David notre fils, plus fort que la drogue , livre ebook

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Elle hante toujours mon esprit, cette image de deux cadavres ambulants, plutôt que des êtres vivants, face à tous ces magistrats vêtus de noir. Et le verdict résonne encore dans ma tête à l’énoncé de leurs condamnations pour trafic de drogue : quatre ans ferme pour notre fils et du sursis pour sa compagne. J’aurais dû être une mère éplorée ce jour inoubliable de janvier 2012, quand notre fils a quitté ce tribunal, menottes aux poignets, encadrés de policiers, pour être conduit en prison. Pourtant, malgré ma tristesse, je me suis sentie soulagée, libérée enfin d’un long cauchemar. Pendant plus de quinze ans, notre fils a été toxicomane mais nous ne l’avons jamais laissé tomber et il est toujours resté debout. C’est l’année 2011 qu’il s’est effondré pour ne plus se relever, du jour où il a rencontré Hel une jeune toxicomane. Unis pour le pire, ils m’ont inspiré le titre de mon premier livre retraçant l’enfer où ils nous ont conduit, dans leur seule obsession de se procurer leur drogue du lendemain. Finalement, ce que j’espérais au fond de moi se réalisait ; la prison restait le seul moyen de mettre fin à ce couple machiavélique et, surtout, la seule issue pour sauver notre fils d’une mort certaine. Voilà plus d’un an qu’il purge sa peine et la prison va changer notre destin en croisant, sur son chemin, une main tendue lui offrant sa dernière chance.
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Publié par

Date de parution

14 septembre 2017

Nombre de lectures

3

EAN13

9782312054377

Langue

Français

David notre fils, plus fort que la drogue
Patricia Lambert
David notre fils, plus fort que la drogue
Son combat
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
Du même Auteur aux Éditions du Net :

David notre fils et Hel sa compagne, couple toxicomane et diabolique , octobre 2015.
© Les Éditions du Net, 2017
ISBN : 978-2-312-05437-7
Avant - propos
Comment concevoir cet enfant que j’ai porté dans mon ventre, devenir un jour ce monstre pervers au mépris de notre souffrance ?
Pourquoi cet enfant désiré, à qui j’ai donné la vie, a-t-il cherché la mort au mépris de notre amour ?
Pourtant, dans notre bonheur d’être parents, nous avons cru notre amour plus fort que tout pour le protéger. Nous en avions tellement à lui donner, il ne pouvait rien lui arriver.
Mais, l’illusion de le sortir d’une crise d’adolescence passagère est devenue la réalité d’une course poursuite sans fin, nous laissant dans un désespoir toujours plus grand de le voir nous échapper au fil du temps, sans jamais pouvoir le rattraper. Dans notre acharnement à vouloir lui tendre la main, nous avons embarqué avec lui pour une longue traversée de l’enfer, nous retrouvant confrontés à celle qui le détournait de nous pour l’attirer inexorablement vers elle. Dans notre crainte de le perdre à jamais, il a fallu nous résigner à l’impuissance de notre amour, cet amour que l’on croyait inépuisable et indestructible, face à celle dont nous avions sous-estimé le pouvoir, en voulant trop longtemps l’ignorer.
LA DROGUE allait avoir raison de notre amour jusqu’à ce jour où la prison rattrapa notre fils pour nous redonner l’espoir.
Introduction
Le 3 janvier 2012, notre fils David a été condamné à quatre ans de prison ferme, en tant que multirécidiviste, pour délit d’usage, offre et cession de stupéfiants. Avec un avocat, nous avons pu faire appel et sa peine a été réduite à trois ans. Il devrait être libérable fin 2014.
La prison est une épreuve très difficile et n’est sans-doute pas la meilleure solution. Le plus éprouvant a été son transfert de la maison d’arrêt, non loin de chez nous, au Centre de Détention se trouvant à plus de 250 kilomètres de là. L’éloignement de ses proches et le dépaysement d’un autre monde carcéral l’ont beaucoup affecté et il lui a fallu beaucoup de temps et de volonté pour s’adapter. Trouvant enfin sa place ici, il s’est senti définitivement libéré de cette autre prison sans murs où la drogue l’avait enfermé toutes ces nombreuses années et d’où il n’avait jamais pu s’évader. Sa conscience d’avoir échappé à la mort, lui a ouvert les yeux pour provoquer en lui ce fameux déclic que l’on n’attendait plus. et le voir saisir sa dernière chance, dans sa détermination à mener un vrai combat pour en finir avec la drogue.
Sa bonne conduite et ses efforts vont peut-être se voir récompensés quand, en ce mois de mars 2013, David nous informe de sa construction d’un projet pour une libération prochaine dont il pourrait bénéficier, lui permettant d’exécuter le reste de sa peine à l’extérieur d’un établissement pénitentiaire. Si son projet est validé, il pourrait être pris en charge par une structure d’accueil l’hébergeant et l’accompagnant dans le cadre d’un séjour thérapeutique, le laissant autonome pour une meilleure réinsertion. Nous sommes exaltés à la seule pensée de vivre sa promesse d’un renouveau, celle faite derrière ses barreaux ; ne plus jamais retoucher à la drogue et, sa liberté retrouvée, prendre un nouveau départ.
Pourtant, malgré nous, à notre joie de le revoir bientôt libre, se mêlent un sentiment de peur et une grande appréhension. On ressent déjà cette crainte du lendemain, vers un retour au passé, dans l’enfer de la drogue où il pourrait replonger une fois de plus, n’importe où et n’importe quand. Mais, le plus éprouvant pour nous, est de nous préparer à retrouver un fils adulte aujourd’hui, nous ayant laissé de lui le seul souvenir d’un enfant adorable avant de devenir, à peine adolescent, un autre fils sous l’emprise de la drogue. Qui est-il sans la drogue ?
Allons-nous le reconnaître à travers cet étranger ou le découvrir après l’avoir perdu sur le chemin de sa jeunesse, puis recherché vainement toutes ces années ? Après sa descente aux enfers, en ressortira-t-il plus grand, plus fort, avec l’envie d’aimer la vie pour refermer ses plaies à jamais ?
Ses derniers mois de prison
L A PRISON , SON CONFESSIONNAL
Nous ne nous sommes jamais sentis aussi proches de notre fils, depuis son incarcération. Voilà plus d’un an, nous lui rendons visite tous les quinze jours, même s’il nous faut parcourir cinq cents kilomètres aller-retour, juste pour une heure un quart de parloir. À chaque fois, c’est pour nous un moment de bonheur qui nous ferait presque oublier toutes nos années de malheur.
Nous nous écrivons beaucoup et, à travers ses lettres, peu à peu, nous retrouvons l’amour d’un fils plein de regrets, implorant notre pardon. Souvent , je l’imagine dans l’ombre de sa cellule, méditant et s’évertuant à tuer le temps, là où les minutes paraissent des heures, ne lui laissant aucun répit pour tenter d’échapper à sa conscience le confrontant à une terrible réalité. Il se culpabilise face au gâchis de sa vie et à notre souffrance, à cause de sa dépendance à la drogue l’ayant conduit dans ce centre de détention où il se trouve aujourd’hui. Nous ressentons son mal-être comme un besoin qu’il aurait de se repentir sans y parvenir. Les semaines passant, nos liens se resserrent et, petit à petit, au fil des jours, il se confie et nous révèle l’ombre de son passé de toxicomane. Au mépris de nous inspirer de la honte et nous faire mal plus encore, au risque de réveiller en nous la colère et la rancune, il nous dévoile la triste réalité de son parcours, depuis ce jour où il s’est laissé tenter par le diable jusqu’à ce jour le menant en prison, suite à une rencontre avec laquelle il a replongé, une fois de plus, pour former ensemble ce couple diabolique m’inspirant mon premier livre. Au fil de ses lettres, il nous raconte :
« J’ai commencé par la cigarette à l’âge de onze ans et le cannabis à douze ans, à l’entrée au collège. Puis il y a eu les ecstasys et l’héroïne à l’âge de treize et quatorze ans. Alors que je prenais déjà de la drogue, ma scolarité se passait bien et j’avais toujours de bonnes notes. Je n’avais pas seize ans et j’étais obligé de prendre de l’héroïne tous les jours puis ça n’a fait qu’empirer. Il y eut d’autres produits : le speed, l’alcool en grande quantité, la cocaïne, les amphétamines… et mes consommations ont grimpé en flèche. À mes dix-sept ans, j’ai commencé à m’injecter les produits. Je prenais énormément de risques avec ma santé et je jouais avec ma vie tous les jours. Malgré tout, mes études se poursuivaient bien et j’ai obtenu sans trop de difficultés, tous mes diplômes. »
« Dès que j’ai eu mon permis à vingt ans, je suis passé au stade supérieur. Je me suis mis à dealer toujours plus, à acheter gros en allant chercher moi-même les produits en Hollande, en Belgique, quitte à m’y rendre la nuit pour être présent à mon poste de travail au petit matin pour ne rien laisser paraître de ma double vie, comme si de rien n’était. Il fallait bien que je trouve un moyen de payer ma consommation toujours plus importante. Malgré mes délires, je suis toujours parvenu à assumer mon travail tant bien que mal et à paraître à peu près normal. Mais je me voilais la face, en fait, je mourrais à petit feu. »
« J’aurais tellement aimé ne jamais commencer cette merde. Quelle erreur j’ai fait ce jour-là ! Pourquoi c’est tombé sur moi ? Ce n’est pas de cette vie que je voulais, mais le produit avait pris le dessus sur moi, c’est plus moi qui contrôlait mais c’est la drogue qui me contrôlait. Si je ne vous avais pas eu derrière moi, j’aurais sans-doute fait des casses et même, peut-être, tué des gens. Ça me rongeait tellement que j’avais des idées noires de folie dans ma tête, heureusement, j’ai jamais franchi une certaine limite et ça, grâce à vous et merci. »
« Ma vie avant, dans la came, c’

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