Analyse du liquide céphalorachidien
4 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Analyse du liquide céphalorachidien , livre ebook

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
4 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Le volume total de liquide céphalorachidien (LCR) est de 100 à 150 ml chez l’adulte et de 40 à 60 ml chez le nourrisson. Le LCR est produit de façon continue, au débit d’environ 600 ml/j. Le LCR est ainsi renouvelé 3 à 4 fois par jour. Dans la pratique, la production continue compense l’écoulement du LCR par la ponction lombaire et il est sans danger de prélever 10 à 15 ml de LCR chez l’adulte.Le LCR ventriculaire est produit pour l’essentiel par les plexus choroïdes, qui sont une barrière constituée de cellules épithéliales différenciées caractérisées par un faible degré de pinocytose et la présence de jonctions serrées, similaires à celles observées au niveau des cellules endothéliales de la barrière hémato-encéphalique. C’est un lieu d’échange bidirectionnel entre le sang et le LCR sous le contrôle notamment de récepteurs impliqués dans des transports transépithéliaux. Les vaisseaux méningés contribuent à hauteur de 20 % à la composition du LCR sous-arachnoïdien. Cette contribution augmente en cas de méningite. L’ensemble de ces structures constitue la barrière hématoméningée qui expliquent les différences de composition chimique entre le sérum et le LCR. Il existe un rapport d’environ 200 entre la concentration protéique totale du LCR et celle du sérum et un rapport de 500 pour les concentrations d’immunoglobulines G (IgG). Le liquide interstitiel cérébral contribue à la composition du LCR par diffusion entre les cellules épendymaires. On considère ainsi le LCR comme un possible témoin des processus pathologiques tissulaires. Il existe également des phénomènes de transport du LCR vers le sang. Ainsi les IgG injectées dans le LCR sont-elles éliminées 4 fois plus vite que ne l’expliquerait la simple diffusion au niveau des voies de résorption.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2019
Nombre de lectures 1
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1
PARTIE S14-P02
1
Chapitre S14-P02-C01
Analyse du liquide céphalorachidien
R L J B OLAND IBLAU ET OSÉ OUCRAUT
Examens complémentaires
Physiologie du liquide céphalorachidien
0010
01 C  2 0 P  4 S1
Le volume total de liquide céphalorachidien (LCR) est de 100 à 150 ml chez l’adulte et de 40 à 60 ml chez le nourrisson. Le LCR est produit de façon continue, au débit d’environ 600 ml/j. Le LCR est ainsi renouvelé 3 à 4 fois par jour. Dans la pratique, la production continue compense l’écoulement du LCR par la ponction lombaire et il est sans danger de prélever 10 à 15 ml de LCR chez l’adulte. Le LCR ventriculaire est produit pour l’essentiel par les plexus cho-roïdes, qui sont une barrière constituée de cellules épithéliales différen-ciées caractérisées par un faible degré de pinocytose et la présence de jonctions serrées, similaires à celles observées au niveau des cellules endo-théliales de la barrière hémato-encéphalique. C’est un lieu d’échange bidirectionnel entre le sang et le LCR sous le contrôle notamment de récepteurs impliqués dans des transports transépithéliaux. Les vaisseaux méningés contribuent à hauteur de 20 % à la composition du LCR sous-arachnoïdien. Cette contribution augmente en cas de méningite. L’ensemble de ces structures constitue la barrière hématoméningée qui expliquent les différences de composition chimique entre le sérum et le LCR. Il existe un rapport d’environ 200 entre la concentration protéique totale du LCR et celle du sérum et un rapport de 500 pour les concen-trations d’immunoglobulines G (IgG). Le liquide interstitiel cérébral contribue à la composition du LCR par diffusion entre les cellules épen-dymaires. On considère ainsi le LCR comme un possible témoin des processus pathologiques tissulaires. Il existe également des phénomènes de transport du LCR vers le sang. Ainsi les IgG injectées dans le LCR sont-elles éliminées 4 fois plus vite que ne l’expliquerait la simple diffu-sion au niveau des voies de résorption. Le LCR circule depuis les compartiments centraux (ventricules laté-raux, troisième ventricule, aqueduc de Sylvius, quatrième ventricule) vers les compartiments sous-arachnoïdiens (espaces périmédullaire et péricérébral). Le blocage de cette circulation induit une hydrocéphalie. Le LCR est résorbé au niveau des villosités arachnoïdiennes dans les sinus veineux de la convexité et au niveau des prolongements nerveux. Ainsi les antigènes et les protéines présents dans le LCR diffusent-ils
S14P02C01
dans le tissu lymphatique nasal pour se retrouver dans les ganglions cervicaux. On observe également par diffusion les mêmes bandes oligoclonales dans les larmes que celles observées dans le LCR des patients atteints de sclérose en plaques.
Ponction de liquide céphalorachidien
Après avoir éliminé les contre-indications (compression médullaire, hypertension intracrânienne, troubles sévères de l’hémostase), on réa-lise un prélèvement par ponction lombaire entre les épineuses L3-L4 ou L4-L5. La ponction est peu douloureuse dans la mesure où elle est bien réalisée, qu’elle n’est pas traumatique et que l’on ne touche pas le périoste des épineuses. Le LCR ne doit pas être aspiré. Il s’écoule goutte à goutte. Le LCR normal est limpide, dit « eau de roche ». Il faut de principe écarter les premières gouttes. Une ponction trauma-tique, identifiée par une couleur rosée dans les cas importants et par le comptage des globules rouges, peut fausser certains paramètres. Grâce à l’usage des nouvelles aiguilles, la fuite du LCR par l’orifice réalisé dans la dure-mère est actuellement très limitée. La ponction lombaire peut ainsi se pratiquer en hôpital de jour. Le syndrome post-ponction lombaire lié à la diminution de pression du LCR responsable de cépha-lées, notamment postérieures, est devenu moins fréquent. Dans le cas d’hydrocéphalie, on peut être amené à réaliser des ponc-tions intraventriculaires évacuatrices. Il est indispensable de centrifuger rapidement le LCR après prélè-vement. Certaines analyses, comme la recherche de biomarqueurs de démences, doivent être réalisées sur des tubes particuliers en polypropylène pour évi-ter la perte de matériel sur les parois des tubes de prélèvement.
Explorations du liquide céphalorachidien
Analyse des cellules
L’analyse cytologique du LCR doit être réalisée, au mieux, dans l’heure qui suit le prélèvement. L’étude cytologique se fait par examen sur cellule de Nageotte complété au besoin d’une centrifugation (Cyto-spin) pour concentrer les cellules du LCR. Le LCR normal contient 3 moins de 5 leucocytes/mm qui proviennent d’un passage à travers les plexus choroïdes. Il s’agit de lymphocytes et de monocytes (5 % en moyenne). Les lymphocytes sont en majorité des lymphocytes T et pré-sentent, pour la plupart, un phénotype mémoire. Un LCR normal ne contient ni polynucléaires, ni plasmocytes, ni éosinophiles.
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents