Portraits de douze noirs de France
129 pages
Français

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Portraits de douze noirs de France , livre ebook

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Description

Ils se nomment Pierre N'Gahane, Patrick Lozès, Lionel Zinsou, Rose Dieng, Pape Diouf, Rougui Dia, Pascal Agboyibor, Gaston Kelman, Mohamed Dia, Safia, Otokoré, Fode Sylla, Kofi Yamgnane... Certains sont connus, d'autres moins. Ces Noirs de France se trouvent à des postes clefs de la République. Ils ont acceptés de refaire le chemin qui les a conduits où ils se trouvent aujourd'hui.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2009
Nombre de lectures 279
EAN13 9782336251585
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Portraits de douze noirs de France

Baba Diawara
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanado.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296077843
EAN : 9782296077843
Sommaire
Page de titre Page de Copyright Dedicace Avant-propos Chapitre 1 - Place des Noirs de France originaires d’Afrique dans la société française Chapitre 2 - Portraits
Je dédie ce livre

À mon père Mamadou Diawara parti trop tôt au moment de la rédaction de ce livre, avec ma reconnaissance pour avoir assumé jusqu’au bout son rôle de père,
À ma mère Rokia, pour son amour
À la « Douce Guerrière » Rose Dieng,
À ces douze personnalités qui ont bien voulu nous ouvrir leur porte en nous livrant leur témoignage
À Marie-Christine Daunis amie et soutien exceptionnel pour la rédaction de ce livre, à Sylvie Daunis et Bénédicte Malaurent pour leur soutien,
Aux membres de ma famille Maimouna Diawara Yattabaré, Mohamed Baba, Ibrahim, Kama, Alpha,
À mes frères, sœurs et proches : Bougari et Amadou Diawara pour leur constante disponibilité, à Bakary, Kama, Tata Kaba, Halima, Niatou, Dianke, Depe, Massani, Dambou, Maylé, Namissa, Gafouré,
À l’Ecole fondamentale de Samé Ouolof, au lycée Boullagui Fadigua, à l’Ecole Nationale d’Administration du Mali, aux professeurs Mamadou Sarr et Bassayon Fofana, à la Jeune chambre internationale, à Vero la Lorraine
Aux membres du “Progrès” : Alpha, Papa, Ouro, Tito, Ladji, Samber, Noss, Pape Tchin, Aly.
L’HARMATTAN, ITALIA Via Degli Artisti 15 ; 10124 Torino
L’HARMATTAN HONGRIE Könyvesbolt; Kossuth L.u. 14-16 1053 Budapest
L’HARMATTAN BURKINA FASO Rue 15 . 167 Route du Pô Patte d’oie 12 BP 226 Ouagadougou 12 (00226) 50 37 54 36
ESPACE L’HARMATTAN KINSHASA Faculté des Sciences Sociales, Politiques et Administratives BP 243, KIN XI ; Université de Kinshasa
L’HARMATTAN GUINÉE Almamya Rue KA 028 En Face du restaurant le cèdre OKB agency BP 3470 Conakry (00224) 60 20 85 08 harmattanguinee@yahoo.fr
L’HARMATTAN COTE D’IVOIRE M. Etien N’dah Ahmon Résidence Karl / Cité des arts Abidjan-Cocody 03 BP 1588 Abidjan 03 (00225) 05 77 87 31
L’HARMATTAN MAURITANIE Espace El Kettab du livre francophone N°472 avenue Palais des Congrès BP 316 Nouakchott (00222) 63 25 980
L’HARMATTAN CAMEROUN Immeuble Olympia face à la Camair BP 11486 Yaoundé (237) 458.67.00/976.61.66 harmattancam@yahoo.fr
Avant-propos
Souhaitant offrir à la jeune génération d’autres symboles de réussite, j’ai choisi de mettre en lumière le parcours de Noirs de France. Ceux issus de l’immigration et se trouvant aux plus hauts postes de la République, tant aux plans de la finance, des affaires, de l’entreprise, de la haute administration, des sciences qu’à celui de la politique.
De ces réussites exceptionnelles, les médias rendent rarement compte et pourtant elles existent bel et bien.
Contrairement à une idée reçue, bien qu’étant Noir, mesurant un mètre quatre-vingt-dix pesant quatre-vingt-dix kilos, je ne sais ni chanter ni danser et je ne suis pas sportif !
Les Noirs sont-ils faits pour être sportifs, musiciens, éboueurs, vigiles, femmes de ménage, plongeurs ou ouvriers dans le bâtiment, et les autres pour être cadres ?
La belle et nette victoire de Barack Obama comme premier président Noir aux USA ne doit-elle pas pousser les élites et la population française à revoir tout simplement la situation des minorités en France ?
Depuis près de cinq ans, la question noire semble posée en France. En témoigne notamment le choix d’une journée commémorative de l’esclavage, la naissance du CRAN (Conseil Représentatif des Associations Noires de France), la parution de nombreux ouvrages sur les Noirs de France.
Quand on est Français ou immigré, originaire d’Afrique noire, on est parfois perçu différemment car un lien est directement établi entre les images dégradantes de l’Afrique et soi.
C’est pourquoi nous avons décidé de parler de la situation des Noirs de France issus de l’immigration africaine.
Aujourd’hui le mot immigration est galvaudé. Certains hommes politiques utilisent ce thème à des fins électoralistes, sans parler des extrémistes de tout bord qui en font leur cheval de bataille.
L’on se réjouit que la question noire puisse occuper l’actualité, si cette présence peut faire comprendre aux « franco-français » que les Noirs ne sont plus de passage en France, mais qu’ils sont bel et bien chez eux. Tout comme les Blancs sud-africains sont bien chez eux en Afrique du Sud et les Noirs Américains sont bien chez eux aux Etats — Unis.
Encore aujourd’hui on a du mal à prononcer le mot « Noir » car le « Franco-français » se sent gêné, il préfère parler de « black » ou de « personne de couleur ».
Pourquoi les Américains ne disent-ils pas «Noir» au lieu de « black » ?
« Le Français de souche » semble gêné de prononcer le mot « Noir », comme s’il se sentait coupable d’offense en le faisant.
Pour ma part, je dis très clairement que je suis Noir, un point c’est tout. Je n’accepte ni le mot « black » ni le mot « homme de couleur » car le blanc et le jaune sont aussi des couleurs. Pourquoi, alors, ne pas désigner les Blancs en parlant de « personnes de couleur » ?
Une frange de la société française a du mal à accepter la diversité.
Si en Angleterre ou aux États-Unis l’on est habitué à voir des Noirs à des postes de responsabilité dans la haute administration, la science, la politique, les médias, en France tel n’est pas encore le cas.
Les Noirs issus de l’immigration africaine font l’objet de préjugés défavorables surtout dans les médias. Si l’on parle d’eux, c’est pour évoquer les banlieues difficiles, l’économie souterraine, la polygamie, les aides sociales, le chômage des jeunes, bref tout ce qui est mauvais et qui ne donne qu’une mauvaise image de cette composante de la République. Les événements des banlieues en 2005 n’ont pas arrangé cette image. Pis encore, un certain usage du test ADN pourrait faire des immigrés des suspects susceptibles de frauder sur le regroupement familial.
Une question récurrente est toujours posée aux Noirs français, à savoir leur origine.
Même si l’on est né en France, que son grand-père y est né aussi, le « Français de souche » demandera : « D’où venez-vous ? », si vous lui répondez que vous êtes « parisien ou marseillais », il va insister et demander d’où vous veniez « à l’origine »...
Aujourd’hui, il doit être possible en France qu’un directeur de service, un député, un ministre, ou un président de la république s’appelle « Mamadou » ou « Kofi » sans que l’on soit choqué.
Chapitre 1
Place des Noirs de France originaires d’Afrique dans la société française

Politique
En France, de l’après-guerre jusqu’à la veille des indépendances, on trouvait déjà des hommes politiques d’origine africaine à des postes de responsabilité, au niveau de l’Assemblée nationale notamment. Ainsi Mamadou Konaté, député du Soudan français (actuel Mali) fut également le premier Noir à être élu vice-président de l’Assemblée nationale française. Il fut un brillant parlementaire. À sa mort, le président de l’Assemblée nationale de l’époque affirmait ceci : « Mamadou Konaté faisait partie de ces élites que la France a su former partout où flotte son drapeau et sur lesquelles elle est en droit de compter pour réaliser une véritable Union française. Sa présence au fauteuil présidentiel comme l’avait souligné M. le chanoine Kir était plus qu’un symbole ». 1
D’autres ont occupé de hautes fonctions, aussi bien au Parlement que dans le gouvernement français : Houphouët-Boigny, Senghor, Lamine Guèye...
Cela signifie que les Français à cette époque acceptaient que des Noirs, singulièrement ceux issus des colonies, puissent occuper de hautes fonctions sans que cela ne choque. Cinquante ans après, mis à part Kofi Yamgnane qui fut député PS au Parlement, le temps d’une législature, il n’y a plus jamais eu d’élu originaire d’Afrique noire au Parlement français.
On se demande pourquoi cette présence n’a pu continuer jusqu’à nos jours, ce qui vraisemblablement aurait aidé à banaliser la présence de Noirs à des postes de responsabilité politique et administrative.
En France, la gauche, aussi bien que la droite est responsable de l’absence de Noirs dans les instances politiques.
La classe politique française est constituée de personnes se reproduisant

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