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Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 mai 2010 |
Nombre de lectures | 226 |
EAN13 | 9782296253490 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 2 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
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© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN:978-2-296-11581-1
EAN:9782296115811
NOTE DES TRADUCTEURS
Pavel Durdik (1843-1903), docteur et écrivain tchèque s’enrôla
dans l’armée néerlandaise des Indes comme médecin militaire et
participa à ce titre à la Guerre d’Aceh entre 1877et1883. De cette
expérience, iltiraun livre,Cinq années à Sumatra. Récits d’un
médecin militaire, 1877-1883(Pet let na Sumatre. Vypraveni
vojenského lékare, 1877-1883) qui parutà Prague en 1893.
Latraduction présentée ici estcelle du texte de laréédition
partielle de 1978 (éd. Kruh, Hradec Kralove) danslaquelle n'a pas
étéreprise la deuxième partie de l'édition originale carelle
s’appuyait surdes récitsd'amisetde connaissancesde Durdik ainsi
quesurdeslivresetne constitue donc pas unvéritabletémoignage.
Cetteréédition comprendune courte introduction, faite par
l’auteuràsonretouren Bohême dixansplus tard, danslaquelle il
tente de dresser untableaugénéral de cette guerre en mêlantdes
informationslivresquesàsespropres souvenirsetcommentaires.
Le corpsdulivre estcomposé d'unevingtaine de lettres, écrites
durant sonséjourà Sumatra etadresséesà différents
correspondants tchèquesanonymes, oùl’auteurfaitpartavec
minutie desavision personnelle desévénementsdanslesquelsil
estquotidiennementplongé.
Dansle butde faciliterla lecture,ycomprisde ceuxquisont
peufamiliersavec le nord de Sumatra, nousavonsjugé opportun
d’ajouterquelqueséclaircissementsen notesqui donc,sauf avis
contraire, nesontpasde Durdik.
L.K. & C.G.
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AVANT-PROPOS
L’auteurde cescroquisaséjourné presquesixans(1877-1883)
auxIndeshollandaises, connues sousle nom d’Archipel malais. Il
yaservi dansl’armée coloniale hollandaise comme officierde
santé (Officier van Gezondheid bij het Nederlandsch Oost-Indisch
1
Leger), poste auquel il a été nommé pardécisionroyale du 27
2
novembre 1877. Pour sa participation à la guerre contre Atjeh , il a
reçula médaille de guerreVoor krijgsverrigtingen(Pourfaitsde
guerre)Atjeh 1873 à 1880, pararrêté dugouverneurgénéral Jacob
er
prisà Buitenzorg en date du1 octobre 1881. Lesesquisses
complétéesqu’il présente ici aupublic, ontété publiéesen leur
tempsdansdifférentsmagazinesde Prague. Leslettresenvoyées
duchamp de bataille d’Atjeh à Prague paraissentici pourla
première fois.
3
« Cheznous,une excursion de loisirde quatresemaines suffit
pour« enrichir» notre littérature devoyage de longs récits,traitant
même de chosesetderégionsjamaisentrevuesCe. »smotsécrits
4
par unsavantestimé, letroptôtdisparuProf. Feistmantel (voirla
préface deson ouvrageHuit ans en Inde Orientale, 1884), ont sans
doute perduleurbien-fondésurplusieurspoints. Est révolue
l’époque où, pourdes raisonscommerciales, la publicité éditoriale
faisait unvoyageurcélèbre d’untouriste qui ne connaissaitmême
pasla langue dupeuple chezqui ilserendait. Le public
considérantcomme avéré le jugementdes voyageurslocaux,se
1
« Officierdesanté de l’armée desIndesorientalesnéerlandaises».
2
Aceh, province de larépublique d’Indonésiesurla pointe nord de
Sumatra. L’orthographe ancienne des toponymesa été conservée dansla
traduction. « Atjeh »s’écritmaintenant« Aceh » en conservantla même
prononciation.
3
En Bohème.
4
OttokarFeistmantel (1848-1891), naturalistetchèque ayant travaillé
plusieursannéesdansla partie orientale de l’Inde.
9
fiait aux éloges écrits, au moins jusqu’à une certaine période. De
même les critiques amicales, qui reflètent probablement plus un
rêve patriotique qu’une tromperie calculée, n’ont jusque-là jamais
apporté la gloire éternelle à quelqu’un de chez nous et n’ont servi
qu’à confirmer la véracité de la vielle sentence:Cacatum non est
5
pictum(Le gribouillage n’est pas de la peinture) .
L’auteur du présent livre n’a pas effectué d’excursions et n’a
pas même été un voyageur, il ne saurait donc enrichir la littérature
de voyage. La raison en est la nature de sa profession. Il a dûaller
là oùl’envoyaitle chef de lasection médicale. De la plaisante et
6
pittoresque Batavia javanaise, après unséjourde deuxmois, il a
été dépêché aucentre de Sumatraverslesilencieuxet sérieux
7
Padang malaispuisde làversle champ de bataille d’Atjeh aunord
de Sumatra. Atteintd’une grave malaria, il en a étéramené, à Fort
8
de Kock , dansl’intérieurmontagneux sumatranais. Une foisguéri,
il a été de nouveauenvoyésurle frontd’Atjeh, oùil a passé plus
9
deseize mois. Onvoulaitle muterensuite dansle paysdesBataks
cannibalesoù, pourla garnison militaire, étaiten cours
d’aménagement un fortin prèsdu village de Sipocholon, dansla
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r. Maiégion de Silindongspour une cause fortuite, ceci nes’est
pas réalisé etil futenvoyé chezleschasseursdetêtesde l’île de
Nias, àseize millesgéographiquesaularge de la côte de Sumatra.
Ainsi, partoutoùaséjourné l’auteurde ce livre, ils’yest rendu
surordre duchef de lasection médicale. La fonction qu’il a
exercée avec conscience ethonnêteté danslesprincipauxhôpitaux
et surle champ de bataille, l’occupaitentièrement,surtoutdurant
les troispremièresannéeset souventil devait se contenterde
prendre derapidesnotesetde consignerhâtivement ses
5
Expression en latin de cuisineutilisée dansle monde germanique. Plus
littéralementmaispluscrûmentlatraductionserait« Chiure n’estpas
peinture ».
6
Aujourd’hui Djakarta, capitale de l’Indonésie.
7
Port surla côte occidentale de Sumatra.
8
Aujourd’hui Bukittinggi.
9
Population dunord de Sumatra.
10
Danslarégion montagneuse entourantle fameuxLac Toba, aunord de
Sumatra.
1
0
impressions, ses idées, ce qu’il voyait, ce qu’il vivait et ce dont il
était témoin. Pendant tout son séjour auxIndes, il atenu un bref
journal danslequel il puise maintenantetauquel il est redevable
d’avoirconservévivante la mémoire deschosesde là-bas. Les
lieuxoùl’ons’estplu,restentdanslesouveniretnes’oublientpas
… Il n’estpasallé partoutdanslesIndeshollandaises– il n’a pas
vudeses yeuxBornéo, Célèbes, lesîlesdesMoluquesparce que le
chef de lasection médicale ne l’a pasenvoyétravaillerlà-bas.
Néanmoins, il a beaucoup discuté de cesîlesavec descollègues
hollandaisquiyavaientpassé de longuesannéeseten avaient
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côtoyé lesindigènes, lesDayaksetlesAlfurs.
L’auteurde ceslignesconfesse honnêtementne pasavoir visité
touteslesIndesHollandaises, comme il auraitdû, pourfaireun
amplerécitdevoyage. Aussisetrouve-t-il dansl’incapacité de
l’écrire, à moinsdevouloiren composer un entchèque d’aprèsdes
écrivainsétrangers(Crawford, Raffles, Marsden, Wallace,
Junghuhn, Bickmore, Veth, De Hollander, De Jonge, Forbes,
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Roordavan Eysinga, Netscheretautres). Maisil n’a nulle envie
niraisons sérieusesd’entreprendreuntravail de ce genre. En
revanche, il a bien profité de l’avantage qu’il avaitpar rapportau
touriste ordinaire ouà l’excursionniste de quatresemainesqui
décriventdeschosesetdes régionsjamaisaperçuesetquisont
censés« enrichir» notre littérature devoyage. En effet, enrestant
plusieursmoisà chaque endroit, il a pueffectuer sesobservations
dansle calme et sanshâte. Les touristes, dontle nombrese
multiplie maintenantcomme leschampignonsaprèsla pluie dufait
de l’amélioration descommunicationsetqui ne connaissentni la
langue locale ni la languevernaculaire,se hâtentd’allerplusloin
dansd’autrespays, pourenvoirle maximum, pourpouvoirdire
qu’ils sontalléstrès loin, auTibet, danslesmontagnesde
l’Himalaya, en Chine, auJapon, en Australie – etallez! – même au
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paysdes renardsquisouhaitentn« bonneuitIl» .senregistrent
aussitôt toutce qu’on leurdit, lavérité comme lesfantaisieset
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Populations respectivementde Bornéo etdesMoluques.
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