Quand je vois le soleil
39 pages
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Description

Quelles sont les étapes qui me permettent quotidiennement de vivre dans la joie et la plénitude. Le bonheur se cultive comme on cultive son jardin, jour après jour avec conscience et amour, mais on ne deviens pas jardinier sans un apprentissage et une attention constante. C'est ce que je propose ici, un accompagnement, main dans la main vers le bonheur.

Informations

Publié par
Date de parution 28 novembre 2012
Nombre de lectures 1
EAN13 9782312005805
Langue Français

Extrait

Quand je vois le soleil
Valérie Pommaret
Quand je vois le soleil









Les éditions du net 70, quai Dion Bouton 92800 Puteaux
© Les Éditions du Net, 2012 ISBN : 978-2-312-00580-5
Préambule
Quand je vois le soleil sur cette plage de sable clair, cette grande étendue quasi déserte, où seules les mouettes se disputent les restes de la marée passée, quelques enfants s’amusent dans les flaques, bien emmitouflés dans leurs vêtements de mer, cirés et bottes de pluie. Parce que c’est encore le printemps et que la chaleur n’est pas tout à fait au rendez-vous en cette journée de mi-Avril quand le ciel lourd de nuages, annonce une ondée imminente.
Seule assise sur ce banc de pierre, plongée dans mes pensées depuis plus d’une heure, je contemple ma vie et mes réalisations comme on feuillette un album souvenir, non sans une certaine émotion.
Le constat en est simple, au même titre, que cette première partie de ma vie, j’ai bien œuvré à la rendre heureuse, même si ce n’est pas tous les jours facile. Il est vrai que je ne mène pas vraiment la vie aventureuse dont j’avais rêvée au départ, à l’âge où les rêves d’adolescente vous font miroiter mille palais vénitiens. Ma réalité est plutôt loin de l’idéal que je m’étais forgé. Être riche, exercer un travail qui me passionne dans la mode ou les médias, être entourée d’admirateurs, vivre reconnue et appréciée de tous, voyager et découvrir le monde et ses multiples facettes. Le fantasme classique de l’ado timide, rêvant de gloire et de beauté.
En y réfléchissant bien, avec mes années de recul et la maturité qu’apporte une grossesse, un premier mariage, suivi d’un divorce puis d’un second mariage, deux grossesses de plus, puis de nombreux emplois, déménagements, rencontres diverses et variées, cette vie que je m’imaginais à seize ans ressemble plutôt à tout ce que j’abhorre aujourd’hui et est bien loin de ma vie actuelle qui est, elle plus conforme à mes aspirations présentes, hormis les voyages peut être qui restent un objectif en soi. Ce fantasme de jeunesse me paraît à présent vide de sens, empreint de faux- semblant, d’artifices et d’illusions. J’étais attirée par tout ce qui brille, à l’instar de la pie, volatile versatile assoiffé de possessions inutiles, mais comblant un vide autant affectif que spirituel.
Heureusement, j’ai obtenu bien mieux de la vie. Il y a tout d’abord mes enfants qui m’apportent tant de joies et que je n’aurais certainement pas eues si je m’étais contentée de me laisser guider par mes envies égoïstes et exclusivement centrée sur leur satisfaction. Mes amours d’enfants sont tels que je les avais imaginés, vifs, intelligents, spontanés, gais et par bonheur, ils ont cette capacité extraordinaire de me surprendre par leurs questions ou leurs comportements et m’aident ainsi à me remettre chaque jour en question. Je vous assure qu’avec trois enfants, vous ne vous voyez pas vieillir. Enfin pour ce qui est de mes proches, il y a mon mari, tendre et complice, l’ami de toujours, le soutien indéfectible des jours de pluie et le témoin compréhensif de mes égarements. L’indépendance que j’ai aujourd’hui, financière pas toujours mais intellectuelle, spirituelle, attachée à aucun dogme en particulier ouverte cependant à tous les possibles qui me donne tant de liberté d’être. Pour terminer le tableau, il y a l’environnement dans lequel j’évolue, calme, quasi campagnard, propice à l’introspection et surtout à la contemplation et au ressentir.
Je peux donc dire en toute objectivité, que rien que pour tous ces présents sans lesquels le bonheur ne serait qu’illusion, j’ai déjà réussi ma vie.
Je n’en suis probablement qu’à la moitié, si tout se passe bien et je garde à ma conscience que chaque minute peut être à présent la dernière. J’en profite donc pleinement, mais pas à la manière des consuméristes qui finissent par confondre l’être et l’avoir. Je savoure chaque instant en essayant de rester consciente qu’il m’incombe d’entretenir ce bonheur et de jouir pleinement de ce qui m’est offert. C’est ma responsabilité et mon choix.
Rien n’est plus important pour moi, que de se sentir vivante, vibrante, chargée d’une énergie créatrice et remplie d’amour et de gratitude envers la vie, mes amours, la nature qui m’entoure et les rencontres qui parsèment mon chemin de fleurs odorantes.
Je me pose parfois la question de savoir ce que je vais faire de mieux et de différent du reste de ma vie, pour que chaque jour, je puisse me dire : j’ai vécu autant qu’il est possible, non seulement je n’ai aucun regret, mais j’ai vécu au-delà de ce que je croyais possible de vivre, en harmonie et dans le respect de moi-même et de mes idéaux.
Je suis là assise sur la digue de cette plage de Normandie à regarder les mouettes, à écouter le vent qui chante sans entrave, emportant tous les bruits et toutes les humeurs, virevoltant sans complexe, dans la joie et tout en légèreté, enveloppant les embruns et le sable mêlé les menant loin dans les terres pour les fertiliser. Belle métaphore de la vie.
Alors que mon imagination s’accroche à ses arabesques, mon esprit repart quelques temps en arrière, quand je me sentais seule et qu’effectivement je l’étais, sans personne à mes côtés, pour accompagner mes rêves. En ce temps-là, la vie me paraissait vide, j’avais comme l’impression d’avoir laissé échapper le meilleur de celle-ci ; je n’avais que vingt-cinq ans et je me sentais à la fin de ma vie, sans en avoir connu les délices, juste les tourments.
Je croyais naïvement que tout était joué d’avance, que c’était écrit, que c’était comme ça, qu’il y avait ceux qui réussissent et à qui tout sourit, le bonheur, un travail passionnant, un salaire élevé, une belle maison à la campagne et une famille chaleureuse. Je croyais en un destin tracé d’avance que ce qui devait arriver, arrivait, qu’il y avait les chanceux et les bénis des Dieux et les autres, le commun des mortels, qui devaient se contenter de faire de leur mieux pour gagner quelques miettes du grand gâteau de la prospérité. Devant tant de certitudes, devant ma vie terne et presque sans attraits, je me sentais battue, tellement fatiguée et usée, sans énergie et même plus l’envie de résister. Je me sentais engloutie petit à petit dans le froid, le sombre côté de la vie, vers la mort à demi. Comme on glisse dans l’eau glacée et noire d’un puits sans fond, par une nuit sans lune. Aucun espoir ne m’habitait.
Parfois, je me plongeais dans la lecture pour trouver du réconfort, cherchant une idée, espérant un sursaut. Je le cherchais dans la foi que j’avais perdue, priant jour et nuit pour qu’un ange me vienne en aide et me montre le chemin. Sans trop y croire pourtant, mais parce que je n’avais plus d’autre choix sinon que d’accepter la mort tant j’étais déprimée. Sans doute l’aurais-je cherchée si je n’avais pas eu ma fille à mes côtés, trop jeune et trop frêle pour l’abandonner. De mon côté, j’ai toujours à l’esprit que l’on naît responsable de ses actes, que tout a un sens et que mon libre arbitre me permettait de choisir ma destinée. Autant de paradoxes dans une si petite personne ne m’étonnaient pas. J’étais comme coupée en deux. Il y avait d’un côté une personne de caractère, battante, mais noyée dans sa solitude, de l’autre, une idéaliste, naïve, mystique et résolument optimiste. La négociation, puis la réunification de ces deux parties s’est faite progressivement et non sans souffrance, mais néanmoins elle a eu lieu et c’est seulement à partir de cet instant que les portes de la nuit se sont ouvertes me montrant une aube, faible au départ, puis laissant apparaître un jour de plus en plus radieux.
Je dois préciser ce qu’est la foi pour moi puisque j’en parle. Je ne me revendique d’aucun dogme, d’aucune religion en particulier. Je suis catholique de naissance, comme j’aurais pu être musulmane, juive ou athée. C’est une question de naissance, d’éducation parentale et aussi d’environnement. Mes parents m’avaient inculqué les valeurs d’humanisme, de liberté, de bien, de mal. Je n’ai jamais su si mon père était croyant, c’est à ma mère que revenait la charge ou le privilège de notre éducation religieuse tout dépend de la vision que l’on porte sur la religion. Je fis donc mon catéchisme, tel qu’il était enseigné dans les années soixante-dix entre récompense et punition. Je fantasmais sur un Dieu unique et bon, sur l’histoire des brebis égarées, sur la multiplication des petits pains. Je mélangeais allègrement les noms de Jésus et celui de Dieu, comme les sauveurs de l’humanité et je croyais que la foi n’impliquait que devoirs et pénitences sous peine de purgatoire. J’ignorais tout bonnement les autres confessions et je restais longtemps inculte sur le sujet.
Plus tard, à l’adolesce

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