Petite Histoire du Béarn

Tucoo-Chala Pierre

Description

Des premiers vicomtes de Béarn au Xe siècle — et en côtoyant les plus que célèbres : Gaston Fébus ou Henri IV — jusqu’au XXe siècle, P. Tucoo-Chala retrace l’histoire de ce petit pays qui cultiva sa “singularité” durant plus de neuf siècles. On ne peut comprendre le Béarn aujourd’hui sans connaître les événements et les hommes qui l’ont fait hier. Cet ouvrage de vulgarisation permettra aux Béarnais de retrouver leur Histoire et aux autres de découvrir, d’apprécier et aimer cette terre contrastée et riche d’un prestigieux passé.

Pierre Tucoo-Chala, agrégé de l’Université et Docteur ès-Lettres, éminent spécialiste du Moyen Âge et plus particulièrement de Gaston Fébus, il a contribué grandement à une meilleure connaissance de cette époque auprès d’un public non spécialisé.

Sujets

• Bearne
• Gabardan
• Marsan
• Béarn

Informations

• Publié par: Editions des Régionalismes
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782824050188
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 35 Mo

Extrait

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Même auteur, même éditeur :

Tous droits de traduction de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays. Conception, mise en page et maquette : © Eric Chaplain Pour la présente édition : © EDR/EDITIONS DES RÉGIONALISMES ™ — 2011/2013 EDR sarl : 48B, rue de Gâte-Grenier — 17160 CRESSÉ

ISBN 978.2.8240.0061.9 Malgré le soin apporté à la correction de nos ouvrages, il peut arriver que nous laissions passer coquilles ou fautes — l’informatique,outil merveilleux, a parfois des ruses diaboliques... N’hésitez pas à nous en faire part : cela nous permettra d’améliorer les textes publiés lors de prochaines rééditions.

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INTRODUCTION éarn vient deVenarni, nom désignant une tribu installée dans la moyenne vallée du gave de Pau petite B unité territoriale (4.750 km 2 ) dessine sur une carte au moment de la conquête romaine. Cette très un bloc assez massif entre la crête pyrénéenne et les Landes, orienté nord-sud avec un saillant occidental entre Orthez et Salies-de-Béarn. Comme toutes les autres provinces des Pyrénées françaises, le Béarn associe deux régions au relief contrasté : la chaîne montagneuse et son piémont. Leur contact est marqué par un vigoureux front pyrénéen découpé par les gaves dont les vallées supérieures sont rigoureusement nord-sud. Le piémont avec ses argiles en- robant des cailloux roulés est caractérisé par l’alternance d’amples vallées, de coteaux disséqués, de landes très plates au-dessus desquelles, vers le sud, se dresse la montagne dont la vigueur sans rudesse est symbolisée par le pic du Midi d’Ossau parfaitement détaché au milieu de la chaîne. La douceur et l’humidité sont les caractéristiques essen- tielles d’un climat qui connaît des automnes et des hivers particulièrement agréables lorsque le vent du sud refoule vers le nord le mauvais temps. Cette douceur n’exclut pas de brusques sautes de température et de pression ; l’humi- dité s’accompagne d’une admirable parure végétale, l’une des plus variées de France, qui donne au pays une tonalité d’ensemble dominée par un vert jamais agressif qui laisse

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F . 1.— L b . iges frontières et La formation du éarn , Fôîèéŝ ÉIîîvéŝ U BÉà. — 2, Fô yÉÉé. ï, BÉà îmîî (îôçèŝé é éŝçà). — ïï, VîçômÉ ’Oôô. — ïïï, VîçômÉ U MôàÉèŝ. — ïV, RÉgîô éévÉé àUx vîçôméŝ é Dàx.

la place aux nuances du brun et du marron en automne et en hiver. Le manque de documents empêchent de connaître de façon satisfaisante le passé de cette province jusqu’au e XI siècle. L’archéologie, la toponymie, quelques inscriptions ou bribes de textes permettent d’en esquisser les grandes lignes. Les Romains englobèrent lesVenarnidu piémont et lesIluronensesde la montagne dans la cité des (Oloron) Tarbellesdès la Préhistoire (tumulirégion, active (Dax). Cette

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du plateau de Ger, site d’Arudy), faisait alors partie de la zone de peuplement basque. L’influence romaine fut surtout sensible dans le nord autour deBeneharnum (Lescar) et dans le Vic-Bilh (La- lonquette), où elle se traduisit, sous le Bas-Empire, par l’implantation de villas qui diffusèrent la culture de la vigne. Par contre la montagne fut simplement traversée par la voie romaine du Somport conduisant à Saragosse. Dans ces conditions, si la toponymie d’origine basque fut effacée dans le piémont par l’utilisation d’une langue romane, une des sous-variétés dialectales du gascon, elle ne fit l’objet que d’une romanisation superficielle en montagne où elle subsiste encore. La période qui suivit l’effondrement de l’Empire romain

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é BÉà U àvàgÉ à éŝ Nômàŝ QUî ÉUîŝîé ŝî bîé BééàUm QU’î àU àéé éŝ ôUîéŝ Éçééŝ ôU é éôUvé QUéQUéŝ Ébîŝ... est la plus obscure de toutes.Wisigoths, Mérovingiens, Ca- rolingiens semblent n’avoir été que les maîtres nominaux e e d’un pays insoumis qui vit aux VI -VII siècles un retour en e force des Basques. L’évangélisation tardive (VI-VII siècles) jeta les bases des deux diocèsesIluro etBeneharnum. En partie protégé des raids musulmans par le réduit chrétien du haut Aragon, le pays fut ravagé par les Normands qui détruisirent si bienBeneharnumfallut attendre des qu’il fouilles récentes pour en retrouver quelques débris à l’em- placement de Lescar. C’est vers cette époque que l’amal- game progressif de plusieurs petites unités territoriales qui avaient formé la partie méridionale de la Novempopulanie gallo-romaine constitua une entité nouvelle qui traversa les siècles : le Béarn. L’élément primitif fut le diocèse de

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Beneharnumdont la capitale avait été transférée à Morlàas. Un mariage provoqua l’annexion de la vicomté d’Oloron (diocèse d’Iluro) avec les vallées d’Aspe, d’Ossau et Baré- e tous, au début du XI siècle ; un autre mariage apporta aux Béarnais le Montanérès qui séparait leVic-Bilh de la Bigorre, e à la fin du X siècle. Une série de guerres avec les vicomtes de Dax s’acheva par l’annexion de la région d’Orthez. Le Béarn fut dès lors doté de frontières extrêmement précises qui se perpétuent encore dans les limites départementa- les, souvent jusque dans leur moindre détail (enclaves des Hautes-Pyrénées dans les Pyrénées-Atlantiques). Il est impossible d’établir une chronologie sûre des pre- miers vicomtes de Béarn appartenant à la famille des Cen- e tulle. Par contre, à partir du XI siècle une histoire véritable est possible. Simple vicomté dans le cadre du duché de e Gascogne, le Béarn devint une souveraineté au XIV siècle et le demeura jusqu’à son incorporation tardive dans le royaume de France en 1620. Cette évolution explique son rôle hors de proportion avec son importance humaine, économique et territoriale jusqu’à cette annexion.

CHRONOLOGiE DES ViCOMTES DE BÉARN l) Les CENTULLE Centulle IV (1022-1058) Centulle V (1058-1090) Gaston IV (1090-1131) Centulle VI (1131-1134)

2) Les GABARRET Pierre III (1134-1153) Gaston V (1153-1170) Marie (1170-1173)

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3) Les MONCADE Gaston VI er Guillaume I Guillaume II Gaston VII

4) Les FOIX-BÉARN Roger-Bernard er Gaston I Gaston II Gaston III Fébus Mathieu de Castelbon Archambaud de Grailly er Jean I Gaston IV

(1173-1214) (1214-1224) (1224-1229) (1229-1290)

(1290-1302) (1290-1302) (1314-1343) (1343-1391) (1391-1398) (1398-1412) (1412-1436) (1436-1472)

5) Les ROIS DE NAVARRE François Fébus (1472-1483) Catherine (1483-1517) Henri II d’Albret (1517-1555) Jeanne d’Albret (1555-1572) Henri III de Navarre-Béarn*(1572-1610)

* Héî ïïï é Nàvàé-BÉà évîé Héî ïV é Fàçé, é ŝUççÉà À Héî ïïï ŝU é Ôé é Fàçé.

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