Histoire de l industrie sucrière en Guadeloupe aux XIX et XX siècles
84 pages
Français

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Histoire de l'industrie sucrière en Guadeloupe aux XIX et XX siècles , livre ebook

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Description

Le tiers de sicle qui suit l'Abolition constitue le tournant majeur de l'histoire des Antilles: on passe de l'esclavage au salariat. L'impossibilité de maintenir de force les affranchis sur les habitations incitera les planteurs se tourner vers l'immigration. De 1854 1889, prés de 50000 immigrants, dont 43000 Indiens, sont introduits en Guadeloupe. Ils jouent un râle majeur dans la croissance de la productions sucrière.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2007
Nombre de lectures 366
EAN13 9782296574595
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0005€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2007
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.liPrairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296027374
EAN : 9782296027374
Hi st oi r e de l 'i ndust r i e sucr i èr e en G uadel oupe aux XI X° et XX° si ècl es
Tome II La tr ansi ti on post- escl avagi ste 1848- 1883
Christian Schnakenbourg
Som m ai r e
Page de Copyright
Page de titre Liste des taDleaux AVANT - PROPOS INTROUCTION CHAPITRE I - LA IFFICILE CONSTITUTION ’UN PROLETARIAT CREOLE CHAPITRE II - LE RECOURS A L’IMMIGRATION REGLEMENTEE CHAPITRE III - LA MISE EN PLACE ’UN NOUVEL ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE CHAPITRE IV - LES MUTATIONS STRUCTURELLES E LA PROUCTION CONCLUSION LECTURES COMPLEMENTAIRES
Li st e des t abl eaux
Tableau n Tableau n Tableau n Tableau n Tableau n Tableau n Tableau n Tableau n Tableau n Tableau n Tableau n
AVANT - PRO PO S
Ce livre constitue la seconde étape d’une aventure au long cours consacrée à e l’histoire de l’industrie sucrière de la Guadeloupe aux XIXe et XXsiècles et commencée par une étude de la crise du système escl avagiste entre 1835 et 1847, publiée aux Editions L’Harmattan en ... 1980. Je do is à tous ceux qui m’ont fait l’amitié de lire ce tome premier et m’ont souvent demandé qu and allait paraître le second, beaucoup d’excuses et quelques explications sur les causes de ce retard.
Pendant ce quart de siècle, je n’ai pratiquement ja mais cessé de travailler sur l’histoire économique et sociale des Antilles, mais j’ai pris des voies détournées. Plutôt qu’une rédaction en continu, j’ai étudié des sujets divers au fur et à mesure que leur intérêt m’apparaissait et que les sources le permettaient : “organisation du travail” au lendemain de l’Abolition, immigration indienne, évo lution de la conjoncture, Banque de la Guadeloupe, habitations-sucreries “du père Labat”, et surtout usines centrales modernes, soit globalement en tant que composantes de la branche sucrière dans son ensemble, soit sous forme de monographies pour les principales d’entre elles. Et maintenant, quand je me retourne sur le chemin parc ouru, je réalise que j’ai finalement accompli, étude après étude et morceau après morcea u, l’essentiel du programme dont j’avais annoncé la réalisation future dans mon tome I.
Voici donc venu le temps de la synthèse. Par rapport au premier, ce tome II et les suivants voudraient faire plus simple. J’ai rassemb lé des travaux épars, les miens et ceux des autres, pour les rendre plus accessibles. De même, l’appareil critique et la bibliographie ont été allégés ; je me suis limité à l’indispensable, permettant de donner des pistes au lecteur désireux d’approfondir un poi nt particulier de cette histoire. j’ai d’abord pensé à l’étudiant à la recherche d’un manu el ainsi qu’à “l’honnête homme” antillais cultivé qui souhaiterait en savoir un peu plus sur l’histoire de son pays.
Je tiens enfin à remercier tous ceux, universitaire s, personnels des archives et des bibliothèques, responsables d’entreprises, ou charg és de la saisie de mes textes, qui, à un moment ou à un autre, à un titre ou à un autre , directement ou indirectement, en conscience ou par hasard, d’abondance ou de peu, on t contribué depuis plus d’un quart de siècle à la préparation de ce livre ; qu’i ls veuillent bien trouver ici l’expression de ma reconnaissance.
I NTRO DUCTI O N
La période qui s’étend de l’Abolition au déclenchem ent de la grande crise de la fin du siècle (1884) constitue le tournant majeur de l’his toire des Antilles, et notamment de celle de leur industrie sucrière. C’est en effet là que tout bascule ; après l’esclavage lui-même, dont le maintien bloquait jusqu’alors toute p ossibilité de modernisation, toutes les structures économiques et sociales qui lui étai ent liées sont détruites à leur tour, et un monde nouveau émerge progressivement.
Naturellement, ce basculement est très lent, parce que, quelque radicale que soit la rupture de 1848, ces anciennes structures de l’époq ue esclavagiste ne disparaissent pas brutalement du jour au lendemain ; il y faut un tiers de siècle que l’on peut qualifier de période detransition.Elaborée initialement pour décrire le passage à “l’économie de e marché” des anciens pays “socialistes” à la fin du XX siècle, cette notion semble pouvoir s’appliquer également, quelques 150 ans plu s tôt, à l’histoire des Antilles pendant la période post-esclavagiste ; telle est la problématique centrale de ce volume.
Le cœur même de la transition antillaise se situe d ansle passage de l’esclavage au salariatcrit qu’il constitue “le fondement, le salariat dont l’économiste Christian Palloix é de l’économie marchande elle-même” ; désormais les rapports sociaux de travail entre les planteurs et ceux qu’ils emploient sur leurs ha bitations, qui reposaient jusqu’ alors sur la violence, deviennent des rapports marchands. Or, c’est précisément ce que les grands propriétaires ne sont pas disposés à admettre. Ce dont ils ont besoin, c’est non seulement de disposer d’un volume suffisant de main -d’œuvre pour maintenir puis développer la production sucrière, mais encore que ces travailleurs n’aient d’autre choix que de se salarier sur les habitations, mais aussi que leurs rémunérations et leurs conditions de travail soient soumises à une p ression constante, afin de maintenir le coût de leur emploi au niveau le plus bas possib le ; en d’autres termes, parvenir à la constitution d’un véritableprolétariat rural, au sens marxien de l’expression. Dans ce but, l’action des planteurs et de l’administration s’oriente dans deux directions : tentative de salarisation forcée de la population c réole, d’une part, et recours à l’immigration étrangère réglementée, de l’autre. No us y consacrerons les deux premiers chapitres.
Le second volet de la transition post-esclavagiste réside dans le passage de l’habitation-sucrerie à l’usine centrale comme stru cture de base de la production sucrière, qui constitue ce que l’on peut appeler larévolution industrielleantillaise. Mais pour fondamental qu’il soit, ce changement ne saura it, à lui seul, contenir la totalité du phénomène. Les grands ouvrages classiques sur la ré volution industrielle anglaise (Karl Marx, Paul Mantoux, T. S. Ashton ...) ont mon tré que celle-ci ne se limite pas uniquement à l’apparition de l’industrie moderne, m ais se traduit au contraire par un bouleversement complet de tout l’environnement de l a production. Comme en Angleterre un demi-siècle plus tôt, la révolution i ndustrielle aux Antilles est un processus global résultant de la réalisation simultanée et de l’interaction de deux
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