Questions d enfants
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Questions d'enfants , livre ebook

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Description

Naître, être nourri, être porté, être lavé, jouer, parler : six moments clé de la vie du jeune enfant. Interrogés par Brigitte Thévenot, avec le Dr Aldo Naouri, les plus grands spécialistes nous expliquent ce que chacun doit savoir aujourd’hui sur ces étapes et sur le développement du bébé, de la naissance à trois ans. Pour aider chaque parent à élever son enfant. Et, sans peur, à mieux l’aimer. Ce livre est à l’origine d’une série d’émissions télévisées coproduites par Saint-Louis Production et France 3. Brigitte Thévenot est journaliste et auteur de films documentaires. Pédiatre reconnu, Aldo Naouri est notamment l’auteur de « L’Enfant bien portant » et, plus récemment, des « Filles et leurs Mères », immense succès de librairie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 1999
Nombre de lectures 0
EAN13 9782738178435
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

DU MÊME AUTEUR  aux éditions Odile Jacob
A LDO N AOURI, F RANÇOISE H ÉRITIER et B ORIS C YRULNIK, De l’inceste , 1994.
A LDO N AOURI, Le Couple et l’enfant , 1995.
A LDO N AOURI, Les Filles et leur mère , 1998.
A LDO N AOURI, Réponses de pédiatre , 2000.
© É DITIONS O DILE J ACOB , 1999, FÉVRIER  2001
15, RUE S OUFFLOT, 75005 P ARIS
www.odilejacob.fr
ISBN : 978-2-7381-7843-5
Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5 et 3 a, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou réproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo
Remerciements

Nous tenons à exprimer ici nos plus vifs remerciements à toutes les personnes citées dans la liste ci-dessous et que nous avons rencontrées dans le cadre de nos enquêtes. Nous avons été profondément touchés de l’intérêt qu’elles ont porté à notre projet et de la disponibilité qu’elles ont marquée à notre endroit. Nous avons été sensibles au souci qu’elles ont constamment manifesté de nous traduire en termes accessibles les processus auxquels s’attachent les recherches souvent complexes qu’elles mènent. Nous tenons aussi à rendre un hommage appuyé à l’aide qu’elles nous ont apportée dans la conceptualisation et la mise en forme de notre travail. Nous ne les avons pas toujours citées comme elles le méritaient, pas plus que nous ne sommes toujours parvenus à faire état, dans cet ouvrage ou dans la série télévisée qui le traduit, de leurs propos. Nous tenons cependant à dire clairement que, sans les échanges que nous avons eus avec chacune d’elles, nous ne serions jamais parvenus à mener à bien notre tâche. Nous espérons que notre entreprise, qui est une première du genre, en suscitera d’autres qui ne cesseront de mettre l’accent sur l’intérêt considérable de leurs travaux respectifs.
Marian Apfelbaum, Pierre-Marie Baudonnière, Willy Belhassen, Alain Benoît, Henriette Bloch, Bénédicte de Boysson-Bardies, T. Berry Brazelton, Blandine Bril, Francis Brunelle, Jean-Pierre Changeux, Nathalie Charpak, Michel Chauliac, Anne Christophe, Didier Cohen-Salmon, Jon Cook, Alain Corbin, Philippe Corentin, Gérard Couly, Bertrand Cramer, Sylvie Cusset, Boris Cyrulnik, Fernand Daffos, Anne-Marie Dartois, Katleen Dassier, Francine Dauphin, Geneviève Delaisi de Parseval, Paul De Reu, Alain Didier-Weill, Emmanuel Dupoux, Karine Durand, L’École des loisirs, Caroline Eliacheff, Alain Epelboin, Claude Fischler, Marielle du Fraysseix, Thierry Even, Jacques Fricker, René Frydman, Annie Gauvin-Picard, Gisèle Gelbert, Jacques Gélis, Rodolphe Gombergh, Luc Gourand, Albert Grenier, Françoise Héritier, Olivier Houdé, Albert Jacquard, Michel Jouvet, Suzanne Lallemand, Roger Lécuyer, Sophie Legouais, Céline Lemay, Martine Le Strat, Pierre Lévy, Marie-Dominique Linder, Éric Lopart, Françoise Loux, Carole Mann, Jo Mansbridge, Luc Marlier, Catherine Mathelin, Florence Mauro, Jacques Mehler, Laura Ménargues, Élisabeth Meunier, Alexandre Minkowski, Hubert Montagner, Marie-France Morel, Marie-Rose Moro, Évelyne Pétroff, Alessandra Piontelli, Ponti, Jacqueline Rabain-Jamin, Ginette Raimbault, Élisabeth Raoult, Nathalie Rigal, Catherine Rollet, Paul Rosenberg, Josette Ruel, Marcel Rufo, Bernard Saladin d’Anglure, Benoît Schaal, Nuria Sebastian, Grégoire Solotareff, Robert Soussignan, Hélène Stork, Arlette Streri, Myriam Szejer, Daniel Szylberberg, Jean-Paul Tassin, Catherine Thibault, Maurice Titran, Collwin Trevarten, Dominique Turck, Anne Tursz, Francisco Varela, Michèle Vial, Valérie Winckler, et tous les parents qui ont accepté de nous recevoir et de nous confier quelques pans de leur histoire et de celle de leur(s) enfant(s).
Nos remerciements vont aussi :
À la société Saint-Louis Production : Daniel Peressini, Françoise Baslé et Julie Le Guen.
Au CNRS Images/Media FEMIS : Jean-Michel Arnold, Annick Demeule.
Au Comité français pour L’UNICEF et à Claire Brisset.
Aux Éditions Odile Jacob : Odile Jacob, Jean-Luc Fidel (pour sa patience), Jean-Jérôme Renucci, Corinne Bacharach, et Sylvère… qui ne s’appelle pas Naouri je crois.
Introduction

Jamais comme aujourd’hui l’enfance n’a exercé sur le monde adulte une telle fascination. On en convient, on en prend acte, on entérine le fait, on en tire les conséquences, et on va même, dans certains secteurs, jusqu’à l’exploiter. Cela ne procède pas d’une lente et inéluctable évolution du rapport à l’enfant, mais de la conjonction exceptionnelle d’un certain nombre de facteurs favorables, le premier d’entre eux résidant dans les progrès considérables de la médecine.
Les avancées des connaissances scientifiques qui ont permis une baisse impressionnante de la mortalité et de la morbidité, à tous les âges, se sont avérées plus performantes encore que celui-là. Des pans entiers de la pathologie infantile ont été éradiqués et quantité de maladies au pronostic redoutable ont tout simplement disparu. Les progrès de l’hygiène, les connaissances accrues des besoins, comme l’amélioration sensible des conditions de vie, ont offert par ailleurs à l’enfance un terrain plus propice à son épanouissement. C’est néanmoins dans la maîtrise de la contraception que réside probablement le facteur décisif de cette mutation. « Un enfant quand je le veux », clamaient les femmes qui menaient campagne pour la libéralisation de l’avortement. La revendication a été suivie d’effet et les enfants d’aujourd’hui sont en effet programmés de façon relativement rigoureuse dans le projet de vie des individus. Ce qui a changé du tout au tout leur statut. Outre le fait qu’ils se sont raréfiés au point que l’indice de renouvellement des populations est à peine atteint dans nos sociétés occidentales, ils ne sont plus un don du ciel ou de la Providence, ni le produit d’une sexualité maladroite et routinière. Ils ont cessé d’être le seul et pur résultat d’un désir inconscient, puisque les motivations, la lucidité et la volonté de leurs parents négocient sans relâche avec ce même désir.
L’investissement opéré à leur endroit a changé en conséquence. Faits pour assurer, peu ou prou et de façon plus ou moins avouée, à leurs parents une part inaliénable de futur, ils sont censés être les plus parfaits possible. Non seulement pour apporter fierté et joie à leur ascendance, mais pour pouvoir, plus qu’ils n’ont jamais dû le faire auparavant, rassembler les indispensables atouts que requiert un monde de moins en moins clément et qui ne laisse pas la moindre chance aux faibles et aux démunis.
Et puis, la psychologie, pour ne pas dire la psychanalyse, a produit un discours qui, qu’on le veuille ou non, intervient à bas bruit dans les manières de penser de chacun. Effet d’une culture multiforme, notre époque, réputée placée sous le signe du factice, du superficiel et du précaire, résonne presque plus que toute autre d’une interrogation maladroite et bien souvent muette. Chacun tente de trouver dans son quotidien, aussi morne et aussi désespéré qu’il puisse parfois paraître, un sens à sa vie. Avant même que de penser son enfant, il se surprend à penser à lui-même enfant et à faire des associations entre ce qu’ont été les étapes de son aventure et ce qu’il est devenu. Il traduit ce type de réflexion par une détermination : il aura un ou deux ou trois enfants, mais il déploiera toute son énergie à les faire bénéficier de sa propre expérience. Sans rien savoir de l’introspection à laquelle il s’adonne, il remet en quelque sorte sur le métier l’enfant qu’il a été dans l’enfant qu’il veut faire ou qu’il fait. Mais cette fameuse détermination peut-elle le satisfaire et lui paraître suffisante ? Elle le devrait en principe, puisqu’elle constitue le moteur de toute cette aventure. À ceci près qu’elle rencontre une angoisse dont elle ne sait que faire, inhérente au projet lui-même et qui lui commande de multiplier les précautions. La première d’entre elles consiste à s’informer du mieux possible de tout ce qui peut intervenir dans une aventure aussi complexe et aussi investie. Comment, d’ailleurs, ne pas le faire alors même qu’on s’évertue à collecter le plus d’éléments possible avant de se lancer dans des entreprises aussi futiles que souscrire un emprunt ou acheter une voiture, voire, tout bêtement, un réfrigérateur ou un téléphone portable ?
S’informer sur l’enfant, sur ce qu’il est, sur ses besoins, sur les étapes de son développement, c’est démystifier cet enfant, c’est le faire sien, c’est avoir moins peur de le gâcher – pour ne pas dire de le « traumatiser », un mot dont l’usage est devenu inévitable toutes les fois qu’on parle de l’enfant. C’est, du coup, avoir moins peur de lui et pour lui. Toutes choses qui confèrent à une telle entreprise une irrécusable légitimité.
Les informations que notre équipe a recueillies et voulu mettre à la portée du public le plus large, au fil d’une enquête menée par Brigitte Thévenot, peuvent être considérées comme devant satisfaire un tel souci.
Notre ambition est, néanmoins, d’un autre ordre encore. Elle vise à montrer que les discours apparemment les mieux fondés et les plus assis ne sont, en réalité, qu’une manière de voir les choses à un moment donné de l’évolution de nos sociétés. Et que ce qui se détache sur fond de leurs assertions, c’est l’extraordinaire force de la vie et le génie éternel de l’enfant. On croit que les conditions de sa naissance ont atteint leur perfection : c’est une vision de notre époque. Des enfants sont nés depuis les temps immémoriaux, et ils ont vécu en étant nourris des manières les plus diverse

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