Le printemps noir de 2001 en Kabylie
84 pages
Français

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Le printemps noir de 2001 en Kabylie , livre ebook

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Description

Suite au décès d'un jeune dans les locaux d'une gendarmerie en Kabylie en avril 2001, de violentes meutes ont lieu pour dénoncer les abus et les injustices commises par la gendarmerie. C'est le printemps noir de Kabylie. L'auteur relate les événements de 2001 et nous plonge au curé de ces manifestations en étudiant le cas de la coordination d'An-Zaouia, un creuset et un laboratoire de démocratie participative.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2011
Nombre de lectures 56
EAN13 9782296570955
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0005€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2011 5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr 9782296544567 EAN : 9782296544567
Le printemps noir de 2001 en K abylie
Hamid Chabani
H istoire et P erspectives Méditerranéennes
Collection dirigée par Jean-Paul Chagnollaud Dans le cadre de cette collection, créée en 1985, les Éditions L’Harmattan se proposent de publier un ensemble de travaux concernant le monde méditerranéen des origines à nos jours.
Déjà parus
Makhtar DIOUF,L’islam, un frein au développement, 2011. Hassane Zouiri,Le Partenariat euro-méditerranéen. Contribution au développement du Maghreb, 2010. Tarek HEGGY,Le Djinn Radical, 2010. Mehenni AKBAL,Père Henri Sanson s.j. Itinéraire d’un chrétien d’Algérie, 2010. Hadj MILIANI,Des louangeurs au home cinéma en Algérie, 2010. Houria ALAMI M’CHICHI,Le féminisme d’Etat au Maroc, 2010. Jean-Marc VALENTIN,Les parlementaires des départements d’Algérie sous la IIIe République, 2010, Jean OTTER,Journal de voyages en Turquie et en Perse, Présentation d’Alain Riottot, 2010. Mohammed TELHINE,L’islam et les musulmans de France. Une histoire de mosquées, 2010. Maher ABDMOULEH,mentalisation desPartenariat euro-méditerranéen. Promotion ou instru Droits de l’homme, 2010. Saïd SADI,istoire algérienneAmirouche, une vie, deux morts, un testament. Une h , 2010. Mahmoud-Hamdane LARFAOUI,L’occupation italienne de la Libye. 1882-1911, 2010. Pierre PINTA,Sebha, ville pionnière au cœur du Sahara libyen, 2010. Roxanne D. MARCOTTE,Un Islam, des Islams ?, 2010. Stéphane PAPI,L’influence juridique islamique au Maghreb, 2009. E. AKÇALI,Chypre : un enjeu géopolitique actuel, 2009. L. ABDELMALKI, K. BOUNEMRA BEN SOLTANE, M. SADNI-JALLAB,Le Maghreb face aux défis de l’ouverture en Méditerranée, 2009. H. BEN HAMOUDA, N. OULMANE , R. SANDRETTO (dir.),Emergence en Méditerranée : attractivité, investissements internationaux et délocalisations, 2009. Mohamed SAADI,Le difficile chemin des droits de l’homme au Maroc, 2009. Moncef OUANNES,Militaires, Elites et Modernisation dans la Libye contemporaine, 2009.
Sommaire
Page de Copyright
Page de titre Histoire et Perspectives Méditerranéennes - Collection dirigée par Jean-Paul Chagnollaud Remerciements PREFACE AVANT-PROPOS INTRODUCTION I - UN PROCESSUS DE CONTESTATION IDENTITAIRE ET CITOYEN : DU PRINTEMPS BERBERE DE 1980 AU PRINTEMPS NOIR DE 2001 II - LA COORDINATION COMMUNALE D’AÏN-ZAOUIA OU LA« REVITALISATION » DU POLITIQUE III - LA CITOYENNETE, SES DROITS ET SES DEVOIRS, DEFINIS PAR LES ACTEURS DE 2001 CONCLUSION GLOSSAIRE SOURCES ECRITES SOURCES ORALES BIBLIOGRAPHIE
Remerciements
J’aimerais remercier toutes celles et tous ceux qui m’ont aidé tout au long de mon travail : Ophélie, Diane, Mohamed, Akli, mes cousins Youcef et Mouloud, et toutes les personnes qui ont bien voulu participer aux interviews. Je souhaite par ailleurs remercier les personnes suivantes : - Pierre Boilley, Professeur d’Histoire de l’Afrique contemporaine à l’Université Paris I (Panthéon-Sorbonne), qui était mon directeur de recherche en 2007. - Pierre Vermeren, maître de conférences en histoire du Maghreb contemporain à l’Université Paris I (Panthéon-Sorbonne) pour son soutien et sa précieuse aide dans ce travail de recherche. - Mon ami Gauthier Tolini, attaché temporaire d’enseignement et de recherche d’histoire à l’Université Paris I (Panthéon-Sorbonne) pour son travail de relecture. Je dédie cet ouvrage à mes parents, à toute ma famille de Bou-Mahni, à ses habitants, et aux victimes du « Printemps Noir » de 2001.
P R E FA C E
Ce travail, écrit en 2007 par Hamid Chabani, dans le cadre d’un mémoire de Master d’histoire, a le grand mérite de relater des évènements qui ont secoué la Kabylie il y a dix ans, les tristement 11 fameuses émeutes desArouchs. Car il semble que la planète médiatique les a aussi vite enterrées qu’elle les avait fait surgir au printemps 2001. Il ne s’agit pas d’un travail définitif, et d’ailleurs ce n’était pas le but de l’auteur. Cette monographie locale établie dans un village kabyle avait pour ambition, à partir du terrain, de donner à voir les frustrations et les utopies de la jeunesse kabyle, telles qu’elles avaient émergé dans un contexte très difficile. En 2001, l’Algérie sort en effet d’une horrible période de guerre civile, dite désormais « décennie noire », pendant laquelle les djihadistes algériens se sont affrontés aux forces de sécurité de l’État. Les combattants islamistes voulaient reprendre l’État algérien au Front de libération nationale (FLN) et à l’Armée nationale populaire (ANP) qui le dirigeaient depuis 1962. La Kabylie a été largement absente de cette confrontation, même si ce n’est pas le cas de tous les kabyles. La ville d’Alger, du fait des migrations, est en effet la plus grande ville kabyle du pays, et elle a été durement touchée par cette confrontation. Pourtant, la situation générale du pays a pesé de tout son poids sur le pays kabyle. L’émigration vers l’Europe s’est interrompue, notamment pour la jeunesse rurale désœuvrée. La crise économique a encore réduit les niveaux de vie et de consommation, le chômage s’est accru et, à l’intérieur même du pays, les possibilités d’emploi ont fondu. Seule l’armée, via la conscription, offre une intégration professionnelle, mais celle-ci est meurtrière pour des milliers de conscrits. Ajoutons que la perspective d’un État islamique, ainsi que le veulent les islamistes qui dénient toute reconnaissance culturelle et historique à la berbérité, a jeté l’effroi dans une région fière de son particularisme. En 2001, la perspective d’une victoire islamiste s’est estompée. La violence et les maquis n’ont pas disparu, loin s’en faut, mais l’ALN et l’État ont gagné leur combat. Le Président Bouteflika, élu en avril 1999, fort de ces succès si durement acquis, envisage bientôt une amnistie et une réconciliation nationale. Pourtant, la jeunesse kabyle est survoltée. Frappée par la pauvreté, l’isolement et la discrimination (rappelons que la langue kabyle n’est pas alors reconnue officiellement), elle veut saisir cette occasion pour réaffirmer son identité. 21 ans après le printemps kabyle qui avait abouti à la reconnaissance d’un particularisme culturel au sein de la République centralisée et arabiste, une partie de la jeunesse s’enflamme à l’occasion de violences policières abusives. C’est cette histoire que nous relate l’auteur, par une plongée à l’intérieur de cette société. Force est de constater que le mouvement desarouchsn’a pas tenu ses promesses. Certes, en avril 2002, la langue berbère a été reconnue comme une composante de l’identité nationale algérienne. Mais, en dehors de cela, les émeutes et les revendications politiques, très suivies par la presse internationale, n’ont pas donné beaucoup de résultats. Pire, elles ont même accru l’isolement et la méfiance vis-à-vis d’une région traditionnellement frondeuse. Face à ce mouvement populaire dans une région densément peuplée, les autorités ont d’abord organisé un retrait des forces de sécurité, notamment la gendarmerie, honnie par les manifestants. Livrés à eux-mêmes et au dysfonctionnement de tous les pouvoirs publics, la population et ses représentants (arouchs, anciens, élus, notables…) n’ont pas pu faire face. La criminalité est devenue dramatique, laissant s’envoler les espoirs d’une évolution plus démocratique. Commence alors une crise sociale aggravée qui frappe depuis dix ans cette région, en dépit de la force de ses entrepreneurs à l’échelle nationale. Au plan identitaire et religieux, la désespérance débouche sur des attitudes apparemment contradictoires, qui sont autant de symptômes d’une souffrance générale (délinquance, conversions au christianisme, suicides, conversions au djihadisme etc.). La Kabylie est même devenue le dernier refuge, au Nord de l’Algérie, des groupes djihadistes, un comble ! Dans les entretiens qu’il mène en 2007 sur le terrain, Hamid Chabani perçoit ces évolutions en
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