais non, merci !
4
L’aveu
 
IV
Ma reconquête
1
Sur un cahier d’écolier, j’écris son nom
2
La rencontre
 
V
Ma reconstruction
1
Un matin sur son épaule
2
Mon Dieu, je vais être maman !
3
Laura
4
La Quatrième Dimension
5
Épilogue
 
Ultimes conseils d’une maman aux mamans !
Liste des associations et des fondations

 
Note de l’éditrice
 
 
 
Selon une enquête IPSOS publiée en décembre 2020 , un Français sur dix affirme avoir été agressé sexuellement au cours de son enfance. 10% ! Sept millions de victimes ! Dans 80% des cas, les violences ont été perpétrées dans le cadre familial. Cinq millions d’êtres martyrisés par leur entourage en France ! Combien dans le monde ? Ce que certains appellent pudiquement l’inceste — pour laisser croire que ces actes relèvent exclusivement du secret des familles, voire d’une liberté affective entre adultes consentants — n’est pas seulement un interdit au mariage spécifié par les articles 161 et 162 du Code civil français. Imposée à un mineur âgé de moins de dix-huit ans, la relation incestueuse est un délit en cas d’agression ou d’atteinte sexuelles et un crime passible d’une condamnation aggravée en vertu de la loi du 21 avril 2021, si la qualification de viol est retenue. Selon une étude de l’ONDRP, 95% des auteurs de violences sexuelles incestueuses seraient des hommes. 77% des victimes seraient des filles dont la moitié aurait moins de quatre ans. Chacun notera l’emploi du conditionnel utilisé par ce rapport, même s’il est indéniable que l’inceste s’apparente à une destruction totale de l’individu, de l’identité psychique et corporelle de l’enfant , comme le souligne Catherine Milard, la directrice de l’association SOS Inceste & Violences .
 
Au-delà d’un comportement criminogène sidérant par son ampleur et par sa propagation dans toute composante sociale quel que soit l’endroit où il se produit, les statistiques ne peuvent pas traduire la dimension dévastatrice des actes incestueux commis sur les mineurs. Certes, si désormais aucun adulte ne peut plus se prévaloir du consentement sexuel d’un enfant de moins de dix-huit ans, et que tout acte incestueux engendre une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à vingt ans, combien de victimes osent déposer plainte ? Combien de faits échappent à la prescription ? Combien d’enfants sont empêchés de parler par leur famille ?
 
C’est la raison pour laquelle j’ai décidé d’offrir une tribune à Maeva. Mieux, j’ai choisi de la croire ! En effet, dans des affaires remontant souvent à plusieurs décennies où nul témoin n’est en mesure de corroborer des accusations ou soutenir des dénégations, j’ai pris en conscience le parti de me placer aux côtés d’une parole qui entend se libérer dans l’unique but d’en délivrer d’autres, recluses dans le silence, traumatisées par l’incompréhension de leur cercle familial et privées d’espérance en raison de la perversité d’un parent persuadé de son impunité.
 
L’autrice cherchant à donner à toute victime les clefs pour parvenir à se reconstruire, j’ai opté pour sa démarche plutôt que de favoriser le déni.
 
* * *
 
En toute sincérité, j’aurais préféré ne jamais avoir à éditer « Renaître après l’inceste », mais les exactions des prédateurs sexuels étant malheureusement une réalité, il appartient à tout éditeur de livrer un support à qui veut les dénoncer. De même, Maeva Bigourie aurait apprécié de ne jamais avoir à se confier. À vrai dire, il aura fallu que le hasard s’en mêle pour que nous nous rencontrions. Maeva est photographe de studio. En mars 2020, je cherchais une artiste capable d’éclairer différemment Marc Gervais, l’un de mes auteurs. Dénonçant dans son dernier roman de l’époque, « la rigueur d’une éducation qui n’avait rien de nationale », nous en sommes venus à évoquer les agressions subies par les enfants. Puis, de fil en aiguille, j’ai compris que pour Maeva, le sujet était sensible.
 
Plusieurs mois passèrent.
 
Maeva étant devenue la photographe attitrée des quatrièmes de couverture des romans d’IGB, elle s’est ouverte peu à peu dans le cadre cosy de son studio. Avec une pudeur infinie, elle a raconté son histoire de manière sibylline. Sa voix était posée. Elle s’exprimait sans haine. Sans se départir d’un sourire contrit, elle me transmettait son envie de prendre une revanche sur l’ignominie. Face à 1m70 d’énergie positive, j’étais captivée. Ses mots étaient choisis. Malgré la dureté de son exposé, ils ressemblaient à des bulles de savon qui s’envolent et éclatent sans bruit. Elle était sereine et déterminée.
 
Ayant saisi sa volonté de transmettre les leçons de ses expériences pour que toute victime d’inceste parvienne à recouvrer ses capacités de sourire à la vie, je dérogeai spontanément aux règles de l’édition en lui proposant de la publier, alors qu’elle n’avait pas écrit une ligne :
— Je lance une collection « témoignage » en début d’année prochaine. J’éditerai votre histoire en 2022.
 
— Oh, ce serait formidable ! Et ce d’autant plus qu’en octobre, ma fille aura treize ans… Pour moi, c’est essentiel, car à cet âge… j’ai compris que j’avais été abusée. Ainsi, la boucle serait bouclée… Mais vous savez… je ne sais pas écrire…
 
— Marc Gervais vous apprendra ! conclus-je en souriant, tant j’étais persuadée que cela matcherait entre ces deux êtres égratignés par l’infortune de leur enfance.
 
* * *
 
Quasiment deux années se sont écoulées au cours desquelles je ne me suis jamais inquiétée de l’avancement de cet ouvrage : l’idée du récit de Maeva était née et je savais que Marc Gervais, dont la qualité d’écriture est soulignée par les critiques, le mettait en forme. Enfin au printemps, je découvris « Renaître après l’inceste ».
 
J’avais souhaité que ce ne soit pas « un témoignage de plus » sur les ravages de la pédophilie : mes vœux ont été exaucés. Malgré la boule au ventre et la colère provoquées par certains passages, j’ai été impressionnée par la dignité de l’autrice dont la capacité à retranscrire ses émotions m’a emportée.
 
Loin des beaux quartiers de Paris où peuvent sévir les habitués de plateaux de télévision et loin des auteurs en vogue enseignant le charme de la dolce vita à des adolescentes prépubères, Maeva Bigourie narre l’histoire d’une petite fille issue d’un milieu « ordinaire » qui aura besoin d’un quart de siècle pour se libérer de la souffrance provoquée par l’ambiguïté affective effrayante imposée par son grand-père et par le déni d’une partie de sa famille.
 
« Renaître après l’inceste, survivre à l’enfance violée » pourrait être le récit de milliers de victimes anonymes. À l’opposé des strass et des paillettes, il est celui de la résilience et d’une revanche d’une femme lumineuse contre toute forme de désespérance.
 
Claire Izard,
Présidente d’IGB Édition.
 
 
Avant-propos
 
 
 
Je m’appelle Maeva Bigourie. Dès l’âge de cinq ans j’ai été le jouet sexuel d’un homme pendant huit ans. Au risque de choquer à la manière de Nicolas Boileau, j’appellerai dans cet ouvrage « un chat un chat », « un viol, un viol » et une relation incestueuse comme étant le contraire d’une relation incestuelle. Dans mon cas, il n’y a jamais eu de « proximité indissoluble entre deux personnes que pourrait unir un inceste non accompli, même s’ils s’en donnent l’apparence sous une forme bénigne », comme l’a défini en 1992 le Docteur Racamier, théoricien de la perversion narcissique. Même si c’est cela dont il s’agit, je n’ai pas été la proie d’un prédateur en goguette ou d’un voisin libidineux. Je ne me suis pas trouvé au mauvais endroit au mauvais moment : j’ai subi une fois par semaine les assauts de mon grand-père jusqu’à ce que je trouve à treize ans la force de lui dire : NON !
 
Mon récit n’occultera aucun détail, même si j’en édulcorerai, car je ne souhaite pas que cet ouvrage confine à l’exhibitionnisme. Je sais ce qui m’est arrivé. Je n’ai rien oublié : aucun geste, aucun mot, aucune menace. En revanche, ayant été violée par un parent, je n’ignore pas les conséquences familiales d’un inceste non consenti.
Sans dévoiler les chapitres à venir, la connaissance de l’attitude inappropriée de mon grand-père a provoqué un séisme au sein de notre famille. Notre belle unité d’antan a volé en éclat. Des clans se sont formés. Des insultes ont fusé. Des actions judiciaires ont mê

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