La Veuve Salisienne
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La Veuve Salisienne , livre ebook

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Description

Il est près de 20 h 30 en ce mardi 1er mars 1825. Nous sommes au cœur du quartier Beigmau, à une demi-lieue de Salies, dans les Basses-Pyrénées. À deux jours de la pleine lune, le hameau baigne paisiblement dans une froide clarté.


Quand soudain, une détonation déchire la nuit, vite suivie de cris de femmes...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 juin 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782383510666
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Veuve 1 Salisienne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.

Alain Gauvrit
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La Veuve Salisienne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


DÉJÀ PARUS
 
Aux Éditions Le Lys Bleu
Trilogie Corse (février 2021)
Sur fond de lutte sans merci entre deux gangs mafieux, de vendetta en vendetta, la saga d’une famille endeuillée par plusieurs drames (Balthazar), une histoire d’amour (Coline) et la venue au monde d’un enfant dont le parrain sera un Parrain (Balthus).
Aux Éditions Nombre7
Les gros orteils élastiqués (octobre 2021)
Le professeur Porcheron est le chef de service d’un institut Médico-Légal. Son adjoint, le docteur Le Pennec, a été l’amant de sa femme. Le député Duchemin, épris de cette dernière, est retrouvé mort. Crime ou suicide ? Le lendemain, c’est la jeune femme qui est sauvagement assassinée. Y a-t-il un lien entre les deux affaires ? Le commandant Humbert mène l’enquête. Mortimer, le nouvel agent de chambre mortuaire, aussi…
Le sanglier de Serre Caüte (avril 2022)
Un crime est commis pendant la course des porteurs de sameaux, moment fort de la Fête du Sel à Salies-de-Béarn. Le commissaire Bourdieu, chargé de l’enquête, devra composer avec l’histoire locale, entre légende, traditions et modernité, et des personnages contrastés, qu’ils soient notables de la Fontaine Salée ou pas. C’est avec humour, finesse et humanité qu’il mènera ses investigations tout au long de ce « drôle de drame » qui ne manque pas de sel ! À moins qu’il ne s’agisse d’un drame de drôle…
 
 
Folles nouvelles (mai 2022)
Quatre nouvelles (Les Sables rouges – Détect’Yves – Initiales – Manu) basées sur des pathologies neuropsychiatriques aussi rares que spectaculaires dans leurs manifestations cliniques. Avec en bonus : « Absurderies et Cocassités » et « Entretiens et Miens ». Prix du Jury Saint-Estèphe 2018. « Initiales » a été primé au concours de nouvelles 2019 du G.E.M. (Groupement des Écrivains – Médecins).
La sténose – Une intelligence, un destin (mai 2022)
Le parcours de Baptiste, enfant à haut potentiel intellectuel, jusqu’à l’âge adulte. Ou quand l’intelligence devient un handicap… Nouvelle version, modifiée et augmentée, du roman paru en 2016. Prix du roman 2019 à Nevers.
 
À VENIR AUX ÉDITIONS NOMBRE7 – Rééditions –
Le secret de Roquetaillade
Un roman d’aventures qui, à travers de mystérieuses énigmes, mène le lecteur du château de Roquetaillade jusqu’en Écosse, à la recherche du trésor des Templiers…
 
 
 
 
 
 
 
À Juliette…
 
 
 
 
 
 
 
 
Remerciements
 
à Sylvie Tilhet-Prat
des Archives Départementales des Pyrénées-Atlantiques
(site de Pau)
 
à Dany Lalanne-Couchot
de la Jurade du Sel de Salies-de-Béarn
et de l’Association des Amis du Vieux Salies
 
à Cécile Missi-Foucat
 
à Gilles et Brigitte Respaut-Clément
 
 
 
PRÉFACE
« Il est près de 20 h 30 en ce mardi 1er mars 1825. Nous sommes au cœur du quartier Beigmau, à une demi-lieue de Salies, dans les Basses-Pyrénées.
À deux jours de la pleine lune, le hameau baigne paisiblement dans une froide clarté.
Quand soudain, une détonation déchire la nuit, vite suivie de cris de femmes »…
 
Dès les premières phrases de son ouvrage, Alain Gauvrit nous procure une envie intense d’apprendre ce qui s’est passé, cette nuit du 1 er  mars 1825, dans ce quartier salisien.
 
Au fil des pages du récit de ce fait réel, l’auteur, qui a fait un travail de recherche remarquable et a « épluché » minutieusement, avec sans doute une patience sans limites, tous les écrits officiels de l’époque, nous fait découvrir un Salies inhabituel dans lequel des familles luttent pour vivre, souvent avec dignité, mais peut-être sans issue possible. Il en est ainsi de la famille de Bernard Laborde-Taà. Les rapports de police qui ont suivi la mort du père montrent leur grande misère. Le compte d’eau salée procure alors un « petit plus » quotidien dans cette existence difficile. Ceci peut en partie expliquer (mais non légitimer !) l’acte de ce mauvais fils.
 
 
Vous serez, je n’en doute pas, saisi par ce récit historique, par les témoignages des voisins du quartier, par le spectacle à Salies de « la veuve » (la guillotine) sur la place Saint-Vincent… Je n’en révèlerai pas plus !
 
Alain Gauvrit a, en 2017, dans son roman « Le sanglier de Serre Caüte » relaté un meurtre en plein cœur de la Fête du Sel et dans le cercle des Part-Prenants. C’est donc un écrivain confirmé que nous retrouvons avec plaisir…
 
Je me suis souvent demandé pourquoi notre si belle petite cité de caractère a inspiré autant de poètes et d’écrivains… Notre ville a accueilli Paul Jean Toulet, le délicieux poète qui n’a pas épargné les mœurs salisiennes dans « La jeune fille verte ». Marcel Proust qui, à l’âge de 14 ans, a accompagné sa mère en cure ; il voyait dans le mufle des bœufs l’image du visage du Christ. Hector Malot qui se réjouissait tous les jours des paysages béarnais, admirés des sommets du Martinaà. Scott Fitzgerald qui, avec son épouse et sa fille, a séjourné à l’hôtel Bellevue où, écrit-il, est née Jeanne d’Albret !!!
 
Alain Gauvrit va rétorquer – sa modestie lui fait honneur – qu’il n’a pas la notoriété de ces écrivains. Certes, mais son travail de recherche, ses commentaires, son analyse du comportement du parricide (Alain Gauvrit est psychiatre), son attachement à notre ville où il a longtemps exercé, méritent toute notre admiration et notre considération.
 
Michel Labarthe 2
 
 
 
 
 
 
 
Sources :
 
— Archives Départementales des Pyrénées-Atlantiques
— Caujolle Patrick, « Les grandes affaires criminelles du Béarn et du Pays Basque », de Borée Éditions (2016)
 
ARBRE GÉNÉALOGIQUE
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
N.B. Certains enfants ne sont jamais évoqués dans l’enquête. Où étaient-ils la nuit du crime ?
 


 
Salies (Basses Pyrénées)
Jeudi 28 juillet 1825
Sous la conduite de Saint-Guily fils, architecte, une équipe d’ouvriers charpentiers avait investi la place Saint-Vincent dès l’aube afin d’éviter les attroupements et les possibles manifestations bruyantes ou déplacées. Sur instruction du Procureur Général du Roi, et en l’absence du Maire, c’est son adjoint Dupourqué qui l’avait requis pour construire un échafaud sur lequel l’exécuteur Faroux et ses adjoints, rompus à cet exercice particulier, dresseraient la guillotine. La commande étant inhabituelle, il avait dessiné les plans d’assemblage et fait préparer les boisages bien à l’avance pour gagner en efficacité et en discrétion le jour venu.
 
L’échafaud était une simple estrade de taille modeste, accessible par quelques marches, et dont l’horizontalité devait être parfaite afin de ne pas entraver le bon fonctionnement de la guillotine. Son édification ne posa pas de problème particulier, sinon que les coups de maillet finirent par réveiller les riverains, déjà au fait du « spectacle » à venir et excités par cette animation sortant de l’ordinaire.
 
Pour monter la guillotine 3 , une demi-heure suffira au bourreau et à ses sbires. Après avoir assemblé les traverses de la base sur la tribune, avoir calé le tout et vérifié que l’ensemble était bien de niveau, ils dressèrent à la verticale la première « jumelle », celle qui contient le mécanisme, et la maintinrent avec trois jambes de force. Ils firent de même pour la deuxième, en laissant un peu de jeu pour pouvoir insérer facilement les galets du « mouton », un poids de trente-huit kilos, dans les glissières en cuivre des jumelles. Ceci fait, ils serrèrent les boulons puis, à l’aide de deux échelles, montèrent le chapiteau dont les mortaises s’emboitent en haut des montants, sur les tenons correspondants. Ils vissèrent alors la clavette qui fait jouer le mécanisme de déclenchement de la lame de sept kilos, qu’ils fixèrent au mouton, puis passèrent la corde qui sert à remonter l’ensemble dans la gorge de la poulie qui surplombe le chapiteau. Ils installèrent ensuite l’entretoise qui maintient les jumelles en leur milieu, bloquèrent les montants par une ceinture métallique près de la base et positionnèrent sur la jumelle contenant le mécanisme la manette qui, en ouvrant la grenouille qui retient la flèche supérieure du mouton, déclenchera la chute du couperet. Resta à visser le socle de la bascule et cette dernière sur la base, à boulonner les demi-lunettes inférieure et supérieure et enfin à placer la corbeille en zinc doublé d’osier qui recueillera la tête, ainsi que le paravent et la baignoire pour le corps.
Deux essais attestèrent que le montage avait été réalisé correctement. Par prudence, la lame fut laissée en position basse. On ne la remontera qu’un quart d’heure avant l’exécution.
 
Alors que les badauds y allaient déjà de leurs commentaires et que les chiens errants investissaient le dessous de l’échafaud, les deux équipes quittèrent la place, laissant la veuve sous la protection de gardes en armes…
 
 
 
 
 
 
 

 
 
Mardi 1 er  mars 1825
Accompagné de Félix Dupourqué, docteur en médecine et maître en chirurgie, de quatre g

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