Arrêt cardiaque
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Description

L’arrêt cardiaque reste un vrai problème de santé publique. Sa prévalence est d’environ 350 000 par an en Amérique du Nord et près de 50 000 en France. Le taux de survie moyenné, toutes ces études confondues, est inférieur à 5 %. En France, il est aux alentours de 4 % [8], [22]. La réanimation de ce symptôme touche tous les publics. Sa précocité est le garant du meilleur pronostic possible. Dans le contexte extrahospitalier, elle concerne le grand public qui doit être formé dès le plus jeune âge à la connaissance de la chaîne de survie. À l’hôpital, elle fait partie de la formation que doit avoir tout agent et qui est nommée attestation de formation aux gestes et soins d’urgence (AFGSU). Celle-ci passe par la formation continue de la structure hospitalière qui doit s’enquérir de la certification du personnel.Dans tous les cas, les premiers maillons de cette chaîne de survie sont fondamentaux et passent par la reconnaissance de l’arrêt cardiaque, l’appel à l’aide, le massage cardiaque externe immédiat et la défibrillation précoce.Ce chapitre s’appuie sur les dernières recommandations américaines et européennes [11], [19].

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Date de parution 01 janvier 2018
Nombre de lectures 8
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre S08P01C09 Arrêt cardiaque
JENNIFERTRUCHOT, NICOLASSEGAL, GHANIMAALDAN DACHI P P ET ATRICK LAISANCE
0 09 0
09 C  01 P 8 S0
L’arrêt cardiaque reste un vrai problème de santé publique. Sa pré valence est d’environ 350 000 par an en Amérique du Nord et près de 50 000 en France. Le taux de survie moyenné, toutes ces études confondues, est inférieur à 5 %. En France, il est aux alentours de 4 % [8, 22]. La réanimation de ce symptôme touche tous les publics. Sa précocité est le garant du meilleur pronostic possible. Dans le contexte extrahospitalier, elle concerne le grand public qui doit être formé dès le plus jeune âge à la connaissance de la chaîne de survie. À l’hôpital, elle fait partie de la formation que doit avoir tout agent et qui est nom mée attestation de formation aux gestes et soins d’urgence (AFGSU). Celleci passe par la formation continue de la structure hospitalière qui doit s’enquérir de la certification du personnel. Dans tous les cas, les premiers maillons de cette chaîne de survie sont fondamentaux et passent par la reconnaissance de l’arrêt cardiaque, l’appel à l’aide, le massage cardiaque externe immédiat et la défibrilla tion précoce. Ce chapitre s’appuie sur les dernières recommandations américaines et européennes [18, 17].
Définitions
Arrêt cardiaque
Selon la conférence de consensus d’Utstein [5], l’arrêt cardiaque est la cessation ou l’altération majeure de toute activité mécanique du cœur, confirmée par l’absence de pouls central décelable, par l’absence de réponse aux stimulations et par une apnée (ou une respiration ago nique réflexe non fonctionnelle, également appeléegasp). Cette confé rence a voulu uniformiser les données concernant l’arrêt cardiaque afin de pouvoir commenter ou comparer les structures de soins impliquées, les méthodes de réanimation et leurs résultats.
Mort subite La mort subite correspond à une mort soudaine, inattendue. Sa sou daineté est le signe de la réversibilité potentielle de l’état du patient [13].
Réanimation cardiopulmonaire
Elle désigne une tentative de rétablissement d’une circulation spon tanée. Elle est décomposée en deux phases. La réanimation cardiopulmonaire de base associe le massage car diaque externe à l’insufflation d’air ou d’oxygène par l’intermédiaire d’un ballon autoremplisseur et d’un masque. La défibrillation peut être effectuée, pendant cette phase, par des secouristes ayant reçu une formation spécifique. La réanimation cardiopulmonaire spécialisée associe l’intubation et la ventilation artificielle, la défibrillation manuelle, l’administration de
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médicaments. En fonction des pays, elle peut être pratiquée par du per sonnel paramédical formé (paramedics) ou par une équipe médicale.
Chaîne de survie
Organisation des systèmes de soins La prise en charge des arrêts cardiaques extrahospitaliers nécessite une organisation spécifique des systèmes de soins. Proposée en 1992 dans les recommandations de l’American Heart Association [9] et de l’European Resuscitation Council [2], la chaîne de survie a pour but d’optimiser la prise en charge des arrêts cardiaques afin d’améliorer leur pronostic. Elle était au départ composée de quatre séquences qui devaient s’enchaîner très rapidement.
Reconnaissance de l’arrêt cardiaque et alerte précoce Le premier maillon est la reconnaissance de l’arrêt cardiaque et l’alerte immédiate. Tout témoin d’une détresse vitale doit immédiate ment alerter le service médical d’urgence par l’intermédiaire d’un numéro de téléphone national. Le médecin régulateur peut donner des conseils au témoin pour réanimer la victime et envoyer simultanément des moyens de secours [10]. Ce premier maillon est indispensable et doit être enseigné au grand public. Dans le contexte intrahospitalier, il est indispensable d’avoir un numéro d’appel unique connu de tout le personnel, alertant l’équipe de secours qui, en fonction des cas, sera celle des urgences ou de réanimation.
Gestes élémentaires de survie Le deuxième maillon est la réalisation des gestes élémentaires de survie dès que l’alerte a été donnée, en attendant l’arrivée des secours extra ou intrahospitaliers. Malheureusement, un pourcentage encore trop faible de la population française est formé à la pratique de la réanimation car diopulmonaire de base. Une enquête IFOP de 2010 retrouvait que 27 % de la population avait une réelle formation diplômante aux gestes d’urgence. Cela reste inférieur à la moyenne européenne. Pourtant, il est reconnu que les chances de survie du patient et son pronostic neurolo gique sont considérablement améliorés si la réanimation cardiopulmo naire est débutée par le premier témoin dès l’effondrement de la victime ou, au moins, dès le diagnostic d’arrêt cardiaque fait [14]. Les gestes élémentaires de survie se résument, dans les premiers ins tants, au seul massage cardiaque externe. En effet, la reprise précoce d’un minimum de pression de perfusion des organes vitaux tels que le cœur et le cerveau, est fondamentale au pronostic. Le boucheà bouche n’est plus conseillé et la ventilation au ballonmasque pour les équipes soignantes intrahospitalières doit passer après l’appel, l’arrivée du chariot d’urgence et le relais au massage cardiaque externe.
Défibrillation précoce Lorsque tous les maillons de la chaîne de survie sont présents, la défibrillation précoce devient primordiale. Elle améliore le pronostic des arrêts cardiaques, d’autant plus qu’elle est précoce. Idéalement, le premier choc électrique doit pouvoir être délivré dans les trois pre mières minutes. Des taux de survie de 59 % des patients présentant initialement une fibrillation ventriculaire sont alors observés à la sor tie de l’hôpital [23]. Mais cela implique une infrastructure et un coût financier très importants comprenant la formation du grand public à la technique de défibrillation et l’installation de défibrillateurs dans
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