314
pages
Français
Ebooks
2012
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
314
pages
Français
Ebook
2012
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Publié par
Date de parution
12 octobre 2012
Nombre de lectures
0
EAN13
9782312005041
Langue
Français
Publié par
Date de parution
12 octobre 2012
Nombre de lectures
0
EAN13
9782312005041
Langue
Français
Une Porte s’ouvre
Nicole Delatour
Une Porte s’ouvre
sur une Réalité toute simple (messages de mon fils)
LES ÉDITIONS DU NET 70, quai Dion Bouton 92800 Puteaux
A tous ceux que j’aime,
Et qui m’aiment toujours.
Benoît Delatour
© Les Éditions du Net, 2012 ISBN : 978-2-312-00504-1
Avant-Propos
Message de Benoît, le 16 décembre 2011
Je suis parti le 19 février 2011, à 20 h 30 officiellement, mais, en réalité, j’ai quitté ma forme humaine plus tôt.
J’aurais eu 24 ans le 25 mai. Eh oui ! J’étais jeune ! Comme tant d’autres, qui se tuent au volant de leur voiture.
Une Honda Civic. J’en étais fier, heureux. C’était la voiture de mes rêves, je m’y sentais invincible, grand. Bizarre ce sentiment que peut procurer une automobile. Elle nous révèle une force ou une faiblesse en nous. Mais j’étais prudent, je ne la maîtrisais pas totalement. Nous apprenions à nous connaître, elle et moi. Cette « belle dame » n’était ma propriété que depuis le 26 janvier. Même pas un mois, que je l’entraînais avec moi dans un départ définitif. Remettons cependant la vérité en face : c’est elle qui m’a entraîné dans ce départ, qui a failli coûter la vie à ma « petite femme ». Eh oui ! J’étais amoureux. De ma voiture, et de celle qui fut mon dernier amour sur cette terre.
Un virage devenu glissant par la pluie, une chaussée constamment rehaussée et aux bords instables, de l’herbe, et des arbres au fond. Voilà le cadre. Je ne roulais pas vite, comme certains se sont plu à vouloir le croire. Je n’étais pas rassuré pour me le permettre. La voiture chassait trop vers la droite depuis quelques jours, et le temps ne me le permettait pas également. Je peux vous dire que rien ne m’avait prévenu que ce serait la fin.
Ce soir là, j’ai dit à maman : « Bon, j’y vais », pensant revenir dans une heure avec ma copine. Si j’avais su, je lui aurais fait la bise en partant, à ma maman chérie ! Je lui aurais dit « adieu ».
Non ! Pas d’adieu ! Car maintenant je sais. Et vous aussi. Vous tous qui lirez.
Introduction
Le 19 février 2011, à 21h30, ma vie a basculé lorsque les gendarmes sont venus sonner à ma porte. Cette image m’a hanté durant des mois et continue, même si son impact émotionnel s’est atténué.
Mon fils venait de décéder dans un accident de voiture. Benoît était âgé de 23 ans.
Voici comment il se décrivait dans son blog.
« Je suis une personne qui aime la vie (pas tout le temps car des fois ça peut faire mal mais, bon, faut se relever plus fort).
Ma devise : « Souris à la vie et la vie te sourira » et « Vis ta vie, ne la rêve pas ».
Sinon je fais tout pour aider ceux que j’aime !
J’adore le graphisme par ordinateur (montage photo, image 3D…). J’adore les animaux, la nature.
Mes amis (es), ils comptent beaucoup pour moi !
Mes rapports avec mes parents ? Pas de soucis niveau mère, mais niveau père, faudrait que je le voie déjà pour avoir des rapports avec lui !
La religion ? Aucune, ça ne me tente pas. Je trouve ça un peu bête d’en avoir une, mais bon si ça vous apporte quelque chose, tant mieux.
Mes qualités : gentil, toujours là pour aider, attentionné, adorable.
Mes défauts : m’attacher trop vite, me faire du mal tout seul.
Où est-ce que je me sens le mieux ? Avec mes amis, chez moi, des fois dans les bois pour m’isoler et réfléchir à tout ce qui ne va pas.
Mes amours : fidèle à celle que j’aime. »
Les derniers mois de sa vie furent un tourbillon de joie, de doute, d’espoir et de rupture au niveau de sa vie sentimentale. Comme s’il avait senti qu’il vivait ses derniers jours.
« Je suis parti dans la joie d’une nouvelle vie avec une nouvelle compagne et de nouveaux projets. Je regrette d’avoir fait du mal, surtout à une, mais ma vie devait être ainsi. Maintenant je suis heureux et je veux entraîner tout le monde dans mon bonheur. Ce qui est le but de ce livre. Uni à ma famille et à ceux que j’aime, ce livre est le résultat de notre amour.
Je vous aime.
Benoît. »
Sous l’impulsion de l’Amour, une porte s’est ouverte, nous révélant une vie de lumière et d’amour au-delà de la perception de nos sens.
Un amour puissant, qui croit en lui-même. Un amour qui aime pour l’amour. Une seule force. Unique et nous tous ensemble. Voilà ce qui a éclaté les limites et permis d’ouvrir cette porte et de la laisser grande ouverte.
Recevant et donnant.
La Vie continue. Comme il me fut dit un matin, quelques jours après le départ de mon fils Benoît :
« Acceptez le changement, la vie est un mouvement ».
Benoît s’est rapidement manifesté à nous.
La première nuit, j’étais allongée sur le canapé, l’éclairage éteint. Je ne sais plus si je fermais ou non les yeux, mais j’étais réveillée. J’ai eu soudain devant moi la vision d’un encadrement de porte. Tout était sombre autour, tandis qu’une lumière intense occupait toute l’ouverture de la porte. Face au rayonnement de cette lumière se tenait la silhouette de Benoît. Il s’apprêtait à y entrer, et je le sentais très intrigué.
Lorsque j’ai réalisé que je voyais la silhouette de mon fils, qui venait de s’éteindre, j’ai ressenti une immense douleur, et la vision est partie.
Puis, Benoît nous a dit à sa manière qu’il était toujours là.
Il a débuté avec son frère aîné, F., dans la nuit du mardi 22 février 2011 (trois nuits après son décès), vers 5h45. Voici son récit :
« Une nuit, j’étais allongé sur le côté, sur le matelas par terre dans la chambre à D. Je m’étais levé pour aller aux toilettes puis recouché. J’ai senti des bras qui m’enveloppaient tout doucement. Je sentais la douceur et en même temps le poids des bras. Je ne pouvais plus bouger.
Il y avait quelqu’un juste derrière moi. J’ai commencé à avoir peur, c’était inhabituel. Puis j’ai décidé de laisser faire et j’ai demandé dans ma tête : « Benoît, c’est toi ? ». Et à ce moment là, j’ai senti sa tête derrière moi qui bougeait pendant plusieurs secondes. Il hochait la tête pour me répondre « Oui ». Puis je me suis endormi, et j’ai fait beaucoup de rêves dynamiques, voire initiatiques pour moi, pour que j’avance. »
Son autre frère, D., fut le deuxième à recevoir sa visite, dans la nuit du mercredi 23 février, vers 3h50.
« Dans la nuit, allongé dans mon lit, à moitié éveillé, je sentis une énergie se plaquer le long du haut de mon corps. Plus je bougeais, plus l’énergie était intense. J’ai demandé si c’était Benoît et, là, mon oreille gauche s’est mise à faire un bruit rythmé comme un bruit de mine de stylo qui cognait. Cela a duré cinq minutes environ, après l’énergie s’en est allée.
Le samedi 5 mars, vers 3 h 55, je rêvais d’anciens souvenirs avec Benoît dedans, quand je sentis comme si l’on me caressait l’arrière du crâne (trois fois). Je dormais sur le côté. »
Puis ce fut le tour d’A., sa sœur aînée, le 25 février 2011 vers 2h00 du matin.
Mon frère Benoît s’est manifesté à moi six jours après sa mort. Il était aux alentours de 2h du matin. J’étais entrain de faire un rêve dans lequel je voyais Benoît dans sa nouvelle vie. Il était assis au bord de l’eau, c’était un enfant qui portait un tee-shirt avec le prénom Benoît inscrit au dos. Puis j’ai cessé de le voir et mon rêve s’est modifié. Mais soudain, j’ai senti tout d’abord un air froid, un vent fort mais agréable, et ensuite une présence derrière moi qui s’est rapprochée pour se tenir sur le lit (je sentais le lit s’affaisser comme lorsqu’une personne s’allonge dessus). La présence m’a effrayée au début car je sentais un étau autour de moi mais j’ai vite compris que c’était Benoît, alors j’étais plus rassurée. Par la suite, il y eut un court dialogue entre lui et moi: je l’ai interrogé "est-ce toi Benoît?" et il m’a répondu "oui, c’est moi". J’ai ajouté "je t’aime très fort Benoît". Alors il m’a répliqué "moi aussi je t’aime". Je lui ai ensuite demandé "tu vas bien?" et il m’a répondu "oui je vais bien". Même si inconsciemment j’essayais de retranscrire la voix de mon frère, la voix que j’entendais ne ressemblait pas à la sienne. C’était une voix rauque, peu audible, robot. Nous sommes restés un moment là tous les deux, lui me serrant fort. Je commençais à paniquer car cela faisait un petit moment qu’il était là, qu’il m’enlaçait avec une telle énerg