Arthrose
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Description

L’arthrose est la pathologie dont la prévalence est la plus élevée en rhumatologie. La fréquence de cette maladie est telle que l’on considère à ce jour qu’un adulte sur deux souffrira d’une arthrose symptomatique à 60 ans. Elle est responsable d’une morbidité majeure dans les pays développés où elle constitue la deuxième cause d’invalidité après les maladies cardiovasculaires [1], [2]. Par ailleurs, cette pathologie s’associe à un surcroit de mortalité, vraisemblablement liée à la sédentarité qu’elle occasionne [3].Son coût a été estimé en France à environ un milliard d’euros. Il y a une vingtaine d’année, l’arthrose était considérée comme une pathologie du cartilage et la plupart des travaux de biologie cellulaire et moléculaire, tant in vivo qu’in vitro étaient centrés sur la biologie de ce tissu. Depuis les années 2000, l’arthrose est considérée comme une maladie globale de l’articulation, touchant le cartilage, mais également le tissu synovial, l’os sous-chondral et les structures abarticulaires (ligaments, tendons et muscles).Comme dans de nombreuses pathologies, deux types d’agression ou stress prédominent au cours de cette affection : le stress inflammatoire et le stress mécanique. Selon la localisation de l’arthrose, l’âge auquel elle apparaît, le contexte hormonal et notamment œstrogénique, ces stress ont une part plus ou moins importante dans la genèse et dans l’aggravation de la maladie. Plus globalement, il existe différents types d’arthrose, dont la physiopathologie est certainement très différente, mais qui toutes donnent le même aspect radiographique : pincement localisé de l’interligne, géodes dans une zone condensée de l’os sous-chondral, ostéophytose.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 3
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre S23P02C11 Arthrose
PASCRICHETTE, AUGUSTINLATOURTE ETXAVIERCHE AL VALIER
10 1 0 0
1 -C1 02 -P S23
L’arthrose est la pathologie dont la prévalence est la plus élevée en rhumatologie. La fréquence de cette maladie est telle que l’on consi-dère à ce jour qu’un adulte sur deux souffrira d’une arthrose sympto-matique à 60 ans. Elle est responsable d’une morbidité majeure dans les pays développés où elle constitue la deuxième cause d’invalidité après les maladies cardiovasculaires [1, 2]. Par ailleurs, cette pathologie s’associe à un surcroit de mortalité, vraisemblablement liée à la séden-tarité qu’elle occasionne [3]. Son coût a été estimé en France à environ un milliard d’euros. Il y a une vingtaine d’année, l’arthrose était considérée comme une patho-logie du cartilage et la plupart des travaux de biologie cellulaire et moléculaire, tant in vivo qu’in vitro étaient centrés sur la biologie de ce tissu. Depuis les années 2000, l’arthrose est considérée comme une maladie globale de l’articulation, touchant le cartilage, mais également le tissu synovial, l’os sous-chondral et les structures abarticulaires (liga-ments, tendons et muscles). Comme dans de nombreuses pathologies, deux types d’agression ou stress prédominent au cours de cette affection : le stress inflammatoire et le stress mécanique. Selon la localisation de l’arthrose, l’âge auquel elle apparaît, le contexte hormonal et notamment œstrogénique, ces stress ont une part plus ou moins importante dans la genèse et dans l’aggravation de la maladie. Plus globalement, il existe différents types d’arthrose, dont la physiopathologie est certainement très différente, mais qui toutes donnent le même aspect radiographique : pincement localisé de l’interligne, géodes dans une zone condensée de l’os sous-chondral, ostéophytose.
Définition et diagnostic
L’arthrose se caractérise macroscopiquement et histologiquement par des altérations focales du cartilage articulaire sous forme d’érosions et de fissures qui peuvent mettre à nu l’os sous-chondral. À ces lésions du tissu cartilagineux s’ajoutent des modifications des structures adjacentes, c’est à dire de l’os sous-chondral et de la membrane syno-viale. L’arthrose intéresse donc l’ensemble de l’articulation et pas le seul cartilage [1]. Il n’y a pas de consensus clair sur les critères diagnostiques d’arthrose à utiliser dans les études épidémiologiques. En effet, l’arthrose d’une articulation peut être définie par la présence de symptômes cliniques seuls, par la présence de signes radiographiques évocateurs ou par l’association de signes radiologiques et cliniques. Des critères diagnostiques ont été établis par l’American College of Rheumatology (ACR) pour l’arthrose digitale, la gonarthrose et la coxarthrose (Encadré S23-P02-C11-1). Certains de ces critères n’uti-lisent que des items cliniques et ne nécessitent pas le recours aux radio-graphies. C’est la raison pour laquelle leur utilisation peut apporter des chiffres de prévalence d’arthrose inférieurs à ceux rapportés dans les études ayant utilisé un diagnostic radiographique.
S23-P02-C11 • Arthrose
Encadré S23-P02-C11-1 Critères de l’ACR pour la classification de l’arthrose du genou 1. Système additif clinique et radiologique : Un patient est considéré comme souffrant d’une gonarthrose s’il souffre : - d’une douleur du genou, - et s’il répond à au moins 1 des 3 critères suivants : âge50 ans, raideur matinale30 minutes, crépitement. - et s’il y a des ostéophytes à la radiographie de genou. (Performances : sensibilité 91 %, spécificité : 86 %). 2. Système additif clinique uniquement. Un patient est considéré comme souffrant d’une gonarthrose s’il souffre : - d’une douleur du genou, - et s’il répond à au moins 3 des 6 critères suivants : âge50 ans, raideur matinale30 minutes, crépitement, douleur osseuse péri-articulaire à l’exa-men, hypertrophie osseuse péri-articulaire, absence de chaleur locale à la palpation. (Performances : sensibilité 95 %, spécificité : 69 %).
Critères de l’ACR pour la classification de l’arthrose de hanche 1. Système additif clinique et biologique. Un patient est considéré comme souffrant d’une coxarthrose s’il souffre : - d’une douleur de hanche et d’une rotation interne < 15°, - et d’une flexion < 115° ou d’une VS < 45 mm/h, - ou d’une rotation interne > 15° mais douloureuse, - et d’une raideur matinale < 60 min et un âge > 50 ans. (Performances : sensibilité 86 %, spécificité 75 %). 2. Système additif clinique, biologique et radiologique. Un patient est considéré comme souffrant d’une coxarthrose s’il souffre d’une douleur de hanche et au moins 2 des 3 critères suivants : - VS < 20 mm/h, - ostéophyte radiologique fémoral ou cotyloïdien, - pincement radiologique de l’interligne articulaire. (Performances : sensibilité 91 %, spécificité 89 %).
Critères de l’ACR pour la classification de l’arthrose digitale Un patient est considéré comme souffrant d’une arthrose digitale s’il souffre d’une douleur, d’une sensibilité ou raideur des mains, et au moins 3 des 4 cri-tères suivants : - épaississement osseux d’au moins 2 des 10 articulations sélectionnées, - épaississement osseux d’au moins 2 articulations IPD, - gonflement de moins de 3 articulations métacarpophalangiennes (MCP), - déformation d’au moins une des 10 articulations sélectionnées.
e e (Les 10 articulations sélectionnées sont les 2 et les 3 interphalangiennes dis-e e tales (IPD), les 2 et les 3 interphalangiennes proximales (IPD) et les trapézomé-tacarpiennes des deux mains.)
Classification
Différents systèmes de classification, le plus souvent additifs, sont utilisés. L’arthrose est le plus souvent classée selon sa localisation anatomique (hanche, genou, main…). La mise en évidence ou non d’un facteur causal précis (Encadré S23-P02-C11-2) permettra de séparer les arthroses primitives (ou idiopathiques) des arthroses secondaires. Certains patients développent un tableau d’arthrose idiopathique diffuse ayant amené au concept d’arthrose généralisée. Celle-ci est classiquement définie par la présence d’une arthrose digi-tale bilatérale associée à une arthrose rachidienne ou des membres
S23-P02-C11
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