Aventuriers, navigateurs et corsaires normands du XIe au XVIIIe siècle
167 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Aventuriers, navigateurs et corsaires normands du XIe au XVIIIe siècle , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
167 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Ce livre retrace la vie d’un certain nombre d’aventuriers normands ayant vécu entre le XIe et le XVIIIe siècle. La plupart sont aujourd’hui tombés dans l’oubli et le but de cet ouvrage est de les faire redécouvrir au grand public. Leurs profils sont assez variés. Certains au début du Moyen-âge furent mercenaires. D’autres aux XVIe, XVIIe, et XVIIIe siècles, furent explorateurs, navigateurs ou corsaires. Quelle que soit l’époque à laquelle ils ont vécu, tous ces hommes eurent au moins une chose en commun : le goût de l’aventure. L’audace et le courage. Dans ce livre, l’auteur brosse une galerie de portraits et évoque en même temps le contexte historique dans lequel ces aventuriers ont évolué.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 mars 2023
Nombre de lectures 3
EAN13 9782342367287
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par les Éditions Publibook,
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
http://www.publibook.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-342-36728-7

© Éditions Publibook, 2023
Avant-propos
Ce livre s’adresse à un public amateur d’histoire, mais il n’est pas à proprement parler un travail d’historien. Il est plutôt celui d’un conteur dont le but est de retracer la vie de personnages hauts en couleur à la destinée étonnante. Il a été rédigé à partir d’ouvrages ou d’articles traitant de ces personnages et s’appuie sur des faits historiques auxquels peut se mêler parfois une part de légende. Cet ouvrage est avant tout un voyage imaginaire dans des temps anciens et n’a pas pour but de dresser une liste exhaustive de tous les aventuriers ou corsaires normands ayant existé.
Introduction
À travers les siècles, de nombreux Normands sont partis à l’aventure pour chercher la gloire et la richesse ou pour simplement découvrir des terres nouvelles. Ils furent en cela les dignes descendants des Vikings, des hommes toujours à l’affût d’opportunités nouvelles et qui furent les premiers à poser le pied en Amérique, bien avant Christophe Colomb.
Il y eut d’abord au XI e siècle des mercenaires qui émigrèrent en Italie du Sud et fondèrent des royaumes. Vinrent ensuite à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance des explorateurs et des navigateurs qui firent des voyages étonnants. La seconde moitié du XVI e siècle fut l’âge d’or des capitaines corsaires huguenots qui donnèrent à la guerre de course, une allure de guerre sainte contre ceux qu’ils appelaient les papistes. Au XVII e siècle, ce fut le tour des flibustiers, des pirates, mais aussi des explorateurs de s’illustrer. Les XVIII e et XIX e siècles virent encore apparaître de grands marins.
Qu’ils soient mercenaires, explorateurs, pirates, corsaires ou simples aventuriers, leurs noms sont pourtant souvent méconnus du grand public, car beaucoup d’entre eux sont tombés dans l’oubli même si certains sont bien connus des historiens. Ce qui les relie les uns aux autres, malgré leurs destins différents, c’est cette soif de découverte et d’aventure, c’est cette quête de l’inconnu, c’est l’audace dont ils firent preuve lorsqu’ils quittèrent leur province natale.
Dans cet ouvrage, je vous propose de les redécouvrir. Organisés de manière chronologique, les différents chapitres racontent l’histoire de ces hommes dont la vie pourrait à elle seule faire l’objet d’un livre.
Chapitre I Les aventuriers normands d’Italie du Sud et d’Orient aux XI e et XII e siècles
Au début du XI e siècle, des aventuriers originaires de Normandie émigrèrent vers la Méditerranée. Sans avenir dans la province qui les avait vus naître, la plupart étaient issus de familles nombreuses. Se voyant écartés de la succession paternelle, un certain nombre d’entre eux tentèrent l’aventure dans le sud de l’Europe et en Asie Mineure.
Parmi ces aventuriers se trouvaient également beaucoup d’individus frappés de bannissement, probablement désireux de se faire oublier. Certains appartenaient à la petite noblesse, d’autres étaient des chevaliers ou des soldats de fortune louant leurs services au plus offrant. Tous étaient animés d’une grande ambition et rêvaient de richesses et de gloire. Opportunistes, souvent rusés et sans scrupule, doués d’une grande force physique, ils se distinguaient surtout pour leurs qualités guerrières. Ils introduisirent par exemple la technique de la charge de cavalerie en formation compacte, alors inconnue en Italie du Sud. Après avoir pendant un temps servi la noblesse lombarde, ces aventuriers, constatant la faiblesse des princes locaux, s’enhardirent peu à peu et prirent la place de leurs anciens maîtres. Étendant progressivement leur emprise sur toute la partie méridionale de l’Italie, ils écrasèrent une à une toutes les armées locales. Ils se partagèrent ensuite les territoires conquis.
Le premier établissement permanent fut fondé à Aversa en 1029 par Rainulf Drengot. D’autres furent établis en Calabre et dans les Pouilles ; ils colonisèrent ensuite la Sicile qui devint par la suite le royaume normand de Sicile. Ils supplantèrent tour à tour les Lombards, les Byzantins et les Arabes. Souvent détestés pour leurs manières brutales et leur traîtrise, ils apportèrent cependant une certaine prospérité et une stabilité aux régions qu’ils occupèrent.
De nombreux monuments (châteaux, palais, églises) témoignent encore aujourd’hui de leur présence en Italie du Sud et en Sicile. Le royaume normand de Sicile fut sous le règne de Roger II (1130-1154) un foyer de culture important où se mêlèrent les influences arabes, juives, byzantines et normandes.
Au début, lorsqu’ils arrivèrent dans le sud de l’Italie, ces hommes furent engagés comme simples mercenaires par les princes locaux. Certains furent même bandits.
D’après la légende, tout aurait commencé en 999 dans la région de Salerne lorsque des pèlerins normands venant de Monte Gargano après un séjour en Terre sainte aidèrent le seigneur du lieu à repousser une attaque des Sarrasins.
À l’époque, les Arabes (ou Sarrasins comme on les nommait alors) attaquaient et pillaient fréquemment les villes côtières d’Italie du Sud, semant terreur et désolation parmi la population.
Après qu’ils eurent mis les Sarrasins en déroute, le prince de Salerne, très impressionné par les prouesses militaires de ces Normands de passage, leur proposa de les enrôler, mais ces derniers préférant rentrer chez eux déclinèrent son offre.
De retour dans leur province natale, ces hommes racontèrent leur aventure et suscitèrent aussitôt des vocations. La nouvelle se répandit, selon laquelle il y avait dans le sud de l’Italie des opportunités intéressantes pour des hommes en mal d’aventure. C’est ainsi qu’un mouvement d’émigration s’amorça dans les années qui suivirent, voyant s’en aller vers les cieux plus cléments du sud de l’Europe des jeunes sans fortune, prêts à tout pour se faire un nom. Quelques-uns allèrent même tenter leur chance en Orient en se mettant au service de l’empereur byzantin. Parmi tous ces aventuriers, beaucoup connurent un destin obscur, mais quelques-uns gravèrent leurs noms dans l’histoire. Parmi eux, on retiendra particulièrement des hommes tels que Rainulf Drengot, Guillaume Bras-de-Fer de Hauteville, Robert Guiscard de Hauteville, Roger de Hauteville, Robert Crispin, Hervé Frankopoulos et Roussel de Bailleul.
Les frères Quarrel Drengot
Les cinq frères Quarrel Drengot étaient originaires d’un lieu-dit appelé Les Carreaux situé près d’Avesnes-en-Bray dans l’est du duché de Normandie. Le plus célèbre d’entre eux fut Rainulf Drengot (né vraisemblablement à la fin du X e siècle – mort en 1045). D’abord simple mercenaire au début de sa carrière, il deviendra par la suite un puissant seigneur et restera pour la postérité le fondateur en 1029 du premier établissement permanent accueillant des Normands hors du duché de Normandie.
RAINULF DRENGOT
Tout commença lorsque l’aîné de la famille, Osmond Quarrel, assassina un membre de l’entourage du duc de Normandie. Nous sommes en l’an 1016. Banni par Richard II pour crime d’honneur comme c’était l’usage à l’époque, Osmond décide de partir tenter sa chance en Italie du Sud alors en proie à l’anarchie. Partagé entre les Lombards, les Byzantins et les Arabes, le pays est en ces temps troublés frappé par une instabilité politique chronique. En 1016, une ambassade lombarde de Salerne se rend d’ailleurs en Normandie afin de demander au duc Richard d’envoyer des volontaires pour servir comme mercenaires contre les Byzantins et les Sarrasins.
Osmond part la même année, accompagné de ses quatre frères, Asclettin Quarrel, Raoul, Gilbert Buatère et Rainulf, le cadet, auxquels s’ajoutent environ 250 hommes, tous originaires du duché. La petite troupe séjourne d’abord à Capoue et fait la connaissance d’un prince lombard nommé Mélès. Originaire de Bari sur la côte Adriatique, celui-ci est en rébellion contre les Byzantins alors maîtres de l’Apulie (les Pouilles et la Basilicate actuelles) et de la Calabre. Osmond et ses compagnons entrent alors au service de Mélès après avoir reçu l’assurance que des terres leur seraient attribuées en Longobardie (nom donné à la province lombarde du sud de la péninsule) en cas de victoire sur les Grecs. Ils formeront le premier contingent de mercenaires normands à s’installer en Italie méridionale. Après eux, beaucoup d’autres les suivront.
En 1018 a lieu la bataille de Cannes en Apulie. Trop confiants en leurs capacités et manquant peut-être un peu d’expérience, les 250 chevaliers normands engagés sont écrasés par une armée byzantine sans doute bien supérieure en nombre. Seuls une dizaine d’hommes, dont Rainulf, échappent au massacre et parviennent à s’enfuir.
Pour survivre, Rainulf et ses compagnons escortent pendant quelque temps les pèlerins se rendant au sanctuaire du mont Gargan. Ce lieu saint situé dans les Pouilles était connu des Normands, car il était en relation avec l’abbaye du Mont-Saint-Michel. Il constituait une étape importante sur le chemin de la Terre sainte pour les voyageurs qui prenaient le bateau à Bari ou Brindisi.
Rainulf Drengot est ensuite recruté comme mercenaire par le prince lombard de Capoue, Pandulf IV. Quelque temps plus tard, ils entrent au service du duc de Naples, Serge IV, auquel ils apportent une aide militaire précieuse.
Dans le même temps arrivent d’autres guerriers normands. C’est le début d’un processus qui s’étalera sur plus d’un demi-siècle. L’an 1029 marquera un tournant décisif dans la vie et la carrière de Rainulf Drengot. En effet, cette année-là, pour le récompenser de ses services, le duc de Naples lui fait cadeau de la forteresse d’Aversa, bâtie par les Byzantins, et fait de lui un comte. Il lui donne également en mariag

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents