Laos
335 pages
Français

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Laos , livre ebook

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Description

Créé en 1353, le royaume du Lane-Xang devient un Etat indépendant en 1949 dans le cadre de l'Union française. Entrainé dans la guerre d'Indochine, le Pathet-Lao s'allie à Hô-Chi-Minh. Le Laos tombe dans l'engrenage de la guerre du Vietnam. La monarchie, vieille de sept siècles, est abolie et remplacée par une "démocratie populaire" à la solde du Vietnam communiste. Le prince Souvannaphouma, neveu du dernier roi laotien, témoin privilégié, apporte des éléments à la connaissance de l'histoire laotienne.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2010
Nombre de lectures 602
EAN13 9782336283746
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Recherches Asiatiques
Collection dirigée par Philippe Delalande
Dernières parutions

Marguerite GUYON DE CHEMILLY, Asie du Sud-Est. La décolonisation britannique et française , 2010.
Joëlle WEEKS, Représentations européennes de l’Inde du XVII e au XIX e siècle , 2009
Hélène PORTIER, Les missionnaires catholiques en Inde au XIXe siècle , 2009.
Denis HOCQUET, BHUTTO DU PAKISTAN , Vie et martyre d’un Combattant de la Liberté , 2009.
Michel PENSEREAU, Le Japon entre ouverture et repli à travers l’histoire , 2009.
Toan THACH, Histoire des Khmers ou l’odyssée du peuple cambodgien, 2009.
Stéphane GUILLAUME, La question du Tibet en droit international , 2008.
Yves LE JARIEL, Phan Boi Chau (1867-1940). Le nationalisme vietnamien avant Ho Chi Minh , 2008.
NÂRÂYANA, Le Hitopadesha . Recueil de contes de l’Inde ancienne , 2008.
Michel BOIVIN (dir.), Les ismaéliens d’Asie du sud , 2008.
Michel NAUMANN et Fabien CHARTIER, La Guerre d’indépendance de l’Inde 1857-1858 , 2008.
Cyril BERTHOD, La Partition du Bengale , 2008.
Jean-Marie THIEBAUD, La Présence française au Japon, du XVI e siècle à nos jours , 2008.
Ami-Jacques RAPIN, Opium et société dans le Laos précolonial et colonial , 2007.
Louis AUGUSTIN-JEAN et Florence PADOVANI (dir.), Hong Kong : économie, société, culture , 2007.
Gérard Gilles EPAIN, Indo-Chine, une histoire coloniale oubliée , 2007.
François ROBINNE, Prêtres et chamanes, métamorphoses des Kachin de Birmanie , 2007.
Im FRANÇOIS, La question cambodgienne dans les relations internationales de 1979 à 1993 , 2006.
Jeong-Im HYUN, Corée, la transition vers la démocratie sous la pression étudiante dans les années 1980 , 2005.
Jean-Marie THIEBAUD, La présence française en Corée de la fin du XVIIIème siècle à nos jours , 2005.
Amaury LORIN, Paul Doumer, gouverneur général de l’Indochine(1897-1902) , 2004.
Laos

Mangkra Souvannaphouma
Toutes les photos en annexes font partie de la collection de l’auteur.
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296122741
EAN : 9782296122741
Sommaire
Recherches Asiatiques - Collection dirigée par Philippe Delalande Page de titre Page de Copyright INTRODUCTION PREAMBULE 1 - NAISSANCE DU ROYAUME DU LANE-XANG 2 - SOUVANNA-PHOUMA FACE AU DESTIN 3 - SOUPHANOUVONG LE ROUGE 4 - EFFERVESCENCE AU ROYAUME DU LANE-XANG 5 - A FEU ET A SANG 6 - LA DIFFICILE COHABITATION 7 - LE ROYAUME ANESTHESIE 8 - LA REVOLTE DES ETUDIANTS PROGRESSISTES 9 - LE MONDE DES VALEUREUX MEOS 10 - LES FORCES ARMEES ROYALES EN REEDUCATION 11 - LE GRIGNOTAGE PAR LA BASE 12 - VIENTIANE SOUS OCCUPATION LAO-VIET 13 - LA FETE DE L’INDEPENDANCE DU NLHX 14 - L’ART DU TRUCAGE ET DU MAQUILLAGE 15 - LE CREPUSCULE DE LA MONARCHIE LAO 16 - NAISSANCE D’UNE REPUBLIQUE « DEMOCRATIQUE » 17 - LA LIBERATION OU L’ASSUJETTISSEMENT 18 - NOTRE DEUXIEME PATRIE : LA THAILANDE 19 - « SAMANÂ » : PRISONS D’ETAT LAO-VIET 20 - LA PROFANATION DU PHRA BANG 21 - LA DIASPORA LAO DE FRANCE 22 - CES COMBATS CHIMERIQUES QUI NOUS ACHEVENT En conclusion Annexe I - La Famille Royale du Laos Annexe II - Protocoles d’Accord du 21 février 1973 Annexe III - Le Programme dit en “18 points” Illustration Photos Bibliographie Glossaire Index - Certaines personnalités lao et thaïes étant plus connues par leur prénom, celui-ci a été placé avant le nom patronymique Remerciements
INTRODUCTION
La raison qui m’avait poussé à prendre la plume au lendemain de notre fuite, en 1976, était surtout dictée par mes amis de l’étranger qui, à tour de rôle, me harcelaient de questions et exprimaient leurs souhaits de connaître les raisons des bouleversements survenus dans mon pays pourtant connu pour son hospitalité, sa joie de vivre, sa convivialité, sa sagesse bouddhique et la vénération pour son roi qui, loin d’être un autocrate, était le fédérateur de toutes les ethnies 1 et de toutes les principautés laotiennes.
Mais trop d’incertitudes, trop d’ombres planaient encore sur ce qu’il était advenu des malheureux acteurs de cette tragédie que le monde libre se plaisait pourtant à citer en exemple à la tribune des Organisations Internationales ou au sein des Assemblées composées de grands penseurs, de personnes influentes imbues de leur invulnérabilité, drapées de leurs titres ronflants et de leur honorabilité à toute épreuve… Parce que les événements étaient encore trop récents, - nous ignorions quels étaient ceux qui avaient pu fuir et quels étaient ceux et celles qui avaient été déportés dans les dits “camps séminaires” du Nord-Laos, et dont nous méconnaissions les régimes d’incarcération, - Sa Majesté le Roi et la plupart des membres de la Famille royale étaient assignés en résidence surveillée dans leur capitale de Luang-Prabang, - mon père, le prince Souvanna-Phouma, était encore l’otage de son demi-frère Souphanouvong, le prince-rouge, Président de cette République mensongèrement baptisée “Démocratique Populaire” du nouveau Laos dont la souveraineté n’est pas exercée par le peuple mais par un parti unique, de surcroît étranger comme nous le verrons plus loin - il fallait observer notre traditionnelle abnégation, notre éternelle réserve faite de tolérance qui se traduit souvent par l’indifférence, le fatalisme... le “ bô pén yang ” (“ça ne fait rien…ce n’est pas grave…! ”)… je ne pouvais tout dévoiler dans “L’AGONIE DU LAOS” [éd. Plon, Paris, 1976], et devais parfois déguiser mes souvenirs, voire jeter un voile pudique sur des faits saugrenus ou effroyables. Aujourd’hui, après plus de trente années de silence et pour répondre à la soif de savoir de nos cadets, je me dois de révéler, de réactualiser les faits afin que la vérité, qu’elle soit agréable pour certains ou blessante pour d’autres, soit enfin connue de nos nouvelles générations et de ceux qui s’intéressent à notre Histoire et leur permettent de percevoir les contradictions et les mensonges que les chroniqueurs lao-viets ne se lassent de relater après l’avoir malaxée, pétrifiée, travestie et manipulée à la manière communiste jusqu’à la métamorphoser en un éloge de la révolution prolétarienne.
La démission de la plus puissante démocratie du monde abandonnait à leur triste sort des millions d’êtres qui avaient mis tous leurs espoirs et leur avenir sous la protection d’une bannière étoilée renommée pour sa ténacité et son invincibilité. Le refus ou l’incapacité de réagir des Etats qui s’enorgueillissaient de l’amitié puérile et désintéressée de ce petit pays au nom féerique de « royaume du Lane-Xang » ou « royaume du million d’Eléphants et du Parasol blanc », blotti dans les marches de la grande Chine, appréciant la grâce et la fraternité religieuse birmanes, appuyé sur ses sœurs siamoises et khmères et adossé aux races combatives, fières, assoiffées de conquêtes qui composent le Vietnam d’aujourd’hui, bouleversait toutes les données géopolitiques de l’Asie du Sud-est.
Rejetant la camisole que voulaient nous imposer nos geôliers, les yeux embués de larmes incontrôlables, nous avons dû nous résigner à quitter notre Mère Patrie sans un adieu, sans état d’ âme, comme des zombies échappés des funestes ténèbres qu’un pouvoir satanique avait recouverte de l’ombre de ses mains ensanglantées.
A l’image des souverains ou des hommes qui, chassés par des émeutes, se sont exilés, se sont éclipsés pour mieux ensuite venir délivrer leur terre natale d’un système incompatible avec leur conviction, j’ai quitté notre pays sans le trahir et c’est sur l’honneur et fidèle aux serments faits à ma Patrie et à mon Roi que je livre ce récit sincère et personnel, à la mémoire de tous ceux, amis ou inconnus, qui ont eu le courage de sacrifier leur vie pour défendre leurs institutions et leurs familles et fidèles à la recommandation de Platon : « Il faut aller à la vérité avec toute son âme » .
Quant aux mécontents et à ceux qui seraient vexés par mes propos, je les adresse à monsieur de Beaumarchais qui disait : « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloges flatteurs ».
Et comme l’a écrit Marcel

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