La lecture à portée de main
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Description
Informations
Publié par | BNF - Collection XIX |
Nombre de lectures | 1 |
EAN13 | 9782346098682 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Armand de Senevoy
Des conséquences de la révolution de février
Et de l'attitude du parti légitimiste en face de cette révolution
AVANT-PROPOS
Le lecteur n’a pas à craindre une longue préface, car, à défaut d’autre mérite, j’aurai du moins celui d’être court ; seulement je crois devoir préciser par quelques mots le but que je voudrais atteindre.
Dire qu’une grande partie de mes réflexions s’adresse aux légitimistes et repose sur la ligne qu’une portion notable d’entre eux a cru devoir suivre serait inutile, car le fait se prouvera de lui-même.
Mais je ne me dissimule pas que, dans l’examen rapide des modifications sociales et politiques engendrées par la révolution de février, je mettrai souvent en scène une classe de la société toute puissante la veille du 24 février, et jouissant encore à cette heure d’une grande influence.
Cette influence, si elle existe dans de certaines conditions, devient naturelle ; elle se justifie par les lumières et la valeur de ceux qui constituent cette partie du tout social, parce qu’alors elle est en quelque sorte proportionnelle ; mais une tendance à une prédominance exclusive serait moins juste et moins bien motivée.
Je sais que la vérité la plus palpable, proclamée par la voix la plus imposante, aurait de la peine à se faire accepter si elle disait à un homme isolé ou à plusieurs hommes réunis : Votre puissance est trop grande, consentez à la voir diminuer ; votre part est trop forte, souffrez qu’elle soit réduite.
Que restera-t-il donc pour une idée juste (je le crois du moins), mais qui cependant peut paraître contestable à plusieurs individus, idée soutenue seulement par la bonne foi et la conviction profonde de celui qui la met enavant ?
Mais une opinion cesse-t-elle de renfermer une utilité possible parce qu’elle ne répond pas aux impressions momentanées de ceux à qui elle s’adresse ?
Ne peut-on pas compter assez sur l’indépendance et le patriotisme de la bourgeoisie pour croire que dans des temps difficiles comme les nôtres elle comprendra que chacun doit dire la vérité telle qu’elle lui apparaît ?
Ne peut-on pas admettre qu’elle reconnaîtra la franchise des opinions émises dans cet écrit, lorsqu’elle verra cette même franchise aller chercher sans hésitation, des amis politiques qui, tout en différant sur les moyens, ont la même foi et le même but que celui qui trace ces lignes ?
Ne sera-t-il pas évident que mes réflexions s’adressent au milieu dans lequel cet élément social se développe, et non aux individus qui le composent ?
Cela est si vrai que tout homme voulant traiter une question