Dictionnaire des marins francs-maçons, Gens de mer et professions connexes aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles
572 pages
Français

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Dictionnaire des marins francs-maçons, Gens de mer et professions connexes aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles , livre ebook

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Description

L'Ordre maçonnique a connu un essor exceptionnel en France depuis 1732, date à laquelle des officiers de marine irlandais fondèrent une loge, L'Anglaise, à Bordeaux. On découvre dans ce dictionnaire biographique que nombreux furent les marins francs-maçons à travers le monde. Près de 5000 d'entre eux ont été retrouvés, dans les marines d'Etat et celles de commerce, de la pêche à la baleine mais également, malheureusement, dans le trafic triangulaire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2011
Nombre de lectures 1 834
EAN13 9782296463691
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

DICTIONNAIRE DES MARINS FRANCS-MAÇONS
GENS DE MER ET PROFESSIONS CONNEXES aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles
ASSOCIATION PONANTAISE D’HISTOIRE MARITIME
Membre de l’ International Commission for Maritime History
SOUS LA DIRECTION DE JEAN-MARC VAN HILLE
DICTIONNAIRE DES MARINS FRANCS-MAÇONS
GENS DE MER ET PROFESSIONS CONNEXES aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles
TRAVAUX DE LA LOGE MARITIME DE RECHERCHE LA PÉROUSE
Préface de Pierre Mollier
directeur de la Bibliothèque et des Archives du Grand Orient de France
NOUVELLE ÉDITION REVUE ET AUGMENTÉE


Ce volume est le cinquante-sixième de la collection Kronos Fondée et dirigée par Eric Ledru
SPM
Portrait du capitaine Lhermitte
par Fannish (1793)
© Musée Quesnel-Morinière, Coutances (Manche)
© As sociation Po nantaise d’Histoire Ma ritime (ASPOMA) 23, avenue du Parc de Procé
44100 NANTES
© SPM, 2011
ISSN : 1148-7933
ISBN : 978-2-901952-81-7
SPM
34, rue Jacques-Louvel-Tessier 75010 Paris
Tél : 01 44 52 54 80 - fax : 01 44 52 54 82 - Courriel : Lettrage@free.fr Diffusion-Distribution : L’Harmattan
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique 75005 Paris
Tél. : 01 40 46 79 20 - Email : diffusion.harmattan@wanadoo.fr
Site internet : http://www.editions-harmattan.fr
Introduction à la nouvelle édition
Par définition, un dictionnaire biographique qui ne se limite pas à une époque délimitée n’est jamais terminé. Depuis la parution de notre Dictionnaire des marins francs-maçons au printemps 2008, près de deux mille nouveaux noms ont été découverts, fruits des recherches en archives, des lectures, des contacts avec des correspondants étrangers, du suivi de la presse et parfois du hasard.
L’esprit du Dictionnaire de 2008 a été respecté : du plus obscur vétéran de l’US Navy à l’amiral en passant par les subrécargues de la Compagnie des Indes ou des commis de marine. La méthode prosopographique a été conservée, conformément aux usages universitaires, en nous attachant autant que faire se pouvait aux sources originales qu’il eût été impossible de mentionner pour chaque nom. Une abondante bibliographie en fin d’ouvrage permettra de les situer.
C’est ainsi que l’on découvrira que l’amiral Castex, stratège plébiscité par certains historiens, controversé par d’autres, fut franc-maçon. Sa fiche personnelle, archivée au Grand Orient de France, fait partie des milliers de documents dont les Allemands se sont emparés lorsqu’ils sont entrés à Paris le 14 juin 1940.
Mais ce qui a peut-être davantage motivé cette troisième édition, c’est la découverte que l’un des trois pères, non plus de la franc-maçonnerie maritime – mais de l’Ordre maçonnique en France, avec le duc de Wharton et le chevalier MacLeane qui fondèrent la loge Saint Thomas en 1726 à Paris – fut Dominique O’Heguerty ou d’Heguerty, fils d’un commerçant irlandais, qui devint armateur à la course1. Est-ce lui que nous retrouvons en 17592 comme lieutenant à bord du vaisseau le Tonnant commandé par le chevalier de Bauffrémont-Listenois lors de la bataille des Cardinaux3, dans l’escadre du maréchal de Conflans4 ? Est-ce lui qui fonda la première loge civile à Dunkerque en 1721 comme le laisse entendre Richard Hayes5 ?
Quoi qu’il en soit, tant sur le plan national que régional où l’on sait que la loge bordelaise L’Anglaise fut créée en 1732 par trois capitaines marchands anglais ou irlandais, la franc-maçonnerie française a incontestablement ses racines chez les marins. Ce nouvel élément à lui seul justifiait le travail de notre loge de recherche. Roger Priouret, dans son ouvrage La Franc-maçonnerie sous les lys récemment réédité6, n’écrit-il pas, non sans un humour assez féroce… Derrière la proue des navires britanniques, avec les marins hardis et les courtiers avides, surgissent par toute l’Europe les loges maçonniques qui doivent travailler à la paix du monde et à la grandeur de l’Angleterre, à l’amélioration des hommes et à l’enrichissement des Anglais.
Nous tenons à remercier Marie-France Le Boulzec, André Di Ré, Nicola Helbig (Düsseldorf, Allemagne), Dolorès et Salvador Mari, Yvan Pozuelo-Andrés (Gigón, Espagne), Marc Saibene, Paul Rousseau (Luxembourg) et tous ceux qui ont travaillé à la réalisation de cet ouvrage.
Les travaux d’Hervé Chabannes et Olivier Pringard (Normandie), Jean-Yves Guengant (Brest), Christian Jouquand (Saint-Malo), Francis Masgnaud (La Rochelle/Rochefort) et Michel de Sainte-Maresville (†) (Dunkerque), nous ont été d’une aide précieuse.
Que tous trouvent ici l’expression de notre gratitude.
Jean-Marc VAN HILLE
Fondateur de la
Loge maritime de recherche La Pérouse.


1. Il était propriétaire du navire Marquise de Pompadour en 1749.
2. C’est l’époque où Thomas Dunckerley fonda la première loge embarquée, sous patente de la Grande Loge de Londres.
3. Bataille au cours de laquelle La Pérouse fut blessé.
4. Lacour-Gayet George, La marine militaire de la France sous le règne de Louis XV, Paris, Librairie Honoré Champion, 1910, pp. 380 et 519.
5. In Ireland and Irishmen in the French Revolution, Éditions Phoenix, Dublin, 1932.
6. Maison de Vie Éditeur, 2010.
Préface
UN FEU A TRIBORD !
« Seriez-vous Franc-maçon ? Non je suis simplement Franc-marin » répond Corto Maltese au Vénérable de la Respectable Loge Hermes Trismégiste . Dans sa magnifique Fable de Venise , Hugo Pratt soulignait ainsi les affinités secrètes mais bien réelles entre ceux qui naviguent vers l’horizon et cette quête d’un ailleurs qu’est aussi l’initiation maçonnique. Quelle est la nature de ces liens ?
Le lecteur la découvrira sûrement en se plongeant dans cette vaste galerie de portraits. La « prosopographie » consiste en effet à étudier un groupe en reconstituant les biographies de ses membres. La juxtaposition de ces itinéraires permet de cerner les origines sociales ou géographiques, la formation et les parcours, les réseaux familiaux, amicaux, politiques ou économiques qui structurent, organisent et font vivre le groupe. Cette connaissance en pro-fondeur de la réalité d’un acteur social permet de mieux comprendre son fonctionnement, son influence et son rôle dans la société de son temps.
Mais, disons-le d’emblée, derrière une solide érudition, cet ouvrage est aussi un beau concentré d’aventures humaines. La célèbre remarque de Voltaire, selon laquel e les meil eurs livres sont ceux qui font faire la moitié du chemin au lecteur, s’applique particulièrement à ce genre si particulier qu’est le dictionnaire biographique. On peut aussi le lire comme un roman ! L’affaire la plus mystérieuse paraît bien être la création d’une loge sur l’île de Malte dans l’entourage du Grand Maître Rohan à partir d’une patente donnée sur les quais du port de Toulon vers 1766. Le cas le plus pittoresque reste celui du capitaine Le Tel ier implantant le Rite Ecossais Ancien Accepté à Honolulu en 1843 ! Si la franc-maçonnerie a probablement compté dans la vie de beaucoup de ces marins, la marine a de même joué un rôle dans l’expansion des loges.
D’une manière très similaire aux loges militaires, les marins francs-maçons ont apporté la franc-maçonnerie dans les îles et dans les ports. Souvent à partir du port, les loges s’implantent ensuite dans les terres. On en a un bel exemple en France avec L’Anglaise de Bordeaux, fondée par des marins irlandais et qui, à son tour, va créer de nombreux ateliers dans le Sud-Ouest mais aussi jusqu’en Bretagne.
Par tempérament le marin, comme le maçon, va vers l’autre. C’est peut-être ce qui explique aussi cette osmose, notamment aux XVIIIe et XIXe siècles, entre gens de mer et franc-maçonnerie. Le cosmopolitisme, on dirait aujourd’hui l’universalisme, qui est l’une des grandes valeurs de la franc-maçonnerie doit beaucoup aux marins. Ces relations entre la Grande-Bretagne, la France, les Etats-Unis et quelques autres pays qui ont forgé la franc-maçonnerie moderne sont d’abord des échanges maritimes. A côté des cargaisons, bien des idées et bien des rêves transitent dans les cales des bateaux !
Une « somme », c’est vraiment ce que nous propose aujourd’hui la loge de recherche maritime La Pérouse et son infatigable animateur Jean-Marc Van Hille. Mais bien sûr, derrière le capitaine, c’est tout un équipage qui a été mobilisé pour entreprendre cette longue et pionnière exploration du passé. A la lecture de ces pages, on est frappé par l’ampleur de l’enquête, par la variété des sources, par le sérieux de la recherche. Bons vents, chers lecteurs, pour cette traversée toute d’érudition et d’aventure.
Pierre Mollier
Directeur du service
Bibliothèque-Archives-Musée du
Grand Orient de France
« Le naufrage de l’

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