Les 7 avantages de la beauté

Maria Teresa Baldini, Willy Pasini

Description

Pourquoi les femmes, et aussi les hommes, consacrent-ils autant d’énergie et d’argent à leur apparence ? Comment comprendre cette évolution ? Femmes et hommes, nous aspirons tous à plus de beauté… Que signifie cette attention toujours plus exigeante portée à cette « frivolité essentielle » ? S’agit-il d’une mode, d’une obsession ou est-ce le signe d’une aspiration plus profonde ? Quels sont les véritables avantages de la beauté ? Willy Pasini, célèbre psychiatre, et Maria Teresa Baldini, femme chirurgien-plasticien, proposent une réflexion sur ce qui est à notre disposition aujourd’hui pour nous améliorer sans nous transformer. Car la beauté est avant tout celle qui naît d’une juste harmonie entre le corps et l’esprit. Psychiatre, sexologue, Willy Pasini est l’auteur de nombreux succès, parmi lesquels La Force du désir, Les Nouveaux Comportements sexuels, À quoi sert le couple ?, La Jalousie. Maria Teresa Baldini est chirurgien-plasticien.

Sujets

• Psychology

Informations

• Publié par: Odile Jacob
• Date de parution: 18 mai 2006
• Nombre de lectures: 2
• EAN13: 9782738189776
• Langue: Français

Extrait

Willy Pasini et Maria Teresa Baldini
LES 7 AVANTAGES DE LA BEAUTÉ
S’améliorer sans se transformer
 
© Arnoldo Mondadori Editore S.p.A., Milano, 2005
Pour la traduction française : © ODILE JACOB, MAI 2006 15, rue Soufflot, 75005 Paris
ISBN : 978-2-7381-8977-6
www.odilejacob.fr
Table

Introduction
CHAPITRE I. La beauté du corps
Le don d’Azazel, l’ange rebelle
Le maquillage d’Aphrodite
La pudeur : une invitation, un ordre
De la pureté d’une fleur de lys
Maquiller la vie
Le look : liberté ou esclavage ?
CHAPITRE II. La tyrannie de l’apparence
Temps et argent : combien nous coûte la beauté ?
Mot nouveau, nouveau phénomène : l’« extimité »
Comment réagir à l’« externisme »
CHAPITRE III. Un atout qui n’a pas de prix : le charme
Les styles de séduction féminins
Les hommes : jamais en laisse
Les ingrédients du charme
Wabi sabi : l’éloge de l’imperfection
Les éléments du corps
L’intelligence
La curiosité
L’habillement
Les accessoires
Le parfum
La voix
La démarche
Les gestes
Le sourire
CHAPITRE IV. La beauté masculine
De plus en plus narcissiques. Et épilés
Hommes politiques, certes, mais surtout télégéniques
Si beaux, si gays
Cheveux, rides, ventre : le corps et ses obsessions
« Rétrosexuel » ou « métrosexuel » ?
CHAPITRE V. Les avantages de la beauté
La beauté aide à communiquer, à la télé et ailleurs
La beauté permet de trouver du travail
La beauté commence au berceau
La beauté aide à séduire
La beauté favorise l’estime de soi
La beauté est un antidote à la dépression
La beauté donne du pouvoir
La beauté contre les années
La beauté est un rêve
La beauté est aussi notre référence au divin
CHAPITRE VI. À chacun sa beauté
Quelques modèles de beauté féminine
CHAPITRE VII. Séduction et beauté
Art ou tromperie ?
Portrait-robot des anti-séductrices
Le côté obscur de la séduction
Séduire en quatre coups
Éloge de la séduction « intraconjugale »
Et vous, comment séduisez-vous ?
Se plaire et plaire
Séducteurs ou narcissiques
Séducteur ou séduisant ?
CHAPITRE VIII. Quand la beauté est un handicap
Si je pouvais être (un peu) plus laide !
À l’écart des narcissiques
Le syndrome de la « divine »
CHAPITRE IX. Guérir grâce à la beauté
Après la chute
Rester jeune dans sa tête
Pour remonter aussi le moral
CHAPITRE X. La frivolité essentielle
Un collier de perles ? Oui, mais avec un jean
La mode qui vient d’en bas : entre vintage et street style
La haute couture : le prix d’un rêve
Les hommes : l’élégance du tee-shirt
Les bijoux, vrais ou faux
La décoration du corps : tatouages et piercings
Poils et chapeaux : domestiquons le sauvage en nous
CHAPITRE XI. Peau, spa et thalasso
À quoi servent les « cosmécaments » ?
Bien dans sa peau
Le ciel, le soleil et la mer
Fillers et botuline : pourquoi pas une petite retouche ?
Villes d’eau d’hier et spas d’aujourd’hui
Cléopâtre des temps modernes
Thalasso sur mesure
CHAPITRE XII. Le laser : les nouvelles frontières de la beauté
Les lasers cosmétiques
Le « resurfaçage », une révolution pour la peau
La puissance de la lumière
Qui a peur du laser ?
Entre les mains du chirurgien
Guérir en beauté
Notes bibliographiques
Du même auteur Chez Odile Jacob
Introduction
 
Ce livre est né de la collaboration entre deux médecins issus de disciplines très différentes et en apparence opposées : la psychiatrie et la chirurgie esthétique. La psychiatrie se propose de nous rendre notre équilibre intérieur perdu, alors que la chirurgie esthétique nous offre la possibilité d’améliorer notre apparence. Les divergences entre ces deux branches de la médecine sont cependant moins profondes qu’on pourrait le croire au départ. En effet, elles ont toutes deux pour objet de rétablir une harmonie physique et psychique défaillante. En outre, derrière la beauté (ou le malaise que peut provoquer notre image) se cache l’« intériorité » de chacun de nous. La collaboration entre ces deux disciplines est de plus en plus essentielle, non seulement pour comprendre les motivations réelles d’une demande d’intervention médicale, mais aussi pour aider le patient à acquérir une plus grande assurance intérieure.
Ce livre est également le fruit de quelques observations. En Europe, on voit de plus en plus de cliniques de psychiatrie ou d’obstétrique se transformer en établissements de chirurgie esthétique. Par ailleurs, la beauté – et pas seulement celle du paysage – est devenue un objectif de voyage : on part pour la Tunisie, la Thaïlande ou divers pays de l’Est, d’où l’on revient le visage plus tendu (et pas grâce au climat). Enfin, de nombreuses stations thermales sont devenues des centres de bien-être, tandis qu’en parallèle, les hôtels à quatre ou cinq étoiles, qu’ils se trouvent au bord de la mer ou à la montagne, ajoutent à leur offre normale de services et de divertissements un « spa » avec soins de beauté corporelle et massages. Pourquoi donc les femmes, et bien souvent les hommes aussi, consacrent-ils de plus en plus de temps et d’argent à leur beauté ?
Certes, au cours de ces dernières années, la chirurgie plastique a été « dédouanée ». Elle est désormais le thème d’une série télévisée à succès (la série américaine Nip/Tuck ), de services de mode (comme le magazine Vogue ), de beaux livres (l’un des derniers, celui d’Angelika Taschen, s’appelle précisément Aesthetic Surgery 1 ), de fêtes (pensons aux dangereuses « Botox parties », qui nous arrivent des États-Unis), et même de romans roses (la chick lit , cette littérature destinée aux jeunes femmes modernes et romantiques, évoque sans complexes les liftings et les bistouris, comme dans les amusants Botox diaries de Janice Kaplan et Lynn Schnumberger 2 ).
Comment interpréter cette évolution ? La recherche de la beauté est-elle le signe d’une aspiration profonde, aussi ancienne que l’homme, à une harmonie désormais accessible grâce à la technologie moderne, ou s’agit-il d’une obsession de notre époque, comme l’a été le sexe après 1968 ? À moins que nous ne soyons en train de nous libérer de la peur séculaire que la beauté et le plaisir doivent forcément passer par la douleur ?
Ce livre s’efforce d’analyser ce qui se cache derrière l’aspiration à la beauté en mettant en lumière les contradictions, les changements de coutumes et les constantes de la nature humaine.
Nul doute qu’il existe aujourd’hui une recherche effrénée de visibilité, qui frôle bien souvent la « tyrannie de l’apparence » (chapitre II), par opposition au « charme » (chapitre III), qui n’est pas lié à la mode du moment mais à la richesse de la personnalité.
Inutile de nier que la beauté présente des avantages (nous en décrivons dix au chapitre V). Elle ne devient un handicap que dans quelques rares cas (chapitre VIII). Il est en tout cas certain qu’un physique agréable et avenant favorise la séduction (chapitre VI), renforce l’estime de soi et aide à guérir (chapitre IX).
Mais à côté des femmes (dont différents types sont présentés au chapitre VII), l’homme lui aussi devient de plus en plus narcissique (ce qui lui vaut de faire l’objet du chapitre IV).
Nous avons tous besoin non seulement de beauté, mais aussi de ce que l’on peut appeler la « frivolité essentielle » (chapitre X), qui constitue un indispensable contrepoids à la réalité qui nous opprime.
La partie finale (chapitres XI et XII) présente de nombreux conseils tirés de l’expérience du Dr Baldini, qui explique comment s’orienter dans le domaine des techniques d’intervention au laser et de la dermo-cosmétologie.
Si l’objectif de ce livre est, certes, d’aider à devenir plus beaux, c’est aussi et surtout de faire comprendre que notre beauté naît d’une juste harmonie entre le corps et l’esprit.

  Willy Pasini
Maria Teresa Baldini
 
CHAPITRE I
La beauté du corps
Dans l’Antiquité, il était facile de parler de la beauté. Faite de marbre, avec des formes parfaites, elle était toute harmonie et canon esthétique : un bronze de Riace, ou une Nike , c’est-à-dire une Victoire ailée. De la Grèce antique, en passant par Rome et la Renaissance, jusqu’à l’époque néoclassique, tout a été simple et clair : l’idéal universel était la venustas , basée sur la « proportion entre les parties ».
Et maintenant ? Maintenant, la beauté est une dédicace poétique, comme celle qu’a écrite Jonathan Safran Foer, un jeune écrivain new-yorkais, sur la première page de son dernier livre 1  : To Nicole, my idea of beauty (À Nicole, mon idée de la beauté). Ce qu’il y a de romantique, dans ces quelques mots, c’est que Nicole est sa femme. La beauté est alors un idéal individuel, délié de toute règle extérieure et inamovible.
Mais la beauté est aussi une étiquette réunissant le rêve et la technologie, celle que vantent tous ces nouveaux cosmétiques qui, quoique produits par des laboratoires ultramodernes, ont des appellations qui évoquent l’alchimie. Ainsi trouve-t-on Concentré d’éternité, Douche céleste, Prodigy Eyes, Nirvanesque , etc. Peut-être est-ce, comme l’explique Federico Morace, sociologue au Future Concept Lab, parce que aujourd’hui, lorsqu’on achète un produit, on cherche une « compensation narrative 2  ». Au-delà de la fiabilité scientifique, on veut une suggestion, une émotion, dès la lecture du nom.
La beauté est aussi l’illusion, ou peut-être devrions-nous dire la promesse, de la médecine et de la chirurgie esthétique, qui séduisent de plus en plus de gens depuis quelques années : elles promettent des visages lisses et des corps parfaits en jouant, comme l’explique l’historienne Elisabeth Haiken, sur l’« envie de Vénus 3  ». Au point que la chirurgie esthétique a fini, entre la mode et les obsessions nouvelles, sur la couverture d’une des revues les plus à la mode du monde : Vogue 4 . Dans la rubrique fort justement intitulée Makeover Madness (« la folie du relooking »), le célèbre photographe Steven Meisen présente Linda Evangelista et d’autres top models attachées sur une tab