De la monarchie à la France libre
175 pages
Français

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De la monarchie à la France libre , livre ebook

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Description

Il y a quatre siècles, le hasard et la géographie ont placé les Antilles au coeur du monde. De la monarchie à la République, des soldats et des officiers nés sur ces terres françaises ont par éducation, désir de s'émanciper ou esprit d'aventure, choisi le métier des armes. Dans le chaos de l'histoire leurs motivations disparates en ont fait des héros et rarement des proscrits avec pour seule devise la France ou l'honneur de servir leur conscience. Ce dictionnaire qui décrit leur parcours vient à propos rappeler l'apport de nos petites îles à l'histoire de France avec pour seul passeport pour l'existence : La vie ou la mort.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 octobre 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782379797019
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jean-Claude Degras
De la monarchie à la France libre
Destins d’officiers et de soldats français
de la Caraïbe


Du même auteur :
Camille Mortenol , Le Manuscrit, 2008.
Eugénie Tell- É boué , Rymanay, 2015.
Félix É boué , BD- Caraïbeditions 2016.
Félix É boué , Iggybook, 2021
ISBN epub : 9782379797019 ISBN papier 9782379797002 © septembre 2021 Jean-Claude Degras


La grandeur d’un pays, c’est d’assumer toute son histoire. Avec ses pages glorieuses, mais aussi avec sa part d’ombre. Notre histoire est celle d’une grande nation. Regardons-la avec fierté. Regardons-la telle, qu’elle a été. C’est ainsi qu’un peuple se rassemble, qu’il devient plus uni et plus fort. Jacques Chirac, Pr ésident de la République – Extrait du Discours du lundi 30 janvier 2006 – Comité pour la mémoire de l’esclavage


Avant-propos
Souvent les noms des rues nous sont inconnus, d’autant plus lorsqu’il s’agit de noms de chez nous ou au détour d’un roman. Des noms qui signalent les origines, les parcours de ceux qui en traversant des épreuves ont porté haut leur engagement et leur dévouement à leur pays.

Ce dictionnaire qui comporte plusieurs dizaines de noms d’officiers fait pourtant partie de notre histoire. Cette recherche ne prétend aucunement être exhaustive tant furent nombreux ceux qui ont apporté leur contribution à notre pays. Aussi nous sommes-nous attachés à mettre en exergue ceux qui nés Français dans les diverses îles de la Caraïbe ont suivi soit la voie classique des grandes écoles militaires comme polytechnique, navale ou Saint-Cyr, pour faire valoir leur droit et leur valeur militaire d’officier en participant à toutes les guerres européennes et coloniales.
Mais aussi les soldats noirs ou blancs nés aux Antilles qui ont combattu comme volontaires en Amérique (1776-1783) notamment dans le corps expéditionnaire de l’amiral d’Estaing en 1779 à Savannah et à Yorktown pour l’indépendance américaine ; sans oublier les civils, résistants et maquisards qui au péril de leur vie se sont opposés à l’occupant nazi. Bien entendu nous n’avons pu tous les recenser tant ils furent nombreux, mais nous avons conservé le souci que leur anonymat et notre impossibilité ne les effacent pas de notre préoccupation et de notre mémoire.

Ils ont tous de leur propre initiative, participé aux destinées politiques et militaires de notre pays.
On y trouvera par période historique et ordre alphabétique : Des biographies par période historique et par ordre alphabétique avec une description de leur carrière militaire assortie de leurs décorations. Des biographies et sources d’archives nationales ou départementales.

1 – Parmi les sites les plus fréquemment utilisés, nous remercions d’abord monsieur ROUXEL créateur du site de l’École Navale qui nous a permis de faire la part belle à ces marins dont le souvenir mérite d’être connu ou rappelé : ecole.navale.traditions.fr www.servicehistorisque.sga.defense.gv.fr hp ://memoiredeshommes.sga.defense.gv.fr memoral-aen.fr/index.php (Mémorial des officiers de Marine). https://www.ghcaraibe.org/geneal/sigles.html http://www.europeana1914- 1918.eu/fr Gallica

2 – Le dictionnaire de Gilbert Bodiner sur les officiers de l’Armée royale qui ont combattu aux États-Unis pendant la guerre d’Indépendance (1776-1783) – Mémoire et Documents SHD, 2010.
3 – Leroy-Beaulieu , « De la colonisation chez les peuples modernes » , Berger-Levrault, 1874, réponse de Victor Schœlcher dans Polémique coloniale, 1882-1885 , second volume, p. 119-120. 248 Journal Officiel du 3 juillet 1885.
4 – Archives départementales de la Guyane, de la Guadeloupe et de la Martinique qui recensent tous ceux qui sont morts pour la France notamment en 1914-1918 : (par département et lieu de naissance).
5 – Association des Archives d’outre-mer (A.N.O.M).
6 – Les revues militaires de l’Ancre d’Or et du Casoar.
7 – Journaux officiels, archives diverses et personnelles.
8 – Et tous ceux qui par amabilité et solidarité m’ont témoigné leur concours.
Morts pour la France...
Cette mention n’apparaît dans les textes officiels qu’en 1914. Antérieurement, d’autres formulations, telles que « tué au combat » ou « tué à l’ennemi » , furent utilisées. À partir de 1915, la mention « Mort pour la France » a été décernée selon des critères précis fixés par la loi du ٢ juillet 1915 puis par l’ordonnance du 2 novembre 1945. Elle concerne essentiellement le décès du titulaire en temps de guerre et dans une unité armée, que ce décès soit la conséquence directe d’une opération de guerre ou liée à l’affectation du titulaire dans cette unité. Cette mention traduit explicitement la reconnaissance de la Nation pour celui qui a été tué au combat.
Morts dans l’accomplissement de leur devoir...
Cette mention concerne les officiers morts ou disparus en temps de paix ou en l’absence d’hostilités, déclarés, au cours d’une mission consistant en l’essai d’un matériel, pendant un exercice ou à l’entraînement. Elle s’apparente aux autres mentions également utilisées : « Mort en service » et « Mort en service commandé » .



Préface
Il nous a semblé utile de faire connaître et d’apprécier à travers quelques portraits, le capital collectif de nos îles à l’histoire de France. Nos départements d’outre-mer font partie intégrante de la France. Il n’en a pas toujours été ainsi. Petites îles perdues dans l’hémisphère des Amériques, celles que l’on a si souvent appelées les « Confettis de l’Empire » pour illustrer leurs limites géographiques, ou encore « les Danseuses de la France » pour marquer le coût de cette dépendance, n’en sont pas moins importantes. Trois siècles de présence française leur ont fait partager les destinées de notre pays. Des populations d’horizons variés (Amérique, Europe, Afrique, Inde, chine, Proche et Moyen-Orient) sont les plus connues. Un véritable melting-pot culturel. Dénommés, « Blanc-Pays », « Békés », métropolitains, mulâtres, nègres, chabins, chabines, quarterons, métis, etc. L’histoire de ces hommes a étroitement accompagné celle de la France et de la Patrie.
C’est le décret du 3 Mai 1848 qui a donn é aux Noirs le droit de servir la République.
C’est la loi du 15 juillet 1889 qui a proclam é leur intégration dans l’Armée. C’est la loi du 21 mars1905, 1 qui a permis le décret du 1 er décembre 1913 relatif au recrutement militaire outre-mer. C’est sous la houlette du Guadeloupéen Gratien Candace, 1 er vice-président de l’Assemblée nationale, que sera accordé aux « quatre vieilles » 2 le droit de payer « l’impôt du sang » .
C’est le décret de1920, qui a accord é la citoyenneté aux originaires de l’Inde.
C’est la loi sur la départementalisation de 1946 qui a accord é le statut de départements d’outre-mer aux « quatre vieilles » (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion).
C’est la loi de 1974 qui a accord é le statut régional à chacun de ces départements.

Des trajectoires et des mémoires, parmi lesquelles émergent des anonymes, des h éros, des chefs militaires toutes armes confondues , sur tous les champs de bataille de notre pays. Du xvi e siècle en passant par la guerre d’Indépendance des États-Unis à la Révolution française, les guerres européennes du xviii e et xix e siècle, le Mexique, l’Espagne, Bazeilles, l’Indochine, l’Afrique Noire et du Nord, sans oublier la 2 e Guerre mondiale contre l’ogre nazi.

Déjà en août et septembre 1914, des Guadeloupéens, Martiniquais, et Guyanais sont tombés lors de la bataille des frontières ou sur la Marne. Sur les quatre années du conflit, plusieurs milliers de soldats seront incorporés dans les armées de la République, participant à toutes les batailles de la Marne, en Champagne, en Artois, Verdun et Reims. N’oublions pas les sergents Bambuck et Antenor de Grand-Bourg et le caporal Pitot de Basse-Terre tombés dès les premiers jours de la Grande Guerre.

Sur la répartition des hommes entre les armes, on constate que la topographie entre la Guadeloupe et la Martinique ne s’accorde pas aux disciplines militaires.

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