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Description
ATTENTION ÉVÉNEMENT : Découvrez en exclusivité numérique la toute nouvelle collection CHRONIQUE D'UN JOUR !
Plus qu’une éphéméride, retrouvez la Chronique d’un jour sur toute l’histoire de l’humanité.
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur votre jour de naissance ou sur une date clef qui a marqué l’Histoire.
Des ouvrages précis et élaborés par les meilleurs auteurs des Éditions Chronique, réputées pour leur sérieux depuis plus de 30 ans.
Une collection à prix découverte unique pour apprendre sans se ruiner.
Sujets
Informations
Publié par | Éditions Chronique |
Date de parution | 06 janvier 2014 |
Nombre de lectures | 4 |
EAN13 | 9782366023404 |
Langue | Français |
Extrait
Plus qu’une éphéméride, retrouvez la Chronique d’un jour sur toute l’histoire de l’humanité.
© Éditions Chronique, Paris 2013, pour la présente édition.
L'œuvre présente sur le fichier que vous venez d'acquérir est protégée par le droit d'auteur.
Toute copie ou utilisation autre que personnelle constituera une contrefaçon et sera susceptible d'entraîner des poursuites civiles et pénales.
Il fait beau et frais en ce début juillet 1816 au large des côtes de Mauritanie. La mer est calme, rien à signaler à l’horizon. A bord de la frégate La Méduse, l’ambiance est pourtant un peu tendue. Il faut dire que son commandant, Hugues Duroy de Chaumareys, 50 ans, est un noble royaliste qui n'a quasiment plus navigué depuis l'Ancien Régime. Un émigré qui ne doit son commandement qu'à sa particule, et ayant sans doute laissé à terre sa partie tête...
La Méduse est le navire amiral d’une flottille composée de la corvette l’Écho, du brick l’Argus et de la flûte la Loire. Le convoi a quitté l’île d’Aix le 17 juin pour rallier Saint-Louis du Sénégal, chargé d’acheminer fonctionnaires et militaires, scientifiques et colons affectés au Sénégal. Pour Louis XVIII, qui a ordonné l’expédition, il s’agit de (re)prendre possession des territoires sénégalais occupés par les Britanniques lors des guerres d’Empire. Lesquelles Britanniques ont d’autres occupations sur les différentes mers du globe et ont préféré rétrocéder ces comptoirs aux Français. A bord de la Méduse, 392 personnes, hommes d’équipage compris et d’importantes quantités de matériels. Parmi les passagers, le nouveau gouverneur du Sénégal, le colonel Schmaltz et Madame, le commis de première classe et futur explorateur Gaspard Théodore Mollien, le géographe et ingénieur Alexandre Corréard.
Première erreur, le commandant de La Méduse a commencé sa traversée en distançant les autres navires, plus lents que le sien. La Frégate se retrouve ainsi isolée. Deuxième erreur, Duroy de Chaumareys n’écoute pas les avis de ses officiers qui d’ailleurs le détestent. Et enfin, plus malin que tout le monde, il préfère accorder sa confiance à un dénommé Richefort, un passager qui prétend – à tort - connaître et la navigation et les côtes de Mauritanie et du Sénégal. C’est sans doute trop pour un seul homme. La preuve, le commandant de la frégate et lui se trompent dans leurs estimations de la position du navire par rapport au banc d'Arguin, obstacle connu des navigateurs. Au lieu de le contourner en passant au large comme l'indiquent toutes les instructions nautiques, le navire rase les hauts-fonds, jusqu'à ce que l'inévitable se produise. Il est 15 h 15, la frégate s’échoue sur le banc de sable. A bord, consternation et désespoir, cris et pleurs. Sans oublier tous ceux qui hurlent « je vous l’avais bien dit qu’on allait à la catastrophe… » !
Tant bien que mal on essaie de renflouer le bateau. En vain. Devant l’incapacité du commandant à prendre les choses en main, l'équipage décide de construire un radeau de vingt mètres sur sept, composé de pièces de bois, destiné à recevoir du matériel afin d'alléger le bateau. Pas de chance, le vent se lève, violent, qui secoue la frégate échouée comme un vulgaire Optimist, provoque plusieurs voies d'eau dans la carène et finit par briser la quille. A bord, le moral ne s’améliore pas… L'état-major du navire craint que le navire ne finisse par totalement se détruire et décide de son abandon. Il va au plus pressé, selon lui, et constitue alors en secret une liste répartissant les personnes dans les six canots de sauvetage ! C’est sûr il n’y aura pas de place pour tout le monde…
L’eau envahit les cales, et le 5 juillet au matin, l'embarquement à bord des canots et du radeau se fait dans un désordre indescriptible. Plusieurs marins sont ivres morts, à...