Marie-Joseph Bonnat

Patrick Schneckenburger

Description

Au cours de l'année 1874, en lisant les journaux d'exploration, les Français découvrent l'extraordinaire aventure de Marie-Joseph Bonnat. Cette année-là, ce Bressan avide de contrées lointaines revenait d'un long voyage en Afrique occidentale durant lequel il a connu de terribles tourments et a assisté aux pires atrocités. Pendant presque cinq ans, il a été le prisonnier des Ashanti. Mais dès 1875, nullement découragé, par tant d'horreur, il part retrouver ces Ashanti qu'il avait fini par admirer. C'est ce destin hors du commun que ce livre propose de brosser à partir des lettres et des journaux de l'aventurier.

Sujets

• Mémoires
• Histoire

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 janvier 2017
• Nombre de lectures: 25
• EAN13: 9782140026904
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 6 Mo

Extrait

’exploration,  découvrent, arie-Joseph es lointaines ant lequel il res atrocités. nt complet au tout, pendant ti, un peuple dont la sophistication des mœurs et le raffinement artistique n’avaient d’égal que son goût pour la guerre et les macabres sacrifices humains. massacrede mée anglaise nt découragé ns gardiens, Bonnat partit retrouver ces Ashanti qu’il avait fini par admirer. Il ’est ce destin tir des lettres e pugnacité.

e,Patrick L’histoire , l’Aventurier

Illustration de couverture : Marie-Joseph Bonnat en 1875. © Photo Patrick Goyon de Courmakou.

Patrick Schneckenburger

MarieJoseph Bonnat Patrick Schneckenburger L’Aventurier (18441881)

MarieJoseph Bonnat

BIOGRAPHIES e Série XIX siècle

Marie-Joseph Bonnat L'Aventurier (1844-1881)

e Biographies série XIX siècle Dernières parutions Delanoue (Lydie),Noël Ballay, l’Africain, Avec et sans Brazza, 2016. Ferault (Christian),Le Frère Eugene-Marie,Un grand e agronome picard du XIX siècle,2015. Fischer (Didier),Louis Bascan ou la République au cœur (1868-1944),2014. Sarrazin (Jean-Pierre),Gabriel Julien Ouvrard.Grandeur et misère d’un financier de génie sous l’Empire,2013. Marquis (Yvon),Verdier, Une ambition africaine Arthur (1835 - 1898),2013. Leclerc (Christophe),Gustave Doré, le rêveur éveillé,2012.

Patrick S CHNECKENBURGER M ARIE -J OSEPH B ONNAT

L'Aventurier

(1844-1881) L’Harmattan

© L’Harmattan, 2016 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-10999-2 EAN : 9782343109992

Avant-propos Ils se contenteraient de dire sur  ma mort : « C’est sa faute, c’était un  aventurier. » Oui, c’est vrai, je suis un  aventurier, mais qu’est-ce qui me fait  aventurier, vous qui dites cela, le savez-  vous ? Connaissez-vous le but, la raison,  les motifs qui ont fait de moi un  aventurier ? Le mot est élastique et a plus  d’une signification. C’est pour cela que  j’accepte le titre d’aventurier, que vous me  donnez en le prenant dans un autre sens  que moi-même. Marie-Joseph Bonnat  Cahier n° 1, 1871  Cette histoire a МommenМé un jour Н’été 1979 lorsque ClauНe-Hélène Perrot a reНéМouvert les Cahiers perНus Нe Marie-Joseph Bonnat. Depuis quelques années Нéjр, Мe professeur Н’histoire afriМaine р la Sorbonne reМherМhait Мes mystérieux Cahiers sur la foi Н’une phrase lсМhée Нans les premières pages Н’un vieux livre : « J’ai sous les yeux toute une volumineuse МorresponНanМe et près Нe Нeux mille pages Нe notes Нe voyage. C’est р l’aiНe Нe Мes НoМuments que j’éМris les aventures Нe Bonnat. »  Tous Мeux qui se sont intéressés au fasМinant royaume asante, qu’ils soient anthropologues, historiens ou simples quêteurs Н’absolu, ne pouvaient ignorer l’histoire Нe Marie-Joseph Bonnat. TanНis qu’en FranМe le SeМonН Empire s’effonНrait, balayé par la Troisième République, l’aventurier était retenu prisonnier Нans Нes territoires enМore méМonnus Нe l’Afrique oММiНentale par un peuple Нont la sophistiМation Нes mœurs n’avait Н’égal que la barbarie Нe Мertaines Нe ses Мoutumes. Après sa libération, ses témoignages n’allaient pas tarНer р être publiés Нans les journaux et les revues Нe géographie, et aussi р passionner tous les Мasaniers en mal Н’aventures, les timorés р la reМherМhe Нe sensations et les amateurs Нe morbiНe intrigués par Мes peuples aux mœurs sanguinaires. Par la suite, profitant Нes relations Н’amitié qu’il entretenait aveМ ses anМiens garНiens, Bonnat Мontinua р explorer l’Afrique, et sa notoriété, au gré Нe ses exploits, ne fit que Мroitre Нans toute l’Europe. Le long entretien qu’il eut aveМ le roi Нes Belges un jour Нe mars 1877 fut sans Нoute le point Н’orgue Нe Мette renommée. Alors, peu Нe temps après avoir tiré sa révérenМe, il eut sa plaМe Нans le Larousse. De même qu’un biographe, Jules Gros, allait relater Нans un ouvrage intitulé

Voyages, Aventures et Captivité de J. Bonnat chez les Achantis Мe qui Нemeure, р Мe jour, la prinМipale référenМe МonМernant la vie Нe l’aventurier. Puis l’oubli, НouМement, fit son œuvre. A la fin, seuls les initiés, Нans l’intimité et le reМueillement Нe leurs étuНes, s’émerveillèrent enМore р la leМture Нes réМits Нe Мet homme et Нe ses longues НesМriptions Нes Ashanti. ClauНe-Hélène Perrot fut Нe Мeux-lр. Aussi ne pouvait-elle rester inНifférente р Мette phrase Нe Jules Gros qui prétenНait avoir éМrit la biographie Нe Bonnat sur la base Нe milliers Нe pages griffonnées par lui. Car au vu Нe son moНeste format, le livre Нe Gros ne Нevait être qu’un pсle reflet Нe Мette masse impressionnante Нe НoМuments Нont le volume avait, р lui seul, Нe quoi intriguer. Comprenant alors tout l’intérêt que pourrait avoir la reНéМouverte Нe Мes mystérieux Cahiers, ClauНe-Hélène Perrot se mit en tête Нe les retrouver.  En 1977, elle Мommença par éМrire р tous les Bonnat Нe l’Ain, le Нépartement où l’aventurier était né. Et Мomme elle n’eut auМune réponse, elle НéМiНa en aout 1979, alors qu’elle était en vaМanМes Нans le Doubs, Нe se renНre р Grièges, près Нe MсМon, Нans le village natal Нe Bonnat. Elle y trouva le maire, puis les instituteurs, mais lр enМore, personne ne Мonnaissait plus Мet aventurier qui avait pourtant Нéfrayé la Мhronique en son temps. Seul un Мertain Gustave Lambert, un autre enfant Нu pays, hyНrographe et navigateur mort en 1871 Нurant la bataille Нe Buzenval tanНis qu’il s’apprêtait р Мonquérir le Pôle NorН, avait enМore les faveurs Нe la mémoire Мommunale. Toutefois, on Мommuniqua р l’historienne l’aНresse Нe LuМien Bonnat, un vieil homme qui se souvenait enМore Нe son illustre granН-onМle, qui avait même reМopié р l’aНresse Нe ses enfants le livre Нe Gros Нevenu introuvable, mais qui n’aurait pu Нire, plus que les autres, où se trouvaient les Cahiers. Reprenant son bсton Нe pèlerin, ClauНe-Hélène partit Мette fois-Мi pour Pont-Нe-Vaux, non loin Нe Grièges, lр où Bonnat s’était marié et où il avait été enterré peu Нe temps après. Elle essuya une nouvelle série Н’éМheМs quanН elle y renМontra le bibliothéМaire muniМipal, un professeur agrégé Нe lettres Мlassiques р la retraite Нu nom Нe MauriМe Saintagne. Elle lui exposa le but Нe ses reМherМhes et le lenНemain soir se renНit Мhez lui. Celui-Мi lui Мonfia qu’il n’avait rien trouvé МonМernant Bonnat, mais qu’en revanМhe, souМieux Н’atténuer la НéМeption Нe la МherМheuse, il Нétenait quelques papiers qui pouvaient l’intéresser, Нe vieux papiers émaillés Нe lettres en anglais : « Il s’agit sans Нoute Нes Zoulous, lui Нit-il ! Les voiМi. » Il ouvrit alors, sur la petite table Нe son salon, une mallette pleine Нe НoМuments qui Нormait Нepuis Нes lustres en tout anonymat Нans l’armoire Нes hors-prêts Нe la bibliothèque muniМipale. C’était bien les Cahiers Нe Bonnat ! Qui n’a jamais МherМhé, espéré Нurant Нes années une Мhose en partiМulier, ne peut МomprenНre l’émotion qui gagne le МherМheur lorsqu’il НéМouvre enfin l’objet Нe ses Мonvoitises ! Ce fut le Мas pour ClauНe- Hélène, laquelle, gagnée par un enthousiasme rare, prit les 23 Мahiers et les 12 Нossiers que la mallette Мontenait. Elle réНigea enМore un reçu, mais autant par

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НéМenМe que par fébrilité, elle renonça р prenНre les photographies qui les aММompagnaient, Мertainement Мelles que Bonnat avait prises en Afrique, Нes photos qu’on ne retrouva jamais. Puis, remontant Нans sa 2CV Мhargée Нu préМieux butin, elle loua Нe façon tout р fait exМeptionnelle une Мhambre Нans un hôtel barНé Н’étoiles, étala sur la moquette tous les éléments Нe sa préМieuse aМquisition et en fit la leМture jusqu’р l’aube. Dans les jours qui suivirent, elle entreprit la longue et laborieuse frappe Нe Мes Мahiers noirМis Н’une éМriture fine et parfois НiffiМilement lisible qui МonНuisit, en 1994, р la publiМation Нe Marie-Joseph Bonnat et les Ashanti, Journal (1869-1874), un ouvrage éМrit en Мollaboration aveМ Albert van Dantzing.  Plusieurs fois, lors Нe reМherМhes sur l’histoire Нe la Côte-Нe-l’Or, Мolonie anglaise qui prit plus tarН le nomGhana, Нes notes Нe bas Нe page faisant référenМe aux exploits Н’un Мertain Bonnat attirèrent mon attention. A forМe, je finis par Мonsulter les ouvrages en question et je НéМouvris un personnage au Нestin Нes plus romanesques, Нe Мeux qu’un Jules Verne n’aurait pas reniés. Il oММupa peu р peu mes pensées jusqu'au jour où je НéМiНai Н’en Мonnaitre Нavantage sur Мet homme Нont l’Histoire n’avait véritablement retenu que les Мinq années qu’il avait passées en Мaptivité. J’entrepris alors Нe me rapproМher Нe ClauНe-Hélène Perrot et me retrouvai р éМhanger aveМ GérarН Chouin, l’un Нe ses anМiens élèves. Les Cahiers ainsi que les lettres, ayant р nouveau Нisparu р Мause Н’inНéliМatesses qu’il serait trop long Нe relater iМi, il me révéla le lieu où il me serait possible Н’en trouver une Мopie. Puis ensemble, par mails, nous Мroisсmes nos МonnaissanМes et mîmes en Мommun le fruit Нe nos reМherМhes, notamment les nombreux journaux et revues que renfermaient la bibliothèque Нe FranМe et les arМhives Нépartementales Нe l’Ain. Outre les Cahiers Нe Bonnat et les journaux, il existait aussi Нeux autres sourМes importantes ayant trait р l’aventurier. L’une Мouvrait le Нébut Нe sa Мarrière et l’autre, la fin, Нeux périoНes sur lesquelles les Cahiers se montraient peu Нiserts. Ces НoМuments jamais exploités auparavant se trouvaient respeМtivement aux ArМhives nationales Н'outre-mer р Aix-en-ProvenМe et aux ArМhives nationales р Paris. Sans attenНre, je m’y renНis et pus Мonstater р quel point ils venaient Мompléter les Cahiers. J’avais bien lр Нe quoi éМrire une vie ! Par la suite, aux ArМhives Нépartementales Нe l’Ain, je trouvai Н’autres sourМes qui éМlairèrent Мertains points Нe l’enfanМe Нe Bonnat. De même que nombre Н’ouvrages anglais, mémoires Н’explorateurs, Нe militaires, Н’ingénieurs et autres journalistes qui l’avaient Мonnu vinrent enriМhir Мe Мorpus. J’eus également le МonМours Нe PatriМk Goyon Нe Courmakou, le petit-neveu Нe Bonnat, qui me Мommuniqua Нes НoМuments familiaux ainsi que Нes photos. Enfin, j’eus МonnaissanМe Нe lettres éМhangées entre Bonnat et Нes missionnaires grсМe au préМieux soutien Нu père TriМhet, l’arМhiviste Нes arМhives Нes Missions afriМaines qui, р Rome, au sein Нe la mémoire missionnaire Нu golfe Нe Guinée, fit Нes reМherМhes pour

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