Le VECU DES METIS
96 pages
Français

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Description

S'appuyant des faits historiques, l'auteur tente de décrire leur mode de vie comme nation composée d'individus qui, tout en demeurant Métis, envisagent l'extraordinaire aventure de la vie moderne.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 1980
Nombre de lectures 9
EAN13 9782896117208
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0374€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Emile Pelletier
LE V CU DES M TIS
ABR VIATIONS
A.N.C. Archives nationales du Canada
A.P.M. Archives provinciales du Manitoba
S.H.S.B. Soci t historique de Saint Boniface
M.H.S.S. Manitoba Historical Scientific Society
15BN 0 919143 22 9
Copyright Canada 1980 - No lie Pelletier Premi re dition en version fran aise, 1980
Il est interdit de reproduire ou d adapter cet ouvrage, en tout ou en partie sans l autorisation crite de l auteur ou de l diteur.
mile Pelletier
LE VECU DES M TIS


Dessins par R al B rard
Traduction et r daction Elizabeth Maguet, No lie Pelletier et collaborateurs
DITIONS BOIS BR L S 100 211 av. du Portage Winnipeg, Man. R3B 2B3
REMERCIEMENTS
La F d ration des M tis du Manitoba remercie le personnel de la Biblioth que Provinciale, des Archives du Manitoba, de la Compagnie de la Baie d Hudson Winnipeg, des Archives Nationales Ottawa, de la Soci t Historique et Scientifique du Manitoba, de la Soci t Historique de Saint Boniface, des Archives de l Archev ch de Saint Boniface, des Archives du Mus e de Saint Boniface, des Archives de la paroisse de Saint Norbert, du CEFCO (Centre d tudes franco canadiennes de l Ouest) et de la Biblioth que de Saint Boniface.
Pour ce qui est de la version fran aise, nous tenons souligner le travail r cent de ceux qui ont collabor avec nous comme archivistes, recherchistes, dactylos, lecteurs.

Cet ouvrage a t subventionn par la Fondation Radio Saint Boniface et le Conseil des Arts du Manitoba.


L auteur, d apr s un dessin de R al B rard.
Emile Pelletier est n Sainte Agathe (Manitoba) le 22 juin 1917, le sixi me d une famille de douze enfants. Il est mort Saint Boniface mardi, le 6 f vrier 1979.
De constitution fragile, il va l cole bien que ses parents veulent l en emp cher suite aux conseils du m decin.
Avant de fr quenter le Coll ge, l abb Ad lard Couture, cur de la paroisse, lui enseigne le latin ainsi qu cinq autres petits gar ons. Des six l ves, Emile sera le seul terminer son cours classique, au Coll ge universitaire de Saint Boniface. Ensuite, il s inscrit l Universit de Montr al pour l obtention d une licence en philosophie. Plus tard, on le retrouve dans l enseignement au coll ge des gar ons de Saint Norbert et, en 1940 41, l cole l mentaire de la Baie des Canards (Duck Bay) o il entre en contact avec les M tis.
Il aime l enseignement, mais l avenir est sombre dans la profession, car les communaut s religieuses d tiennent tous les postes. De plus, les salaires sont trop bas pour assurer la subsistance d une famille. Avec la formation d une sp cialit , sa grande facilit d expression orale aurait fait de lui un bon enseignant ou un bon annonceur la radio.
En 1942, Emile s enr le dans les forces de l air; il est charg de faire passer des tests psychologiques des militaires pendant cet intervalle, mais des raisons de sant l obligent quitter peu de temps apr s.
L ann e suivante, apr s avoir fait un stage de fromager avec son fr re F lix Grunthal, il travaille la fromagerie de Saint Pierre sud qui fabrique du fromage pour l arm e canadienne.
Pour ce grand jeune homme brun au sourire remarquable, le soleil est toujours l . Emile est un optimiste qui arrive surmonter les preuves les plus difficiles de la vie. Il a une tr s grande confiance en lui m me et dans les autres, un peu trop parfois...
Fier, g n reux et dynamique - trois leviers qui le portaient participer de nombreuses activit s; il abattait beaucoup de travail. Heureusement, il avait la sagesse d arr ter temps.
A Winnipeg, il travaille comme agent d importation et d exportation la Robert Moore Corporation pendant vingt neuf ans. Au cours de cette p riode, il est directeur de la chorale de l glise des Belges du Sacr Coeur, moniteur des sports chez les coll giens, secr taire tr sorier au conseil d administration de l Association d Education des Canadiens fran ais du Manitoba, membre actif de la Soci t historique de Saint Boniface o il aimait discuter d histoire avec Robert Painchaud, Antoine Champagne et quelques autres. Collaborateur diligent au Mus e de Saint Boniface, il a l occasion de faire de la recherche historique et de collectionner des objets pour le mus e, avec deux hommes remarquables, l un par sa culture, M. Marius Benoist et, l autre, par sa connaissance des M tis, M. Henri L tourneau.
Durant cinq ann es, il travaille la Manitoba M tis Federation comme recherchiste, archiviste, diteur, publicitaire et fondateur des Editions Bois Br l s. On lui doit entre autres L ESPACE DE LOUIS GOULET, ouvrage posthume de Guillaume Charette, un voisin m tis. Pendant ce temps, Emile Pelletier est entour de M tis clair s: Adam Cuthland, fondateur de la Manitoba M tis Federation, Bruce Sealy, fondateur de M tis Press, Barbara Bruce, Tom Chartrand, Antoine Lussier, John Morrisseau et d autres.
Ardent nationaliste, il d fendait la th se des trois nations fondatrices: les autochtones (Indiens et M tis), les Canadiens fran ais et les Canadiens anglais. Oeuvrant surtout aupr s des Canadiens fran ais et des M tis (fran ais et anglais), il les incitait souvent tre fiers de leur identit et de leur culture.
Emile avait le culte de sa famille, et il estimait ses amis. Il a t un mari aimant, un bon p re et un heureux grand papa.
Et, il aimait Dieu.
AVANT PROPOS
S appuyant sur des faits historiques et scientifiques, Le V cu des M tis est une tentative pour d crire leur mode de vie comme nation compos e d individus qui, tout en restant M tis, envisagent l extraordinaire aventure de la vie moderne. Nous fournissons suffisamment de renseignements sur divers aspects de leur vie familiale, sociale et conomique, pour que le lecteur puisse tre assez inform pour comprendre un peu mieux le v cu des M tis depuis deux cents ans; sans examiner cependant certaines particularit s touchant les traditions culinaires, le folklore, l art de conter, les chansons, la musique, la danse, la gigue, les courses de chiens et de cayousses.
Mais les M tis ne peuvent pas continuer de vivre dans le pass . Pour mieux comprendre le lien entre le pass du M tis et sa vie actuelle; pour mieux constater quelle place au Canada devrait avoir la nation m tisse qui a acquis des droits aborig nes en vertu de son ascendance indienne, de son occupation de presque tous les anciens Territoires du Nord Ouest , titre de squatters , tels que d finis dans la loi britannique, pour toutes ces raisons, nous vous expliquerons ce que sont les droits aborig nes. *
Par d finition, un droit aborig ne constitue ce qui appartient un peuple depuis les temps les plus primitifs ou avant l arriv e des colons. Il s applique aux premiers occupants et inclut les ressources naturelles du pays.
Apr s l explication faite des droits aborig nes des M tis, en ce qui concerne la chasse, la trappe, la p che, la r colte du riz sauvage, la racine de s n ca et autres produits naturels de la terre, nous avons l intention de montrer clairement comment les M tis sont juste titre propri taires de ces droits.
Cette int gration la vie autochtone est diff rente de tous les autres syst mes impos s par la conqu te. L int gration est l unique crit re acceptable pour justifier qu un peuple s introduise dans un pays d j occup . Le fait d en accepter d autres signifierait qu aucun peuple sur terre ne poss derait de droits aborig nes et que l occupation par la force ou la fraude serait acceptable.
Interpr tation du concept des droits aborig nes
Certains politiciens interpr tent favorablement les droits aborig nes quand ils avantagent la politique de leur parti. On dit souvent que si le parti au pouvoir se d clare en faveur des droits aborig nes, le parti en opposition sera contre. Tel ne devrait pas tre le cas, car en 1901 le caucus du gouvernement adopta un d cret par lequel il reconnaissait les droits aborig nes des M tis. 1
Proclamation du gouverneur g n ral dat e du 16 mars 1901.
En m morandum dat du 11 mars 1901, du ministre de l Int rieur, soumettant ci joint le Rapport des commissaires McKenna et Walker sur leur enqu te concernant les titres fonciers r clam s par les M tis de l Assinibo a et de l Alberta, et sur leur adjudication.
Le ministre d clare que pendant plusieurs ann es apr s l examen formel des titres revendiqu s par les M tis au Manitoba et dans le Nord Ouest, le minist re de l Int rieur a continu de recevoir des demandes et d mettre des certificats. Finalement, par arr t s minist riels dat s du 20 avril 1885 et du 12 mars 1892, il fut tabli qu aucun titre revendiqu par les M tis ou en leur nom, au Manitoba et dans les Territoires du Nord Ouest, apr s le 1er mai 1886 et le 1er mai 1894 respectivement, ne serait reconnu.
Lorsque la Commission a t nomm e l an dernier, selon l opinion largement r pandue parmi les M tis, les commissaires devaient s occuper de tous les titres r clam s sans consid ration de d lais fix s. Ils ont donc re u l ordre de recueillir les preuves dans toutes les r clamations soumises, et de r server pour plus tard celles qui d passaient les d lais tablis. Quelquecent cinquante furent choisies, et comme dans tous les cas ou presque, les r clamants n ont pas pu inscrire leur requ te avant les dates fix es, pour des raisons qui leur chappaient, lui, le ministre, recommande que lesdits d lais soient supprim s, et que les r clamations choisies ainsi que celles r serv es soient r f r es James Andrew Joseph McKenna, Esquire, qui agissait comme pr sident de la Commission, devant les examiner selon leur valeur.
Le ministre recommande aussi que M. McKenna soit le seul commissaire nomm pour voir aux titres r clam s par les M tis du territoire compris maintenant dans la province du Manitoba et qui ne T tait pas aux termes de l Acte du Manitoba, Statuts 33 Victoria, chapitre 3, lesquels titres les commissaires n ont pas pu consid rer l an dernier; et pour les titres r clam s dans les Territoires du Nord Ouest et n ayant pas encore t examin s, M. McKenna tant charg des m mes fonctions et ayant la m me comp tence que les commissair

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