Affections neurologiques et tube digestif , livre ebook

icon

5

pages

icon

Français

icon

Ebooks

2019

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
icon

5

pages

icon

Français

icon

Ebook

2019

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Toute atteinte du système nerveux central, du système nerveux extrinsèque ou du système nerveux entérique, va retentir sur le fonctionnement du tube digestif. L’atteinte digestive au cours des maladies neurologiques peut poser des problèmes diagnostiques lorsqu’elle est révélatrice de l’affection neurologique. Elle pose plus souvent des problèmes thérapeutiques.Contrôle nerveux du tube digestifLe contrôle nerveux du tube digestif est sous la dépendance d’un double système : le système nerveux entérique (ou intrinsèque) et le système nerveux autonome ou extrinsèque. Le système nerveux entérique (SNE), little-brain pour les Anglo-Saxons, est un réseau neuronal très dense, pouvant fonctionner indépendamment de tout influx venant du système nerveux central. Il est composé d’autant de neurones que la moelle épinière (2 à 618 neurones) et contient un ensemble de programmes qui commandent le fonctionnement du tube digestif pendant les périodes inter- et post-prandiales. Les neurones du SNE s’organisent en deux plexus principaux : le plexus sous-muqueux qui régule avant tout les fonctions muqueuses intestinales (absorption, sécrétion, mécanismes de défense) et le plexus myentérique qui régule la fonction motrice digestive, notamment le péristaltisme.L’activité de ce SNE est modulée par le système nerveux extrinsèque avec ses composantes sympathique et parasympathique. Les fibres parasympathiques sont avant tout des fibres sensitives (80 % des fibres vagales sont sensitives) et sont la principale voie empruntée par les messages sensitifs d’origine digestive pour atteindre le système nerveux central. Les autres fibres vagales véhiculent les influx moteurs. Ces efférences vagales n’ont pas un effet direct, mais elles transmettent les influx des centres supérieurs au système effecteur, notamment le muscle digestif, via les interneurones du système nerveux entérique. Plusieurs régions cérébrales, notamment le lobe frontal du cortex et les noyaux gris centraux, régulent le fonctionnement du tube digestif. Ces centres supérieurs intégrateurs parasympathiques sont impliqués dans le contrôle du tube digestif supérieur, de l’œsophage au côlon, et aussi dans celui des sécrétions pancréatiques et biliaires. L’interaction des centres vagaux dorsaux avec les centres supérieurs permet une adaptation rapide et précise à la prise alimentaire : anticipation, ingestion et digestion de repas de composition variable.
Voir icon arrow

Date de parution

01 janvier 2019

Nombre de lectures

6

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

PARTIE S12-P07
1 Maladies systémiques et tractus digestif
Chapitre S12-P07-C01 Affections neurologiques et tube digestif
PHILIPPEDUCROTTÉ
0 01 0
1 C0 7- P0 - 2 S1
Toute atteinte du système nerveux central, du système nerveux extrinsèque ou du système nerveux entérique, va retentir sur le fonc-tionnement du tube digestif. L’atteinte digestive au cours des maladies neurologiques peut poser des problèmes diagnostiques lorsqu’elle est révélatrice de l’affection neurologique. Elle pose plus souvent des pro-blèmes thérapeutiques.
Contrôle nerveux du tube digestif
Le contrôle nerveux du tube digestif est sous la dépendance d’un double système : le système nerveux entérique (ou intrinsèque) et le système nerveux autonome ou extrinsèque. Le système nerveux enté-rique (SNE),little-brainpour les Anglo-Saxons, est un réseau neuronal très dense, pouvant fonctionner indépendamment de tout influx venant du système nerveux central. Il est composé d’autant de neu-rones que la moelle épinière (2 à 618 neurones) et contient un ensemble de programmes qui commandent le fonctionnement du tube digestif pendant les périodes inter- et post-prandiales. Les neurones du SNE s’organisent en deux plexus principaux : leplexus sous-muqueux qui régule avant tout les fonctions muqueuses intestinales (absorption, sécrétion, mécanismes de défense) et leplexus myentériquequi régule la fonction motrice digestive, notamment le péristaltisme. L’activité de ce SNE est modulée par le système nerveux extrinsèque avec ses composantes sympathique et parasympathique. Les fibres parasympathiques sont avant tout des fibres sensitives (80 % des fibres vagales sont sensitives) et sont la principale voie empruntée par les mes-sages sensitifs d’origine digestive pour atteindre le système nerveux central. Les autres fibres vagales véhiculent les influx moteurs. Ces effé-rences vagales n’ont pas un effet direct, mais elles transmettent les influx des centres supérieurs au système effecteur, notamment le mus-cle digestif, via les interneurones du système nerveux entérique. Plu-sieurs régions cérébrales, notamment le lobe frontal du cortex et les noyaux gris centraux, régulent le fonctionnement du tube digestif. Ces centres supérieurs intégrateurs parasympathiques sont impliqués dans le contrôle du tube digestif supérieur, de l’œsophage au côlon, et aussi
dans celui des sécrétions pancréatiques et biliaires. L’interaction des centres vagaux dorsaux avec les centres supérieurs permet une adapta-tion rapide et précise à la prise alimentaire : anticipation, ingestion et digestion de repas de composition variable. Le système nerveux sympathique fonctionne, lui, selon un modèle à deux neurones avec un neurone préganglionnaire (dont le corps cellulaire est localisé dans la moelle épinière dorsale ou lombaire) qui fait synapse sur un neurone post-ganglionnaire (dont le corps cellulaire est localisé dans un ganglion) qui lui-même innerve le tissu cible. Les ganglions sym-pathiques s’organisent en une chaîne prévertébrale et une chaîne paraver-tébrale. Les prolongements des neurones post-ganglionnaires, très longs, se terminent au niveau des organes cibles, notamment digestifs. Le neu-romédiateur des neurones préganglionnaires est l’acétylcholine, tandis que les neurones post-ganglionnaires libèrent avant tout des catéchola-mines, surtout de la noradrénaline. Le système sympathique a une action motrice opposée à celle du système parasympathique : inhibition du péristaltisme et augmentation du tonus des sphincters.
Fréquence des troubles digestifs au cours des maladies neurologiques
Les tableaux S12-P07-C01-I, S12-P07-C01-II et S12-P07-C01-III récapitulent les données connues sur les conséquences digestives des principales maladies neurologiques.
Pathologies crâniennes et cérébelleuses (voirTableau S12-P07-C01-I
L’augmentation de la pression intracrânienne, quelle qu’en soit la cause, favorise la survenue de vomissements, typiquement faciles, en
Tableau S12-P07-C01-IManifestations digestives décrites au cours des atteintes du cerveau et du cervelet. Maladie neurologique Manifestations digestives Accident vasculaire cérébral Dysphagie oropharyngée, gastroparésie (transitoire), constipation, dysfonctionnement anorectal, reflux gastroœsophagien Sclérose en plaques Dysphagie oropharyngée, gastroparésie, constipation, dysfonctionnement anorectal Épilepsie Douleurs abdominales, ballonnement, diarrhée Tumeur intracrânienne Vomissements typiquement en jet
S12-P07-C01
1
Voir icon more
Alternate Text