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Description
Sujets
Informations
Publié par | Le Lys Bleu Éditions |
Date de parution | 04 septembre 2019 |
Nombre de lectures | 113 |
EAN13 | 9782851137999 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Robert Sylvestre Sidibé
Quand le Mali éternua
Ou sous l’écu d’une civilisation
Roman
© Lys Bleu Éditions – Robert Sylvestre Sidibé
ISBN : 978-2-85113-799-9
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Introduction
Pays situé à l’ouest de l’Afrique, Le Mali a été le berceau de trois grands empires : l’empire du Ghana, l’empire du Mali et l’empire songhaï. Il est par la suite devenu une colonie française de 1895 à 1960. Un jeudi 22 septembre 1960, après des balais de lutte, le pays finit par accéder à l’indépendance. Un ouf de soulagement pour tout un peuple au miroitement des pluies de combats qui ont conduit à cela, mais le soleil qui était ce jour ne s’est pas lanterné à ternir, au lendemain de l’indépendance, les méprises ont conduit le pays dans des zigzags, putsch aujourd’hui, démocratie demain, révolution par ci, unification par-là ». Ces pages de révolution et d’évolution forment tout un magma historique, une civilisation à l’ombre, oui une des grandes d’Afrique restée emprisonnée dans le temps. Il a fallu que le pays tournoie à l’orée du chaos pour que son histoire commence à se béer au monde. Du haut Sénégal Niger en passant par le soudan, le Mali de l’époque à cette époque présente, connut d’illustres périodes et étape par étape ces périodes forgèrent une série de civilisations jusqu’à une civilisation contemporaine. À travers cet ouvrage, j’aimerais en tant que fruit de ces civilisations, contribuer à l’ouverture au monde de celles-ci.
Première partie
Période classique
Le Mali, est une très vieille terre, avant même d’arriver à la période plus connue grâce à l’histoire et à l’épopée cela est à dire celle des grands empires. En principe d’après les recherches archéologiques. Les premières traces de peuplement humain du Mali remontent au Ve millénaire av. J.-C. On trouve en effet des vestiges néolithiques du Sahara vert dans l’Adrar des Ifoghas, l’actuelle zone de Kidal. Les premières formes de vie urbaine apparaissent vers 250 avant notre ère à Djenné-Djenno, et c’est l’évolution de ces communautés qui a donné naissance aux trois grands empires reconnus dans l’histoire de ce grand pays de l’Afrique occidentale. Des grands empires que nous étudiâmes jadis à l’école primaire au même titre que nos frères ivoiriens ou encore guinéens ou encore d’autres pays de la sous-région ouest-africaine, car ces empires dans leur immensité dépassèrent les frontières du Mali pour atteindre d’autres pays de l’Afrique. Cette page de la vie du Mali, est-ce que j’ai appelé la période classique.
Chapitre I
Les trois grands empires
Le Mali dans son évolution a donné naissance à trois grands empires de l’Afrique occidentale, le plus antique de ces empires est l’empire du Ghana.
Empire du Ghana
Aussi nommé Ouagadou, l’empire du Ghana est érigé depuis sa première pierre par les Sarakolés à VIIIe siècle. L’empire à l’époque fonda sa prospérité sur le sel et l’or. L’empire se désagrégera en 1076 à la suite des percées des Berbères venus islamiser l’Afrique occidentale.
D’assertion objective, L’Empire du Ghana serait fondé vers 770 après J.C. par l’ethnie des « Soninkés », Soninkras ou marakas, actuellement ils sont l’ethnie malienne la plus représentée à l’étranger. Le chef de Wagadu, Kaza Kaya Maghan a consolidé l’empire et amplifié ses territoires. Vers 1000 après J.C., l’empire avait étendu ses territoires vers l’ouest jusqu’à la rivière Sénégal, vers l’est jusqu’à la rivière du Niger, au sud jusqu’à la région de Bambouk, et au nord jusqu’à la ville d’Audaghost en bordure du Sahara. Mais parlant des origines de ce grand empire, se dévoilent deux grands courants qui traitent sur les origines du royaume du GHANA qui deviendra plus tard un empire.
Origines de l’empire
D’un côté, il y a la tradition orale.
Avec la place première, qu’elle occupe dans la transmission du savoir dans notre société, la tradition orale, attache l’origine du royaume qui deviendra plus tard l’empire du Ghana à la création par un homme venu de l’EST nommé DINGA Cissé.
Après la tradition orale, nous avons de l’autre côté les écrits
Cette source accorde la création du royaume aux Berbères venus du Sahara vers le Ve siècle. Le royaume fût par la suite dominé par les Soninkés peuple animiste vivant à la limite sud du Sahara. Le royaume du GHANA s’agrandit pour devenir un empire en dominant les dirigeants des chefferies situées aux alentours.
L’empire une fois sorti de l’ombre connut une organisation singulière aussi stupéfiante que sa formation.
ORGANISATION DE L’EMPIRE
Le maître de GHANA était dit Kaya Maghan (maître de l’or) Le Kaya Maga était plus qu’un empereur ou un roi : un chef suprême chargé du pouvoir religieux et judiciaire, considéré comme étant en rapport direct avec Bida, donc responsable du pacte scellé avec lui et de son culte. (Diabé Cissé descendant de DINGA avait signé un contrat avec Bida le serpent qui habitait une grotte aux environs de Koumbi, la capitale de GHANA.) Le Kaya Maghan rendait la justice : sa décision prise après tous les examens nécessaires était définitive et irréfragable.
Le GHANA fut un pays riche, en hommes et en biens. Dès la fondation de Koumbi, il y eut autour du Kaya Maghan une nombreuse cour appelée symboliquement les gessere par les généalogistes.
a) L’organisation politique et militaire était très précise.
Elle comportait notamment :
— 12 patriarches conseillers, descendants directs des compagnons de Dinga.
Ils avaient été choisis pour leurs connaissances et leur personnalité. Le Kaya Maghan les réunissait pour étudier et discuter de toutes les situations, de tous les problèmes et de leurs solutions possibles, avant que ne soient convoqués les chefs des clans Wage [les nobles] pour l’action.
— 18 généraux nana. Ces chefs de guerre étaient chargés de l’organisation de l’armée et de superviser les opérations sur le terrain. Obligatoirement, 9 d’entre eux montaient des chevaux roux et les 9 autres des chevaux blancs.
— 12 fados, gouverneurs militaires responsables des régions. 4 fados, au début, qui furent gouverneurs des quatre premières régions mises sous leur responsabilité militaire. Au fur et à mesure de l’extension de l’empire, il y eut 12 < provinces > régies par 12 fados.
—12 hida, officiers supérieurs, et 18 éclaireurs, montant aussi des chevaux blancs : le retour de ces derniers indiquait que l’ennemi était en vue. Le soin avec lequel sont précisées les couleurs des généraux et des éclaireurs témoigne à lui seul l’importance du cheval dans la société Soninké traditionnelle. Cette présence des chevaux est toujours pesante dans les villages à majorité soninké, un moment j’avais des doutes sur cette réalité que je croyais désormais en route de ternir jusqu’au jour où je me rendis dans un village situ&