Le fonctionnement réel de l administration publique au XXIe siècle
102 pages
Français

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Le fonctionnement réel de l'administration publique au XXIe siècle , livre ebook

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Description

Quelle est la réalité des administrations publiques aujourd’hui ? Cet ouvrage livre un portrait contrasté des administrations publiques suisses et canadiennes du xxie siècle, qui sont tout de même confrontées à un certain nombre de défis communs malgré les contextes et les cadres institutionnels différents. Une variété de politiques publiques et de dynamiques tant sociales que politiques et économiques y sont traitées.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 mars 2014
Nombre de lectures 21
EAN13 9782760539594
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

INTRODUCTION
Jean-Patrick V ILLENEUVE ,
professeur, Université de la Suisse italienne

Jean-François S AVARD ,
professeur, École nationale d’administration publique

L’administration publique, comme d’autres disciplines académiques, s’est dotée au cours du temps d’un certain nombre de théories et de postures épistémologiques. Cette discipline a cependant la particularité de fonder sa pratique sur l’étude d’un type spécifique d’organisations et des logiques qui l’entourent. Cette situation oblige, de facto , le chercheur à entretenir une relation étroite ou, à tout le moins, à porter un regard attentif aux développements de ces administrations. Cette réalité, qui requiert de jumeler théories et pratiques, prend une dimension supplémentaire lorsqu’on tient compte des variations locales et nationales des diverses dynamiques étudiées.
C’est sous ces diverses dimensions théoriques, pratiques et géographiques que s’est tenue à Lausanne et à Montréal la II e cyberconférence doctorale en administration publique. Intitulée « Confronter les idées : le fonctionnement réel de l’administration publique au XXI e siècle », elle aura permis à des doctorants, de part et d’autre de l’Atlantique, de présenter et de débattre de leur projet de recherche en administration publique. Ce faisant, ils ont pu prendre appui sur le développement de la technologie pour étendre leur horizon géographique et, plus prosaïquement, pour poursuivre le processus traditionnel de la confrontation des idées essentiel au développement de tout projet académique.
La Suisse et le Canada, et plus particulièrement les administrations publiques suisses et canadiennes, sont confrontés à des défis communs bien qu’ils soient apparus dans des contextes et des cadres institutionnels différents. C’est à partir de ces similarités et de ces différences qu’il a été possible de confronter les idées sur le fonctionnement réel en Suisse et au Canada de l’ administration publique au XXI e siècle. Ce livre est le fruit de ces débats.
Une première section de cet ouvrage présente trois aspects du fonctionnement de l’administration publique suisse, sous des angles politiques, institutionnels puis financiers.
Dans une première contribution intitulée « La problématique des députés-suppléants : le cas valaisan  » , Renaud Vuignier discute de l’institution particulière qu’est l’élu politique « suppléant » dans le canton suisse du Valais. La Suisse, avec ses Parlements de milice, a su s’adapter de mille façons aux exigences de la vie politique. L’une de ces stratégies a été, depuis le XIX e siècle, pour différents cantons, d’élire des députés suppléants. Dans cette contribution, M. Vuignier explore les raisons historiques de ce développement et, sur la base d’entretiens avec des députés valaisans, analyse les avantages et inconvénients perçus de cette fonction pour le système politique valaisan.
Maxime Clémenceau, quant à lui, s’attarde à l’impact de l’introduction de l’imputation interne des prestations ( Internal Service Charges ) pour l’équilibre des finances publiques des cantons suisses dans son article intitulé « Impact of the Internal Service Charges on the Government’s Fiscal Position : The Case of the Swiss Cantons ». Dans cette étude, il teste l’hypothèse d’une influence positive de ces attributions de charge sur l’évolution des déficits publics. Dans une vision élargie des dynamiques financières du secteur public, il intègre à son analyse les impacts différenciés des nombreux facteurs pouvant influencer cette relation, entre autres la couleur politique des gouvernements, les déficits accumulés, le taux de chômage, etc.
Adoptant un point de vue institutionnel, Nils Heuberger présente une analyse fort intéressante pour les pays qui, comme la Suisse ou le Canada, sont construits sur des modèles fédéralistes. Dans « Interstate Relations and State Sovereignty », il étudie plus particulièrement le cas de la Suisse et des États-Unis en analysant le développement et les raisons sous-jacentes au développement des ententes administratives entre les États fédérés eux-mêmes. Sur la base de ces résultats, il explore de façon plus approfondie les raisons qui expliquent ces développements.
La seconde partie de cet ouvrage traite du fonctionnement de l’administration publique au Canada en s’attardant sur la gestion des infrastructures critiques et des stratégies de développement culturel.
La contribution d’Anaïs Valiquette L’Heureux, « Gérer les risques de crises majeures : une analyse empirique du potentiel de résilience d’un réseau d’infrastructures essentielles », souligne la complexité croissante des infrastructures nécessaires à la vie moderne, désignées comment étant les infrastructures essentielles (IE). Elle analyse, par une approche cindynique, les capacités de résilience de ces infrastructures en s’attardant, entre autres, sur les secteurs du transport, de l’énergie et des télécommunications.
Dans « L’évolution des stratégies locales de développement culturel et leurs effets sur le développement de deux quartiers centraux à Montréal et à Québec, entre 1992 et 2009 », Geneviève Dubois analyse en profondeur les capacités de développement culturel dans deux contextes municipaux différents, à savoir les quartiers Faubourg Saint-Laurent de Montréal et Faubourg Saint-Roch à Québec. Elle retrace l’évolution du modèle de développement culturel sur la base d’une structure alliant variables motrices et contextuelles, ainsi que leurs processus et leurs effets. Cette démarche lui permet d’identifier clairement diverses « vagues » de politiques culturelles.
De ces expériences, canadiennes et suisses, touchant une variété de politiques publiques et de dynamiques tant sociales que politiques et économiques, ressort une lecture contrastée de la réalité des administrations publiques au XXI e siècle. C’est à partir de ces contrastes que la recherche en administration publique peut progresser.
MISE EN PERSPECTIVE
Lea M EYER et Michaël M RKONJIC ,
doctorants et coordinateurs de la Conférence

L’administration publique est l’outil indispensable de la mise en œuvre de la décision politique et du fonctionnement de la démocratie. Dans l’esprit de Woodrow Wilson, elle est le gouvernement en action, la partie exécutive, opérationnelle et la plus visible du gouvernement. Les citoyens y sont durablement et quotidiennement confrontés. Par sa position dans le système politique, elle doit cependant s’adapter aux idées et réalités nouvelles qui s’y présentent. Ainsi, le néolibéralisme des années 1980 a eu des répercussions fondamentales sur ses valeurs et son fonctionnement. Cette idéologie a eu pour conséquence d’uniformiser et de figer une certaine idée du rôle du secteur public. La vision bureaucratique wébérienne laisse progressivement sa place au New Public Management porté par des concepts tels que l’efficience, l’efficacité ou la décentralisation. Jadis administré, le citoyen devient désormais un « client » auquel on offre une prestation de service. Cela dit, ce constat comporte des spécificités nationales. Certains pays, notamment l’Allemagne, ont certes étés influencés par cette nouvelle vague, mais ont su maintenir leur propre culture administrative basé sur un modèle hiérarchique.
Cette faculté d’adaptation ainsi que le relativisme culturel offrent au chercheur, lui-même influencé par sa propre expérience, un terrain de recherche stimulant et captivant, des ressources riches et capitalisables pour la production de la connaissance scientifique. L’administration publique peut être examinée selon différentes approches disciplinaires, telles que l’économie, la sociologie, l’histoire, le droit, le management, la science politique pour ne citer que les plus saillantes, sans négliger une approche multidisciplinaire.
Ces différentes dimensions et réflexions furent à l’origine de l’organisation de la conférence internationale intitulée « Confronter les idées : le fonctionnement réel de l’administration publique au XXI e siècle ». À l’instar de l’administration publique, le chercheur s’adapte à son environnement. Grâ

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