Anesthésie ambulatoire
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Anesthésie ambulatoire , livre ebook

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Description

Née il y a plus d’un siècle en Écosse, la chirurgie ambulatoire a connu un développement considérable dans un premier temps aux États-Unis depuis les années 1960, puis dans les autres pays occidentaux depuis les années 1970-80 [2]. De nombreuses actions nationales ont été menées ces dernières années, permettant d’atteindre, en France en 2017, un taux global de 55,9 % (chiffre de l’Association française de chirurgie ambulatoire) contre 32 % en 2006. La chirurgie ambulatoire a donc progressé globalement, mais principalement sur des gestes ciblés et de manière inégale selon les types de structure et les régions. Tout l’enjeu du développement de la chirurgie ambulatoire en France pour les tutelles est d’atteindre une cible à 70 % à l’horizon 2022. Il y a donc une volonté affirmée de changer de paradigme afin que la chirurgie ambulatoire devienne la référence (instruction de la Direction générale de l’offre de soins DGOS/R3 n° 2010-457). Cet objectif est fondé sur une méthode unique de transférabilité des séjours d’hospitalisation conventionnelle vers l’hospitalisation ambulatoire (instruction DGOS/R3 n° 2015-296).La chirurgie ambulatoire est donc un enjeu majeur de l’évolution de l’offre de soins, en premier lieu pour le patient, et également pour les professionnels et les établissements de soins. Son développement va bien sûr permettre de diminuer la durée d’hospitalisation des patients bénéficiant de ce type de prise en charge mais pas seulement. En effet, toute la stratégie mise en place pour assurer une organisation efficiente en chirurgie ambulatoire est transposable à la chirurgie à hospitalisation conventionnelle et « favorise donc le développement d’organisations performantes en chirurgie » (instruction DGOS/R3 n° 2015-296). Dans cette perspective, les anesthésistes-réanimateurs sont en première ligne non seulement dans le contexte de leurs pratiques médicales, mais aussi dans le cadre organisationnel (nombre d’entre eux sont coordonnateurs ou participent activement au pilotage d’une unité d’anesthésie et de chirurgie ambulatoire [UACA]).

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 1
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1
Anesthésie, réanimation et médecine péri-opératoire
Chapitre S31-P02-C02 Anesthésie ambulatoire
V C C E INCENT OMPÈRE ET LAUDE COFFEY
0 02 0
02 C - 2 0 P - 1 S3
Née il y a plus d’un siècle en Écosse, la chirurgie ambulatoire a connu un développement considérable dans un premier temps aux États-Unis depuis les années 1960, puis dans les autres pays occiden-taux depuis les années 1970-80 [2]. De nombreuses actions nationales ont été menées ces dernières années, permettant d’atteindre, en France en 2017, un taux global de 55,9 % (chiffre de l’Association française de chirurgie ambulatoire) contre 32 % en 2006. La chirurgie ambula-toire a donc progressé globalement, mais principalement sur des gestes ciblés et de manière inégale selon les types de structure et les régions. Tout l’enjeu du développement de la chirurgie ambulatoire en France pour les tutelles est d’atteindre une cible à 70 % à l’horizon 2022. Il y a donc une volonté affirmée de changer de paradigme afin que la chirurgie ambulatoire devienne la référence (instruction de la Direc-tion générale de l’offre de soins DGOS/R3 n° 2010-457). Cet objectif est fondé sur une méthode unique de transférabilité des séjours d’hos-pitalisation conventionnelle vers l’hospitalisation ambulatoire (ins-truction DGOS/R3 n° 2015-296). La chirurgie ambulatoire est donc un enjeu majeur de l’évolution de l’offre de soins, en premier lieu pour le patient, et également pour les professionnels et les établissements de soins. Son développement va bien sûr permettre de diminuer la durée d’hospitalisation des patients bénéficiant de ce type de prise en charge mais pas seulement. En effet, toute la stratégie mise en place pour assurer une organisation efficiente en chirurgie ambulatoire est transposable à la chirurgie à hospitalisa-tion conventionnelle et « favorise donc le développement d’organisa-tions performantes en chirurgie » (instruction DGOS/R3 n° 2015-296). Dans cette perspective, les anesthésistes-réanimateurs sont en première ligne non seulement dans le contexte de leurs pratiques médi-cales, mais aussi dans le cadre organisationnel (nombre d’entre eux sont coordonnateurs ou participent activement au pilotage d’une unité d’anesthésie et de chirurgie ambulatoire [UACA]).
Définition et principes organisationnels
La terminologie internationale deday surgery a été retenue par l’International Association for Ambulatory Surgery pour définir la chirurgie ambulatoire et les synonymes d’ambulatory surgery, same-day surgeryet day-onlyété reconnus. Celle-ci exclut donc une nuit ont d’hébergement. La chirurgie ambulatoire se différencie donc très clai-rement des chirurgies dites : extended recoveryégalement appelées23 hours, overnight stay, single night, soit de « 23 heures », ou « séjour d’une nuit » ; short stay, soit chirurgie avec une hospitalisation de 24 à 72 h [2]. La chirurgie ambulatoire est un concept organisationnel centré sur le patient, qui repose sur un processus de coordination des acteurs hospita-liers et de ville, de gestion des flux et d’harmonisation des pratiques.En France, celle-ci répond à une définition réglementaire (décrets n° 92-1101 et 92-1102 du 2 octobre 1992) qui a évolué avec les décrets plus
S31P02C02
récents du 6 mai 2005 (article D. 6124-301 du Code de la santé publique) et du 20 août 2012 (décret n° 2012-69). Ces textes viennent en complément de ceux des sociétés savantes dont la Société française d’anesthésie-réanimation (SFAR) et permettent donc de définir la chirurgie ambulatoire comme « l’ensemble des actes chirurgicaux ou médicaux, diagnostiques ou thérapeutiques, réalisés dans les condi-tions techniques de sécurité d’un bloc opératoire, sous anesthésie de mode variable et sans risque majoré pour le patient permettant la sor-tie du patient le jour même de son admission, sans nuit d’héberge-ment » [4]. Ils précisent par ailleurs que la durée d’hospitalisation du patient ne doit pas dépasser 12 h. L’architecture relève du choix organisationnel [2]. L’aménagement des espaces de la structure ambulatoire doit être dicté par le parcours du patient qui est au centre de l’organisation. La réglementation fran-çaise n’impose pas un modèle organisationnel particulier. L’article D. 6124-301 du Code de la santé publique précise néanmoins que la structure d’hospitalisation doit être distincte des structures tradition-nelles. L’articulation avec la zone opératoire est définie dans l’article D. 6124-302 du Code de la santé publique et l’arrêté du 7 janvier 1993 relatif aux caractéristiques du secteur opératoire pratiquant l’anesthésie ou la chirurgie ambulatoire. Celle-ci doit notamment pou-voir disposer de moyens propres pour faire face aux risques encourus par le patient. Quatre modèles d’organisation ambulatoire sont habi-tuellement décrits dans la littérature : – Les structures intégrées disposent de locaux d’accueil et de séjour dédiés à l’ambulatoire bien que localisés dans une unité d’hospitalisa-tion classique. Le bloc opératoire est commun aux activités tradition-nelles et ambulatoires. Il s’agit du modèle le plus ancien et largement prédominant en France. – Les structures de fonctionnement autonome disposent de locaux d’accueil et de séjour dédiés avec un bloc opératoire dédié à l’ambula-toire situé dans le bloc traditionnel. – Les structures satellites possèdent en propre l’ensemble des moyens matériels et humains exigés pour la pratique ambulatoire. Le bloc opératoire est dédié à l’ambulatoire, et est situé en dehors du bloc traditionnel, tout en restant dans le périmètre de l’établissement de santé avec hébergement. – Les structures indépendantes (free standing centers) possèdent en propre l’ensemble des moyens matériels et humains exigés pour la pratique ambulatoire, totalement détachées d’un établissement de soins classiques. Ces structures indépendantes, hors établissement de santé avec hébergement, n’existent aujourd’hui en France que dans le cas où leurs créations résultent d’établissements de santé qui ont fait disparaître leur capacité d’hébergement tout en gardant leur entité juridique. Comme il s’agit d’une approche organisationnelle, l’UACA doit avoir la maîtrise de ses flux (flux logistiques, patients, brancardiers, médecins notamment) permettant l’optimisation du chemin clinique du patient [2]. Le chemin clinique est défini comme « l’ensemble des étapes clairement identifiées, qui mène le patient de l’intention ou de la nécessité de se faire opérer jusqu’à la réalisation de l’acte ». Dans le cadre de la chirurgie ambulatoire, les quatre phases principales du che-min clinique sont la période pré-opératoire, la phase opératoire en elle-même, la phase d’autorisation de sortie et le suivi. Le médecin coor-donnateur ainsi que le cadre soignant ont un rôle majeur dans l’orga-nisation optimale de ce chemin clinique.La maîtrise de l’ensemble du
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