Pour en finir avec "la civilisation": Un mythe barbare , livre ebook

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La "civilisation" est sans doute l'arme de destruction massive la plus importante jamais conçue et déployée. Et si ce qu'on appelle la "civilisation" était en fait une forme de barbarie ? Voilà l'idée que François de Bernard développe dans cet ouvrage. La "civilisation" sert selon lui à justifier depuis deux millénaires et demi tous les massacres, vols et destructions perpétrés par les dominants.
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Publié par

Date de parution

23 septembre 2016

Nombre de lectures

6

EAN13

9782364290853

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Couverture
Titre

François de Bernard








Pour en finir avec « la civilisation »


un mythe barbare

Essai









5, allée du Torrent – 05000 Gap (France)
Tél. 04 92 65 52 24
www.yvesmichel.org
Mentions légales

Du même auteur aux éditions Yves Michel :

La Fabrique du terrorisme , Un petit livre incorrect à l’usage des grandes personnes, 2007
L’Homme post-numérique , Face à la société de surveillance générale, 2015.





© 2016 François de Bernard
Tous droits réservés pour tous pays



Montage couverture : www.cam-et-leon.com
Illustration couverture : Shutterstock©Anton_Ivanov
Mise en page intérieure : SIR



Dépôt légal : septembre 2016
ISBN 978 2 36429 093 8



Collection Société civile

5, allée du Torrent – 05000 Gap
France
Tél. 04 92 65 52 24
www.yvesmichel.org
Citations



Jusque-là , disent les Perses, il n’y avait eu de part et d’autre que des enlèvements ; mais depuis cette époque les Grecs se mirent tout à fait dans leur tort, en portant la guerre en Asie, avant que les Asiatiques l’eussent déclarée à l’Europe. Or s’il y a de l’injustice, ajoutent les mêmes historiens, à enlever des femmes, il y a de la folie à se venger d’un rapt, et de la sagesse à ne s’en pas mettre en peine, puisqu’il est évident que, sans leur consentement, on ne les eût pas enlevées. Les Perses affirment que, quoiqu’ils fassent partie de l’Asie, ils n’ont tenu aucun compte des femmes enlevées dans cette partie du monde ; tandis que les Grecs, pour une femme de Lacédémone, équipèrent une flotte nombreuse, passèrent en Asie, et renversèrent le royaume de Priam. Depuis cette époque, les Perses ont toujours regardé les Grecs comme leurs ennemis ; car ils s’arrogent l’Empire sur l’Asie et sur les Nations barbares qui l’habitent, et considèrent l’Europe et la Grèce comme un continent à part.
Hérodote, Histoire , Livre premier, Clio , IV Trad. Larcher
La même histoire recommencera. Les hommes se multiplieront, puis ils se battront entre eux. Rien ne pourra l’empêcher. Quand ils auront trouvé la poudre, c’est par milliers, puis par millions, qu’ils s’entretueront. Et c’est ainsi, par le feu et par le sang, qu’une nouvelle civilisation se formera. Peut-être lui faudra-t-il, pour atteindre son apogée, vingt mille, quarante mille, cinquante mille ans. Les trois types éternels de domination, le prêtre, le soldat, le roi y reparaîtront d’eux-mêmes. La sagesse des temps écoulés, qui sera celle des temps futurs, est sortie de la bouche de ces gamins. La masse peinera et travaillera comme par le passé. Et, sur un tas de carcasses sanglantes, croîtra toujours l’étonnante et merveilleuse beauté de la civilisation. Quand bien même je détruirais tous les livres de la grotte, le résultat sera le même. L’histoire du monde n’en reprendrait pas moins son cours éternel !
Jack London, La Peste écarlate Trad. P. Gruyer et L. Postif
Sommaire
Avant-propos
« Bar Bar ! »
1. Vous avez dit « développement » ?
1.1. Les causes du malheur du monde
1.2. L’absence de toute vision latérale
1.3. Le cimeterre du développement
1.4. Substituer du rien à quelque chose
1.5. Qui avance recule !
1.6. Le développement contre la pensée
1.7. Triomphe de la dénégation
1.8. La burqa du développement
1.9. La machine à impenser
1.10. Malaise dans le développement
2. Guerre de religions et guerre civile
2.1. La guerre est devenue notre élément
2.2. Un subtil assemblage
2.3. « Guerre de religions » ?
2.4. Les « nouvelles » religions
2.5. Nouveaux acteurs, nouvelles guerres
2.6. Enchevêtrement et désintégration
2.7. Guerres de la société civile
2.8. La rupture des Forums sociaux
2.9. La Guerre des Leaks
2.10. Nous le pouvons
2.11. Les guerres civiles à l’ancienne
2.12. Vous aurez la peste et le choléra
3. Dévastation environnementale
3.1. Urbi et orbi
3.2. Thanatopia
3.3. Le doute écologique
3.4. L’irréversible trace guerrière
3.5. Changement de cap ou désintégration ?
4. Marchandisation et privatisation du monde
4.1. D’autres désirs
4.2. De tout pouvoir faire commerce
4.3. Tenon et mortaise
4.4. Une valeur en hausse
4.5. L’impact général de la privatisation
4.6. Poursuite infernale ou retour amont ?
5. Souffrance, cancer, dépression, suicide !
5.1. Un horizon de souffrance
5.2. Cancérogénisation de la société
5.3. Dépression et mélancolie, mamelles de la post-citoyenneté ?
5.4. Le suicide, stade suprême du néolibéralisme ?
5.5. La souffrance et la destruction
6. La Néantisation du politique
6.1. L’attribution des responsabilités
6.2. De quoi le néant est-il constitué ?
6.3. Mais pourquoi le Néant ?
6.4. « Après eux, le néant » ?
6.5. Solution ou dissolution ?
6.6. Disparu sans laisser d’adresse
7. Contre toute « civilisation »
7.1. Le plâtre de l’illusion
7.2. L’instrument de la célébration
7.3. Et, cependant !
7.4. Quel est le « discours de la civilisation » ?
7.5. La potion et ses ingrédients
7.6. Faux-semblants et duperies
7.7. Le barbare et le civilisé
7.8. Un « clash » ou un pacte ?
7.9. Les véritables enjeux du Pacte
7.10. Pourquoi renoncer à l’idée de civilisation ?
Codicille
Que faire ? (d’autre que « la civilisation »)
Avant-propos
Hagards, sans voix, le dos au mur ! Voilà ce que les attentats de 2015 à Paris, ceux de 2016 à Bruxelles, Nice, Munich, Ansbach et Saint-Étienne-du-Rouvray 1 ont révélé sur l’état de notre société et de nos leaders politiques, médiatiques, religieux, économiques et culturels.
En vérité, nous réagissons , avec force et dignité parfois, mais cela n’est que réaction , manifestation réflexe de notre aptitude à la survie, parce que les carnages nous ont ébranlés, de tous les points de vue. Nous nous défendons, avec une énergie et une solidarité rassurantes, mais cela n’est que défense instinctive . Nos dirigeants invoquent la guerre , alors qu’ils savent bien que cela n’est pas une guerre et qu’il y faudrait d’autres mots, qui désespérément manquent à l’appel. Ce faisant, ils nous projettent dans une dimension illusoire qui ne produit qu’échecs dans la lutte engagée à mort et toujours innommable. Ils instaurent l’urgence et son « état » en toute matière, bien qu’ils aient une connaissance intime de ses dangers et de ses limites, mais ne peuvent s’en empêcher. Ils privilégient les déclarations martiales, les effets de manche, les raccourcis explicatifs, le simplisme communicationnel, alors que nous en mesurons tous les ravages. Ils réfutent les analyses de fond – philosophique, historique, anthropologique, cosmopolitique – des origines et des causes, comme si elles étaient négligeables, voire contingentes. Comme si « les actes » qu’ils ­justifient en réponse aux massacres pouvaient être détachés des mots susceptibles de leur conférer un sens ! Ils confinent ainsi toute la Cité dans l’immédiateté, l’amnésie, l’absence de perspective. Pire encore, ils affichent une incroyable capacité d’oubli soudain de tout ce que nous avions construit avec persévérance 2 et de tout ce pour quoi nous nous étions battus…
Face à un tel constat, qui pourrait se limiter à l’accablement subi, l’objectif du présent ouvrage est précisément de remonter le courant, afin de contribuer à déjouer quelque peu le scénario d’une autodestruction programmée. Il est de faire « retour amont », comme proposait il y a un demi-siècle déjà le poète René Char 3 . Retour amont sur une histoire tellement voilée et obscurcie qu’elle empêche de saisir les ressorts et le mouvement même du désastre en cours. Retour amont sur l’entrelacs de causes inavouables, occultées, déniées, dont la mise en évidence et le décryptage permettraient d’aborder

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