L affaire du Cameroun septentrional
157 pages
Français

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L'affaire du Cameroun septentrional , livre ebook

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Description

L'Affaire du Cameroun septentrional montre comment par une faute de lecture délibère de l'accord de tutelle signé entre la Grande Bretagne et l'ONU, le Cameroun a t amputé d'une frange importante de son territoire au profit du Nigria. L'auteur retrace par une analyse historique, juridique et politique des institutions du Cameroun, les péripéties qui ont conduit la "balkanisation" des Etats de l'Afrique centrale actuelle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2007
Nombre de lectures 50
EAN13 9782296581647
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0005€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2007
9782296024946
EAN : 9782296024946
L'affaire du Cameroun septentrional

Anicet Oloa Zambo
Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa
Déjà parus
Jean-Pierre MISSIÉ et Joseph TONDA (sous la direction de), Les Églises et la société congolaise aujourd’hui , 2006
Albert Vianney MUKENA KATAYI, Dialogue avec la religion traditionnelle africaine , 2006.
Guy MVELLE, L’Union Africaine : fondements, organes, programmes et actions , 2006
Claude GARRIER, Forêt et institutions ivoiriennes , 2006
Nicolas MONTEILLET, Médecines et sociétés secrètes au Cameroun , 2006.
Albert NGOU OVONO, Vague - à - l ’ âme , 2006.
Mouhamadou Mounirou SY, La protection constitutionnelle des droits fondamentaux en Afrique : l’exemple du Sénégal, 2006.
Toumany MENDY, Politique et puissance de l’argent au Sénégal , 2006
Claude GARRIER, L’exploitation coloniale des forêts de Côte d’Ivoire , 2006.
Alioune SALL, Les mutations de l’intégration des Etats en Afrique de l’Ouest , 2006.
Jean-Marc ÉLA, L’Afrique à l’ère du savoir : science, société et pouvoir , 2006.
Djibril Kassomba CAMARA , Pour un tourisme guinéen de développement , 2006.
Pierre FANDIO, La littérature camerounaise dans le champ social , 2006.
Dominique BANGOURA, Emile FIDIECK A BIDIAS, L’Union Africaine et les acteurs sociaux dans la gestion des crises et des conflits armées , 2006.
Maya LEROY, Gestion stratégique des écosystèmes du fleuve Sénégal , 2006.
Omer MASSOUMOU (dir.), La marginalité en République du Congo , 2006.
Gilchrist Anicet NZENGUET IGUEMBA, Le Gabon : approche pluridisciplinaire , 2006.
Innocent BIRUKA, La protection de la femme et de l’enfant dans les conflits armés en Afrique , 2006.
DEDICACES
A mon Feu Papa, ZAMBO Jean Martin
Toi qui m’aimais tant
A ma Mère, Juliette NGAH
Tu t’es occupée de moi depuis ma tendre enfance
A ma tendre Epouse, Monique-Thérèse
Pour mon absence à tes côtés durant les recherches
Profonde gratitude.
Anicet OLOA ZAMBO
REMERCIEMENTS
Pr Augustin KONTCHOU KOUOEMEGNI
Ancien Ministre, Professeur Agrégé Université de Yaoundé II, Président du Conseil d’Administration de l’Université de Douala.
Pr Elvis NGOLE NGOLE
Professeur à l’Université de Yaoundé II, Ministre Chargé de Mission à la Présidence de la République.
Pr Jean-Paul MESSINA Vice-doyen à l’Université Catholique d’Afrique Centrale de Yaoundé.
Dr Daniel Anicet NOAH Journaliste/CRTV
M. AppolinaireABEGANGOUMOU Professeur de lettres / Rosière Collège
M. Jean Emmanuel ABOMO Professeur d’informatique / Rosière Collège
M. Guy Patrice Enam Professeur d’Informatique et Gestion / Rosiere College.
Pour leur contribution et leur aide inestimables.
PREFACE
Il est courant d’entendre les jeunes de notre époque dire: « le passé nous importe peu, c’est l’avenir qui nous préoccupe ». Cette catégorie de jeunes mesure mal l’impact du passé sur la compréhension du présent et la construction de l’avenir. L’étude que nous propose ici Anicet Oloa nous permet de réaliser combien vital est le regard historique pour comprendre le destin politique du Cameroun.
L’affaire du Cameroun septentrional , puisqu’il faut l’appeler par son nom, montre comment par une faute de lecture délibérée de l’accord de tutelle signé entre la Grande Bretagne et l’ONU, le Cameroun a été amputé d’une frange importante de son territoire au profit du Nigéria.
L’auteur retrace par une analyse historique, juridique et politique des institutions du Cameroun, les péripéties qui ont conduit à la «balkanisation des Etats de l’Afrique Centrale actuelle d’une manière générale.
La culture historique et politique d’Anicet Oloa nous permet de réaliser que le fait que l’Angleterre ait choisi de diviser sa portion du Cameroun et de faire absorber les territoires ainsi partition nés par les régions du Nigéria proches de la frontière avec le Cameroun oriental, a faussé les conditions du vote des 11 et 12 février 1961, visant le rattachement du Northern Cameroons soit au Nigéria, soit au Cameroun Oriental. On comprend ici, qu’en réalité, les populations du Northern Cameroons ont été manipulées par les propagandistes britanniques, et sans avoir conscience d’appartenir au Nigéria, elles ont choisi de rester dans la fédération nigériane. Les protestations du Cameroun oriental auprès de la Cour Internationale de Justice de la Haye n’y changeront rien. Mais qui eut cru, que la même Cour donnera raison au Cameroun plus de 40 ans après dans une affaire presque similaire : l’affaire Bakassi ?
L’auteur révèle que le dominateur commun entre l’affaire du Cameroun septentrional (Nothern Cameroons) et l’Affaire Bakassi est celui des richesses du sous-sol.

On peut se demander pourquoi l’ONU qui connaissait bien la situation et qui était le vrai patron du régime de tutelle, n’a-t-elle pas annulé les résultats du vote des 11 et 12 février 1961 pour cause d’irrégularités.

La réponse à cette question se trouve dans le rôle que ces puissances ou ex-puissances coloniales jouent au sein de cette organisation. En tout cas, la perte du Cameroun septentrional, pour l’auteur, a permis d’accélérer et de consolider l’union et l’unité nationales du Cameroun.

Et si l’on ne peut pas revenir sur le plébiscite douteux du Cameroun septentrional pour son rattachement au Nigéria, est-il permis de remettre en question l’unité nationale, historiquement et sociologiquement justifiée, dans certaines parties du Cameroun ?

La leçon que je tire du livre d’Anicet Oloa, c’est que l’unité du Cameroun est un bien commun national, mais pour que les fruits de ce bien commun profite à tous, il faut largement promouvoir la démocratie dans ce pays.
PrJean Paul MESSINA
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Etudes Africaines - Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa Dedicace REMERCIEMENTS PREFACE INTRODUCTION CHAPITRE I : - HISTORICITÉ CHAPITRE II : - SITUATION ETHNO-SOCIOLOGIUE CHAPITRE III : - ANALYSE JURIDIQUE DU MANDAT ET DE LA TUTELLE CHAPITRE IV: - ANALYSE POLITIQUE CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE ANNEXES ANNEXE ANNEXE III
INTRODUCTION
Le Cameroun fut constitué entre le 5 e et le 8 e siècle après Jésus-Christ, à partir des minorités nationales plus ou moins autonomes. Plus tard, à la suite des courants ethnographiques partant d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, allaient s’édifier ici et là des sultanats qui devraient consacrer l’affirmation de la personnalité de certaines de ces minorités nationales. C’est cela qui explique la scission au 16 e siècle de l’État du Cameroun connu alors sous le nom de Biafra, entre deux royaumes distincts : le royaume du Sud et celui du Nord ou royaume de l’Adamaoua. Le royaume de l’Adamaoua eut des contacts avec la Tunisie, la Libye, l’Égypte et se frotta beaucoup avec les civilisations méditerranéennes. Le royaume du Sud a connu à son tour une longue période d’échanges fructueux avec les pays européens.

L’occupation française et anglaise ne date que de la guerre de 1914-1918. Au moment du déclenchement de ce premier conflit mondial, le traité de protectorat du 14 juillet 1884, à la faveur duquel l’Allemagne s’était installée au Cameroun pour une durée de trente (30) ans, venait à expiration. Cela n’empêche nullement les Franco-britanniques qui avaient pourtant reconnu ce traité comme un acte de caractère international, signé entre deux États indépendants, de s’emparer du Cameroun comme d’un bien de l’Allemagne vaincue, et de se le partager entre eux.

Les alliés eux-mêmes, comme pour légitimer l’acte arbitraire d’occupation et de vivisection opéré en plein cœur du Cameroun, placèrent celui-ci sous le régime des mandats de la défunte Société des Nations, lors de la signature du Traité de Versailles en 1918.

C’est en 1916 que les troupes françaises et britanniques pénètrent au Kamerun. Le motif invoqué fut le talonnement de l’ennemi jusque dans ses derniers retranchements coloniaux. Mais en fait, il s’agissait de la conquête de nouveaux territoires.

Les Allemands chassés, les

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