Angiographie cérébrale et imagerie vasculaire cérébrale non invasive
10 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Angiographie cérébrale et imagerie vasculaire cérébrale non invasive , livre ebook

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
10 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Le développement récent des nouvelles techniques d’exploration vasculaire (angioscanner, angio-IRM) a réduit les indications de l’angiographie cérébrale. Il n’en demeure pas moins que l’angiographie reste actuellement le moyen le plus fiable et le plus précis pour une exploration précise de la vascularisation cérébrale. Cet examen consiste à opacifier, au moyen d’un produit de contraste iodé hydrosoluble, les vaisseaux à destinée cérébrale. Cette opacification se fait par injection intra-artérielle au moyen d’un cathéter introduit dans l’organisme, la plupart du temps par voie artérielle fémorale, et mis en place au niveau des artères à destinée céphalique (artères carotides ou vertébrales). Cette opacification permet une étude morphologique des artères et veines cérébrales et une étude dynamique de la circulation cérébrale. Du fait de son caractère invasif (risques de complication au point de ponction, risques de complication thrombo-embolique), l’angiographie cérébrale n’est que rarement réalisée en première intention dans l’exploration d’un processus pathologique vasculaire intracrânien. On lui préfère l’angioscanner (acquisition scanographique dédiée à l’exploration des vaisseaux intracrâniens) ou l’angio-IRM (acquisition IRM dédiée à l’exploration de la vascularisation intracrânienne).Nous décrirons successivement les modalités pratiques de réalisation d’une angiographie cérébrale, ses avantages et risques, les principes de l’angioscanner et de l’angio-IRM, ainsi que leurs avantages et limites. Nous préciserons ensuite la place de chaque modalité d’imagerie dans l’exploration des différents processus pathologiques vasculaires intracrâniens. Enfin, nous évoquerons les perspectives d’amélioration de ces techniques d’imagerie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2019
Nombre de lectures 1
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre S14-P02-C09
S14P02C09  Angiographie cérébrale et imagerie vasculaire cérébr ale non invasive
Angiographie cérébrale et imagerie vasculaire cérébrale non invasive
F C , F D M , N S RÉDÉRIC LARENÇON EDERICO I ARIA ADER OUROUR J C ET ACQUES HIRAS
0 09 0
9 0 C 2 0 P 4 S1
Le développement récent des nouvelles techniques d’exploration vasculaire (angioscanner, angio-IRM) a réduit les indications de l’angiographie cérébrale. Il n’en demeure pas moins que l’angiogra-phie reste actuellement le moyen le plus fiable et le plus précis pour une exploration précise de la vascularisation cérébrale. Cet examen consiste à opacifier, au moyen d’un produit de contraste iodé hydrosoluble, les vaisseaux à destinée cérébrale. Cette opacification se fait par injection intra-artérielle au moyen d’un cathéter intro-duit dans l’organisme, la plupart du temps par voie artérielle fémo-rale, et mis en place au niveau des artères à destinée céphalique (artères carotides ou vertébrales). Cette opacification permet une étude morphologique des artères et veines cérébrales et une étude dynamique de la circulation cérébrale. Du fait de son caractère invasif (risques de complication au point de ponction, risques de complication thrombo-embolique), l’angiographie cérébrale n’est que rarement réalisée en première intention dans l’exploration d’un processus pathologique vasculaire intracrânien. On lui préfère l’angioscanner (acquisition scanographique dédiée à l’exploration des vaisseaux intracrâniens) ou l’angio-IRM (acquisition IRM dédiée à l’exploration de la vascularisation intracrânienne). Nous décrirons successivement les modalités pratiques de réalisation d’une angiographie cérébrale, ses avantages et risques, les principes de l’angioscanner et de l’angio-IRM, ainsi que leurs avantages et limites. Nous préciserons ensuite la place de chaque modalité d’imagerie dans l’exploration des différents processus pathologiques vasculaires intracrâniens. Enfin, nous évoquerons les perspectives d’amélioration de ces techniques d’imagerie.
Angiographie cérébrale numérisée soustraite par cathétérisme sélectif
L’angiographie cérébrale est un examen spécialisé réalisé au bloc opératoire de neuroradiologie interventionnelle, en conditions d’asepsie chirurgicale, la plupart du temps sous anesthésie locale. Cet examen nécessite une expérience technique et pratique ainsi qu’une connaissance de la pathologie neurologique, de manière à adapter la conduite de l’examen au processus pathologique recherché. Sur le plan technique, du fait des progrès du matériel à la disposition du neuroradiologue, le cathétérisme par voie fémorale rétrograde est actuellement la technique la plus couramment utilisée, les opacifica-tions par ponction directe n’étant qu’exceptionnelles et réservées à quelques cas très particuliers (principalement lorsque les tortuosités
vasculaires sont très marquées ou quand le cathétérisme par voie fémo-rale est trop instable).
Aspects techniques
Cette technique consiste à ponctionner l’artère fémorale, y position-ner un introducteur (ou désilet) et à monter un cathéter de manière rétrograde dans l’aorte sous contrôle radiologique (scopie par rayons X) puis successivement dans les troncs supra-aortiques (artères carotides et/ou vertébrales) (Figure S14-P02-C09-1). Bien qu’il soit l’examen de référence pour l’exploration des vaisseaux cervico-céphaliques, cet examen n’est généralement pas réalisé en pre-mière intention du fait de son caractère invasif. Les risques de compli-cations sont liés à la ponction artérielle fémorale (risques d’hématome, de dissection ou de faux anévrysme) et à la navigation du cathéter dans l’arbre artériel (risques de dissection, de migration de fragments de plaque d’athérome). Les risques de complication grave (déficit neuro-logique non régressif) sont néanmoins très faibles : 0,14 % [8] ; l’âge du patient et la présence de lésions athéromateuses majorent nette-ment ces risques.
Angiographie des troncs supraaortiques
Les apports artériels alimentant les structures encéphaliques pro-viennent des artères carotides et vertébrales, naissant des artères issues de la face supérieure de l’arche aortique (troncs supra-aortiques [TSA]) : – tronc artériel brachiocéphalique ; – artère carotide primitive gauche ; – artère sous-clavière gauche. Du côté droit, le tronc artériel brachiocéphalique donne l’artère sous-clavière droite et l’artère carotide primitive droite. Du côté gauche, les artères carotide primitive et sous-clavière naissent directe-ment de l’aorte ; l’artère sous-clavière donne l’artère vertébrale ipsilaté-rale (Figure S14-P02-C09-2).
Angiographie carotidienne normale
L’artère carotide primitive chemine dans la gouttière carotidienne, médialement et en arrière du muscle sterno-cléido-mastoïdien, puis se divise à la hauteur de C4 en artère carotide externe qui vascularise la partie externe de l’extrémité céphalique (face, scalp, langue, etc.) (Figure S14-P02-C09-3) et en artère carotide interne (ACI), qui assure la vascularisation des structures internes de l’extrémité céphalique (cer-veau). Cette dernière monte verticalement, traverse le rocher par le canal carotidien, entre dans la loge caverneuse, l’abandonne en don-nant l’artère ophtalmique, pénètre dans les espaces sous-arachnoïdiens et se divise pour donner deux principaux pédicules vascularisant les hémisphères cérébraux : l’artère cérébrale moyenne (sylvienne) et l’artère cérébrale antérieure. À la face postérieure de l’artère carotide interne naissent successivement les artères communicante postérieure (dont le calibre est variable) et choroïdienne antérieure, assurant la vas-cularisation du bras postérieur de la capsule interne (Figure S14-P02-C09-4). Dans sa portion intracaverneuse, l’ACI donne naissance à des branches vascularisant principalement la dure-mère adjacente, les nerfs crâniens à proximité et l’hypophyse (tronc méningo-hypophysaire et tronc inférolatéral) (Figure S14-P02-C09-5).
S14P02C09
1
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents