L'épopée des gants chirurgicaux

Michel A. Germain

Description

L'usage du gant chirurgical est devenu aujourd'hui un élément fondamental et incontournable de la chaîne d'hygiène médicale au sein de toutes les structures de soins. Mais son parcours, de 1758 à nos jours, a connu une multitude de pérégrinations et d'aventures. C'est un récit unique en son genre que nous propose ce livre, riche en iconographie et archives de toutes sortes.

Sujets

• Santé
• Médecine
• Histoire

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 avril 2012
• Nombre de lectures: 9
• EAN13: 9782296488847
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 3 Mo

Extrait

L’ÉPOPÉE DES GANTS CHIRURGICAUX
Médecine à travers les siècles
Collection dirigée par le Docteur Xavier Riaud
L’objectif de cette collection est de constituer « une histoire grand public » de la médecine ainsi que de ses acteurs plus ou moins connus, de l’Antiquité à nos jours.
Si elle se veut un hommage à ceux qui ont contribué au progrès de l’humanité, elle ne néglige pas pour autant les zones d’ombre ou les dérives de la science médicale.
C’est en ce sens que – conformément à ce que devrait être l’enseignement de l’histoire –, elle ambitionne une « vision globale » et non partielle ou partiale comme cela est trop souvent le cas.

Dernières parutions

Henri LAMENDIN, Carl von Linné, médecin précurseur de la pharmacie moderne (1707-1778) , 2012.
Xavier RIAUD, Chroniques odontologiques des rois de France et de la dynastie napoléonienne , 2011.
Frédéric DUBRANA, Les boiteux. Mythes, génétique et chirurgie , 2011.
Florie DURANTEAU, Les dents de l’Homme. De la préhistoire à l’ère moderne , 2011.
Patrick POGNANT, La répression sexuelle par les psychiatres. 1850-1930. Corps coupables , 2011.
Patrick POGNANT, Psychopathia sexualis de Krafft-Ebing. 1886-1924. Une œuvre majeure dans l’histoire de la sexualité , 2011.
André FABRE, Haschisch, chanvre et cannabis : l’éternel retour , 2011.
Xavier RIAUD, Dentistes héroïques de la Seconde Guerre mondiale , 2011.
Marie FRANCHISET, Le chirurgien-dentiste dans le cinéma et la littérature du XXe siècle , 2011.
André FABRE, De grands médecins méconnus… , 2010.
Xavier RIAUD, Odontologie médico-légale : entre histoire et archéologie , 2010.
Michel A. Germain




L’ÉPOPÉE DES GANTS CHIRURGICAUX
Préambule du Docteur Xavier Riaud
Préface du Pr Louis-Paul Fisher
Du même auteur

René Leriche, pionnier de la chirurgie vasculaire , Glyphe (éd.), Collection « Société, histoire et médecine », Paris, 2008. Prix littéraire du Medec 2010.
« Les sarcomes osseux»,in Histoire des maladies des os et des articulations, Rhumatologie pratique , ouvrage collectif, Société française d’histoire de la médecine (éd.), Paris, 2009.
La microchirurgie dans le monde , Glyphe (éd.), Collection Société, histoire et médecine, Paris, 2011.

En accord avec l’auteur, son œuvre médicale étant colossale, nous nous sommes limités à ne citer que les ouvrages relatifs à l’histoire de la médecine.


© L’Harmattan, 2012
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
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ISBN : 978-2-296-96692-5
EAN : 9782296966925
« L’avenir ne se prévoit pas, il se prépare.
La chance est un sourire du talent.
La ténacité est une des qualités indispensables pour réussir dans la vie, quel que soit le but à atteindre.
Un travail acharné et opiniâtre vient à bout de tout.
Le chemin est long, difficile et périlleux, mais le but est précis.
Soyons bons et généreux particulièrement avec trois types de personnes : notre famille, nos patients, nos élèves, parce que ces personnes se souviendront toujours de nous.
Aucune armée n’est invincible (bataille de Teutoburg où trois légions romaines ont été anéanties par les armées germaniques).
La cause des échecs tient en deux mots : trop tard. »

Proverbes germaniques

« Un homme ne devrait avoir de regrets que lorsqu’il sème et que personne ne récolte. »

Charles Goodyear
Préambule

J’ai eu l’insigne honneur de rencontrer le professeur Michel Germain au cours de mes pérégrinations finalement terminées au sein de la Société française d’histoire de la médecine.
Un homme charmant s’est dressé un beau jour devant moi, convivial et plein d’empathie à mon encontre. Je ne le connaissais pas alors et j’ai découvert une personnalité attachante, généreuse, et éminemment brillante, toujours à la pointe de la science, « la main ferme et l’œil vif », comme il se plaît à dire de lui-même, ingrédients indispensables à la poursuite de son exercice de chirurgien.
Lorsqu’il m’a proposé cet ouvrage, je lui ai aussitôt donné mon approbation et l’ai encouragé à mener à bien cette entreprise, ce qu’il a fait avec une grande maestria comme vous pourrez le découvrir à travers ces quelques pages.
Tout le monde a déjà vu son médecin, son dentiste ou son chirurgien revêtir une paire de gants pour procéder à un examen, voire à une intervention. Le gant est un maillon incontournable de la chaîne d’hygiène et d’asepsie, présent au sein de toute structure clinique, hospitalière ou indépendante.
Après avoir édité un ouvrage sur Semmelweis (2007), obstétricien hongrois, qui a laissé un geste reproduit chaque jour, plusieurs fois, par des millions de praticiens, le lavage des mains en l’occurrence, la Collection Médecine à travers les siècles aux Editions L’Harmattan, que je dirige, a publié un autre opus consacré à l’hygiène bucco-dentaire en France du XVIIème au XIXème siècle (2010).
Dès lors, l’arrivée d’un manuscrit entièrement dévolu à l’épopée des gants chirurgicaux s’est révélée un apport considérable et indispensable. Le professeur Germain a su répondre à mon attente au-delà de mes espérances et combler un vide culturel bien réel sur la question. Je l’en remercie chaleureusement et c’est bien amicalement que je peux affirmer ma fierté de l’accueillir comme auteur dans cette collection que j’ai créée en 2006. Ce livre en constitue le trentième exemplaire. J’aurais aimé être l’auteur de ce trentième opus.
C’était envisageable puisque j’en achève actuellement un. Mais, devant la richesse du travail proposé par Michel Germain, devant l’ampleur de l’historique développé par ses soins, je ne pouvais que m’incliner et accepter de m’éclipser. Ce n’est que justice. C’est indiscutablement mérité tant l’aventure racontée est riche en rebondissements et en péripéties diverses.

Docteur Xavier Riaud
Docteur en chirurgie dentaire
Docteur en épistémologie, histoire des sciences et des techniques
Lauréat de l’Académie nationale de chirurgie dentaire
Membre associé national de l’Académie nationale de chirurgie dentaire
Préface

Le livre du professeur Michel A. Germain, L’épopée des gants chirurgicaux , est passionnant et concerne un important sujet d’actualité. Très souvent, les doigts des chirurgiens doivent manipuler des instruments, des fils de suture de plus en plus fins et précis. A ce titre, les gants doivent être à la fois résistants, ne pas être perforés et en même temps, « coller » comme une seconde peau, permettre les mouvements les plus délicats sans sensation de striction.
Ces gants « chirurgicaux » ont été utilisés réellement à partir des années 1880-1890. Un des premiers concepteurs, William Halsted de Baltimore, peut être considéré, avec l’aide de la société Goodyear et de la vulcanisation du caoutchouc, comme un des pères des gants chirurgicaux. L’épisode est d’ailleurs conté de manière agréable par le professeur Michel Germain.
Ces gants chirurgicaux stériles ont envahi de nombreux secteurs de la médecine, depuis le « néonatal » jusqu’à la « réanimation » la plus difficile, les laboratoires avec flux laminaires, la chimiothérapie, les injections parentérales des soins infirmiers, les soins dentaires, etc.
Nul doute que certaines formes de chirurgie ne peuvent être réalisées qu’avec les meilleurs gants chirurgicaux, enfilés correctement comme le reste de l’habit chirurgical, et souvent sous une surveillance réalisée par un responsable de salle d’opération ou par une caméra. De même, la surveillance per opératoire pour veiller à l’absence de perforation d’un gant est essentielle. La plupart des chirurgiens exige d’avoir deux paires de gants et l’instrumentiste commande de changer la paire superficielle toutes les quarante-cinq minutes.
Bien sûr, on sait que le risque infectieux est plus important sur certa