Privilèges, immunités diplomatiques et consulaires

Marie-Renée Noir

Description

« Il est deux heures à Aix-en-Provence. Étourdie par le chant strident des cigales, j'attends l'autobus. Pendant ces quelques minutes d'attente, je prends spontanément conscience de ma respiration. Je pense à Dieu. Il est possible de s'ouvrir à une dimension spirituelle n'importe où, puisque le meilleur endroit est celui où l'on se trouve. Une maman et son petit garçon me croisent. Nous nous sourions. Leur sourire me donne une énergie qui rejoint aussitôt l'Énergie divine. Les cigales se sont tues un instant... »

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Informations

• Publié par: Société des écrivains
• Date de parution: 19 août 2013
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782342011258
• Langue: Français

Extrait

Bien respirer c'est vivre mieux
Marie-Renée Noir
Société des écrivains

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Bien respirer c'est vivre mieux
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
À la recherche de l’énergie
 
 
 
« La respiration est le portail entre les mondes visibles et invisibles »
Mahavatar Babaji – Maître spirituel indien, dit « Immortel » né en 203
 
 
 
 
Introduction
 
 
 
La respiration est un lien essentiel entre le corps et l’esprit…
C’est pourquoi j’ai tenu à mettre sous le titre de ce livre un triangle formé de trois idéogrammes japonais : Mental 心, Corps 身 et Respiration 息.
Durant de nombreux siècles, le pouvoir de la respiration « consciente » a été utilisé en Orient comme chemin pour accéder à l’Illumination. En Occident, cette respiration – corps, souffle, mental – s’est développée grâce à des chercheurs qui ont découvert qu’une bonne technique de respiration améliore la santé, les états émotionnels et la lucidité mentale. L’Occident a fait un saut en comprenant que cette technique est accessible à chacun. Cette découverte a généré, avec une rapidité étonnante, le développement de certaines disciplines orientales telles que le yoga, le qi gong, le taï-chi, l’aïkido, le zen, ainsi que différentes méditations. Toutes ces disciplines révèlent que par notre respiration nous captons l’énergie universelle – « universel » signifiant : qui porte sur tout ce qui existe –, et que cette énergie est vitale, car elle nourrit le système énergétique indispensable au bon fonctionnement de notre organisme physique, psychique et spirituel. L’ultime enseignement que le Bouddha donna à ses disciples nous le confirme : « Chaque fois que vous souffrez, chaque fois que vous êtes perdu, retournez à votre véritable demeure. » Cette véritable demeure, c’est bien notre corps, notre souffle, notre mental.
Dans ce livre, je tiens à m’adresser à tous ceux qui n’ont ni le temps, ni l’argent, ni tout simplement le désir de pratiquer l’une de ces voies structurées selon l’expérience orientale millénaire. Et je leur propose de partager ce que j’ai découvert durant mes années vécues au Japon. C’est une voie toute simple, accessible à chacun, et qui n’apporte que des bienfaits dans l’ensemble de notre vie physique, psychique et spirituelle.
Qui connaît sa propre force ? Comment la reconnaître ? Et comment développer en soi cette force encore inconnue ? Pour répondre à ces questions, dans un premier temps, ce livre propose un cheminement intérieur fait de rencontres, de pratiques raisonnées, de souffrances dépassées ; et dans un deuxième temps, le lecteur pourra, s’il souhaite changer quelque chose de sa vie, s’entraîner à pratiquer la respiration nécessaire à la méditation et la recherche de son énergie propre, en union avec l’Univers.
C’est par notre respiration que nous captons l’Énergie Cosmique. Je tiens à mettre un E et un C majuscules, car elle est la seule source de notre provision d’énergie, de notre vitalité, de nos inspirations. Il n’y a qu’une seule puissance, celle de l’Énergie Cosmique. Il ne peut pas y en avoir deux, comme il ne peut avoir deux Infinis, car l’Infini ne peut être ni divisé ni multiplié. L’unité de base des mathématiques est le nombre un. Le soleil est un, la Terre est une, un petit gravier est un. Si chacun d’eux était réduit de moitié, il ne deviendrait pas zéro. Tout est né de l’énergie de l’univers – ki en japonais. Et ce ki n’a ni commencement ni fin. Les Chrétiens appellent Dieu Providence divine. Ce qui signifie que la Providence de Dieu, existant dans ce monde, est un processus qui n’a pas de fin. Nos vies qui sont nées de l’Énergie ont existé avant notre naissance et continueront d’exister après. Par exemple, lorsqu’un de nos amis meurt, on emploie souvent l’expression : « Un de mes amis vient de disparaître. » C’est vrai que, vue avec nos yeux du corps, la vie de notre ami semble avoir disparu, et pourtant vu avec nos yeux de l’esprit, rien ne disparaît du tout, puisque son ki est éternel. Dans le bouddhisme, on trouve un principe subtil qui constitue l’esprit de l’homme, l’intelligence des êtres, la force de tout mouvement, la puissance de toute énergie. Il est l’amour de la mère, la tendresse de l’enfant, l’affection de l’ami, le parfum de la fleur, la saveur du fruit. Ce principe construit l’Univers. Invisible, mais tout puissant, il n’a ni commencement, ni fin, ni nom. Bref, il est tout, et le Tout dans tout. Bouddha enseigne qu’à une distance infinie de notre planète se trouve du côté de l’Ouest un Univers, appelé l’Univers du Bonheur, où les habitants vivent éternellement.
Cette Énergie Cosmique est celle qui guide les étoiles, les planètes, tout l’Univers, et cette même Énergie gouverne les milliards de cellules dans notre corps. Donc il est fondamental que nous comprenions que notre corps n’est pas seulement fait de chair et de sang, mais aussi de substance spirituelle. L’Esprit est ce qui est invisible et éternel et le monde que nous voyons autour de nous est Esprit en manifestation. Si nous laissons couler à travers notre corps la Puissance de l’Esprit – l’Énergie Cosmique –, nous pouvons accomplir des merveilles.
« Savoir que nous sommes tous des poussières d’étoiles, que nous partageons la même histoire cosmique que les gazelles et les roses, que nous sommes tous connectés à travers l’espace et le temps ne peut qu’induire une conscience aiguë de notre interdépendance 1 . » À nous de laisser l’Énergie Cosmique nous révéler notre vraie place dans la vie. Pour cela nous devons Lui ouvrir notre esprit et notre cœur. Ainsi l’Esprit Tout-Puissant pourra nous guider, nous libérer de l’échec, nous apporter la paix, et même nous guérir. J’ai souvent expérimenté le fait que lorsqu’avant de m’endormir le soir je mets toute mon attention et ma prière à tel ou tel problème, il n’est pas rare que le matin en me réveillant j’aie la réponse.
Quand nous recevons le don de la vie, nous recevons aussi la mission d’atteindre quelque chose dans le monde. C’est en grandissant que nous devons découvrir quelle est notre propre vocation. Trouver ma vocation c’est sentir ce que je dois accomplir dans un domaine donné. Et ensuite, de toutes mes forces je m’applique à avancer dans ce chemin. De ce fait, je sens toute la valeur de ma propre vie. Et je réalise que cette mission m’a été confiée par l’Univers, disent les uns, par Dieu disent d’autres. Cet Univers ou ce Dieu sont à l’intérieur de nous-mêmes.
Quand je réalise ma propre vocation, je suis convaincue que je fais progresser l’Univers.
Comment faire progresser l’Univers ? Quand on est engagé dans la vie, on ne peut plus revenir en arrière, on ne doit se préoccuper que de la meilleure manière d’aller de l’avant. Même si nous faisons quelques détours, l’essentiel est de toujours se diriger vers le même point.
En recevant ma vie de l’Univers, je reçois deux éléments inséparables : mon corps et mon esprit. Si j’arrive à vivre un état d’union entre le corps et l’esprit, je suis alors capable de surmonter une grave maladie. Depuis que je vis au Japon, je suis frappée par le grand nombre d’histoires de guérisons, considérées miraculeuses, concernant les moines bouddhistes qui pratiquent la méditation durant des heures et des heures quotidiennement. C’est parce qu’ils ont unifié leur esprit et leur corps que les puissances de vie arrivent à vaincre la maladie. L’Énergie est comme l’Amour, elle est la force qui transforme et améliore notre esprit et notre corps. L’énergie du monde fait partie de l’Énergie de Dieu. Et puisque l’Énergie de Dieu est en nous, il est possible de réaliser des miracles.
Il faut avouer que la science qui pourtant a fait des progrès inouïs est loin de nous aider à connaître et à développer notre potentialité, dont la base est l’énergie – Ki en japonais ou chi en chinois.
Pendant un de mes cours de français dans mon université à Kyoto, j’ai demandé à mes étudiants japonais d’écrire en français les nécessités les plus importantes de la vie. La plupart m’ont répondu : l’air, la nourriture, l’eau, le logement, les vêtements, mais à mon étonnement personne ne m’a répondu : l’énergie. Pourtant, la notion du « Ki » fait partie de la culture nippone. Tous les arts martiaux n’existeraient pas sans ce principe du « Ki ». Et plus communément, on peut dire que pour chacun d’entre nous, le Ki, ou énergie, est quelque chose de fondamental dans notre vie.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
1. Se pacifier par le souffle
 
 
 
Une porte qui s’ouvre
 
 
 
« Si cette vie que bat le vent de mille maux Est plus fragile encore qu’une bulle sur l’eau,
Il est miraculeux, après avoir dormi, Inspirant, expirant, de s’éveiller dispos ! »
Nagarjuna (I er  siècle)
 
 
En arrivant au Japon, il y a trente-sept ans, j’ai commencé par apprendre le japonais. À l’école de langue où j’étudiais, j’ai rencontré une étudiante américaine qui m’a fait part de son expérience dans sa pratique du zen. Son témoignage m’a intriguée :
— Tu sais, la méditation zen permet de mieux saisir l’instant présent. Après être restée une heure en zazen chaque matin, je sors vraiment apaisée et forte, me dit-elle avec conviction.
— Comment se passe cette heure de méditation ?
— Assis en zazen , il suffit de se concentrer sur la respiration et l’attitude de l’esprit. Le grand maître zen Taisen Deshimaru l’explique : «  Zazen ne dégage pas seulement une grande énergie, c’est une posture d’éveil. Pendant sa pratique, il ne faut pas chercher à attendre quoi que ce soi