Les Trois Cents Jours de Napoléon à l île d Elbe
66 pages
Français

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Les Trois Cents Jours de Napoléon à l'île d'Elbe , livre ebook

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Description

Au printemps 1814, Napoléon, vaincu, signe son abdication à Fontainebleau et obtient en échange la souveraineté de l'île d'Elbe. L'ancien maître de l'Europe se retrouve à la tête d'un îlot situé entre la Corse et la Toscane. Son nouvel empire est presque quatre mille fois plus petit que celui dont il vient d'être détrôné ! De mai 1814 à février 1815, il entreprend de grands chantiers dans sa petite île montagneuse qu'il modernise et marque de son empreinte indélébile. Dans cet ouvrage illustré de nombreuses photographies et de gravures d'époque, Fortunade Daviet-Noual plonge son lecteur dans le quotidien de Napoléon, empereur déchu qui reprend des forces avant de partir à la reconquête de son trône.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 novembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342157550
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Trois Cents Jours de Napoléon à l'île d'Elbe
Fortunade Daviet-Noual
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Les Trois Cents Jours de Napoléon à l'île d'Elbe

Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
À Jean
Préface
Cet ouvrage vous aidera à comprendre pourquoi Napoléon ne pouvait rester sur l’île d’Elbe malgré les charmes de son vignoble, de sa végétation et de ses ressources naturelles, île qui lui avait été attribuée, après son abdication, par le traité de Fontainebleau du 11 avril 1814.
Quand on a régné sur un empire de 130 départements, il est difficile de se retrouver à la tête d’une sous-préfecture, ce qu’était encore l’île d’Elbe au début de 1814.
À Porto-Ferraio, Napoléon était parfaitement renseigné sur la situation en France, où Louis XVIII était devenu rapidement impopulaire en raison des revendications des émigrés concernant la restitution des biens nationaux et le rétablissement de la féodalité, et de la mise en demi-solde de nombreux officiers de la Grande Armée. Il n’ignorait pas non plus qu’au Congrès de Vienne, ces vainqueurs se divisaient sur le sort de la Saxe et de la Pologne.
Au début de 1815, Napoléon songe à quitter l’île d’Elbe, mais il lui faut un prétexte.
Il lui sera fourni par le refus de Louis XVIII de lui verser les deux millions promis par le traité de Fontainebleau. Du coup le traité devient caduc et par voie de conséquence l’abdication de Napoléon.
Il est en droit de reprendre son trône. Sa légitimité s’oppose à celle de Louis XVIII reconnue à Vienne par les puissances européennes. Le différend se réglera sur le champ de bataille de Waterloo.
Jean Tulard de l’Académie des Sciences morales et politiques
 
Les puissances alliées ayant proclamé que l’empereur Napoléon était le seul obstacle au rétablissement de la paix en Europe, l’empereur Napoléon, fidèle à son serment, déclare qu’il renonce, pour lui et ses héritiers aux trônes de France et d’Italie, et qu’il n’est aucun sacrifice personnel, même celui de la vie, qu’il ne soit prêt à faire à l’intérêt de la France.
Fait au palais de Fontainebleau, le 11 avril 1814.
Signé Napoléon.
C’est par ces mots que Napoléon, vaincu, signe son (sa première) abdication à Fontainebleau, le 11 avril 1814 1 . En échange, il obtient la souveraineté de l’île d’Elbe et une rente annuelle de deux millions de francs, versée par le gouvernement français.
 
L’île d’Elbe, isola d’Elba , est annexée par Bonaparte, alors Premier Consul, le 26 août 1802. Le 7 avril 1809, elle est rattachée au gouvernement général de Toscane, que Napoléon a confié à sa sœur Élisa, princesse de Piombino, qui prend le titre de grande-duchesse de Toscane. À partir du 24 octobre 1810, l’île est commandée militairement par le général Jean-Baptiste Dalesme, qui doit faire face à des attaques anglaises mais aussi aux émeutes des insulaires. Le début de l’année 1814 est agité, mais la situation s’apaise quand les Elbois apprennent le nom de leur nouveau souverain.
 
En 1814, Napoléon devient donc empereur de l’île d’Elbe, lui qui, peu de temps auparavant, était encore le maître de plus de la moitié du continent européen.

L’Europe napoléonienne, en 1811 2
Son nouvel empire est nettement plus modeste.

L’île d’Elbe est le petit confetti que l’on aperçoit, à droite de la pointe de la Corse. Elle est longue de 27 km et large de 18,5 km.
Alors qu’en 1812 Napoléon dominait un territoire étendu sur 860 000 km², il se retrouve sur une île de 224 km 2 , située entre la Corse et la Toscane. Son nouvel empire est presque quatre mille fois plus petit que celui dont il vient d’être détrôné ! De même, lui qui était à la tête de quarante millions de sujets, il doit désormais se contenter des 12 000 habitants de l’île, dont 3 000 vivent dans sa capitale Portoferraio (alors Porto-Ferrajo 3 ).

L’île d’Elbe dans l’archipel Toscan
En 1814, l’île d’Elbe est réputée pour ses mines de fer, comme en témoigne le nom de Portoferraio , et pour son vin. Les Elbois vivent principalement de la pêche du thon, de la culture de la vigne et du cabotage. « Leurs mœurs ne diffèrent que très peu de celles des Toscans, leurs voisins, mais ils ont de plus cette fierté inhérente aux insulaires 4  », note Jobit, capitaine des vétérans, commandant le fort Saint-Hilaire, à Portoferraio.
 
L’île possède des fortifications datant du XVI e  siècle, notamment les forteresses de sa capitale bâties à partir de 1548, à l’initiative de Côme I er de Médicis, pour défendre le port et la ville contre les pirates 5 .

Port de Portoferraio
L’arrivée de Napoléon
Le mercredi 20 avril 1814, Napoléon quitte Fontainebleau pour l’île d’Elbe. Vizir, l’un de ses cheveux préférés et avec lequel il a brillé à Iéna et à Eylau, est du voyage. L’expédition est mouvementée, l’Empereur déchu doit faire face à de violentes agressions, notamment en Provence. Le 28 avril, il embarque à Saint-Raphaël dans une frégate anglaise, l’ Undaunted (le Vaillant , le Téméraire en français). Après six jours de navigation, le navire s’ancre dans la rade de Portoferraio.
Le 4 mai, vers 15 heures, Napoléon quitte l’ Undaunted à bord d’une chaloupe manœuvrée par vingt-quatre rameurs. Les canons du navire et ceux des forteresses Stella et Falcone de Portoferraio annoncent son arrivée 6 . Une foule nombreuse et enthousiaste, venue de toute l’île pour l’occasion, est rassemblée dans le port. À peine Napoléon a-t-il posé le pied sur le sol, que la ville résonne des acclamations maintes fois répétées : « Vive l’Empereur ! », ou « Evviva il imperatore ! » Son arrivée se fait dans une très grande gaieté. Tous les bras se tendent vers lui. Les cloches des églises sonnent à toute volée et mêlent leur son à celui des canons. Des dames en grand costume...

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