192
pages
Français
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2013
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Ebook
2013
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Publié par
Date de parution
06 février 2013
Nombre de lectures
4
EAN13
9782342001952
Langue
Français
L’histoire et la postérité ne sont pas nécessairement justes avec les génies... Pour un de Vinci, combien d’ingénieurs, découvreurs, talents effacés de nos mémoires ? Ainsi de Louis-Guillaume Perreaux (1816-1889), enfant d’Almenêches (Orne), qui a été comme gommé de la liste des grands noms du progrès. Certes, l’homme était particulièrement discret – au point qu’aucune photographie de lui n’existe –, mais cela ne légitime en rien que cette existence et cette œuvre aient été passées sous silence.
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Date de parution
06 février 2013
Nombre de lectures
4
EAN13
9782342001952
Langue
Français
L.G Perreaux, L’inventeur de la “moto” et...!!!
Fernand Leroyer
Société des écrivains
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
L.G Perreaux, L’inventeur de la “moto” et...!!!
Préface
Perreaux Louis-Guillaume (1816-1889), Normand du département de l’Orne, né à Almenêches et mort à Paris, mais enterré dans l’ancien cimetière de son pays natal, mérite, par ses œuvres – inventions, d’être connu et reconnu puisqu’il le fut sans doute à son époque, au XIX e siècle.
La foule de textes trouvés, en particulier sur Gallica (la bibliothèque numérique de la BNF) et sur le conservatoire numérique des arts et métiers, va nous permettre de retracer une grande partie de la vie de cet inventeur. Ces deux sources, deux grands puits de documents historiques, fourniront l’essentiel de nos écrits.
Toutes les inventions aussi diverses de ce Perreaux, aussi hétéroclites et aussi utiles à l’humanité, nous montrent sa profonde intelligence.
Que dire de l’importance de cet homme pour son siècle ?
Le XIX e siècle fit un grand pas vers la modernité grâce à toutes les inventions de l’époque… Ces dernières permettront une nette amélioration pour beaucoup d’ouvriers, toutes les nouvelles machines, ne prenant pas encore leur travail, adouciront un peu leurs efforts quotidiens.
L’industrie, l’agriculture et le commerce doivent beaucoup à notre Almenêchois. Ce Perreaux s’adressera à l’agriculteur, au marin, à l’agent de la SNCF, à celui des poids et mesures, à l’armée, à la filature, à l’horloger, aux savants… et naturellement à tous les fabricants d’objets de précision puisque c’était son métier. Qui peut faire mieux ?
Il déposera seize brevets d’inventions à l’INPI. Pourquoi n’a-t-il pas fait de même pour sa canne-fusil, son sous-marin, son éolipyle, sa roue à hélice mobile ? Il est vrai que l’INPI n’existait pas depuis longtemps…
Perreaux signera souvent « Perreaux de l’Orne ». Sa vie personnelle demeure un peu énigmatique, mais nous connaissons parfaitement les résultats de ses travaux (inventions, écrivain voire peintre). Nous savons par contre qu’au moment de la guerre de 1870, il avait quitté Paris pour venir se réfugier à Almenêches : il correspondait alors avec son employé resté à Paris par le moyen de pigeons voyageurs… Il est certain qu’il fut un bourreau du travail, partagé entre Almenêches et sa vie parisienne.
Sa fabrique, disons plutôt son atelier, d’objets de précision à Paris, assez proche du Luxembourg, lui permit de construire une maison bourgeoise à Almenêches, achevée en 1880, très spacieuse pour un célibataire… demeurant encore de nos jours comme la plus conséquente du village, située tout près et en face de celle de ses parents mais qui n’avait pas les mêmes dimensions !
À sa mort, on y découvrit une cave bien garnie, une bibliothèque bien fournie, de nombreux tableaux, des objets optiques… Des facultés (Rennes, Bordeaux, etc.) étant clientes de Perreaux, avec ses objets de précision, lui devaient de l’argent…
Fut-il franc-maçon ? Certains signes sur sa maison pourraient aller dans ce sens, mais… Il est vrai aussi que le livre en deux tomes Lois de l’Univers, principe de la Création qu’il a fait éditer en 1877, ne montre aucun désaccord envers cette société secrète ! Par contre, il est certain que ce fut un fervent catholique. Voilà deux points que l’on dit contradictoires…
Une autre recherche fut un échec : pas de portrait ou photo de cet homme même si son livre ci-dessus commence par un joli tableau de sa fabrication et une explication très détaillée qu’il en donne… Pourtant, il est demeuré muet pour les deux personnages centraux : est-ce sa mère et lui ?
Vu la réussite de ce tableau et sachant que le dessin, quand il était à l’école des arts et métiers de Châlons-sur-Marne, était sa meilleure matière ; n’aurait-il pas, à ses moments perdus, produit d’autres œuvres artistiques ?
A-t-il beaucoup voyagé ? Nous pourrions le penser puisqu’il présenta tous ses objets fabriqués et inventés aux expositions universelles de l’époque : Londres, Paris, Porto, Vienne, Philadelphie, mais aussi aux nationales comme celle d’Alençon… D’ailleurs, dans toutes ces villes, il eut droit à des médailles ! Une preuve qu’il était alors connu et reconnu… Que de louanges reçut-il !
Bonne découverte de notre Perreaux… Tous les écrits le concernant proviennent de son époque, montrant ainsi leur véracité. Tous ses brevets sont des copies que vous trouverez à l’INPI. Certains lecteurs ont déjà lu tous ces propos en découvrant mes sites et mon blog…
Voici d’abord l’histoire aussi succincte que possible de notre petit village : a u XVIII e siècle, il a compté jusqu’à 1 722 habitants mais a eu une décroissance importante… Sa population était encore de 1 023 âmes en 1832, de 683 en 1909, 685 en 1933, 516 en 1975, etc. Il compte aujourd’hui 694 habitants.
Il a une superficie de 2 027 hectares, en limite de la forêt de Gouffern et son altitude varie de 159 à 245 mètres.
Son blason représente trois hermines en diagonale avec dans le coin supérieur droit une étoile et dans le coin inférieur gauche, une ancre marine : le tout sur un fond bleu.
Situé dans le département de l’Orne, à 12 kilomètres d’Argentan et de Sées, et à 35 kilomètres d’Alençon, c’est un village du canton de Mortrée et de la communauté du Pays de Mortrée…
Son église paroissiale fut d’abord une abbatiale, fondée vers la fin du VI e siècle ayant eu une abbesse mémorable avec sainte Opportune, sœur de Godegrand, évêque de Sées… Cette abbaye connut des moments difficiles : détruite lors des invasions normandes, restaurée vers 1060 par Roger II de Montgommery et dotée de terres en Normandie (Camembert, par exemple) ainsi qu’en Angleterre ; incendiée au XII e siècle puis au XIV e siècle, elle se releva de ses ruines mais il ne reste aucun vestige des premières églises, ni de l’église médiévale reconstruite après l’incendie de 1308.
Au XVI e siècle, c’est l’observance qui dut être rétablie, avec le concours de l’ordre de Fontevrault. À la même époque, l’église abbatiale d’Almenêches – aujourd’hui église paroissiale – fut rebâtie, et la nef achevée sous l’abbesse Louise de Silly, en 1550.
En 1620, Louise de Médavy réforma l’abbaye et fonda les prieurés d’Argentan en 1623, et d’Exmes en 1630. Elle mourut en 1652, à Argentan et deux de ses nièces lui succédèrent…
En 1736, Louis XV ordonna le transfert de l’abbaye d’Almenêches au prieuré de Notre-Dame-de-la-Place à Argentan…
L’abbé Durand est le principal créateur de la petite chapelle de Sainte-Opportune inaugurée le 16 avril 1871.
Laure Perreaux (cousine de notre inventeur) fut sans doute la plus grande bienfaitrice pour Almenêches : transfert du cimetière en 1896 et démolition de la maison Tabar située devant le porche actuel de l’église en 1899 (les entrées étaient alors situées sur les côtés.)
Henri Vendel ou Henri Nadel (1892-1949), natif aussi de notre commune, auteur de plusieurs ouvrages littéraires, bibliothécaire à Châlons-sur-Marne (Châlons-en-Champagne) restera le créateur du bibliobus…
Pour terminer ce petit résumé de l’histoire de notre commune, notons ce fait beaucoup moins triomphant pour Almenêches, la condamnation à dix ans de travaux forcés de notre notaire de l’époque Vautier Albert, la peine ayant été dictée le jeudi 31 octobre 1889…
Ajoutons un autre Almenêchois… Amesland François, bagnard pour vols commis en complicité avec escalade et effraction, condamné en 1818 à Alençon à dix ans de travaux forcés. Il fut libéré du bagne de Brest le 24/10/1828…
Poursuivons maintenant avec la vie et l’œuvre de notre natif d’Almenêches : Louis-Guillaume Perreaux (1816-1889). Il signait souvent : « Perreaux de l’Orne ».
La plupart des articles ont été trouvés sur Gallica, bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de France et sur le conservatoire numérique des arts et métiers. Quant aux brevets d’invention, c’est naturellement l’INPI qui m’a fait les photocopies… Ces articles ayant été écrits du vivant de Perreaux, ils apportent un supplément de vérité et montrent l’impact que notre inventeur possédait alors. Mon seul but est de le faire reconnaître à nouveau et sans ces textes, l’échec était certain… Peu d’hommes peuvent se vanter d’avoir fait autant d’inventions aussi hétéroclites et aussi nécessaires à l’industrie, à l’agriculture et au commerce.
1. Un inventeur prolifique et génial
Né sous la Restauration (Louis XVIII) en 1816 à Almenêches (Orne), il traversa le temps avec Charles X, Louis-Philippe, la deuxième République, le second Empire avec Napoléon III, vécut la guerre de 1870 pour s’éteindre à Paris en 1889 sous la troisième République en ayant connu les Thiers, Mac-Mahon, Grévy et Sadi Carnot comme Présidents. Mort à Paris, il sera enterré ici à Almenêches… Le « Journal des débats politiques et littéraires » du dimanche 7 avril 1889 annonça ainsi son décès : « Nous apprenons la mort, à Paris, de monsieur Louis-Guillaume Perreaux, ingénieur, membre de l’Académie royale des arts et manufactures de Florence, chevalier de la Légion d’honneur. »
Une biographie de Louis-Guillaume Perreaux fut écrite par l’abbé Rombault dans le bulletin historique de l’Orne de 1889 (archives de l’Orne à Alençon) d’où nous avons tiré quelques extraits…
Un enfant déjà inventif
Ses parents étaient ouvriers, son père étant maître tourneur. Après avoir fréquenté l’école communale d’Almenêches, Perreaux entra au petit séminaire de Sées où il resta p