La Bienveillance
108 pages
Français

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La Bienveillance , livre ebook

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Description

Cet ouvrage est une sélection de l’enseignement de Jocelyne Perez-Biskemis auprès des professionnels et futurs professionnels de la santé. Il est conçu pour tous les soignants, mais aussi plus largement à tous ceux et celles qui font de leur vie un chemin de pratique à la réflexion sur le respect d’eux-mêmes, et tentent d’entretenir avec ceux qui les entourent une relation bienveillante.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 septembre 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414484218
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-48420-1

© Edilivre, 2020
Du même auteur
Du même auteur
Une approche cognitive et énergétique du stress, Editions Edilivre
Dédicace
A toi, papa qui vit désormais en Ehpad
et aux soignants qui t’accompagnent chaleureusement
dans cette étape de ta vie.
Exergue
La bienveillance est une petite lumière intérieure qui irradie et demeure toujours allumée dans l’obscurité.
Catherine Rambert.
Avant-propos
Être un soignant bienveillant, nous avons tous l’impression que cela coule de source et pourtant, derrière ce simple mot, se cache une réalité plus complexe lorsqu’il s’agit de prendre en charge des personnes âgées atteintes dans leurs capacités cognitives, qui se trouvent à un stade avancé de la démence. Cette réalité est encore plus vaste aujourd’hui pour les métiers du soin, devenus difficiles et éprouvants, du fait des contraintes de rendement, de gestion financière stricte et d’efficacité devenues de plus en plus exigeantes.
Les professionnels des soins répondent de nos jours à des demandes multiples, qui dépassent très souvent ce qu’ils sont capables de fournir tant émotionnellement que physiquement, au risque d’entrainer au fil du temps une certaine diminution de bienveillance dans leur travail. Partagés entre leurs valeurs professionnelles et les charges qu’ils se doivent d’assumer, cette usure de compassion est défavorable à l’épanouissement de notre humanité la plus profonde. En ce sens la bienveillance dans le soin n’est pas une valeur anachronique mais une réelle posture à choisir et à maintenir.
Bien qu’elle ne soit pas le propre du soignant, elle se doit de rester au cœur de sa profession et ce malgré la qualité imparfaite, de l’organisation du milieu dans lequel il travaille, car il ne peut être fondamentalement soignant que s’il est bienveillant.
La bienveillance n’est cependant pas réservée aux seuls métiers du soin, elle est le langage du cœur nécessaire dans les moments sombres de la vie de chacun, une nécessité dans un monde devenu complexe et de plus en plus hostile. Elle n’est pas une formule à la guimauve ou bien un regard naïf posé sur un monde de « bisounours » mais bien un langage de liberté et d’égalité qui traduit notre être profond.
La bienveillance ne s’apprend pas, elle se travaille, elle se pratique au quotidien dans chacun de nos gestes, dans chacune de nos paroles et décisions prises, elle se rappelle, elle s’entretient et nous entraîne à la réflexion sur notre façon d’être au monde.
Cet ouvrage s’inscrit dans la continuité des cours que je donne à divers professionnels des métiers du soin à Genève.
Il est conçu à la demande de certains participants, pour tous les soignants qui choisissent de maintenir cette posture mais aussi plus largement à tous ceux et celles qui font de leur vie un chemin de pratique à la réflexion sur le respect d’eux-mêmes et tentent d’entretenir avec ceux qui les entourent une relation bienveillante.
Chapitre I La bienveillance dans le soin
Au cours des décennies, les métiers du soin se sont continuellement transformés.
Cette transformation s’est faite progressivement au rythme de la professionnalisation du domaine de la santé avec comme dimension centrale la recherche constante d’une qualité du soin. Ainsi tout au fil de l’histoire de la pratique des soins qui est à la fois relationnelle et technique, divers mots positifs sont venus maximiser cette recherche et guider l’action des professionnels. Voici très brièvement afin de poser le thème, quelques-uns de ses mots positifs qui visent à se soucier de l’autre et à répondre activement à la demande d’aide de celui qui souffre.

Des mots positifs à la recherche d’une qualité du soin.
LA THEORIE DU CARE
Le terme care/caring qui vient des Etats-Unis et que l’on peut traduire par « prendre soin » est un concept de soin infirmier proposé par Jean Watson (professeure en soins infirmiers) qui en 1979 a décrit une approche humaniste élargie tenant compte de l’aspect spirituel de l’être humain, indépendante de toute croyance, religion ou dogme. Pour Jean Watson, le caring est un ensemble de facteurs qu’elle nomme « facteurs caratifs » en opposition au terme « curatifs », qui favorise le développement ou le maintien de la santé. Ce modèle de soin a été par la suite introduit en France en 1982 par Marie-Françoise Collière (enseignante en soins infirmiers) et représente l’activité d’aider une autre personne à croître et à s’actualiser, une manière d’entrer en relation avec l’autre qui favorise son développement. Dans les années 2000, ce processus d’action de soin qui est à la fois une disposition, une attitude et une activité qui se situe entre le soin et la sollicitude, a été très largement repris en milieu universitaire à la fois par les philosophes, les psychologues et les sociologues.
Les postulats de base de ce modèle prévoient :
• Une vision holistique de l’être humain c’est-à-dire perçu comme un tout formé d’un corps (le physique), d’un esprit (l’intelligence, la pensée, les émotions, les souvenirs, les sensations) et d’une âme (le spirituel, la culture, la religion, les croyances et valeurs profondes).
• Un environnement de nature physique, sociale, familiale, communautaire, populationnelle, culturelle en interaction continue et réciproque pour le soignant et le soigné.
• L’ensemble des perceptions, valeurs, culture, émotions, significations, issues des expériences vécues dans le passé, le présent et le futur anticipé constituant le cadre de référence d’une personne.
• Une relation entre deux personnes ou leurs champs réciproques se rencontrent pour engendrer une transaction humain-humain.
• Des valeurs humanistes et altruistes ainsi qu’une présence authentique, consciente et ouverte pour concevoir la relation comme transformatrice pour chacun.
LA BIENTRAITANCE
La bientraitance est une notion utilisée dans le domaine de l’éthique. Ce terme est entré dans le Larousse illustré en 2013 : « Nom féminin. Fait de bien traiter un enfant, une personne âgée ou dépendante, un malade, etc… l’ensemble des bons traitements eux-mêmes ». Ce néologisme a été obtenu par dérivation de l’expression « bien traiter ». Traiter « se conduire avec quelqu’un de telle ou telle manière ».
La notion de bienveillance recouvre à la fois, un ensemble d’attitudes et de comportements positifs et constants de respect, de bons soins, de marques et de manifestations de confiance, d’encouragement et d’aide envers des personnes ou des groupes en situation de vulnérabilité ou de dépendance.
La bientraitance peut-être de type physique, moral, financier, sexuel ou psychoaffective et a pour particularité de partir des besoins et des désirs de l’autre dont on s’occupe et qui est en position de vulnérabilité. Elle amène ainsi les professionnels et les institutions à s’adapter aux personnes vulnérables et non l’inverse. Cette dynamique demande par conséquent aux institutions d’être suffisamment claires et congruentes afin de sécuriser les personnes qu’elles accueillent, et renvoie indirectement mais sans s’y opposer au terme de maltraitance.
La bientraitance est plus un processus qu’un état en soi et peut être apparentée au concept de qualité de vie qui englobe tout ce qui favorise l’épanouissement de la personne, s’adapte à ses besoins divers qu’ils soient psychologiques, physiologiques ou affectifs et permet un développement harmonieux.
LA COMPASSION
La compassion (du latin : cum patior, « je souffre avec » et du grec συμ πἀθεια, sym patheia, sympathie) est un sentiment par lequel une personne est portée à percevoir ou ressentir la souffrance d’autrui, et poussé à y remédier, par amour ou morale. Les termes pitié et compassion sont souvent utilisés comme synonymes de compassion, bien qu’il existe des différences qui font que la compassion peut être considérée comme une vertu et non comme un seul affect.
La compassion est une prédisposition à la perception, à la reconnaissance de la douleur d’autrui et la mise en œuvre de ce qui peut soulager sa souffrance. On parle ici de souffrir de la souffrance de l’autre permettant ainsi de dépasser notre égoïsme.
LA BIENFAISANCE
Bienfaisance nf (du latin bene, bien et facere, faire).
Pour le petit Robert 2017 la bienfaisance est : « L’habitude de faire du bien à autrui ».
Pour le Larousse de poche 2014 : « Œuvre, société de bienfaisance : ayant pour objet de venir en aide aux plus démunis ». Adj. bienfaisant : qui fait du bien, qui est salutaire. Parfois confondu avec les mots « pitié » et « philanthropie ».
Selon André Comte-Sponville (philosophe français), la bienfaisance est la « Capacité à faire le bien ou du bien… Se dit souvent avec réserve ou ironie. Lorsque quelqu’un fait du bien à autrui, on soupçonne volontiers quelques calculs ou condescendance ». Une personne bienfaisante est celle, qui par ses conseils, ses encouragements, son soutien, son argent, se porte au secours de ses semblables.
Le principe de bienfaisance, reconnu comme une valeur fondamentale, est une obligation pour tous les soignants et reste le premier dans l’ordre des enjeux éthiques. Le bien du patient a été de tout temps le principe directeur de l’action médicale et de la relation médecin-patient (cf. Le serment d’Hippocrate), de même que la considération du rapport bénéfice-risque associé à l’acte médical.
LA BIENVEILLANCE
Du latin benevolentia : vouloir du bien à quelqu’un et veiller au bien de…, trouve son sens dans la relation de personne à personne. Veiller, bien veiller et non pas surveiller lorsqu’on est responsable d’autrui.
La bienveillance est une capacité d’esprit qui incline à la compréhension, à l’ind

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