Amaigrissement
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Amaigrissement , livre ebook

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Description

L’amaigrissement est un motif fréquent de consultation, car la perte de poids est un critère populaire de mauvaise santé. Les mécanismes en cause sont complexes.L’amaigrissement correspond à une perte de poids chez un sujet antérieurement en bonne santé. Cette perte de poids devient significative dès qu’elle atteint 5 % du poids précédent sur une période de 6 à 12 mois. Le paramètre clef d’évaluation est l’indice de masse corporelle de Quetelet : IMC = poids/(taille)2. La maigreur se définit comme un IMC inférieur à 18,5.

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782901094012
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre S01P01C02 Amaigrissement
J C EAN ABANE
2 1C0 0 P  01 S
2 0 C 1 P0 1 0 S
L’amaigrissement est un motif fréquent de consultation, car la perte de poids est un critère populaire de mauvaise santé. Les mécanismes en cause sont complexes [10]. L’amaigrissement correspond à une perte de poids chez un sujet antérieurement en bonne santé. Cette perte de poids devient significa tive dès qu’elle atteint 5 % du poids précédent sur une période de 6 à 12 mois. Le paramètre clef d’évaluation est l’indice de masse corporelle 2 de Quetelet : IMC = poids/(taille) . La maigreur se définit comme un IMC inférieur à 18,5. Une grande variété d’affections peuvent entraîner un amaigrissement : métaboliques, inflammatoires, tumorales, infectieuses et assez souvent psychiatriques [1, 6]. La crainte du médecin est de méconnaître une cause organique, en particulier un cancer, éventuellement curable. Dans certains cas, l’interrogatoire et l’examen clinique permettront de guider la procédure diagnostique, et l’expertise du clinicien aide à démasquer les causes cachées [6], mais certains amaigrissements restent isolés [9], pou vant entraîner des bilans invasifs et coûteux. La hiérarchisation du bilan doit tenir compte de la fréquence des pathologies en cause et de l’évolu tion. Malgré un bilan et un suivi, aucun diagnostic n’est trouvé dans 10 % à 23 % des cas [8, 9]. Une démarche adaptée aux personnes âgées a été proposée [3]. Audessus du réglage du métabolisme de la thyroïde, le poids cor porel est régulé par un ensemble de structures cérébrales, notam ment par les noyaux gris centraux, au sein desquels il semble que les noyaux accumbens jouent un rôle important. Ils interviennent en effet dans le système de récompense et l’assuétude (accoutumance, dépendance), le plaisir, la peur et l’effet placebo [3]. Néanmoins, il est exceptionnel qu’une pathologie cérébrale, notamment limbique ou de la tête du noyau caudé donne un amaigrissement, et une ima gerie n’est donc pas indiquée en première ligne devant un amaigris sement inexpliqué.
Diagnostic d’amaigrissement
Il faut confirmer qu’on est bien face à un amaigrissement et non à une maigreur constitutionnelle. La maigreur est l’état stable d’un sujet dont le poids est inférieur à la norme. En fait, les normes varient avec l’environnement socioculturel, les époques, la mode. On peut arbitrairement retenir pour sa définition 2 médicale un IMC inférieur à 18,5 kg/m . L’amaigrissement est une perte de poids survenant de novo quel que soit le poids initial. Il est pathologique lorsqu’il ne survient pas au cours d’un régime hypocalorique médicalement justifié par une sur charge pondérale. La comparaison du poids actuel avec les mesures pondérales relevées lors de consultations antérieures s’avère utile tout comme la recherche d’autres éléments objectifs : changement de vête ment, changement de tour de cou ou de taille, photographies… Il est utile, avec les pesées antérieures, de tracer a posteriori un graphique de
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poids. L’exploration étiologique d’un amaigrissement est une enquête multidimensionnelle qui rappelle celle d’une altération de l’état géné ral, d’une fièvre ou d’un syndrome inflammatoire inexpliqués [1, 3, 6, 8, 9, 10].
Évaluation des apports alimentaires
L’évaluation des apports alimentaires se fait au cours d’un interroga toire diététique (qui peut être fait par le médecin ou prescrit sous le terme « inventaire diététique ») : consommation du jour précédent (rappel de 24 heures), consommation alimentaire sur une semaine (histoire alimentaire), fréquence de consommation de certains ali ments. On évalue le total calorique entrant et la possibilité de carences. Bien entendu, ce rappel dépend du patient et, s’il est discordant, on pourra le confronter aux dires de l’entourage, voire à l’observation directe au cours d’une hospitalisation. En situant le niveau et la nature des ingesta, l’enquête alimentaire précise la notion d’appétit et d’anorexie. La persistance de l’appétit, voire l’existence d’une hyperphagie, oriente vers une maigreur consti tutionnelle, une malabsorption ou une hyperthyroïdie. L’anorexie élective à la viande évoque un processus néoplasique, alors qu’une pseudoanorexie avec refus actif de se nourrir associé à une distorsion de l’image corporelle est en faveur d’une anorexie mentale [5].
Évaluation clinique initiale incontournable
Le contexte clinique est utile : âge, sexe, antécédents (maigreur familiale ou séquellaire d’une affection antérieure), prise médica menteuse, conditions de vie, conduites à risque d’infections aériennes, orales, veineuses ou sexuelles, contexte psychologique et professionnel. L’interrogatoire reconstitue l’histoire pondérale afin d’établir l’importance et la cinétique de la perte de poids. Il recherche des signes généraux (fièvre, asthénie, anorexie) et fonctionnels associés (diarrhée, thermophobie, tremblements, sueurs, troubles du caractère) pour faci liter le diagnostic étiologique. On évalue aussi le comportement et les activités physiques, les préférences alimentaires, la prise de toxiques (tabac, alcool, opiacés, stimulants, produits « naturels », médica ments). Il faut s’enquérir de régimes autoinfligés sous des prétextes divers (esthétique, mode, intolérances supposées). L’examen physique complet recherche le moindre signe d’orienta tion : mesures anthropométriques: le poids (P) en kilogrammes évalue la masse totale (dont la principale variable est la masse grasse), la taille (T) en centimètres permet d’apprécier l’indice de masse corporelle (IMC), 2 c’estàdire le rapport P/T . Si la toise révèle une perte de taille, cela suggère une ostéoporose. L’épaisseur cutanée tricipitale (ECT) mesure la masse adipeuse ; signes cutanés: ictère (affections biliopancréatiques), pâleur (saignement occulte ou carence), œdèmes (faisant craindre un amai grissement plus important qu’il n’y paraît), pli cutané (déshydrata tion/atrophie), mélanodermie (insuffisance surrénalienne, maladie de Whipple), dépigmentation (panhypopituitarisme), myxœdème prétibial ;
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