HISTOIRE GÉNÉRALE DE KORBOL - TOME 1
98 pages
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HISTOIRE GÉNÉRALE DE KORBOL - TOME 1 , livre ebook

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Description

Korbol, initialement appelé « HOUATAN » en langue Boua dont lasignification linguistique est : « espace montagneux » ou« la brousse qui fait peur » en langue baguirmi « KORO AN BOL ». PosteAdministratif depuis 1967, il est devenu une Sous-préfecture en 2000.Korbol se trouve dans le Département du Barh Koh, Région du Moyen-Chari. Il s’étend sur une superficie de 12 373 Km2et peuplé de 15 100 âmesréparties entre 27 villages qui vivent essentiellement des activités agricoles etpastorales. Il est limité au Sud par le Barh Koh, au Nord-Ouest par leDépartement de Loug-Chari, au Nord-Est par le Barh Signaka et à l’Est parle Lac Iro. Ses principales ethnies sont : les Bouas, les Niellims, les Goris, lesDoumraous, les Tounias, les Sarakabas et les Arabes Dakaras. Les langues decommunication restent le Baguirmi, l’Arabe et le Sara.L’Histoire de cette contrée révèle un passé glorieux de son peuple fier,courageux et dynamique, possédant une diversité culturelle méconnue dumonde. A cet effet, un travail de terrain a été effectué pour reconstituerl’historiographie korbolienne à travers les sources orales pour permettre detransmettre les valeurs ancestrales aux générations successives.Ce patrimoine peut être envisagé comme un conservatoire, un garde–foucontre toute innovation, tant il synthétise une tradition et établit une originekorbolienne. Il constitue aussi et surtout le socle du nouveau, le terreau dumonde à naître car pour bâtir la modernité, nous avons besoin de conservervivement ce corpus qui cimente notre communauté.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2017
Nombre de lectures 29
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0382€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

HISTOIRE GENERALE DE KORBOL
Tome 1
Youssouf Oguey Babol
Histoire
HISTOIRE GENERALE DE KORBOL
Tome 1
Éditions Toumaï
Ce texte publié aux Éditions Toumaï est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code de la Propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur.
Éditions Toumaï Avenue Taïwan B.P: 5451 N’Djaména-Tchad Tél: +235 63 05 65 02 E-mail:editionstoumai30@yahoo.frISBN: 978-2-37670-005-0  EAN: 9782376700050
Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Toumaï en janvier 2017
Je dédie cet ouvrage à sa Majesté Ouagal Babol, Chef de Canton de Korbol et à mon père Oguey Babol.
PRÉFACE
Il convient de rappeler ici l’adage qui dit que nul n’est prophète chez soi. C’est pourquoi, je vous demanderaisd’avance d’être indulgents quant aux insuffisances de la reconstitution historiographique de Korbol. Jadis,Korbol s’appelait «en langue Boua dont laHouatan » signification linguistique est : « espace montagneux » et en langue baguirmienne « Koro an bol », qui signifie « la brousse qui fait peur ». Il est resté longtemps méconnu par les Tchadiens et le reste du monde. Il possède une valeur culturelle et touristique inexploitée. Pour la première fois, son histoire a été écrite par un français, GABE MAURICE, rédacteur stagiaire des services administratifs et financiers de l’Afrique Équatoriale Française (AEF) dans les années 1950. Il avait résidé à Bousso (Tchad) situé au Nord et distant de 150 km de Korbol. Pour relever le défi, un travail délicat a été effectué en utilisant des sources orales auprès des personnes ressources identifiées par village. Ainsi, avant de procéder à la découverte, il serait souhaitable d’évoquer l’intérêt que revêt l’histoire. On l’a souventdit, avec l’histoire, l’homme cherche à préserver de l’oubli ce qu’il y a d’humain. La renaissance d’un temps nouveau spécifique est primordiale. L’histoire remplit des fonctions multiples dont la connaissance des peuples, de leurs traditions, de leurs évolutions dans le temps.
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En effet, le fait de prendre conscience de son histoire, est un signe de renaissance pour un peuple. Pourtant, il est vrai «qu’un peuple sans histoire est un peuple sans mémoire », un voyageur sans bagage. Naturellement, c’est seulement par sa lutte contre l’oubli, c’est-à-direque c’est par l’histoire que les générations successives sont assimilées à un seul homme qui apprend continuellement. Ainsi, un peuple détenteur de coutumes est un peuple comme tout autre et ce sentiment fortifie son existence et sa vie communautaire. Elle lie les descendants aux ancêtres et perpétue le village à travers les générations. Elle assume la permanence de ce qui se passe. En nourrissant la mémoire des faits historiques, l’histoire permet alors de conserver le patrimoine et de transmettre les valeurs culturelles de génération en génération. Elle donne une idée des civilisations successives et du progrès accompli au cours des siècles, présente une image peu ou prou complète du passé, lui restitue âme et vie. L’histoire se présente comme la mémoire d’un peuple qui se souvient des épreuves, des efforts des sacrifices, des succès permettant la constitution et la cohabitation des communautés. Dans l’histoire, l’on trouve des motifs pour agir, pour espérer, pour résister, confirme Ibrahima Baba Kaké. Or, bon nombre de spécialistes non africains, attachés à certains postulats, soutiennent que les sociétés africaines ne pouvaient faire l’objet d’une étude scientifique, faute notamment de sources écrites.Si l’Iliadeet l’odysséeêtre considérées à juste titre pouvaient comme des sources essentielles de l’histoire de la Grèce ancienne, on dénie en revanche, toute valeur à la tradition orale africaine. Cette mémoire des peuples qui fournit la trame de tant d’événements ayant marqué leur vie.
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Dans cet esprit, le travail qui sera présenté prendra en compte des aspects géographiques, économiques, démographiques et historico-culturels de Korbol.
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CHAPITRE I : PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE  KORBOL
Ce chapitre présente la situation géographique et les aspects physiques du Canton Korbol.
1.1.SITUATION GÉOGRAPHIQUE Korbol se trouvant dans la zone méridionale du Tchad, est un ancien poste administratif (PA) de la sous-préfecture rurale de Sarh depuis 1965 ; il est devenu une sous-préfecture du département du Barh Kôh, Région du Moyen-Chari en 2000, renfermant deux cantons (Korbol et Niellim). Il est limité au Sud par le Barh Kôh, au Nord-Ouest par le Département de Loug Chari, au Nord-Est par le Barh Signaka et à l’Est par le Lac Iro.Au regard des coordonnées géographiques, il se trouve entre le 9,30° et le 10,30° de latitude Nord et entre le 17,30° et le 19° de 2 longitude Est. Korbol couvre une superficie de 12373 km avec une population de 15100 habitants majoritairement agriculteurs (ADC Juillet 2014). La situation géographique est matérialisée par la délimitation du territoire du Canton Korbol sur la carte ci-dessous.
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Figure 1 :Schéma du territoire du canton Korbol
1.2.ÉTUDE PHYSIQUE
1.2.1.LE RELIEF Korbol présente un paysage de plateau argilo-sablonneux et des plaines d’accumulation inondables. Korbol en tant que chef-lieu de la sous-préfecture, est une contrée qui est surplombée par une colline. Le fait que Korbol, administrativement rattaché tantôt au Chari Baguirmi, tantôt au Moyen Chari, a pour conséquence la méconnaissance de son environnement montagneux, et souvent on assimile ses montagnes aux monts Guéra. Il faut relever que sa partie Nord-Estregorge d’énormes sommets se situant entre 250 à 600 mètresd’altitude (ADC Juillet 2014).
À part la colline Houatan, les sommets les plus élevés sont : Tansilikor, Djamber-tan, Kog-tan, Djomo-tan, Yamgo-tan, Djibir-tan, Toni-tan, Bala-tan, Tan-mbang, Gantog-tan, Kar-tan, Dar-tan, Tangla-tan, Gob-tan et Tiggli-tan. Ces montagnes portent chacune le nom d’un village. Par exemple Djamber-tan,
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