Algodystrophies sympathiques
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Description

L’algodystrophie ou syndrome douloureux régional complexe de type I (SDRC) décrit différentes conditions douloureuses caractérisées par une douleur régionale continue spontanée ou provoquée apparaissant disproportionnée en durée ou en intensité avec l’évolution naturelle d’un traumatisme ou d’une autre cause [1], [2], [6], [9]. La douleur est régionale, mais non confinée à un territoire neurologique spécifique ou à un dermatome. Elle s’exprime habituellement par une prédominance distale des anomalies sensitives, motrices, sudoro-motrices, vaso-motrices et ou trophiques. Le syndrome révèle une progression variable avec le temps.L’algodystrophie se rencontre à tout âge. Avec une incidence de 5,4/100 000 et une prévalence de 20,5/100 000, elle prédomine chez la femme, le sex-ratio femme/homme étant de 3/1 [11]. Le facteur déclenchant est le plus souvent un traumatisme, mais de nombreux autres facteurs étiologiques existent (Tableau S23-P02-C14-I). Le rôle de facteurs psychologiques est discuté.

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Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 1
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1
Rhumatologie
Chapitre S23P02C14 Algodystrophies sympathiques
C M HARLES ASSON
0 4 01 0
14 C 2 0 P 3 S2
L’algodystrophie ou syndrome douloureux régional complexe de type I (SDRC) décrit différentes conditions douloureuses caractérisées par une douleur régionale continue spontanée ou provoquée apparais-sant disproportionnée en durée ou en intensité avec l’évolution natu-relle d’un traumatisme ou d’une autre cause [1, 2, 6, 9]. La douleur est régionale, mais non confinée à un territoire neurologique spécifique ou à un dermatome. Elle s’exprime habituellement par une prédominance distale des anomalies sensitives, motrices, sudoro-motrices, vaso-motrices et ou trophiques. Le syndrome révèle une progression variable avec le temps. L’algodystrophie se rencontre à tout âge. Avec une incidence de 5,4/ 100 000 et une prévalence de 20,5/100 000, elle prédomine chez la femme, le sex-ratio femme/homme étant de 3/1 [11]. Le facteur déclenchant est le plus souvent un traumatisme, mais de nombreux autres facteurs étiologiques existent (Tableau S23-P02-C14-I). Le rôle de facteurs psychologiques est discuté.
Diagnostic
Au décours de l’événement déclenchant, généralement un trauma-tisme, s’installe une réponse anormale neuro-végétative sur le segment de membre traumatisé et en aval : le stimulus nociceptif initial entraîne une sensibilisation aboutissant à la constitution d’un arc réflexe, lequel
Tableau S23P02C14ILes causes d’algodystrophie. Causes macro- ou micro-traumatiques – Elles sont responsables de plus de la moitié des algodystrophies, sans corrélation entre la sévérité du traumatisme et la survenue d’une algodystrophie. Le délai entre l’accident initial et l’algodystrophie varie de quelques jours à quelques semaines. – Toute fracture, expressive ou occulte, quelles qu’en soient l’origine et les circonstances de survenue, peut induire une algodystrophie, surtout aux membres inférieurs. – Luxations, entorses, chirurgie orthopédique (canal carpien, arthroplastie ou arthroscopie du genou), chirurgie thoracique ou vasculaire, « simple » contusion sur un site riche en terminaisons nerveuses (main, poignet, dessus du pied, cheville). Une kinésithérapie inadaptée, une immobilisation prolongée, une mobilisation intempestive. Causes non traumatiques – Fragilité osseuse à l’origine de fractures spontanées des membres inférieurs se compliquant d’une algodystrophie. – Rhumatismes inflammatoires, syndrome du canal carpien. – Infections : zona, panaris, pasteurellose. – Accident vasculaire cérébral avec algodystrophie du côté hémiplégique. – L’infarctus du myocarde est devenu une cause rare d’algodystrophie. – Certains médicaments (phénobarbital, isoniazide). Le rôle de facteurs psychologiques est discuté.
S23P02C14
implique les nerfs sensitifs afférents à la moelle épinière, les formations végétatives de la moelle et les fibres sympathiques efférentes post-ganglionnaires. Le système nerveux central est également concerné. Trois stades évolutifs sont possibles.
Stade I Le stade I (phase chaude) comporte des troubles vasomoteurs. Il met en jeu une hyperperméabilité microvasculaire locorégionale, qui se traduit par un œdème des parties molles, ferme, persistant au-delà du délai normal de guérison de la lésion initiale, associé à un œdème des structures profondes (os, cavité articulaire) et des structures péri-articulaires. Localement, il existe des troubles de la coloration de la peau, une hyperthermie, des troubles sudoraux, une pousse des pha-nères. Ces troubles vasomoteurs sont bien visibles en regard des articu-lations superficielles (main, pied, cheville, genou) et n’existent pas du côté sain (Figure S23-P02-C14-1). La douleur de la zone algodystrophique induit une impotence fonc-tionnelle souvent nette. La douleur algodystrophique prend des carac-tères évocateurs et trompeurs. L’allodynie correspond chez le patient à une sensation de douleur pour une stimulation qui n’est pas ressentie comme douloureuse chez un sujet sain. La stimulation responsable est un effleurement ou une pression légère ou encore l’application d’un élément modérément chaud ou froid (thermodynie). L’hyperalgésie est une réponse anormalement intensément douloureuse à un stimulus douloureux, par exemple au pique-touche. L’hyperpathie est une expression douloureuse intense en particulier après essai de mobilisa-tion : le patient ressent une douleur intense et qui demeure après avoir arrêté la mobilisation ou le mouvement, expliquant un refus relatif par le patient de l’examen clinique par le médecin. Quelques patients ont dans la zone algodystrophique un contraste entre l’absence de sensa-tions tactiles et une douleur vive, appeléeanesthesia dolorosa. La dou-leur est quantifiée de façon subjective sur une échelle visuelle analogique présentée horizontalement avec d’un côté le chiffre zéro (absence de douleur) et de l’autre le chiffre dix (douleur maximale). La douleur algodystrophique est parfois associée plus tardivement à des paresthésies, des tremblements, des myoclonies, sans territoire neurologique systématisé.
Figure S23P02C141
Main gauche algodystrophique.
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